Ford va adopter le connecteur Tesla pour ses voitures aux États-Unis

Nicolas Furno |

Ford a annoncé son intention d’adopter le connecteur de Tesla pour ses véhicules électriques destinés au sol nord-américain. La transition depuis le connecteur standard CCS 1 utilisé jusque-là se fera à partir de 2025, sur les nouveaux véhicules électriques du constructeur destinés aux marchés états-unien et canadien. Une fois le changement effectué, les propriétaires de voitures Ford pourront alors se charger sur le réseau de superchargeurs Tesla, qui est de loin le plus important sur le continent.

Une Mustang Mach-E à un superchargeur Tesla (image Ford).

En Amérique du Nord comme en Europe, il existe un standard nommé CCS qui ajoute, pour faire simple, à un connecteur de charge lente deux broches destinées à la charge rapide. C’est un design malin, car il a permis de réutiliser un standard préexistant, mais il est aussi encombrant et pas très élégant. De son côté, Tesla a commencé à vendre des voitures électriques avant l’émergence de ce standard et le constructeur a créé son propre connecteur. Il présente l’avantage de gérer les charges rapide et lente avec un seul élément et d’être ainsi bien plus compact.

Ce connecteur a longtemps été propriétaire, mais Tesla avait décidé à l’automne de l’ouvrir à tous les constructeurs automobiles qui le souhaitaient, en le renommant North American Charging Standard (NACS) pour l’occasion. L’entreprise d’Elon Musk avait publié les caractéristiques techniques du connecteur, ainsi que la logique nécessaire à son bon fonctionnement notamment sur les superchargeurs. De fait, l’objectif n’était pas altruiste, il s’agissait avant tout d’ouvrir son réseau de charge rapide à d’autres constructeurs et ainsi de développer la partie énergie électrique de Tesla.

Tesla propose que son connecteur de charge devienne un standard aux États-Unis

Tesla propose que son connecteur de charge devienne un standard aux États-Unis

On pouvait néanmoins se demander si un autre constructeur allait accepter l’offre de Tesla. Même si le CCS est moins généralisé aux États-Unis qu’en Europe, où il est le standard de fait pour l’écrasante majorité du parc et même dans les voitures qui portent un T, il n’en reste pas moins que c’est un standard utilisé par tous les autres constructeurs. Ford prouve toutefois que cela pourrait changer à l’avenir.

Ford utilise jusque-là le connecteur CCS, en type 1 aux États-Unis et type 2 en Europe, comme sur cette photo de la Mustang Mach-E (image Ford).
La trappe de la Model 3 a été conçue dès le départ pour le CCS de type 2 utilisé hors des frontières américaines, elle paraît ainsi immense avec le connecteur Tesla (image Tesla).

La partie n’est pas encore jouée et rien ne dit que le connecteur conçu par Tesla deviendra le standard américain. Néanmoins, Ford devient un soutien de poids et peut-être qu’il fera boule de neige. Le réseau de superchargeurs est un avantage important aux États-Unis, bien plus qu’en Europe où l’on a désormais un grand nombre de stations de charge rapide d’autres marques. Les clients qui ne veulent pas d’une Tesla tout en voulant bénéficier de cet avantage pourront ainsi aller voir chez Ford. De quoi inciter GM et les autres à suivre l’initiative ?

Bizarrement, c’est une autre décision de Tesla qui pourrait handicaper son propre connecteur. En effet, le constructeur a mis au point un « Magic Dock » aux États-Unis, un connecteur CCS qui vient se brancher sur son connecteur maison dans quelques superchargeurs. Cet ajout lui a permis d’ouvrir une dizaine de stations en mars dernier, mais son plan est d’en ouvrir bien plus grâce à ce dispositif. On imagine que l’entreprise texane aimerait autant que les véhicules concurrents utilisent son connecteur, cela simplifierait cette ouverture qui répond aussi à des exigences du gouvernement américain pour des subventions1.

Dès 2024, Ford proposera à tous ses clients un adaptateur CCS vers le NACS pour relier ses voitures déjà sur les routes sur les superchargeurs. Il faudra attendre 2025 pour que des voitures Ford sortent des usines avec le connecteur Tesla à la place du CCS. Un changement qui sera limité aux États-Unis, les véhicules destinés à l’Europe, dont le futur SUV conçu en partenariat avec Volkswagen, resteront tous au CCS.


