Promo : le MacBook Air M2 à 989 €

Félix Cattafesta |

Les French Days continuent, avec aujourd’hui une grosse remise sur le MacBook Air M2 le ramenant sous la barre des 1 000 €. Le modèle 256 Go revient à 989 € en utilisant le code promo 10DES79 sur Cdiscount. Notons qu’Amazon s’est aligné sur ce tarif, mais sans la remise de 10 € supplémentaires. En comparaison, la même machine est vendue 1 019 € sur le Refurb. Seul le coloris minuit est concerné par la ristourne.

Si vous cherchez plutôt un modèle avec 16 Go de RAM, la FNAC propose en ce moment une offre à 1 199 €, ce qui représente 16 % de réduction par rapport aux tarifs de l’Apple Store. Et notons que le MacBook Air M1 est toujours vendu pour 799 € chez Amazon en entrée de gamme, ce qui en fait une très bonne affaire.

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Tim Cook pense qu’Apple a « un avantage » sur la concurrence dans le domaine de l’IA générative

Félix Cattafesta |

Ce n'est pas à l'occasion d'une conférence de résultats financiers qu'Apple entrera dans le détail de produits à venir. Mais c'est toujours un endroit où Tim Cook peut souligner son intérêt pour tel ou tel sujet du moment. Et ce fut le cas hier soir à propos de l'IA.

Le discours d’Apple a bien changé : alors qu’elle n’a pas mentionné une seule fois l’expression « intelligence artificielle » à la dernière WWDC, Tim Cook évoque désormais clairement l’IA générative lors de ses coups de fil avec les investisseurs. Le CEO a d’ailleurs fait miroiter quelques nouveautés à ce sujet, assurant avoir des « avantages » dans le domaine qui « différenciait » Apple des autres entreprises. Il a promis que des « choses très excitantes » seraient dévoilées aux clients dans un avenir proche.

Image : Apple.

Plus précisément, Tim Cook s’est dit « très optimiste » quant aux opportunités apportées par l’IA générative lors de son appel ayant suivi la présentation des résultats du T2 2024. Il faut dire que les investisseurs mettent la pression sur Apple, la technologie étant sur toutes les lèvres depuis presque un an. Le CEO a déjà dû rassurer par le passé en rappelant plusieurs fois qu’il n’était pas en train de regarder le train passer. Il a cette fois-ci précisé :

Nous croyons au pouvoir de transformation et à la promesse de l'IA et nous pensons que nous avons des avantages qui nous différencieront dans cette nouvelle ère, notamment la combinaison unique d'Apple d'une intégration transparente du matériel, des logiciels et des services, le silicium Apple révolutionnaire avec nos moteurs neuronaux leaders de l'industrie, et notre attention inébranlable sur la vie privée, qui est aux fondations de tout ce que nous créons.

À une question d'un analyste, Tim Cook a réitéré qu'Apple se sent parfaitement à son aise dans ce domaine. On ne s'attendait pas à ce que le patron d'Apple dise l'inverse, mais il a enfoncé le clou :

Je pense que l'IA générative et l'IA, représentent toutes deux de grandes opportunités pour nous au travers de nos produits, et nous en dirons davantage dans les semaines à venir, mais je pense qu'à de nombreux égards il y a d'excellentes choses pour nous et nous pensons être bien positionnés.

Si la WWDC du mois de juin devrait marquer le top départ pour Apple, on pourrait en savoir un peu plus dès la semaine prochaine. Les rumeurs voudraient que les nouveaux iPad Pro embarquent une puce M4 avec un Neural Engine revu et optimisé pour l’IA. Les fonctions basées sur la technologie sont pour le moment inconnues, mais on s’attend à ce qu’une grosse partie tourne localement sur les appareils.

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UI Actions permet d'automatiser l’interface des apps macOS grâce à Raccourcis

Nicolas Furno |

UI Actions est une nouvelle app destinée à enrichir Raccourcis, la solution d’automatisations d’Apple, avec ses propres actions. Cette app actuellement en bêta est réservée à macOS et elle ambitionne d’offrir une solution pour automatiser l’interface du système, une technique que l’on connaît aussi sous le nom de GUI scripting. L’idée est d’automatiser en simulant des interactions humaines, comme un clic sur un bouton, l’activation d’un élément dans la barre des menus ou encore la saisie d’une combinaison au clavier.

