Twitter : 23 millions de bots

Mickaël Bazoge |

Twitter cherche à multiplier les utilisateurs et tout particulièrement les actifs, ceux qui postent plus d'un tweet tous les quatre matins, et si possible des messages susceptibles de générer des discussions et du buzz. Mais de la même manière que sur internet, personne ne sait qu'on est chien, tous les utilisateurs de Twitter ne sont pas nécessairement des humains. Ainsi, 23 millions des 271 millions d'utilisateurs actifs mensuels (MAU) sont des robots. Cela représente 8,5% du total des MAU pour le mois de juin.

Tous les bots ne sont pas nécessairement du spam : beaucoup d'entre eux servent à diffuser sur Twitter le titre d'une actualité suivie par le lien vers un site web, par exemple. D'autres sont plus facétieux comme @bigbenclock qui affiche les bongs de la fameuse horloge. Sans intérêt, mais rigolo.

Parmi les 14% d'utilisateurs qui ne passent pas par le site web ou l'application officielle de Twitter pour diffuser leurs gazouillis, on trouve en plus de ces 8,5% de bots, 3% qui utilisent TweetDeck ou Twitter pour Mac. Cela représente tout de même 8 millions de personnes qui utilisent Twitter à des fins plus professionnelles. 2,5% se servent d'applications tierces mettant à profit l'API Twitter (soit 7 millions de MAU), comme Tweetbot ou Twitterrific.

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Rapport sur la diversité : l'employé type chez Apple est un homme blanc [màj]

Mickaël Bazoge |

Comme annoncé par Tim Cook début juillet, Apple a livré son premier rapport sur la diversité de ses personnels. Une pratique de transparence de plus en plus courante dans les entreprises de la Silicon Valley : Facebook comme Twitter s'y sont récemment pliés, et il ne fait guère de doute que beaucoup d'autres vont emboiter le pas d'Apple. Pour l'occasion, le constructeur de Cupertino a mis en ligne une page web, une vidéo, ainsi qu'une lettre ouverte de Tim Cook. Mais évoquons d'abord les données brutes : 55% des 98 000 employés d'Apple sont blancs, 15% asiatiques, 11% hispaniques, 7% noirs. 2% sont d'origine métissée. 30% de ces mêmes salariés sont des employéEs.

À des fins de comparaison, Apple livre des statistiques plus générales sur les origines ethniques des employés dans les entreprises technologiques (54% blancs, 23% asiatiques, 7% hispaniques, 6% noirs) et non technologiques (56% blancs, 14% hispaniques, 9% asiatiques, 9% noirs). La diversité chez le constructeur de Cupertino est donc plus ou moins en phase avec le reste de l'industrie américaine… mais cela ne suffit pas pour Tim Cook.

« Notre définition de la diversité va au-delà des catégories traditionnelles de race, genre et ethnicité », écrit le CEO dans la lettre ouverte qui accompagne ces données. « Elle inclut des qualités personnelles qui ne sont généralement pas mesurées, comme l'orientation sexuelle, le statut de vétéran, ou le handicap. Ce que nous sommes, d'où nous venons, et ce que nous avons expérimenté influent sur la manière dont nous percevons et résolvons les problèmes ».

Tim Cook à Austin, dans l'usine de production du Mac Pro.

En tant que PDG, Tim Cook n'est « pas satisfait avec les chiffres publiés sur cette page web. Ils ne sont pas nouveaux pour nous, et nous travaillons dur depuis quelques temps pour les améliorer ». Apple a réalisé des progrès dans ce domaine, énonce t-il, et « nous nous engageons à être aussi innovant pour améliorer la diversité, que nous le sommes pour le développement de nos produits ».

Tim Cook se dit fier de travailler avec Eddy Cue, Angela Ahrendts, Lisa Jackson et Denise Young-Smith qui tous, d'une manière ou d'une autre, apportent une plus grande diversité au sein de l'entreprise. Il rappelle aussi l'arrivée toute récente de Sue Wagner au sein du conseil d'administration. Le CEO donne aussi l'exemple de Kim Paulk, Spécialiste dans un Apple Store de New York, dont les problèmes de vue (elle reçoit l'aide d'un chien guide d'aveugle baptisé « iDog ») et d'audition ne sont pas un frein au très bon travail qu'elle accomplit tous les jours.

Cook rappelle également l'investissement de 100 millions de dollars pour l'initiative ConnectED de la Maison Blanche visant à équiper les écoles défavorisées. Sans oublier l'engagement d'Apple auprès des populations LGBT (la société est partenaire de Human Rights Campaign, la plus importante organisation LGBT aux États-Unis). Enfin, le PDG d'Apple évoque les 50 ans du Civil Rights Act, qui a déclaré illégale la discrimination reposant sur la « race », la couleur, la religion, le sexe ou l'origine nationale.

