SpamSieve 3 continue de filtrer les spams localement sur le Mac

Nicolas Furno |

SpamSieve (45,5 €) a reçu une mise à jour majeure cette semaine, en même temps que la sortie de macOS Sonoma. Ce n’est pas un hasard, car cet utilitaire chargé de filtrer les spams parmi les emails reçus par votre Mac ne pouvait plus s’intégrer dans Mail d’Apple comme il le faisait depuis des années. Suite à un changement imposé par Apple, les extensions à l’ancienne ne sont plus prises en charge dans son client mail et les développeurs doivent utiliser MailKit, un nouveau système lancé en 2021.

MailKit : Apple présente les nouvelles extensions de Mail

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macOS Sonoma met un terme définitif aux anciens plug-ins de Mail

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Pour une app comme SpamSieve qui a fêté son vingtième anniversaire l’an dernier, cela impliquait un gros travail de réécriture, ce qui explique peut-être pourquoi l’app a été lancée en même temps que Sonoma. Quoi qu’il en soit, vous pouvez continuer à compter dessus si vous l’utilisiez avant macOS 14, même si une transition doit être menée à bien pour ne pas perdre vos réglages et surtout l’apprentissage des spams et des bons mails basé sur votre utilisation de SpamSieve 2. Tous les détails sont disponibles dans les forums officiels du projet.

SpamSieve 3 sur macOS Sonoma : dans Mail à gauche, les spams sont colorés selon le degré de confiance de l’app ; ses réglages en bas à droite et son menu qui permet aussi d’agir sur les messages actuellement sélectionnés en haut à droite.

De mon côté, j’ai profité de la sortie de cette mise à jour de SpamSieve pour tester l’app pour la première fois. Cela tombait bien, je trouvais l’anti-spam intégré à Mail assez médiocre, il me laissait passer un grand nombre de messages qui étaient pourtant des spams, tandis qu’il se trompait sur plusieurs mails pourtant légitimes. Les nouvelles extensions basées sur MailKit sont très faciles à installer, nettement plus que les anciennes : il faut activer cette méthode dans les réglages de l’app, puis activer l’extension qui s’affiche dans les réglages de Mail, et c’est à peu près tout.

SpamSieve repose sur une base de données pour identifier les messages indésirables et même si elle n’est pas vide quand vous récupérez l’app, il faut l’entraîner avec ses propres données pour obtenir de meilleurs résultats. Le principe est simple : sélectionner des mails légitimes dans Mail, puis passer par l’icône de la barre de menus pour les indiquer comme bons ou via le raccourci clavier ^⌘G (pour good). Il faut ensuite sélectionner du spam et faire de même, en les indiquant comme étant du spam ou avec ^⌘S (pour spam). Le développeur recommande de faire cet apprentissage initial avec quelques centaines de messages, pas plus de 1 000, et en respectant environ une proposition de 65 % de spams et 35 % de mails légitimes.

Ce faisant, SpamSieve établit un corpus adapté à vos habitudes. Naturellement, l’entraînement n’est jamais fini, à chaque fois que vous devrez corriger l’une de ses actions, le mail sera ajouté à la base de données en références, d’un côté ou de l’autre. Après quelques jours, le filtre proposé par l’app est excellent pour moi et je n’ai quasiment plus d’erreurs. C’est nettement meilleur que ce que propose Mail par défaut, meilleur aussi que ce que mes fournisseurs de comptes mails (Gmail et iCloud en perso, Fastmail pour le boulot) proposent.

Les statistiques de SpamSieve à gauche, la fenêtre dédiée à son corpus entraîné par mes soins à droite.

Il y a quelques contreparties à prendre en compte toutefois. D’une part, SpamSieve fonctionne localement sur votre Mac, ce qui veut dire que vous n’aurez pas de filtre sur vos autres appareils, notamment portables, si l’ordinateur ne fait pas son travail. Puisque j’ai un Mac Studio toujours en veille, ce n’est pas trop un problème, mais ça le serait avec un portable. D’autre part, j’ai eu de gros problèmes de performances avec mes boîtes de réception fourre-tout.

Je préfère garder tous mes messages « en vrac » dans la boîte de réception et de compter sur la recherche pour retrouver des éléments. Ce qui veut dire que mes boîtes de réception comptaient toutes plusieurs milliers de mails, et même plus de 100 000 pour la boîte mail de MacGeneration. Face à une telle quantité, SpamSieve avait beaucoup de mal à tenir la cadence et chaque opération bloquait même pendant quelques secondes Mail. Après avoir échangé avec le développeur, je me suis résolu à archiver l’essentiel et en gardant moins de 3 000 mails par boîte de réception, l’app fonctionne nettement mieux.