Ce raccourcis active le menu de partage d’une app et automatise dans l’envoi d’un fichier en utilisant ce partage, tout ça en maniant l’interface et en utilisant des raccourcis clavier. Image MacGeneration.

L’avantage de cette approche est que l’on peut dès lors automatiser des apps qui ne proposent pas les bases pour l’automatisation. C’est en réalité le cas de la majorité d’entre elles, surtout l’automatisation avec Raccourcis qui est loin d’être exhaustive sous macOS. Faute de mieux, on peut alors créer des raccourcis où l’on demande de cliquer sur une commande dans un menu, sur un bouton dans l’interface ou encore en utilisant un raccourci clavier.

J’ai testé l’app pour l’envoi d’une image avec l’outil développé en interne par MacGeneration. Cette app s’intègre dans le menu de partage de macOS, si bien qu’on peut l’activer par le biais du menu « Fichier » puis « Partager ». J’utilise ensuite une combinaison de raccourcis clavier et de clics sur des boutons pour sélectionner l’option que je veux dans l’interface de cet outil et effectuer l’envoi. Voici ce que cela donne concrètement :

Voici ce que donne mon raccourci bricolé rapidement. On pourrait sans doute accélérer un petit peu les temps de traitement, mais cela fonctionne correctement ainsi. Image MacGeneration.

C’est une automatisation que j’ai mise en place il y a quelques années avec l’excellent Keyboard Maestro et qui fonctionne remarquablement bien. UI Actions n’est pas aussi sophistiquée et ses actions sont un petit peu plus lentes, si bien qu’il faut penser à jouer sur les délais après chaque action. Malgré tout, le résultat est identique et c’est intéressant de pouvoir le faire avec une app intégrée au système.

Pendant la phase de bêta, l’app est entièrement gratuite et d’après mes essais, elle fonctionne déjà bien. Vous pouvez la tester en téléchargeant une copie depuis le site officiel, en sachant qu’elle sera à terme payante et apparemment associée à une formule à la Sketch, avec une licence qui permet de télécharger des mises à jour pendant un an. On ne connaît pas encore les tarifs de la version finale.

macOS 13.3 est nécessaire au minimum et l’interface n’est pas traduite en français.

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Résultats financiers d'Apple au T2 2024 : Noël au balcon, Pâques au tison

Anthony Nelzin-Santos |

Pour la première fois depuis un quart de siècle, Apple a enchainé quatre trimestres dans le rouge pendant son dernier exercice fiscal. Autant dire que les résultats du premier trimestre de l’année fiscale 2024, qui correspond au dernier trimestre de l’année calendaire 2023, étaient attendus. La bonne réception de la gamme iPhone 15 et l’insolente santé des services ont « sauvé » la firme de Cupertino, dont les fêtes ont été gâchées par la suspension temporaire des ventes d’Apple Watch et la chute spectaculaire des ventes d’iPad.

À moins d’une semaine du special event « Let Loose », la gamme de tablettes est en bout de course. Le soufflé Apple Silicon est retombé si fort que les ventes de Mac ont fait un bond de deux ans en arrière. Le Vision Pro vient de connaitre son premier trimestre fiscal, mais ce n’est pas un produit vendu 3 500 $ dans un seul pays qui fera bouger les lignes. Pire : les ventes d’iPhone, qui représentent plus de la moitié du chiffre dʼaffaires dʼApple, dévissent en Chine. Personne ne sera surpris que les résultats du deuxième trimestre de l’année fiscale 2024 soient négatifs.

Les bureaux d’Apple à Results Way (Cupertino). Image Apple.
Les bureaux d’Apple à Results Way (Cupertino). Image Apple.

En bref

En milliards de dollars.

T2 2024 T2 2023 Évolution
Chiffre d’affaires 90,753 94,836 -4,31 %
Bénéfice 23,636 24,160 -2,17 %
iPhone 45,963 51,334 -10,46 %
Mac 7,451 7,168 +3,95 %
iPad 5,559 6,670 -16,66 %
Autres produits 7,913 8,757 -9,64 %
Services 23,867 20,907 +14,16 %

Chiffre d’affaires et bénéfice

La bonne nouvelle de la soirée ? Apple a battu les prévisions des analystes, qui avaient tablé sur un chiffre dʼaffaires de 90,5 milliards de dollars, soit une baisse de 4,5 % dʼune année sur lʼautre. La mauvaise nouvelle ? Lʼécart dépasse tout juste 250 millions de dollars, le chiffre dʼaffaires baissant de « seulement » 4,31 % pour sʼétablir à 90,753 milliards de dollars.