  1. Un programme de 7,5 milliards de dollars a été mis en place pour favoriser le déploiement d’un réseau de charge rapide sur tout le territoire américain. Pour obtenir des aides, les bornes ne doivent pas être limitées à une seule marque, ce qui excluait les superchargeurs de Tesla. L’ouverture avec le Magic Dock permettait d’entrer dans les cases, mais avec l’ajout de Ford, ce ne sera peut-être plus nécessaire.  ↩︎

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Refurb : Mac mini M2 à 589 € (-110 €) !

Florian Innocente |

Apparu timidement hier, le Mac mini de dernière génération est présent en force ce matin. Cette fois le choix penche majoritairement vers les configurations M2 plutôt que M2 Pro.

  • Mac mini M2 (CPU 8 cœurs et GPU 10 cœurs) en 8/256 Go à 589 € (-110 €). Pour comparaison encore, la même configuration est en promo sur Amazon à… 679 €
  • Mac mini M2 (CPU 8 cœurs et GPU 10 cœurs) en 16/256 Go à 779 € (-150 €)
  • Mac mini M2 (CPU 8 cœurs et GPU 10 cœurs) en 8/512 Go à 789 € (-140 €)
  • Mac mini M2 (CPU 8 cœurs et GPU 10 cœurs) en 8/1 To à 979 € (-180 €)
  • Mac mini M2 (CPU 8 cœurs et GPU 10 cœurs) en 16/512 Go à 979 € (-180 €)
  • Mac mini M2 (CPU 8 cœurs et GPU 10 cœurs) en 24/512 Go à 1 179 € (-210 €)
  • Mac mini M2 Pro (CPU 10 cœurs et GPU 16 cœurs) en 16/512 Go à 1 319 € (-230 €)

Pour les accompagner, le Magic Keyboard avec pavé numérique et Touch ID vaut 166,50 € chez Amazon au lieu de 185 € (et 185 € plutôt que 205 € dans la version noire), la petite version est à 129 € au lieu de 159 €, la Magic Mouse blanche est à 80,83 € au lieu de 85 € et la noire à 100 € au lieu de 109 €.

Test des Mac mini M2 et M2 Pro : le Mac maxi

Test des Mac mini M2 et M2 Pro : le Mac maxi

Les premiers Mac mini et MacBook Pro avec puces M2 Pro/M2 Max sont sur le refurb

Les premiers Mac mini et MacBook Pro avec puces M2 Pro/M2 Max sont sur le refurb

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Kaleidoscope 4 : une nouvelle app qui accompagne un nouvel abonnement

Nicolas Furno |

Kaleidoscope 4 est désormais disponible sur son site officiel et cette mise à jour majeure du comparateur de fichiers est une nouvelle app associée à un abonnement obligatoire. Contrairement à la version 3 sortie à l’automne 2021, il n’est plus possible d’acheter une licence finale et il faudra désormais payer un abonnement facturé 14 $ HT par mois ou 96 $ HT par an (environ 13 et 89 €). Ce changement avait été annoncé au printemps, mais il a du mal à passer pour une app qui était vendue jusque-là 150 €.

L’une des nouveautés majeures de Kaleidoscope 4 est la coloration syntaxique pour les fichiers, ici pour du Python (image Kaleidoscope).

L’éditeur a beau arrondir les angles en réduisant le prix la première année de 50 % pour tous ceux qui avaient une licence pour Kaleidoscope 3, voire en offrant cette première année pour ceux qui ont acheté depuis le début de l’année, cela reste une augmentation assez significative du prix de l’app. Même en payant à l’année, il suffit d’un an et demi d’abonnement pour atteindre le prix de la licence finale. C’est d’autant plus gênant qu’il s’agit d’un abonnement standard, par d’une formule hybride à la Sketch, où l’on peut continuer à utiliser l’app ensuite sans bénéficier de mises à jour. Si vous ne payez plus, Kaleidoscope 4 cessera de fonctionner.