Tout n’est pas encore parfait pour autant. SpamSieve devrait filtrer les nouveaux mails dès qu’ils arrivent, mais un bug lié à Mail l’empêche d’agir correctement sur mon Mac. Ce n’est manifestement pas la faute de l’app et quand cela arrive, son développeur ne peut pas proposer mieux qu’un filtre régulier des mails non lus dans les boîtes de réception. Concrètement, cela veut dire que j’ai régulièrement du spam pas encore filtré qui traine dans le client d’Apple, le temps que le filtre manuel fasse son œuvre. Ce n’est pas rédhibitoire, mais ce serait mieux si ce n’était pas nécessaire.

Le journal de SpamSieve, où toutes les opérations sont consignées et peuvent être consultées à tout moment.

Après plus de vingt ans de carrière, SpamSieve reste une bonne option si vous utilisez principalement votre Mac pour accéder à vos mails. À condition de bien entraîner l’app, vous obtiendrez un anti-spam bien plus efficace que celui d’Apple et avec l’avantage supplémentaire d’une bonne traçabilité et d’un contrôle complet, ce qui permet de corriger aisément une erreur. Votre fournisseur de mails propose lui aussi sûrement un anti-spam et c’est à vous de juger s’il est satisfaisant ou pas, mais j’apprécie là encore le côté transparent de SpamSieve, alors que ces services sont souvent des boîtes noires sans trop de contrôle sur ce qui se passe.

Si vous êtes intéressé, SpamSieve 3 peut être testée gratuitement pendant un mois grâce à la version de démonstration fournie sur le site officiel. Au-delà, il faudra acheter une licence à partir de 48 $ TTC, soit environ 45,5 €, pour un seul utilisateur. Un Mac avec macOS 10.13 au minimum est nécessaire, ainsi qu’un client mail compatible, vous trouverez la liste exhaustive à cette adresse. L’interface est traduite en français, mais le manuel est en anglais et une bonne connaissance de cette langue est recommandée pour bien comprendre comment l’app fonctionne.

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Jony Ive et Sam Altman en discussion pour créer « l'iPhone de l'intelligence artificielle »

Félix Cattafesta |

Le projet entre Jony Ive et OpenAI se précise. Un premier article de The Information nous apprenait hier que l'ancien designer phare d'Apple avait rencontré le CEO d'OpenAI Sam Altman pour discuter d'une éventuelle collaboration. Le Financial Times nous donne aujourd'hui quelques informations en plus : le duo se serait réuni dans le studio de Jony Ive à San Francisco pour une séance de réflexion. Si aucun accord n'a été passé, les discussions seraient « sérieuses » et viseraient à créer « l'iPhone de l'intelligence artificielle ».

Jony Ive et Sam Altman. Image : Marcus Dawes et TechCrunch

Le duo voudrait proposer un appareil offrant « une expérience plus naturelle et intuitive » pour interagir avec l'IA. Ils s'inspireraient de la façon dont l'écran tactile de l'iPhone original a révolutionné nos interactions avec l'internet sur mobile. L'idée serait de créer un appareil dépendant moins des écrans : Sam Altman a de l'expérience dans le domaine étant donné qu'il est un des investisseurs d'Humane, la startup montée par des anciens d'Apple spécialisée dans les appareils sans écran.

Le CEO de la holding japonaise SoftBank Masayoshi Son aurait proposé de financer l’idée. Il aurait poussé le duo à se tourner vers la société de puces ARM, filiale de SoftBank. Le projet en serait toujours à ses balbutiements, et plusieurs idées seraient sur la table.

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Soldes : l’excellente chiffonnette d’Apple à 20 € (20 % de réduction !) 🆕

Nicolas Furno |

Mise à jour le 28 septembre à 18 h : la promotion est de retour depuis quelque temps à la Fnac et chez Amazon. Une occasion à ne pas louper !

Article original : Attention, offre exceptionnelle ! À l’occasion des soldes de l’été 2023 qui viennent de débuter, la mythique chiffonnette conçue par Apple est affichée à 20 € au lieu de 25, soit une réduction de l’ordre de 20 %. Cette promotion affichée par la Fnac (ainsi que Darty) est, à notre connaissance, la première sur ce produit qui permet, rappelons-le, de nettoyer tous les écrans conçus par Apple avec une classe incomparable.

