À un mois d’une édition WWDC 2024 attendue au tournant en matière d’intelligence artificielle, le plan secret de Tim Cook se précise. D’après Bloomberg, une partie des nouvelles fonctions d’iOS 18 et macOS 15 dépendront de serveurs équipés de processeurs Apple.
Les tâches basiques liées à l’IA générative, comme un résumé des notifications reçues, devraient être exécutées directement par les Mac, les iPhone et les iPad. C’est la voie qu’a suivie Apple jusqu’à présent pour les fonctions courantes de ses systèmes d’exploitation. Mais de nouvelles fonctions plus complexes, qui réclament plus de ressources, vont nécessiter une exécution sur de puissants serveurs (et donc une connexion internet), soutient Mark Gurman de Bloomberg. Parmi elles, il pourrait y avoir de la génération d’images ou des résumés de longs textes.
Apple a toujours présenté le traitement en local des tâches comme un moyen d’assurer la confidentialité des données personnelles, celles-ci ne quittant pas l’appareil de l’utilisateur pour l’opération. Comment garder la confiance des clients si leurs données prennent l’air ? La réponse tiendrait dans la nature des composants de ces serveurs.
Ceux-ci seront équipés de puces Apple, en l’occurrence des M2 Ultra, affirme Mark Gurman, qui confirme ainsi les dires de l’analyste Jeff Pu et du Wall Street Journal. D’après des membres impliqués dans la création du projet Apple Chips in Data Centers, les puces maison représentent une garantie de protection des données des utilisateurs, garantie à vrai dire nébuleuse sans information sur l’ensemble du système de traitement de données sur les serveurs.
Ce projet d’exécution de tâches d’IA dans un cloud basé sur des puces maison aurait été élaboré il y a trois ans, soit avant le lancement de ChatGPT, mais la course lancée par ce dernier aurait obligé Apple à accélérer son développement. La Pomme préparerait d’ores et déjà des puces M4 capables de remplacer la M2 Ultra pour cette mission.