Apple embauche Cynthia Bowman à la tête de sa diversité

Nicolas Furno |

Apple a embauché Cynthia Bowman au mois d’avril dernier, comme l’indique sa fiche LinkedIn et comme le rapporte Mark Gurman de Bloomberg. Elle est la nouvelle vice-présidente en charge de l’inclusion et de la diversité, après 17 ans passés chez Bank of America où elle a assuré en gros le même rôle. Elle succèdera à Barbara Whye qui occupait le poste depuis début 2021 et qui partira à la retraite à l’automne prochain.

Image de profil de Cynthia Bowman sur LinkedIn, montage MacGeneration.

Cette transition était sûrement programmée par le départ à la retraite forcément prévu de l’ancienne vice-présidente et elle s’annonce sans histoire. Bloomberg rappelle néanmoins que c’est le troisième changement pour ce poste créé par Apple en 2017. Denise Young Smith a occupé la position pendant moins d’un an, Christie Smith est restée jusqu’à la fin 2020 et Barbara Whye depuis un petit peu plus de trois ans. L’objectif de cette position a toujours été de renforcer la diversité au sein d’Apple, avec des résultats mitigés comme le note aussi Mark Gurman.

La firme de Tim Cook n’a pas mis à jour ses chiffres depuis 2022, ce qui n’est jamais un bon signe. Avant cela, les progrès relevés par Apple entre 2014 et 2022 étaient variés : doublement des employés d’origine asiatique pour atteindre 30 %, mais la part d’employés afro-américains n’a augmenté que de deux points sur la même période pour s’établir à 9 % et les employés d’origine hispanique sont passés de 11 à 15 %. Ce n’est guère mieux sur le genre, puisque les employées étaient 30 % en 2014 et 35 % seulement en 2022.

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Le point sur le TRIM avec macOS en 2024, pour prendre soin de vos SSD

Pierre Dandumont |

Il y a quelques années, la prise en charge de la commande TRIM dans les SSD était un problème très courant, surtout si vous aviez un Mac. Pendant de longues années, Apple a en effet réservé la commande à ses propres SSD, et même actuellement elle n'est pas active dans tous les cas. En 2024, c'est un sujet qui a parfois disparu des radars, alors que le TRIM a de l'importance. Mais est-ce réellement un souci ?

Dans la majorité des cas, votre SSD devrait gérer la commande TRIM et vous verrez heureusement ceci dans les informations du système. Image MacGeneration.

Qu’est-ce que le TRIM ?

Pour commencer, il faut expliquer ce qu'est le TRIM, donc voici un résumé. Dans une puce mémoire flash NAND classique comme celle qu’on trouve dans les SSD, il n'est pas possible d'aller lire ou écrire un bit particulier. Les puces sont agencées en blocs qui sont divisés en pages. Quand votre OS doit écrire un fichier, il envoie la demande au contrôleur du SSD, qui doit travailler toujours avec un bloc d’une capacité de l'ordre du mégaoctet sur un SSD moderne. Il va écrire l’information dans un bloc libre, ou plus exactement un bloc dont les données ne sont plus utiles. Dans le cas d'une modification de fichiers, l'idée est la même avec une lecture supplémentaire : le SSD va récupérer le bloc à modifier, appliquer le changement et écrire un nouveau bloc, généralement à un autre endroit. L'ancien bloc « disparaît » pour le système de fichiers qui le considère alors comme effacé. Ce n’est toutefois pas le cas pour le contrôleur du SSD, puisqu’il contient toujours des informations.

Cette étape est importante, car elle permet d'uniformiser l'usure du SSD. Chaque cellule d'une mémoire flash NAND a une durée de vie définie et il est préférable d’écrire en priorité sur les cellules libres les moins usées pour ne pas réduire la durée de vie de quelques éléments. Vous pourriez évidemment vous demander pourquoi les blocs ne sont pas systématiquement mis à zéro, et la réponse est simple : pour éviter des écritures inutiles. Il est plus efficace d'ajouter un bit qui indique que la zone est vide et la commande TRIM se charge du reste.

Les puces de mémoire NAND sont de petites choses fragiles qu'il faut chouchouter avec des commandes spécifiques. Image MacGeneration.