Cette merveille peut être à vous pour 20 € seulement ! (image MacGeneration)

Pour tout savoir sur ce produit, je vous renvoie à notre test de ce produit hautement technologique. Un article passionnant qui répond à des questions essentielles, dont celle du poids. Comptez 5 € de plus pour la livraison, sauf pour les abonnés Fnac+, mais vous pourrez aussi la récupérer gratuitement en magasin si vous habitez près d’une Fnac.

Test de la chiffonnette d

Test de la chiffonnette d'Apple : c'est du propre !

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Écologie : « les consommateurs voteront avec leur portefeuille », selon Tim Cook

Stéphane Moussie |

En pleine tournée européenne, Tim Cook a fait un arrêt chez NXP, géant néerlandais des semi-conducteurs qui fournit plusieurs composants à Apple. Cette visite suivie par Le Figaro a été l'occasion de remettre en avant son engagement de neutralité carbone complète d'ici à 2030.

« Ce sont des milliers de projets différents, vous n’arrivez pas à la neutralité carbone en bougeant quelques paramètres à la marge. On parle de recyclage, de volumes considérables d’énergies renouvelables pour décarboner ces produits, de nouveaux modes de transport. Il faut être attentif au moindre détail. L’un d’entre eux est la relation avec les fournisseurs. Nous ne pourrons arriver à l’objectif si nos partenaires ne prennent pas leur part », déclare le patron d'Apple.

Tim Cook chez NXP. Image Apple.

Si ses activités maison sont neutres en carbone depuis 2020, Apple doit mettre ses fournisseurs sur la même voie si elle veut tenir sa promesse. Plus de 300 d'entre eux se sont engagés à utiliser une énergie 100 % renouvelable d'ici à 2030 pour leur production dédiée à la Pomme. S'ils n'y arrivent pas, « nous les remplacerons », assure Tim Cook.

Avant d'en arriver là, Apple épaulera ses fournisseurs en difficulté, mais le CEO garantit qu'en cas de « différence philosophique », il est prêt à rompre des contrats. Si Tim Cook se montre si catégorique sur ce sujet, c'est parce qu'il estime que des actions écologiques sont essentielles pour la planète… et les affaires.

« Il risque d’y avoir une séparation entre les entreprises engagées sur ces sujets et les autres. Les consommateurs voteront avec leur portefeuille », juge-t-il. Mais les produits plus responsables vis-à-vis de l'environnement ne risquent-ils pas de coûter plus cher, interroge Le Figaro ? « Nous nous efforçons que cela ne soit pas le cas. Nous voulons inspirer le reste de l’industrie. Si nous n’arrivons pas à contenir les coûts, personne ne nous suivra », déclare le patron d'Apple. Parole respectée avec les premières Apple Watch « neutres en carbone » qui ne coûtent pas plus cher que les autres. Parions que mère Nature surveillera cet engagement sur la durée.

Neutralité carbone : quand Apple lave plus vert que vert

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Firefox 118 traduit localement les pages web

Nicolas Furno |

Firefox 118 est disponible depuis peu et cette mise à jour du navigateur web de Mozilla apporte une fonctionnalité par défaut qui lui manquait bizarrement jusque-là : la traduction des pages web. On pouvait l’ajouter avec une extension, mais ce n’était pas proposé directement par le navigateur, un oubli corrigé avec cette version. Comme dans tous ses concurrents, une icône apparaît dans la barre d’URL quand une traduction est possible pour la page en cours et un clic plus tard, tout le texte est remplacé par celui de la langue de votre choix.

La fonction de traduction intégrée à Firefox en action.

Quitte à arriver en retard, Firefox a bien fait les choses, avec une traduction réalisée en local et non sur des serveurs distants. En contrepartie, la liste des langues prises en charge est limitée au lancement, avec seulement neuf options : anglais, allemand, bulgare, espagnol, français, italien, néerlandais, polonais et portugais. Il manque notamment les langues asiatiques et même de nombreuses langues européennes, mais on peut espérer que cette liste s’allongera au fil du temps.

La mise à jour améliore aussi les mécanismes de protection contre le fingerprinting, ces techniques qui tentent d’établir des profils utilisateurs à leur insu et à partir des informations remontées par les navigateurs web. Par exemple, Firefox 118 ne donne plus que la liste des polices installées dans le système quand on est dans une fenêtre de navigation privée. Quelques autres nouveautés sont listées, comme la possibilité d’activer les effets vidéos sur Google Meet.