Image MacGeneration.

Alors quʼelle avait tempéré les humeurs des marchés en améliorant son bénéfice malgré la baisse du chiffre dʼaffaires tout au long de lʼannée 2023, Apple nʼa pas réédité la performance ce trimestre. Nʼexagérons rien, la firme de Cupertino a engrangé 23,636 milliards de dollars ce trimestre, un chiffre qui fait pâlir dʼenvie toutes les entreprises de la Silicon Valley… et quelques états souverains. Nʼempêche, cela représente une baisse de 2,17 % en comparaison dʼun trimestre qui avait déjà connu une contraction de 3,40 %.

Image MacGeneration.
La marge nette dʼApple pointe toujours vers le haut. Image MacGeneration.

Ventes d’iPhone

La coupable est connu : les ventes dʼiPhone chutent de 10,46 %, un gadin sans équivalent depuis les débuts de la pandémie de Covid, pour atterrir à 45,963 milliards de dollars. La contreperformance est telle que Tim Cook et Luca Maestri ne mentionnent pas une seule fois lʼappareil responsable de 51 % du chiffre dʼaffaires de leur entreprise dans leur annonce des résultats du second trimestre.

Image MacGeneration.

Après plusieurs mois de tension sur les approvisionnements, les ventes d’iPhone avaient rebondi au T2 2023 (+1,51 %) pour atteindre un nouveau record de deuxième trimestre à 51,334 milliards de dollars, si bien que la comparaison d’une année sur l’autre est légèrement faussée. Reste que les indéniables difficultés d’Apple sur le marché chinois, largement anticipées par Wall Street, suffisent largement à expliquer cette dégringolade en règle.

Image MacGeneration.

Ventes de Mac

À lʼinverse, le bon vieux Mac fait de la résistance. Après un premier frémissement de 0,58 % au premier trimestre, il reprend plus franchement des couleurs avec une progression de 3,95 % au deuxième trimestre. Apple a vendu pour 7,451 milliards de dollars dʼordinateurs, nettement plus que les 6,8 milliards de dollars attendus par les analystes, un signe encourageant pour la gamme de modèles M3.

Image MacGeneration.

Ventes dʼiPad

Le premier trimestre 2023 nʼaura été quʼune brève interruption sans laquelle les ventes dʼiPad auraient enchainé dix trimestres consécutifs de baisse. En perdant 16,66 % pour tomber à 5,559 milliards de dollars, le chiffre dʼaffaires des tablettes retourne cinq ans en arrière. Espérons que les annonces du prochain special event permettront de relancer un cycle plus positif pour le vilain petit canard des résultats dʼApple.

Image MacGeneration.

Autres produits

Les analystes ne sont pas dupes : à lui seul, le Vision Pro ne peut redresser la catégorie fourre-tout des « autres produits », qui comporte aussi lʼApple Watch et les AirPods, ainsi que les HomePod et lʼApple TV. Apple annonce une nouvelle baisse de 9,64 % de son activité accessoire, un chiffre parfaitement anticipé par Wall Street, qui avait effectivement parié sur un chiffre dʼaffaires de 7,9 milliards de dollars.

Image MacGeneration.

Services

Cʼest le « rocher de Gibraltar » de la firme de Cupertino, pour reprendre lʼexpression de Dan Ives, analyste chez Wedbush Securities. Les services défient la cyclicité des produits matériels, puisquʼils progressent de 14,16 % pour atteindre 23,867 milliards de dollars, un peu plus que les estimations déjà fort optimistes de Wall Street. Tim Cook nʼa pas manqué de saluer ce « nouveau record de recettes ».

Image MacGeneration.