La commande TRIM permet au système d’exploitation d’indiquer au SSD quels blocs sont inutiles. Sans cette commande, nous l'avions expliqué dans un ancien article, un problème se pose rapidement : du point de vue du contrôleur du SSD, toutes les cellules contiennent des données. En effet, il n'y a pas de correspondance « physique » entre l'organisation des informations choisie par le système d'exploitation (le système de fichiers) et celle gérée par le contrôleur. Il ne comprend pas l'APFS, le HFS+, le NTFS (etc.) et ne peut pas deviner qu'un bloc ne comporte plus d'informations utiles.

SSD : qu

SSD : qu'est-ce que le TRIM et comment l'activer ?

Un problème d'usure, mais aussi de performances, parfois oublié

Little Snitch 6 gère encore plus finement les connexions réseau du Mac

Stéphane Moussie |

Utilitaire bien connu pour surveiller toutes les connexions entrantes et sortantes sur son Mac, Little Snitch est disponible dans une nouvelle version majeure améliorant de nombreux aspects. Le suivi de l’activité réseau, le cœur de l’application, se perfectionne avec une interface revue à plusieurs endroits.

Little Snitch 6. Image Objective Development.

Voir sur la mappemonde toutes les connexions qui arrivent et qui sortent de son Mac a toujours quelque chose de fascinant, mais aussi de pratique, puisqu’en cas de connexion douteuse, on peut bloquer celle-ci. De nouvelles options de groupement sont disponibles et l’apparence du compteur du trafic devient personnalisable. On a le choix entre le compteur habituel montrant l’activité en direct ou bien un nouveau graphique miniature qui affiche l’historique des cinq dernières minutes, un type de graphique introduit dans le petit frère Little Snitch Mini.

Autre amélioration qui vient de la version Mini, la gestion facilitée des listes de blocage. Little Snitch 6 permet d’importer très simplement des listes capables de bloquer des traqueurs, des publicités, des sites pornographiques ou encore d’autres choses sur l’ensemble du système ou bien dans quelques applications seulement, selon les réglages que l’on choisit.

Importation facile de liste de blocage. Image MacGeneration.

En matière de confidentialité, l’application donne aussi la possibilité de chiffrer les requêtes DNS. Quatre services sont proposés pour cette tâche (Quad9, Cloudflare, Google, dns0.eu), mais il est possible d’en choisir un autre en l’ajoutant manuellement.

La gestion des règles fait également des progrès. Les règles, qui servent à automatiser des comportements, par exemple le blocage d’un domaine précis pour telle ou telle application, peuvent être réorganisées avec plus de souplesses et faire apparaître des notifications dans le Centre de notifications, entre autres choses. Des améliorations ont été apportées dans d’autres parties de l’application, par exemple dans la barre des menus et dans les sons.

Nouvelle option pour chiffrer les requêtes DNS. Image MacGeneration.

En bref, Little Snitch 6 est plus que jamais l’application incontournable pour contrôler les connexions réseau de son Mac. La licence perpétuelle pour un utilisateur coûte 59 €. Un tarif préférentiel est disponible pour les possesseurs d’une ancienne version. Si vous avez acheté la version 5 en 2024, vous pouvez passer à la 6 gratuitement. Le mode démo permet d’essayer gratuitement l’application pendant trois heures, après quoi le pare-feu devient inopérant. Little Snitch 6 requiert macOS Sonoma et n’est pas traduit en français.

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HandBrake 1.8 améliore légèrement son interface sous macOS

Nicolas Furno |

HandBrake 1.8 est désormais disponible et c’est une mise à jour assez intéressante pour cet outil de conversion vidéo. Dans la longue liste des nouveautés, on repère notamment des ajustements de l’interface pour la version macOS. Si la fenêtre principale n’a pas été bouleversée, on note une nouvelle barre d’outils avec des icônes plus petites, ce qui correspond mieux aux standards du système créé par Apple. En matière d’interface, on peut aussi noter la possibilité de glisser/déposer un fichier de sous-titres aux formats SRT ou ASS dans la fenêtre principale pour l’ajouter au fichier final.

HandBrake 1.7 à gauche et 1.8 à droite, avec la nouvelle barre d’outils qui s’intègre mieux à macOS. Image MacGeneration.

