L'iPhone tue des enfants

Mickaël Bazoge |

Les fonctions de chiffrement mises en place par Apple et Google pour protéger les données confidentielles de leurs utilisateurs sont de véritables casse-tête pour les officines en charge de la surveillance des activités délictueuses. Aux États-Unis, James Cormey, le directeur du FBI, a dit tout le mal qu'il pensait de ces initiatives… qui sont une des conséquences des révélations d'Edward Snowden sur le peu de considération de ces mêmes agences de sécurité concernant le respect de la vie privée des citoyens. Un retour de balancier difficile à encaisser pour les autorités, qui multiplient les mises en garde avec de gros sabots.

Le QG de la NSA.

James Cole, procureur général en second (le bras droit de l'équivalent du ministre de la Justice des États-Unis), n'y est pas allé avec le dos de la cuillère lors d'une rencontre avec Bruce Sewell, vice-président en charge du département juridique d'Apple, et d'autres responsables le 1er octobre dernier. Après avoir lu une partie de l'engagement d'Apple sur la confidentialité selon lequel le constructeur ne peut accéder aux données stockées sur des terminaux sous iOS 8, Cole a affirmé sans rire que cela provoquera un jour la mort d'un enfant.

Le sous-ministre s'attend au pire des drames si la police ne peut plus utiliser les informations présentes dans un iPhone pour sauver un enfant ou arrêter un criminel, d'après le compte-rendu du Wall Street Journal. Bruce Sewell n'a pas manqué de pointer l'inexactitude de la déclaration de Cole, en rappelant que les policiers conservent à leur disposition des outils pour débusquer les criminels, comme les enregistrements téléphoniques que les opérateurs peuvent retracer; d'autres informations provenant d'iCloud ou d'autres services de stockage sont également accessibles car elles ne sont pas soumises au même niveau de chiffrement.

Et c'est sans compter l'imagination sans bornes des autorités : le ministère de la Justice américain a ainsi fait planer des « avions espion » se faisant passer pour des antennes cellulaires afin de récupérer des informations en toute discrétion. Lorsqu'il a été demandé à Apple la raison pour laquelle il était impossible de créer une porte dérobée qui permettrait à la justice de récupérer des données, Bruce Sewell a expliqué que le constructeur était dans l'impossibilité de « créer une clé que seuls les "good guys" pourraient utiliser ». Apple et le Department of Justice vont continuer à discuter de ces problèmes de sécurité.

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Promotion : Things est gratuit sur iOS

Oyoel |

À l’approche de Thanksgiving, beaucoup d’applications sont en promotion. C’est le cas du gestionnaire de tâches Things qui est complètement gratuit jusqu’au 28 novembre, sur l'iPhone comme sur l'iPad !

Si vous ne connaissez pas Things, il s’agit d’un gestionnaire de tâches doté d'une interface particulièrement réussie, et reposant sur de nombreuses fonctionnalités. Parmi ses points forts, une synchronisation infaillible et extrêmement rapide. La version iPad a reçu une mise à jour majeure il y a quelques jours (lire : Things est refait à neuf sur l'iPad) et les deux applications bénéficient ainsi d'une interface dans l'air du temps et des dernières fonctions du logiciel.

On doit cette initiative à Apple qui a sélectionné l'application au sein de sa rubrique « Application gratuite de la semaine ». Ne tardez pas, vous avez jusqu’au 28 novembre pour récupérer Things pour iPhone et Things pour iPad gratuitement. Si vous avez un Mac, vous pouvez aussi utiliser le logiciel sur votre ordinateur, mais la version OS X reste payante, quoique en promotion, elle aussi : vendue en temps normal 45 €, elle est proposée à 30 € seulement pendant une semaine.

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GT Advanced est aussi responsable de sa faillite, d'après Apple

Mickaël Bazoge |

Pour expliquer sa faillite, GT Advanced, l'ex fournisseur de saphir de synthèse d'Apple, s'est jusqu'à présent dépeint comme la victime des méthodes brutales et des incessants changements de pied d'Apple (lire : GTAT, le « fournisseur asservi » par Apple). Il est vrai que les sous-traitants du constructeur de Cupertino n'ont certainement pas la partie facile avec un client pareil. Mais la Pomme n'avait pas encore donné sa version des faits qui ont acculé GT à la banqueroute. Le Wall Street Journal, qui s'appuie sur des documents produits par Apple dans le cadre de la procédure judiciaire en cours, décrit une situation plus nuancée où il s'avère qu'une partie du blâme repose aussi sur les épaules de GT Advanced.

Des images des boules de saphir défectueuses produites par GT. Images envoyées par Apple aux créanciers de GT. Cliquer pour agrandir

Le fournisseur aurait ainsi souffert d'un manque d'expérience : Apple proposait à GT de produire du saphir synthétique, une activité qui n'était pas celle de l'entreprise à la base - spécialiste du travail sur le silicium, la société fabriquait des panneaux solaires et des fourneaux de saphir. Mais le deal proposé par Apple était visiblement trop tentant pour ne pas se lancer. La première tentative de créer une boule de saphir de 262 kg s'est soldée par un désastre : le produit est présenté comme « imparfait et inutilisable »; une autre tentative n'a pas donné de meilleurs résultats, avec une boule « tellement craquelée » que le saphir s'est révélé là aussi inutilisable.