Données financières

« Grâce aux niveaux très élevés de satisfaction et de fidélité des clients, notre parc installé a atteint un nouveau record historique pour tous les produits et tous les segments géographiques », déclare Luca Maestri, « et nos performances commerciales ont conduit à un nouveau record de bénéfice par action pour le trimestre de mars ». Le directeur financier dʼApple maintient une politique agressive de rachat dʼactions pour faire pointer cet indicateur vers le haut.

Les investisseurs oublieront vite les chiffres négatifs du soir après lʼannonce dʼune rallonge exceptionnelle de 110 milliards de dollars pour ce programme et dʼune nouvelle augmentation du dividende. Apple versera ainsi 0,25 $ par action, contre 0,23 $ ces douze derniers mois, et réitère sa volonté de parvenir à une trésorerie neutre.

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Les clés d’accès désormais disponibles sur les comptes Microsoft

Félix Cattafesta |

Les clés d’accès continuent leur petit bonhomme de chemin. La technologie a été adoptée par de nombreuses plateformes au fil de l’eau, allant de GitHub à Nintendo en passant par WhatsApp et même Google. De son côté, Microsoft vient d’officialiser le lancement de la technologie pour ses comptes, à aller mettre en place à ce lien.

Image : Microsoft.

Dès aujourd’hui, la technologie permet de se connecter aux sites Microsoft ainsi qu’à la suite 365 et à Copilot, que ce soit sur mobile ou ordinateur. La prise en charge des autres applications de l’entreprise suivra dans les semaines qui viennent. Les clés d’accès sont enregistrées directement sur les appareils et permettent de s’authentifier facilement à l’aide de FaceID, de TouchID ou du code de l’engin.

Cette annonce tombe à l’occasion de la journée du mot de passe, que Google n’a pas manqué de célébrer à travers un communiqué. Elle y précise que plus de 400 millions de comptes ont activé les clés d’accès et que plus d’un milliard d’identifications ont été faites par ce biais depuis le lancement. Elle ajoute que la technologie est désormais plus utilisée que d’anciens modes de connexion, tels les SMS d’authentification et les apps comme Google Authentificator.

La page dédiée aux clés d’accès de Google.

Google en profite pour annoncer quelques changements à venir. Les utilisateurs membres de son programme de protection avancé pourront bientôt se connecter à l’aide d’une clé d’accès en plus d’une clé de sécurité physique ou d’un mot de passe. La nouveauté est présentée comme tombant à pic alors que les élections américaines approchent, le programme se destinant aux politiques, activistes et journalistes ayant des besoins élevés en matière de sécurité.

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GM n'a pas du tout apprécié travailler avec Apple autour de CarPlay

Nicolas Furno |

Dans un long article, Bloomberg revient sur l’abandon de CarPlay par GM annoncé l’an dernier et entré en vigueur à l’automne dernier aux États-Unis. Les journalistes détaillent les motivations du constructeur américain historique, que l’on connaissait déjà en grande partie : quelques fausses excuses, offrir une meilleure expérience et surtout l’espoir de générer des revenus additionnels liés aux services associés.

Les smartphones sont des bâtons dans les roues des constructeurs automobiles

Les smartphones sont des bâtons dans les roues des constructeurs automobiles

L’article s’intéresse aussi aux relations de travail entre Apple et GM, ou plutôt à l’absence de relation justement et ce, dès le départ. CarPlay a été présenté à plusieurs constructeurs automobiles autour de 2012 et 2013, dont General Motors qui a été invité à Cupertino pour une démonstration de la nouveauté à venir. Mené par Greg Joswiak qui était à l’époque en charge uniquement du marketing de l’iPhone, de l’iPod et d’iOS sous les ordres de Phil Schiller, l’entretien aurait davantage ressemblé à un dialogue de sourds si l’on en croit les sources du site. Greg Joswiak aurait notamment répondu sèchement à un responsable de GM qui voulait expliquer la complexité des développements dans l’industrie automobile, en notant qu’Apple a bien réussi à créer un smartphone en un temps record.

Le tableau de bord de la Blazer EV de Chevrolet, la première voiture du groupe GM à reposer sur le nouveau système d’exploitation maison qui a fermé la porte à CarPlay. Image Chevrolet.

