Apple ne l’a pas dit officiellement, mais on peut sans trop de risque affirmer que l’année 2025 est bouclée côté Mac. La dernière nouveauté marquante restera donc le MacBook Pro M5, dévoilé en octobre.
Image : Apple
Tim Cook ne l’a pas exprimé aussi clairement lors de la publication des résultats trimestriels, mais il a laissé entendre à plusieurs reprises que le trimestre en cours ne serait pas favorable au Mac. Et pour cause : à l’automne 2024, Apple avait renouvelé une grande partie de sa gamme — MacBook Pro M4, Mac mini M4, iMac… De quoi rendre la comparaison difficile, malgré les qualités du MacBook Pro M5.
Autrement dit, si le PDG d’Apple ne s’attend pas à un grand trimestre pour le Mac, c’est qu’aucun nouveau modèle ne viendra animer la fin d’année. Il faudra patienter jusqu’au premier semestre 2026 pour voir Apple poursuivre la transition vers la puce M5, notamment sur les MacBook Air et le reste de la gamme Pro.
2026, un grand cru pou le Mac ?
2026 pourrait d’ailleurs être une grande année pour le Mac. Deux modèles en particulier attirent déjà l’attention. Le premier serait ce fameux MacBook équipé d’un processeur iPhone, qui pourrait être vendu à un prix assez inédit pour Apple. Cette machine pourrait sortir assez tôt dans l’année. Selon certains, la production de masse devrait commencer au quatrième trimestre 2025 chez Quanta.
L’autre machine qui pourrait crever l’écran, c’est le fameux MacBook Pro M6 attendu dans un an environ. Cette machine serait assez spectaculaire à tous les niveaux : nouveau processeur, nouveau design, écran tactile OLED, 5G… Apple met tout en oeuvre pour que cette machine marque une rupture avec les générations actuelles.
Notez que dans son infolettre, Mark Gurman laisse entendre que le prix de cette machine pourrait être relativement salé. Dans un premier temps, seules les déclinaisons Pro et Max auraient le droit à ce nouveau design ! Le MacBook Pro équipé d’une puce M4 Pro démarre à 2299 €…
Début Novembre, c’est à la fois le moment du souvenir, mais aussi la petite pause de respiration avant les fêtes de fin d’année, cette pause bienvenue avant de voir les derniers jours partir à une vitesse folle. Profitons de cette respiration pour suivre Mark Gurman qui nous donne les dernières nouvelles bien cachées sous le tapis... avant de les trouver sous le sapin ?
L’Apple Park aux couleurs du Dia de los Muertos. Image générée par IA.
House of Gold (Maison en or)
Le 1er avril 2026, Apple fêtera ses 50 ans. La marque qui avait commencé dans le garage des parents Jobs, au 2066 Crist Drive à Los Altos, est maintenant une grande multinationale qui brasse des milliards de dollars par trimestre. Et le prochain devrait selon les prévisions être le meilleur qu’ait connu l’entreprise, avec une croissance de 10 à 12 % par rapport au même l’année dernière, soit près de 140 milliards de dollars !
Après, tout n’est pas paisible pour autant : la marque doit lutter contre les volontés de l’Union européenne, souhaitant une ouverture drastique de l’iPhone et de l’App Store, le Président américain qui assomme le monde de taxes diverses et variées, la justice US qui voudrait démonter le partenariat lucratif existant depuis des années entre Apple et Google,... et c’est sans compter les déboires de l’intelligence artificielle, où Apple est plutôt en retard pour le moment face à ses concurrents.
Mais Apple n’a pas dit son dernier mot, loin de là, et son anniversaire devrait être fêté comme il se doit : le premier trimestre devrait voir sortir l’iPhone 17e, de nouveaux iPad et iPad Air, ainsi que les MacBook Air M5 et MacBook Pro M5 Pro/Max et de nouveaux écrans. Les mois suivants devraient accueillir, eux, les fameux nouveaux HomePod avec écran, que ce soit en version murale ou de table, ainsi que le tant attendu nouveau Siri, accompagnés par de nouveaux appareils dédiés à la sécurité à la maison plus tard dans l’année.
Les nouveaux systèmes « 27 » seront bien entendu présentés en mi-2026 à la WWDC, avec un accent mis sur l’intelligence artificielle qui devrait s’implanter encore plus profondément au cœur d’iOS et macOS, avant de se tourner vers les nouveaux iPhone en fin d’année, avec la présentation de l’iPhone « Fold ». Un programme chargé !
Screen (Écran)
L’une des plus grosses évolutions attendues dans les mois à venir, c’est le passage progressif d’une bonne partie des appareils Apple à l’écran OLED. Si l’iPad Pro a montré la voie pour les appareils plus volumineux qu’un iPhone (qui lui a sauté le pas dès l’iPhone X, après l’Apple Watch qui a directement commencé avec un écran OLED en 2015), Cupertino a pris son temps pour sortir d’autres gammes avec ce type d’affichage : comme souvent, l’entreprise a attendu que la technologie arrive à maturité avant de l’étendre sur ses ordinateurs.