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Premiers Mac Studio 2023 sur des refurbs francophones

Florian Innocente |

C'est peut être un bon présage pour le refurb français, en Suisse et en Belgique l'offre en reconditionné d'Apple accueille la dernière génération de Mac Studio sortie en juin.

Le choix est limité en Suisse avec seulement deux configurations à base de M2 Max chacune et des tarifs de CHF 1 779 (320 de moins) et CHF 2 899 (-520).

En Belgique, ils sont 6 Mac Studio, avec un mélange de M2 Max et Ultra. Les prix démarrent à 2 059 € (-370 €) et grimpent jusqu'à 5 876 € (-1 040 €) pour l'Ultra le plus rapide avec 128 Go de RAM et 1 To de SSD.

Les tarifs belges ont le mérite de donner une idée de ce que l'on peut espérer pour la France sitôt que cette gamme y sera référencée. On attend également de voir arriver des Mac Pro Apple Silicon. Le refurb américain a commencé à vendre ses premiers il y a quelques jours.

Test du Mac Studio 2023 : le même en M2 ?

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Le Raspberry Pi 5 promet des performances (et des prix) en nette hausse

Nicolas Furno |

La fondation Raspberry Pi annonce l’arrivée d’un nouvel ordinateur de poche. Le Raspberry Pi 5 succède au 41, plus de quatre ans après sa présentation et s’il ressemble à son prédécesseur avec un format identique, de la taille d’une carte de crédit en gros, il évolue presque sur tous les autres aspects. Le point le plus important est sans doute à chercher du côté des performances, puisque cette nouvelle génération intègre un processeur deux à trois fois plus rapide, ainsi qu’un circuit graphique deux fois plus rapide que le précédent modèle.

Ce doublement au moins des performances ne se fait pas au détriment de la consommation électrique et des températures, qui était un défaut notoire du Raspberry Pi 4. Au contraire, ce nouveau modèle devrait consommer et chauffer moins, grâce à une nouvelle puce et une finesse de gravure améliorée. On est loin de ce qu’Apple propose dans ses smartphones, le prix n’est pas le même non plus, mais cette cinquième génération repose sur une puce BCM2712 conçue par Broadcom qui est gravée à 16 nm, contre 28 nm sur l’ancien modèle. Le processeur reste sur quatre cœurs, désormais cadencés à 2,4 GHz (1,5 GHz sur le RPi4) et ce sont des cœurs Cortex-A76 plus récents.

Côté graphismes, le Raspberry Pi 5 hérite également d’un GPU nettement plus moderne et puissant, également conçu par Broadcom. Il est désormais capable de gérer deux écrans 4K à 60 images par seconde, ce qui est parfait pour les deux sorties vidéo, toujours au format micro HDMI, qui sont proposées. Elles pouvaient déjà gérer un affichage 4K, mais uniquement à 30 fps sur l’ancienne génération. Pour accompagner ces évolutions, la mémoire vive sera au minimum de 4 Go sur cette génération (avec une option à 8 Go) et elle bénéficie d’une bande-passante plus que doublée par rapport à la précédente.

Le cœur des opérations, la puce qui intègre processeur et circuit graphique.

Les performances s’améliorent aussi du côté des entrées et sorties physiques2, ce qui a toujours été un point faible de ces micro ordinateurs. C’est d’ailleurs sur ce point que l’on trouve la nouveauté la plus significative avec l’arrivée d’une puce RP1 dédiée à gérer toutes les entrées et sorties. C’est une évolution de l’architecture de l’ordinateur, puisque le système sur puce central gérait jusque-là tous les connecteurs, à quelques exceptions près. Sur le Raspberry Pi 5, la puce de Broadcom gère uniquement les liens les plus exigeants (mémoire vive, sorties vidéo et le PCI Express), mais tout le reste est pris en charge par cette nouvelle puce qui est aussi maison.