Les changements sous le capot sont plus nombreux que ceux qui sont visibles. Handbrake 1.8 est capable d’intégrer les pistes VP9 et FLAC dans un fichier MP4 et les pistes Dolby Vision sont bien préservées, y compris avec l’encodage matériel de VideoToolBox sur macOS. De nombreuses dépendances ont été mises à jour, la plus importante étant FFmpeg qui sert de fondation à l’app et qui passe à la version 7.0. Côté Mac, deux filtres (Comb Detect et Framerate Shaper) sont désormais accélérés grâce à Metal, l’API graphique maison d’Apple.

Handbrake peut aussi mettre en pause automatiquement un encodage quand un Mac portable passe sur la batterie, ce qui est intéressant pour préserver son autonomie. Toutes ces nouveautés ainsi que l’immense liste de fonctionnalités déjà proposées par l’app sont accessibles gratuitement en téléchargeant la dernière version depuis le site officiel ou bien directement dans l’app si vous aviez une ancienne version.

macOS 10.13 est nécessaire au minimum et l’interface est traduite en français.

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Lightroom se dote à son tour d’une gomme magique

Stéphane Moussie |

La « gomme magique » popularisée par Google est en passe de devenir un outil incontournable dans les applications photo. Adobe a ajouté à Lightroom une fonction similaire permettant de supprimer facilement des éléments indésirables sur les images. Le logiciel professionnel disposait déjà d’un outil pour supprimer de petites choses, comme des poussières, mais la différence ici vient de la possibilité d’effacer de gros éléments.

Le nouvel outil Suppression générative exploite le modèle Firefly Image 1 pour combler efficacement le vide laissé par l’objet ou la personne effacée. Comme souvent avec ce type d’outil, la qualité du résultat dépend beaucoup de la complexité de la scène. Néanmoins, si on ne cherche pas la petite bête ou à berner le logiciel, la gomme magique d’Adobe fait souvent bien son travail.

Sélection de l’élément à supprimer. Image MacGeneration.

La définition des retouches est limitée à 2 048 x 2 048 pixels, ce qui signifie qu’en cas de suppression d’un élément très large, une perte de définition peut se faire remarquer sur le contenu généré. Trois variantes de remplacement sont à chaque fois proposées et un mode permet de faire ressortir les éventuels défauts.

La Suppression générative est disponible dans toutes les versions de Lightroom, aussi bien Lightroom Classic que Lightroom « Cloud », ainsi que sur mobile. Elle nécessite une connexion internet et sera liée à terme à un système de crédit mensuel. Chaque suppression coûtera un certain nombre de crédit, sachant que les abonnements au Creative Cloud incluent jusqu’à 1 000 crédits génératifs mensuels. Le nouvel outil de Lightroom étant pour l’instant en accès anticipé, il est utilisable en illimité et sa tarification n’est pas connue. D’après une rumeur, Apple préparerait sa propre gomme magique pour iOS 18.

Le drapeau effacé par la Suppression générative. Image MacGeneration.

La retouche aussi profonde et facile d’images dans un logiciel utilisé par des professionnels a de quoi soulever des interrogations. Quelle crédibilité accorder aux images passées par Lightroom ? C’est pour répondre à cette question que des Content Credentials seront automatiquement ajoutés aux photos retouchées avec cette fonctionnalité. Les Content Credentials sont des métadonnées censées être infalsifiables qui pourront être vérifiées par un large panel d’acteurs. Elles s’inscrivent dans l’initiative Coalition for Content Provenance and Authenticity (C2PA) qui rassemble entre autres Adobe, Google, Intel, Microsoft, OpenAI, Sony, Intel et la BBC.

En plus de ce nouvel outil, l’écosystème Lightroom a reçu des améliorations. La fonction qui permet d’appliquer un effet Bokeh à n’importe quelle photo a été perfectionnée, en particulier. Concernant Lightroom Classic précisément, la navigation des images dans le module Développement est plus fluide et les performances pour la Réduction du bruit par l’IA sont accélérées sur les Mac Apple Silicon grâce à la prise en charge du Neural Engine.

Les applications Lightroom sont disponibles dans des abonnements à partir de 11,99 €/mois.