En échange, cette mise à jour apporte plusieurs nouveautés importantes, l’une des plus significatives étant sans doute la coloration syntaxique des fichiers comparés. Cela devrait grandement simplifier les comparaisons et l’éditeur promet de prendre en charge la majorité des langages et d’offrir de nombreuses options de thèmes. Kaleidoscope 4 permet aussi de modifier un fichier avant de réaliser une fusion, l’app ajoute des filtres qui permettent d’ignorer des éléments dans les comparaisons (par exemple, un horodatage) et une icône peut s’afficher dans la barre des menus de macOS pour simplifier l’accès à l’app.

Une version de démonstration fonctionnelle pendant 14 jours permet de tester cette quatrième version de Kaleidoscope avant d’envisager de souscrire à un abonnement. Ajoutons que l’app n’est plus proposée sur le Mac App Store, sans doute à cause des problèmes rencontrés sur la version précédente. Il faut désormais passer par la boutique de l’éditeur et ses propres abonnements, gérés par Paddle.

Kaleidoscope en a soupé du Mac App Store

Kaleidoscope en a soupé du Mac App Store

Kaleidoscope 4 nécessite macOS Ventura et son interface n’est pas traduite en français.

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Apple bloque certains diagnostics réseau avec macOS Ventura 13.4… sauf en diminuant la sécurité

Pierre Dandumont |

Avec la mise à jour 13.4 de macOS Ventura, Apple a modifié une fonction parfois utile pour trouver des bugs, probablement pour des raisons de sécurité. Plus exactement, une commande de diagnostic pour les connexions réseau ne fonctionne plus directement : il faut maintenant désactiver le SIP pour en profiter, ce qui n'est jamais réellement une bonne idée.

Par défaut, les journaux affichent beaucoup de lignes private, pour des raisons de sécurité.

Comme l'explique Howard Oakley, la commande sudo launchctl setenv CFNETWORK_DIAGNOSTICS 3 ne fonctionne plus quand le SIP est activé. Le SIP, pour rappel, est une protection de macOS qui empêche une application malveillante d'aller modifier des fichiers de l'OS. Avec le temps, il est devenu de plus en plus compliqué de désactiver le SIP et — surtout — certaines fonctionnalités sont inutilisables quand le SIP est désactivé1. A contrario, d'autres — comme celle-ci — nécessitent donc que la protection ne soit pas active.

Pourquoi ce changement ? Parce que la commande citée plus haut permet d'enregistrer certaines informations qui devraient normalement être chiffrées, ce post qui date de 2020 le montre bien. Comme l'explique Oakley, cette modification est probablement liée à la correction d'une faille : un des ajustements est lié au fait qu'une application placée dans un bac à sable pouvait parfois observer les connexions réseau d'autres applications ou de l'OS, ce que permet bien la commande.

Mais dans ce cas, pourquoi garder la commande ? Parce qu'elle peut être pratique dans certains cas, même en considérant les risques d'usages malveillants. Apple estime probablement que comme la désactivation du SIP est une tâche compliquée, seules des personnes qui ont les connaissances nécessaires effectueront la manipulation, ce qui évite a priori un usage à grande échelle de la faille. Ce choix n'empêche pas totalement un logiciel malveillant d'en profiter, mais soyons clairs : désactiver le SIP en toute connaissance de cause amène bien plus de risques.

Comment désactiver SIP (et le réactiver)

Comment désactiver SIP (et le réactiver)


  1. La lecture de contenus vidéo protégés est impossible, par exemple.  ↩︎

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Sortie de veille : les économies de bout de chandelle de l'Apple Watch

Mickaël Bazoge |

Tous les matins de la semaine, écoutez Sortie de veille, le podcast quotidien de MacGeneration ! En plus ou moins dix minutes, on fait le tour de l'actualité de la veille, avec en plus un test, une interview, ou un retour sur une info.

Avec le bracelet Pride de cette année, Apple fait des économies de bout de chandelle : le troisième morceau du bracelet pointe en effet aux abonnés absents… Dans le flash info, on revient sur le coup de mou des opérateurs en début d'année, sur cette rumeur concernant un nouveau mode pour l'écran verrouillé dans iOS 17, et sur ces modèles 3D pour l'iPhone 15.