L’iPhone X a été le premier appareil Apple (hors Apple Watch) à proposer un écran OLED. Image MacGeneration.
Le MacBook Pro devrait recevoir son premier écran OLED en 2026 ou début 2027, mais ne devrait pas être le seul : la grande bascule est en marche pour Apple, et le « grand » Mac portable devrait être rapidement suivi par le MacBook Air, et même l’iPad Air et l’iPad mini !
Au final, d’ici un à deux ans, une majeure partie des appareils produits par Apple devraient être équipés d’écrans OLED. Bien entendu, si l’iPad « Fold » doit sortir d’ici 2029, il sera lui aussi équipé de ce type de dalle, l’OLED étant nécessaire pour tout appareil souhaitant intégrer un écran pliable.
The Contract (Le contrat)
Si le nouveau Siri est attendu pour le premier semestre 2026, Apple a encore beaucoup de travail pour y parvenir et obtenir un résultat qui satisfasse à la fois les dirigeants de l’entreprise et les clients. Mais elle ne devrait pas être seule pour ce développement : comme pour la recherche sur internet, Google devrait être là pour l’épauler techniquement avec son intelligence artificielle Gemini.
De la même manière que Mercedes fournit les moteurs à McLaren, Google devrait fournir le moteur à Siri. Invisible à l’œil nu. Image McLaren F1 Team.
Cela ne veut pas dire pour autant que les données des clients partiront vers des serveurs appartenant à Google, ou même que l’utilisateur aura la moindre publicité Google Ads ou se rendra compte de quoi que ce soit. Non, le partenariat devrait être un équivalent à ce qu’on trouve en F1 avec les écuries clientes d’un motoriste : si Google donne le moteur faisant tourner l’IA, Apple reste responsable de tout l’habillage, des serveurs et des données client. Tout devrait être fluide pour l’utilisateur, qui ne se rendra même pas compte d’une quelconque différence.
Next Semester (Prochain semestre)
L’actu Apple, si elle fait une pause en attendant les fêtes de fin d’année, promet d’être très, très chargée dans les mois à venir. Il va falloir suivre ! En attendant, je vous souhaite une bonne semaine, et à dimanche prochain !
Après l’affront lancé par son ancien associé Sam Altman, qui a annulé sa commande du Tesla Roadster après 7 ans et demi d’attente sans espoir de voir sa voiture arriver rapidement, Elon Musk ne pouvait pas laisser le dernier mot au patron d’OpenAI... et a décidé de faire parler de sa marque, en prenant la parole dans le podcast de l’agitateur Joe Rogan.
Fantomas a été plus rapide qu’Elon Musk, avec sa fameuse DS volante. Image Gaumont.
Il faut dire que celui-ci l’a un peu aidé en abordant le sujet après une petite demi-heure d’interview, avec une question sans ambiguïté : « Travaillez-vous toujours sur le Roadster ? ». Et la réponse d’Elon Musk a de quoi étonner, et amener beaucoup de questions :
Oui, bien sûr. Nous sommes proches d’une démonstration du prototype, et je pense qu’elle sera assurément inoubliable. [...] Tu sais, mon ami Peter Thiel a toujours rappelé que le futur était représenté par la voiture volante, pourtant, nous n’avons toujours pas de voitures volantes. [...] Je pense que si Peter veut une voiture volante, nous devrions pouvoir lui en proposer une.
Elon Musk ne donnera pas beaucoup plus de détails sur la façon d’y parvenir, bien que Joe Rogan se soit montré insistant, demandant si le Roadster aurait des ailes rétractables, ou d’autres éléments lui permettant de voler. Pour toute réponse, Elon Musk lui a demandé d’attendre la démonstration, qu’il a encore une fois promis d’être incroyable. Reste donc une question : quand ? Avec son aplomb habituel, Elon Musk a donné une date plus que proche :
Si tout va bien, d’ici la fin de l’année. [...] Dans quelques mois. Si tout va bien dans quelques mois. Tu sais, on doit faire en sorte que ça fonctionne.
Mais dans son exubérance habituelle, le patron de Tesla n’a pas pu s’empêcher d’en rajouter une petite couche, allant jusqu’à se demander si la voiture qu’ils vont présenter est bien encore... une voiture :
Des technologies incroyables ? Oui, il y en aura. Est-ce encore une voiture ? J’ai quelques doutes. Oui, elle ressemble à une voiture. Mais franchement, c’est encore plus fou qu’une voiture de James Bond. Si tu prends toutes les technologies folles des voitures de James Bond et que tu les combines, [le Roadster] est encore plus fou.