Mise à jour — La vidéo est désormais lisible depuis le compte YouTube d'Apple. Sa narration est assurée par Denise Young-Smith, promue vice-présidente aux ressources humaines en février.

Exemple parfait de l'« ascenseur social » d'Apple, cette ancienne employée d'Apple Store (elle a été recrutée en 2000 pour occuper un poste de directrice RH) a gravi les échelons jusqu'à remplacer Joel Podolny, parti s'occuper de l'Apple University.

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Spécifications finales pour le nouveau connecteur réversible USB Type-C

Mickaël Bazoge |

L'USB fait sa révolution réversible. Le connecteur Type-C est désormais prêt pour la production, annonce l'USB 3.0 Promoter Group, qui a transféré à l'USB Implementers Forum (USB-IF) les spécifications finales de ce nouveau type de connecteur. Charge ensuite à l'USB-IF de gérer le programme de certification de l'USB Type-C, qui a plusieurs avantages à faire valoir.

Rendu réalisé par Foxconn

Le premier est sa taille réduite (équivalente à celle de l'USB 2.0 Micro-B), ce qui lui ouvre le marché des terminaux mobiles, des périphériques traditionnels (imprimantes, lecteurs de cartes), ainsi que des ordinateurs classiques. L'autre atout est la réversibilité du connecteur : à l'instar du Lightning d'Apple, l'USB Type-C peut se connecter dans un sens ou dans un autre. La vitesse de transfert du Type-C est semblable à celle de l'USB 3.1 (10 Gbps), une performance identique au Thunderbolt de première génération.

Les premiers terminaux compatibles Type-C ne sauraient donc tarder à être lancés. Apple va peut-être embrasser ce nouveau type de connecteur, mais on voit mal le constructeur abandonner Lightning au profit d'un standard sur ses terminaux mobiles… En revanche, la perspective de retrouver le Type-C sur les Mac permettrait au constructeur de proposer un nouveau type de câble Lightning/USB Type-C dont les deux connecteurs seront réversibles.

Pour aller plus loin :

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Une nouvelle façon d'agrandir/réduire les fenêtres dans OS X Yosemite

Stéphane Moussie |

À chaque nouvelle version d'OS X, Apple modifie le comportement de certains boutons physiques ou virtuels. Depuis Mavericks, une pression courte sur le bouton Power passe directement le Mac en veille, par exemple.

Comme nous l'avons déjà expliqué, Yosemite modifie pour sa part le fonctionnement du bouton virtuel vert en haut à gauche des fenêtres. Il sert dorénavant à activer le mode plein écran (dans un bureau séparé), alors qu'il servait auparavant à réduire/agrandir la taille de la fenêtre selon son contenu.

Pour retrouver l'ancien comportement, il faut maintenir la touche ⌥ en cliquant sur le bouton. Il existe également une deuxième et nouvelle façon d'agrandir/réduire la fenêtre que nous venons de remarquer. Si l'option pour placer une fenêtre dans le Dock en double-cliquant sur la barre de titre est décochée dans les Préférences Système, alors un double-clic sur cette barre de titre va agrandir/rétrécir la fenêtre (ancien comportement du bouton vert, donc). Sur Mavericks et les précédentes versions du système, un double-clic ne faisait rien si l'option du Dock était décochée. Reste à voir si ce changement perdurera dans la version finale d'OS X Yosemite.

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Test du MacBook Pro Retina 13" mi-2014

Stéphane Moussie |

200 MHz, c’est qui sépare les MacBook Pro Retina 13“ mi–2014 de la génération précédente, sortie fin 2013. Un changement qui ne s’accompagne pas d’une baisse de prix, contrairement au 15” haut de gamme ou aux MacBook Air de cette année. Faut-il pour autant être déçu ? Réponse dans notre test.

Un processeur un peu plus rapide et c’est (presque) tout

Le MacBook Pro Retina 13" a connu l’année dernière une mise à jour majeure en adoptant le Thunderbolt 2, le Wi-Fi 802.11ac et un processeur Haswell, de gamme « U » (dédiée aux ultraportables) de surcroit, qui a eu pour conséquence un réarrangement interne (un seul ventilateur au lieu de deux) et une petite cure d’amaigrissement.

À côté de ce chamboulement, le rafraichissement de cette année paraît bien ridicule, puisque les nouveautés se résument à un processeur un peu plus rapide (Haswell Refresh) et un doublement de la RAM sur le modèle d’entrée de gamme. Les prix, eux, ne bougent pas.