En deuxième partie d'émission, les abonnés du Club iGen ont rendez-vous avec Christophe pour le replay de la semaine ! On fait le point sur les grosses actus de ces derniers jours, comme le lancement de Final Cut Pro et de Logic Pro sur iPad, sur ce nouveau Copilot dans Windows 11, de la chasse au partage de comptes gratuit sur Netflix. Et on n'oublie pas le retour de Marathon… mais pas sur Mac :(

Pour écouter Sortie de veille, c'est simple :

  • Vous êtes abonné au Club iGen ? Rendez-vous sur cette page pour accéder à nos podcasts complets et aux flux RSS qui vont bien.
  • Vous n'êtes pas membre du Club iGen ? C'est dommage, mais vous pouvez écouter la version gratuite de Sortie de veille en vous y abonnant sur Apple Podcasts ou Spotify. Ou alors écoutez-la directement dans ce lecteur :

Bonne écoute ! On se retrouve mardi matin pour un nouvel épisode de Sortie de veille (oui, c'est férié lundi).

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À Zurich, le centre R&D d'Apple aurait largement participé au casque Reality Pro

Mickaël Bazoge |

Apple a des centres de recherche et développement partout dans le monde, généralement là où se trouve la matière grise. C'est manifestement aussi le cas à Zurich, en Suisse, où le site MacPrime a établi la présence d'un « Vision Lab » dont les domaines de compétence vont de l'apprentissage automatique à la robotique, en passant par la vision par ordinateur aux systèmes autonomes (pas nécessairement en lien avec les voitures autonomes).

Crédit : ETH Zurich.

Le travail des forts en thème qui bûchent dans ce labo est d'irriguer « la prochaine génération de produits Apple » en intelligence artificielle, notamment tout ce qui est traitement d'images en temps réel et reconnaissance d'objets dans une image. Le Vision Lab est dirigé par Brian Amberg, un des quatre fondateurs de FaceShift, une entreprise achetée par Apple en 2015. Elle était spécialisée dans le motion capture, et son travail est à l'origine de Face ID, des Memojis et d'ARKit. Les trois autres fondateurs de FaceShift ne travaillent plus pour Apple.

Ce labo travaillerait de près avec le Special Projets Group d'Apple, une structure qui travaille sur des… projets spéciaux, comme le casque de réalité mixte ou la voiture. Une autre équipe se consacre à la promotion de l'inclusion et de l'équité dans les fonctions IA. Quand on commence à mettre toutes les pièces du puzzle en place, on peut commencer à se dire que le centre de Zurich et les technologies qui y sont développées vont certainement jouer un rôle important dans le futur casque de réalité mixte.

Pour attirer les meilleurs talents dans une ville où se trouve l'ETH (École polytechnique fédérale), Apple propose des stages, un programme de résidence d'un an et elle finance des doctorants avec une bourse « Apple Scholar ». Le constructeur doit faire le maximum, car l'entreprise n'est pas seule sur place. IBM, Google, Disney, Facebook et Microsoft ont aussi, à des degrés divers, des labos à Zurich.

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En amont de la WWDC, Apple met à jour son app Developer

Mickaël Bazoge |

À un peu plus d'une semaine de l'événement, Apple a mis à jour son application Developer, disponible pour toutes ses plateformes (y compris l'Apple TV et le Mac). Cette nouvelle version s'adapte bien sûr à la WWDC qui ouvrira ses portes le 5 juin. L'app permet d'explorer « tout ce que la WWDC 2023 a à proposer, dont des sessions en vidéo, des activités dans Slack, des labos, et plus ».

Les développeurs intéressés y trouveront… pas grand chose pour le moment. Le constructeur garde en effet au secret bon nombre d'informations, comme par exemple la liste des ateliers prévus. Ce n'est évidemment pas une cachotterie de la part d'Apple, puisque la plupart d'entre eux seront liés aux nouveautés que la Pomme présentera durant le keynote et le State of the Union juste après.

Apple note une petite nouveauté fonctionnelle : le panneau de partage comprend de nouvelles options, comme la copie du lien vers une vidéo.

Apple confirme le keynote de la WWDC pour le 5 juin

Apple confirme le keynote de la WWDC pour le 5 juin

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