Si la production a fini par s'améliorer, la fabrication d'une boule prenait tout de même 30 jours et coûtait 20 000$. Les déchets étaient encore nombreux : plus de la moitié des boules de saphir a fini dans un « cimetière des boules » au sein de l'usine de Mesa. D'après le site, le saphir produit par GT devait effectivement servir à protéger les écrans des iPhone 6 et iPhone 6 Plus, en découpant les boules (celles fiables, en tout cas) avec une scie à lame diamantée, seul outil capable de découper des « briques » de 14 pouces.

Il n'y a pas que la production en elle-même : le management a aussi fait preuve d'une grande légèreté. GT a ainsi multiplié les embauches, poussant les effectifs à 700 personnes sur sa ligne de production de saphir à la fin du printemps. Plus d'une centaine d'employés ne savaient pas à qui ils devaient rapporter, ce qui a occasionné de nombreux jours de congés maladie sans raison. Et quand ils venaient à l'usine, ces employés écopaient de tâches sans intérêt : « Nous nettoyions le sol encore et encore », confie un de ces ex salariés. « Je voyais l'argent s'envoler par la fenêtre ».

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Autre exemple de l'inexpérience de GT : en août, un cadre décidait de recycler 500 briques de saphir alors qu'elles étaient parfaitement utilisables. Les standards de qualité évoluaient de manière erratique : certains lots de briques étaient un jour validés, d'autres jours ils étaient rejetés. En tout et pour tout, Apple n'a reçu que 10% du saphir espéré et promis par son fournisseur.

Apple avait la responsabilité d'aménager l'usine de Mesa (qui produisait auparavant des panneaux solaires) et de fournir l'électricité nécessaire à la fabrication du saphir. Parmi les argument avancés par GT pour expliquer sa faillite, la société s'était plaint que les coupures avaient occasionné un retard de la production de trois mois : Apple rétorque que la banqueroute de GT est d'abord et avant tout due à la mauvaise gestion de l'usine de Mesa, pas par des problèmes d'approvisionnement en énergie. Des propos démentis par GT dans le WSJ.

Après le lancement des iPhone 6, GT et Apple ont convenu de revoir les conditions draconiennes liant les mains du sous-traitant à son client : le constructeur de Cupertino était prêt à augmenter les prix auxquels il achetait le saphir et à assouplir le contrat d'exclusivité de GT, ce dernier ayant la possibilité de vendre ses fournaises à des tiers. Les deux entreprises auraient dû en discuter le 7 octobre, mais l'annonce de la faillite est intervenue… la veille.

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Le biopic sur Steve Jobs change de mains

Mickaël Bazoge |

Le making of de l'adaptation du biopic sur Steve Jobs risque d'être au moins aussi intéressant que le métrage en lui-même. Les coups de théâtre et les retournements de situation ne cessent en effet de se multiplier : après la valse des réalisateurs puis celle des acteurs, voici donc le changement de producteur ! Sony Pictures, attaché au projet depuis le tout départ, a finalement décidé de laisser tomber au profit, semble t-il, des studios Universal. Une des raisons avancées pour expliquer ce désistement est un bête problème d'agenda : Danny Boyle, le réalisateur du film, voudrait le tourner dès janvier 2015, au moment où Michael Fassbender, l'interprète du fondateur d'Apple, est disponible. Sony voulait que les premiers tours de manivelle débutent plus tard dans l'année.

Or, l'acteur vedette doit attaquer le tournage du troisième volet de X-Men (Apocalypse) au printemps prochain. Il incarne le maléfique et tourmenté Erik Lensherr, alias Magnéto : pas question donc de rater ce tournage. Universal souhaiterait aller assez vite : le studio a bien l'intention de participer à la course aux récompenses cinématographiques dès la saison 2015/2016.

Malgré un tournage prévu dès le début de l'année prochaine, le casting n'est pas encore définitif. Seth Rogen va incarner Steve Wozniak, Jessica Chastain rentrerait dans la peau de Lisa Brennan-Jobs (elle y tiendrait un rôle important), tandis que l'on évoque maintenant l'implication de Scarlett Johansson.

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Des nouveaux MacBook Pro 15” 2014 sur le refurb à partir de 2099 €

Christophe Laporte |

Apple a ajouté de nouvelles configurations de MacBook Pro 2014 sur le refurb. Il s’agit dans l’ensemble de configurations haut de gamme. Apple propose un modèle à 2099 €, un deuxième à 2299 € et un troisième à 2549 €.

La première configuration est complète : processeur Core i7 à 2,5 GHz, 16 Go de RAM, 512 Go de SSD et le combo Intel Iris Pro Graphics et NVIDIA GeForce GT 750M.