La famille débute donc toujours à 1 299 €, avec un modèle équipé d’un processeur Core i5–4278U bicœur cadencé à 2,6 GHz, qui peut grimper jusqu’à 3,1 GHz sur un seul cœur grâce à la technologie Turbo Boost. La carte graphique intégrée est toujours une Intel Iris 5100, dont la fréquence de base est 200 MHz et qui peut atteindre jusqu’à 1,1 GHz au besoin. La mémoire vive a été multipliée par deux, pour un total de 8 Go (fréquence de 1 600 MHz), ce qui est incontestablement une bonne chose. En revanche, le stockage sur SSD PCIe reste bloqué à 128 Go.

C’est justement l’élément différenciateur du modèle de milieu de gamme qui propose deux fois plus de stockage pour 200 € de plus. Il s’agit de l’unique différence entre ces deux modèles. On aimerait évidemment que les 256 Go soient proposés sur le modèle d’entrée de gamme, à l’instar des 15", mais ce n’est donc pas pour cette fois.

Le MacBook Pro Retina 13" mi–2014 haut de gamme coûte, lui, 1 799 €. À ce tarif, on dispose d’un processeur Core i5–4308U à 2,8 GHz (Turbo Boost 3,3 GHz), d’une puce graphique Iris qui peut aller jusqu’à 1,2 GHz et de 512 Go de stockage.

Au niveau des options, on recense un processeur Core i7–4578U bicœur à 3 GHz (200 à 300 €), 16 Go de RAM pour 200 € et un SSD de 1 To à 500 € exclusivement pour le haut de gamme. Nous avons testé le milieu et le haut de gamme de cette famille.

De bonnes performances qui varient peu

Processeur

On n’étonnera personne en disant que les performances sont en légère hausse, c’est le propre d’un speed bump. Les 200 MHz supplémentaires se traduisent dans Geekbench, un test synthétique, par un gain d’environ 400 points. On constate sur ce graphique que le MacBook Air 2014 est presque au niveau du MacBook Pro Retina 13“ début 2013. Un Retina 13” qui progresse doucement, mais sûrement au fil des générations. Son grand frère le 15" garde tout de même une avance très confortable grâce à son processeur quadricœur qui lui donne un avantage décisif dans les opérations tirant parti de tous les cœurs à disposition.

Depuis la génération précédente, le MacBook Pro Retina 13“ ne souffre plus d’aucun ralentissement en utilisation courante. Les 200 MHz supplémentaires confortent bel et bien cette fluidité. Dans les tests applicatifs, le Retina 13” se situe à mi-chemin entre le MacBook Air et le Retina 15". Les performances sont donc très bonnes et conviendront à la très grande majorité des utilisateurs. Par ailleurs, la machine est très silencieuse et chauffe peu. Le ventilateur se met en route uniquement lors des opérations les plus lourdes.

Notre ancien protocole de test, pour une comparaison directe. On gagne quelques secondes pour les opérations les plus courtes et une poignée de minutes pour les processus longs (Handbrake). Cliquer pour agrandir
Notre nouveau protocole de test (que l’on devra prochainement remanier à la suite de l’abandon d’iPhoto et Aperture). Le MacBook Pro Retina 15" tient logiquement la dragée haute. Cliquer pour agrandir

Les professionnels de la vidéo ou de l’image ont toujours la possibilité de prendre en option le processeur Core i7 s’ils veulent un surplus significatif de puissance sans s’encombrer d’une machine de 15"… sauf à avoir nécessairement besoin d’une carte graphique digne de ce nom. Les GPU intégrés d’Intel ont beau faire des progrès, ils ne rivalisent pas encore avec les cartes dédiées.

Puce graphique

Le MacBook Pro Retina 13", qui n’a jamais eu droit à autre chose qu’une puce graphique Intel, est donc très en retrait par rapport à son grand frère — y compris celui doté de l’Iris Pro. Que ce soit au niveau des applications 3D (LuxMark et Cinebench) ou des jeux gourmands (Valley Benchmark et Batman : Arkham City), la Intel Iris ne fait pas de miracle. Mais pour mettre les choses en perspective, ce GPU n’est vraiment rédhibitoire que pour les joueurs qui veulent profiter à fond des derniers blockbusters et pour ceux qui veulent tirer profit du GPGPU (la puce graphique est mise à contribution pour soulager le processeur central de tâches de calcul très lourdes). Là encore, la plupart des utilisateurs peuvent se contenter sans souci de l’Iris.

SSD

Un composant du MacBook Pro Retina 13“ fait jeu égal avec celui du 15” (et du MacBook Air), son SSD. Depuis la fin de l’année dernière, il s’agit d’un SSD à interface PCIe très rapide. Les deux modèles que nous avons testé (256 Go et 512 Go) offrent des performances quasiment identiques. Ils atteignent presque les 800 Mo/s en lecture aléatoire et tournent autour de 730 Mo/s en écriture aléatoire. Cela se traduit concrètement par des copier-coller et des duplications très rapides, entre autres. La duplication d’un fichier de 4,7 Go prend par exemple 11 secondes.