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Edge proposera bientôt un doublage des vidéos par IA sur YouTube et d’autres sites

Félix Cattafesta |

Microsoft a profité de sa conférence Build pour dévoiler quelques nouveautés pour son navigateur Edge. Sans surprise, tout repose sur l’IA : la technologie va « bientôt » permettre de générer un doublage et des sous-titres pour des vidéos en langue étrangère. La nouveauté devrait fonctionner sur différentes grandes plateformes, Microsoft ayant par exemple cité Coursera, son réseau social professionnel LinkedIn ou encore des sites d’information comme Reuters, CNBC News et Bloomberg.

Si le français n’est pas prévu au lancement, Microsoft veut pouvoir traduire des vidéos de l'espagnol vers l'anglais et de l'anglais vers l'allemand, l'hindi, l'italien, le russe et l'espagnol. D’autres langues arriveront par la suite, tout comme une prise en charge sur plus de sites. YouTube devrait également être géré, ce qui pourrait faire doublon avec la propre fonction de doublage par IA et de sous-titres de Google.

Les sites de vidéos ne proposent pas tous des sous-titres, et si c’est le cas, ils sont généralement limités à une poignée de langues. La nouveauté devrait donc se révéler pratique, encore plus pour les internautes ayant des problèmes d’audition. Reste à voir si cela sera aussi disponible sur macOS. Edge propose déjà la possibilité de synthétiser des vidéos à l’aide de Copilot, la fonction se basant sur le fichier de sous-titres.

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iTerm2 intègre ChatGPT au terminal pour ceux qui le souhaitent

Nicolas Furno |

iTerm2 a reçu une grosse mise à jour et le terminal alternatif pour macOS se met à l’heure des intelligences artificielles génératives. La plus grosse nouveauté de la version 3.5, en tout cas celle qui fait le plus parler d’elle, c’est en effet l’intégration de ChatGPT, qui peut suggérer des commandes à saisir pour réaliser une action spécifique. Sur le papier, c’est une bonne idée pour simplifier l’utilisation du terminal, puisque l’utilisateur néophyte peut décrire ce qu’il compte faire avec une phrase en langage naturel et obtenir en réponse une ligne de commande qui, normalement, devrait réaliser cette tâche.

Mise en place de « Codecierge », la fonctionnalité d’iTerm2 basée sur ChatGPT. Il faut fournir sa propre clé OpenAI pour l’utiliser. Image MacGeneration.
iTerm2 rappelle que tout le contenu de la session terminal sera envoyé à ChatGPT, ce qui peut évidemment poser problème selon les circonstances. Image MacGeneration.

Cette app gratuite et open-source n’essaie pas de profiter de la dernière tendance du moment pour changer de modèle économique. Son concepteur a mis en place l’infrastructure pour intégrer ChatGPT, charge à l’utilisateur de créer son compte OpenAI et de fournir une clé d’API s’il souhaite utiliser la fonction. La nouveauté est par ailleurs assez discrète et inactive par défaut : il faut activer la fonctionnalité « Codecierge » dans le menu « Toolbelt » et afficher cette barre latérale pour pouvoir papoter avec ChatGPT.

Malgré tout, l’idée d’intégrer de l’IA et surtout de transmettre les données du terminal à OpenAI inquiète une part des utilisateurs, comme en témoigne le succès de cette issue ouverte sur le dépôt Gitlab du projet. Le développeur a répondu en indiquant d’une part qu’aucune donnée n’était envoyée tant qu’une clé OpenAI n’est pas saisie dans les réglages et que par défaut, iTerm2 ne change pas par rapport à la version précédente sur ce point. Cela dit, il prévoit d’ajouter dans la prochaine version un réglage destiné aux entreprises, qui leur permettra de désactiver la possibilité même de saisir la clé et donc d’activer les fonctions autour de l’intelligence artificielle.

Plusieurs utilisateurs réclament deux versions d'iTerm2, une avec et l’autre sans les fonctionnalités liées à ChatGPT. Ce serait une tâche complexe, répond George Nachman, mais qui pourrait être envisagée surtout si des entreprises exigent que les apps utilisées en interne n’intègrent pas la moindre ligne de code en lien avec l’IA. En attendant, il reste possible de télécharger la version précédente d’item 2 depuis la page des téléchargements et de désactiver les mises à jour automatiques. Et comme le projet est open-source, des versions dérivées apparaîtront sûrement ou existent déjà, à l’image de Therm qui est une variante d'iTerm2 débarrassée de nombreuses fonctionnalités jugées inutiles par son développeur.

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