En effet, c’est le premier composant créé par la fondation qui trouve place dans dans un Raspberry Pi et la RP1 est le résultat de son projet le plus ambitieux. Lancé en 2016, il a coûté 15 millions de dollars et c’est la troisième version de la puce qui trouve enfin place dans ce nouvel ordinateur. Elle prend en charge les deux prises USB 3.0, les deux prises USB 2.0, la prise Ethernet Gigabit et tous les autres connecteurs annexes. Elle devrait permettre non seulement de conserver le vrai gigabit de la quatrième génération, mais aussi d’offrir une prise en charge complète des deux ports USB 3 en parallèle : la fondation promet de tenir les 5 Gbit/s sur les deux en même temps. En revanche, on reste sur des prises au format USB-A, l’unique prise USB-C servant uniquement à l’alimentation : dommage pour un ordinateur qui sort fin 2023.

Créée en interne, la RP1 gère la majorité des connecteurs du Rapsberry Pi 5.

Côté connecteurs toujours, plusieurs évolutions sont à noter. La prise jack et la sortie vidéo composite ont été retirées, pour faire de la place pour deux connecteurs vidéo qui serviront essentiellement à brancher des caméras. On retrouve toujours la broche GPIO identique aux précédentes générations, un indispensable dans l’écosystème. L’autre grosse nouveauté est un connecteur PCIe 2.0 pour brancher un SSD ou un autre périphérique rapide au Raspberry Pi 5. Le M.2 HAT permettra à partir de 2024 d’utiliser un SSD NVMe au format barrette M.2 avec le Raspberry Pi 5. Par défaut, le stockage se fait toujours sur une carte microSD, avec un lecteur plus rapide grâce à la norme SDR104.

La prise Ethernet récupère les connecteurs pour la fonctionnalité Power over Ethernet (PoE) qui arrivera ultérieurement, un accessoire restant nécessaire. Avantage de cette nouvelle solution, le futur PoE+ HAT, lui aussi prévu en 2024, sera nettement plus compact et pourra être casé dans le boîtier officiel. Ce dernier reprend le design général des anciens modèles, mais il intègre un ventilateur pour un refroidissement actif de l’ordinateur. Voilà qui vient un petit peu contredire les annonces de la fondation sur la baisse des températures, mais on peut aussi se dire que c’est un choix plus raisonnable pour éviter la surchauffe comme sur les Raspberry Pi 4. Les concepteurs de l’ordinateur promettent en échange un ventilateur discret, dont la vitesse variera automatiquement en fonction de la température des composants.

Le nouveau boîtier avec son ventilateur intégré.

Une ventilation active reste optionnelle, le Raspberry Pi 5 doit tourner normalement sans, mais un ventilateur officiel sera aussi vendu sans le boîtier, pour ceux qui veulent maintenir des performances optimales dans la durée3. Même idée côté alimentation : si l’ordinateur peut se contenter d’un adaptateur USB-C de 15 W, il bridera alors l’alimentation des connecteurs USB, car la puce peut nécessiter jusqu’à 12 W en pointe (contre 8 W sur le 4). Les 600 mA alors fournis en USB suffiront alors pour des périphériques légers, type claviers et souris, mais pour alimenter un périphérique plus exigeant, il faudra une meilleure alimentation.

La fondation commercialisera ainsi un bloc secteur de 25 W qui permettra d’alimenter normalement les ports USB et laissera même 5 W de marge pour ceux qui veulent pousser les fréquences. Au passage, le PoE+ HAT pourra lui aussi transmettre jusqu’à 25 W, mais il faudra une source suffisamment puissante. Pour finir sur la partie alimentation, on peut ajouter une pile au Lithium pour alimenter son horloge interne même quand il n’est pas branché.

Toutes ces nouveautés ont un prix : le Raspberry Pi 5 est vendu à 70 € en version 4 Go de RAM, ou encore 93,6 € avec 8 Go de mémoire. Un prix de base en singulière hausse quand on se rappelle que son prédécesseur affichait un tarif initial de 37 €, mais l’inflation est passée par là et il faut noter sa dotation en mémoire vive plus généreuse de base.

Le nouvel appareil est en précommande, avec des premières livraisons prévues à partir de la fin du mois d’octobre, mais on imagine que les stocks seront légers au départ. Sa production reste européenne, puisque les ordinateurs sortiront comme toujours d’une usine Sony située dans le Pays de Galles, au Royaume-Uni.


  1. 🤯  ↩︎

  2. Les connexions sans fil, en Wi-Fi et Bluetooth, n’évoluent en revanche pas. On reste sur la même puce qu’avant et donc sur du Wi-Fi 5 et du Bluetooth 5 seulement.  ↩︎

  3. Les premiers retours prouvent que la ventilation active est indispensable si on compte sur les performances.  ↩︎

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