Pour ceux qui cherchent des portables Apple à petits prix, on trouve également une série de MacBook Air 13” à partir de 849 €. Là encore, il s’agit de modèles récents. Enfin, on trouve un MacBook Pro 13” Retina d’octobre 2013 à partir de 1019 €.

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Yahoo devient le moteur de recherche par défaut de Firefox aux USA

Stéphane Moussie |

Google ne sera plus le moteur de recherche par défaut dans Firefox aux États-Unis pour les cinq années à venir. Mozilla annonce avoir signé un partenariat avec Yahoo pour faire de celui-ci le nouveau moteur de recherche par défaut de son navigateur, sur bureau comme sur mobile. Ce remplacement, qui interviendra dès le mois prochain, concernera les utilisateurs américains. L'accord prévoit aussi un cadre pour intégrer dans le futur d'autres services de Yahoo et étendre ce partenariat à d'autres pays. Yandex sera par ailleurs le nouveau moteur de recherche par défaut en Russie.

C'est un changement de cap majeur pour Mozilla qui a toujours tiré l'essentiel de ses revenus de son contrat avec Google. En 2012, 90 % des royalties provenaient de Mountain View (lire : Mozilla : un contrat avec Google de plus en plus lucratif). Cela représentait 274 millions de dollars, quasiment deux fois plus que l'année précédente.

Une augmentation que Mitchell Baker, la présidente de la fondation, s'était contentée d'expliquer de la manière suivante : « Nous renouvelons [notre accord] régulièrement, mais ça faisait un moment que nous n'avions pas vu la méthode de calcul avec eux. » Mozilla et Yahoo ne communiquent pas sur la somme versée par le second pour figurer en première place dans Firefox. Le montant devrait être connu quand les comptes de l'année fiscale 2015 seront publiés, sauf à ce que l'information fuite avant.

On ne sait pas non plus si Google, dont le navigateur Chrome est maintenant plus utilisé que Firefox, a cherché à reconduire son contrat. « [C'est] un contrat plus avantageux que le précédent, y compris en terme de durée, puisqu'il est prévu sur 5 ans au lieu de 3 précédemment », a assuré l'évangéliste Tristan Nitot à ZDNet.

Photo othree CC BY

Marissa Mayer déclare que ce partenariat va permettre à Yahoo, qui utilise l'algorithme de Bing, de continuer sur sa bonne lancée sur le secteur clé de la recherche — 11 trimestres consécutifs de croissance du chiffre d'affaires de cette activité, selon elle. « Mozilla est un leader de l'industrie inspirant qui place l'utilisateur au premier plan », déclare la CEO de Yahoo. Sauf que les nouveaux partenaires ne placent pas l'utilisateur au premier plan de la même façon.

Mozilla milite pour que l'utilisateur ait le contrôle de ses données avec des solutions comme Do Not Track... que Yahoo ne prend plus en compte depuis le printemps dernier pour « proposer une expérience hautement personnalisée à [ses] utilisateurs » en pouvant les suivre à la trace. Mais c'était sans compter sur un nouveau rebondissement puisque dans le cadre de ce partenariat, Yahoo va reprendre en compte Do Not Track, mais seulement pour les utilisateurs de Firefox.

L'interface du moteur de recherche de Yahoo sera bientôt revue et ressemblera comme deux gouttes d'eau à celle de Google.

Marissa Mayer s'enthousiasme par ailleurs de cette « expérience intégrée qui sera un meilleur levier pour nos contenus de haute qualité et nos technologies de personnalisation. » Comment Mozilla va-t-elle gérer l'intégration des « technologies de personnalisation » de Yahoo alors qu'elle soutient le respect de la vie privée et qu'elle collabore depuis peu avec les contributeurs de TOR (projet Polaris) pour renforcer cet aspect dans son navigateur ?

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La politique interne d'Apple sur l'égalité des LGBT saluée

Stéphane Moussie |

Qu'elle que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre, les employés d'Apple sont traités sur un pied d'égalité. C'est ce qui ressort d'une étude menée aux États-Unis par Human Richts Campaign, une organisation de défense des droits des personnes LGBT. Comme d'autres entreprises (Chevron, Ford, AT&T, HP...), Apple obtient la note maximale, 100/100.

Chaque entreprise est évaluée selon une dizaine de critères qui rapportent des points ou en enlèvent s'ils vont à l'encontre de l'égalité de traitement des LGBT. Sont notamment pris en compte les engagements de non-discrimination sur l'orientation sexuelle et l'identité de genre ; la prise en charge d'une assurance maladie pour le/la partenaire du même sexe ; et un engagement externe avec la communauté LGBT.

Vidéo d'Apple sur la participation de ses employés à la dernière Gay Pride de San Francisco

Apple, sans surprise au vu de son engagement continu en faveur de l'égalité des LGBT, remplit donc tous ces critères positifs. Fin octobre, Tim Cook a annoncé publiquement qu'il était gay. « Je considère qu’être gay est parmi les plus grands dons que Dieu m’ait fait », a-t-il écrit dans une tribune publiée dans la presse américaine.

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