Cette confiance en ses propres produits ne surprendra probablement aucun lecteur ici. Les responsables de GM auraient en revanche été étonnés du manque d’écoute de la part d’Apple et de la méthode de Cupertino, où ses conditions sont imposées sans négociation possible. D’ailleurs, contrairement à Google qui a signé un contrat avec tous les constructeurs automobiles pour apporter Android Auto1, Apple ne voulait même pas signer de contrat. Son idée était de donner une liste d’exigences techniques pour que CarPlay puisse fonctionner dans les voitures, sans intérêt pour une réelle collaboration et persuadée de la supériorité technique de sa solution.

Comme les journalistes de Bloomberg le rappellent bien, ce n’est pas ainsi que les affaires se font traditionnellement dans l’industrie automobile. Surtout pour GM, un géant américain qui avait l’habitude de dicter ses conditions auprès de ses sous-traitants et qui ne pouvait même plus faire de suggestions. Un ancien responsable se souvient d’une fois où l’entreprise voulait suggérer un changement d’interface afin de minimiser la gêne du conducteur sur la route. Un ingénieur d’Apple aurait fermé la porte à toute discussion, en expliquant que leur système était meilleur et que GM n’avait qu’à suivre les consignes sans discuter.

Face à de telles relations, la présentation du nouveau CarPlay qui devait gérer tous les écrans du tableau de bord a fait office de signal d’alarme chez GM. Le constructeur a décidé d’abandonner entièrement CarPlay, non seulement le nouveau, mais aussi l’ancien, pour créer sa propre interface sur le modèle de Tesla ou de Rivian. Même s’il utilise Android Automotive (devenu Google Built-in) sous le capot, c’est un système entièrement géré par GM, sans place pour un acteur tiers.

Les débuts ont beau avoir été difficiles, comme le rappelle d’ailleurs l’article avec quelques exemples concrets, le constructeur américain maintient sa stratégie jusque-là et espère convaincre ses clients que son système peut être meilleur que CarPlay et Android Auto.


  1. Des contrats qui, au passage, essayaient de collecter le plus possible de données sur tout et n’importe quoi, y compris l’activation des essuie-glaces. GM, l’un des plus gros constructeurs aux États-Unis, aurait refusé avec succès de céder ces informations, mais on imagine que d’autres entreprises ont été contraintes de céder face aux exigences de Google.  ↩︎

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En 2019, Microsoft se disait très inquiète des capacités de Google niveau IA

Félix Cattafesta |

L’investissement de plusieurs milliards de dollars de Microsoft dans OpenAI n’est pas sorti de nulle part. Business Insider a fouillé dans les mails d’une récente affaire antitrust concernant Google et révélé que Microsoft se disait « très inquiète » de voir son rival bien en avance dans le domaine en juin 2019. « Nous avons plusieurs années de retard sur la concurrence en termes d'échelle d'apprentissage automatique » écrivait à l’époque Kevin Scott, le CTO de Microsoft dans une conversation avec Bill Gates et Satya Nadella à propos d’OpenAI.

Le CTO y détaillait alors comment il avait fallu 6 mois à Microsoft pour reproduire les performances du modèle linguistique BERT de Google, faute d’infrastructure « à la hauteur de la tâche ». La fonction d’autocomplétion de Gmail est évoquée, décrite par Kevin Scott comme « effroyablement efficace ». Il explique :

Nous avons des spécialistes en ML très intelligents dans Bind, dans l'équipe de vision et dans l'équipe de reconnaissance vocale. Mais les équipes de deep learning au sein de chacune de ces grandes équipes sont très petites, et leurs ambitions ont également été limitées, ce qui signifie que même si nous commençons à leur fournir des ressources, elles doivent encore passer par un processus d'apprentissage pour passer à l'échelle supérieure. Et nous avons plusieurs années de retard sur la concurrence en termes d'échelle de ML.

Si Microsoft s’inquiétait de l’avance de son concurrent en 2019, elle a depuis bien rattrapé son retard. L’entreprise a été la première à lancer un tchatbot IA grand public quand le lancement du Bard de Google quelques mois plus tard a surtout fait parler de lui pour une grosse erreur de communication. L’intégration de l’IA dans Windows et la mise à disposition gratuite de certains services d’OpenAI a bien aidé à donner l’impression qu’elle était en tête dans la course, même si tout cela n’a pas forcément participé à faire décoller Bing. Google est évidemment toujours sur le créneau, ayant récemment lancé ses modèles Gemini.

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