Cependant, étant donné le passif de l’homme, quelques doutes ne manquent pas de s’installer : si les technologies qu’il promet, dans leur grande majorité, finissent par devenir réalité, Elon Musk n’est pas connu pour être la personne la plus fiable du monde concernant les délais annoncés. Les propriétaires de Tesla attendent toujours le Full Self Driving promis pour 2018 et toujours pas sorti, la Model 2 promise pour 2022-2023 qui n’a toujours pas donné ne serait-ce qu’un prototype, Le Robotaxi promis en 2020 mais repoussé à 2026,...
image : Tesla
Même dans les autres domaines, les retards se multiplient : la colonisation de Mars annoncée comme lancée vers 2025 n’est toujours pas présente, la fiabilisation de Starship tellement en retard que même la NASA a perdu patience et a rouvert un appel d’offre, ou encore le robot Optimus, devant arriver vers 2022-2023, mais qui n’a toujours pas été produit ni finalisé.
Le Roadster lui-même était à l’origine annoncé comme sortant en 2020. Nous sommes maintenant cinq pleines années plus tard, et à part la promesse d’une démonstration à la fin de l’année, rien n’a été aperçu depuis les quelques départs-arrêtés de 2017. Alors, fantasque rêveur, bonimenteur ? Ou véritable date de présentation officielle à venir, suivie d’une commercialisation ? La réponse dans quelques mois.
Vous avez dû le voir, même si vous n'avez pas de PC : Microsoft a arrêté de prendre en charge Windows 10, son système d'exploitation phare sorti il y a une dizaine d'années. Dans notre nouvelle série pour les abonnés du Club iGen, nous allons nous intéresser à la manière dont la société de Redmond a géré la fin de Windows 10 et nous n'allons pas divulgâcher le sujet en vous disant qu'elle a raté son coup.
Image Microsoft
Nous vous expliquerons aussi dans les différentes parties comment essayer de contourner la fin de Windows 10 et de continuer à l'utiliser tout en conservant un peu de sécurité, comment passer à Windows 11 même si votre PC n'est pas compatible officiellement, et nous vous présenterons quelques alternatives, comme les distributions GNU/Linux. Dans la troisième partie, nous nous intéresserons à un cas bien précis : la migration vers un Mac. Et dans la dernière, nous vous donnerons quelques conseils pour bien gérer la transition vers les Mac et macOS. Bonne lecture.
Vous n'avez pas pu le rater, la prise en charge de Windows 10 par Microsoft est terminée. Et pour cette version du système d’exploitation, c'est un fiasco de la part de Microsoft, qui sera peut-être même étudié comme un cas d'école dans le futur.
Un des fonds d'écran de Windows 10. Image Microsoft.
Pourquoi est-ce un fiasco ? Microsoft propose assez peu de versions majeures de son système : il y a eu Windows XP (sorti en 2001), Windows Vista (2007), Windows 7 (2009), Windows 8 et 8.1 (2012/2013), Windows 10 (2015) et enfin Windows 11 (2021), soit six moutures depuis 2001. En comparaison, Apple a sorti vingt-deux versions majeures de macOS (depuis Mac OS X 10.0) sur la même période. Dans le cas de Windows, il y a surtout une sorte de cycle : certaines éditions sont appréciées du public et d'autres sont plutôt considérées comme de mauvais crus. Windows XP, Windows 7 et Windows 10 sont dans le premier cas, Windows Vista, Windows 8 et Windows 11 dans le second. Cette préférence pour certaines versions amène un problème : une partie significative des utilisateurs tend à ne pas mettre à jour son système, avec tous les soucis de compatibilité, de sécurité et de stagnation dans l'écosystème Windows que ça peut impliquer.
Windows 10 a eu du succès et c'est bien le problème
Le cas de Windows 10 est particulier : c'est une version appréciée, qui est arrivée à un moment spécial dans l'informatique personnelle. Le système a débarqué en 2015, six ans après Windows 7 (qui a eu du succès) et trois ans après un virage raté de la part de Microsoft, avec un changement d'interface qui n'a pas pris avec Windows 8. Windows 10 avait un atout : en 2015, les évolutions technologiques avaient atteint un plateau à l'époque, avec des innovations bien plus lentes qu'auparavant. Un simple Core 2 Duo sortis neuf ans plus tôt était capable de faire tourner le système d'exploitation de façon raisonnable, avec éventuellement l'ajout d'un peu de RAM ou d'un SSD, des composants dont le prix avait chuté.
Certains comparent Windows Vista et macOS Tahoe. Montage MacGeneration.
Si nous prenons en exemple deux systèmes précédents, la comparaison est plus claire : Windows Vista ne fonctionnait pas décemment sur du matériel de la première moitié de la décennie. Un PC correct de 2004 était équipé d'un Athlon 64 monocœur ou d'un Pentium 4, avec 512 Mo de RAM, bien trop peu pour Vista, qui ne devenait agréable qu'avec deux cœurs et 1 Go de RAM — et c'était un minimum. Dans le cas de Windows XP, c'est même plus flagrant : un retour en arrière de neuf ans impliquait au mieux un 486 à 66 MHz avec 16 Mo de RAM, à peine suffisant pour Windows 95.