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Il est encore possible de faire plus rapide avec le SSD de 1 To en option qui dépasse la barre du gigaoctet par seconde, mais ça n’est vraiment utile que pour une frange d’utilisateurs professionnels.

Au sujet des SSD, il faut rappeler qu’Apple se fournit auprès de différents fabricants, et qu’il y a des différences de performances selon les marques. Les SSD de nos deux machines de tests viennent de Samsung, le meilleur en matière de vitesse. Il semble qu’il y ait plus de chance de tomber sur un SSD Samsung si on en choisit un de 256 Go ou plus. Avoir un composant SanDisk ou Toshiba dans son Mac n’est pas dramatique non plus, la vitesse est bien là, même s’ils ne sont pas les plus véloces.

Écran Retina, Thunderbolt 2, Wi-Fi 802.11ac

On ne s’attarde pas trop sur l’écran Retina, le Thunderbolt 2 et le Wi-Fi 802.11ac, puisque ces composants n’ont pas du tout changé depuis le précédent modèle. Pour en savoir plus, vous pouvez donc vous reporter à notre test du MacBook Pro Retina 13" fin 2013.

On peut tout de même signaler que l’écran d’un de nos deux modèles 2014 (celui à 2,6 GHz) est concerné par le phénomène d’image fantôme (ou ghosting, persistance d’une image qui est restée à l’écran pendant quelques minutes). Un phénomène que nous avons uniquement remarqué lors de notre test consacré spécialement à cet effet. Autrement, ce ghosting ne nous a jamais gênés.

Une bonne autonomie

Avec nos nouveaux tests d’autonomie, le MacBook Pro Retina 13" mi–2014 est celui qui fait le moins bien… mais il ne démérite pas pour autant. Avec le test extrême qui consiste à le faire tourner à 100 % de ses capacités, on peut l’utiliser pendant environ 1h30, comme les autres modèles Pro. À l’opposé, le test 0 % (relève du courrier toutes les minutes dans Mail, rafraichissement de la page d’accueil de MacG toutes les 30 secondes dans Safari et luminosité à 50 %) met en avant une autonomie de 12 à 13 heures. C’est assez loin des résultats des autres portables que nous avons testés, mais ça n’en reste pas moins très bon.

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Dans des conditions plus habituelles, le test empirique consiste en utilisation comme machine de travail chez MacG (les résultats sont donc très variables en fonction des jours), le Retina 13" a tenu autour de 7h. C’est suffisant pour tenir une journée complète de travail sans avoir à trop surveiller l’icône de la batterie.

Pour conclure

Cette gamme 2014 n’est pas une révélation, mais une confirmation. Une confirmation de l’arrivée à maturité du MacBook Pro Retina 13" à qui l’on ne peut pas reprocher grand-chose. Il s’agit d’un ordinateur compact au design et aux finitions irréprochables. Son écran Retina est un atout maître qui devient vite indispensable et sa connectique est à la pointe. Quant aux performances, elles sont à même de répondre aux attentes de la plupart des utilisateurs. Seuls les hardcore gamers et les professionnels exigeants pourront se sentir freinés, la faute à un GPU intégré en retrait par rapport au reste.

Concernant l’ensemble de la gamme, Apple a répondu à une de nos critiques en doublant la RAM du modèle le plus abordable (8 Go), ce qui le rend vraiment intéressant… à condition d’avoir très peu de données à stocker. Dommage que le SSD de 256 Go ne soit pas proposé de base.

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Blog : Ghost commence à devenir une alternative sérieuse

Nicolas Furno |

Ghost est un moteur de blog qui commence à devenir une alternative sérieuse face aux ténors du genre, parmi lesquels on compte le mastodonte WordPress. Lancé l’an dernier seulement, ce nouveau venu est encore loin, très loin, d’offrir toutes les fonctions de ses concurrents, mais ce n’est pas son objectif. Bien au contraire, ce moteur est né de l’idée de se recentrer sur la publication d’articles et d’oublier toutes les fonctions qui font de WordPress un outil capable aussi bien de créer un blog, qu’un portfolio et même une boutique en ligne.

Un blog créé avec Ghost et le thème par défaut, dans l’esprit de Medium.com, mais uniquement sur la page d’accueil (gauche). Un article (à droite) n’a pas d’image en tête par défaut. Cliquer pour agrandir

Depuis sa première sortie, Ghost a bien évolué et la version 0.5 qui vient de sortir marque une étape décisive dans son développement. Quelques fonctions de base d’un moteur de blog attendues en 2014 ont été ajoutées, en particulier la gestion de plusieurs utilisateurs. Plusieurs auteurs peuvent publier sur un même blog, et on retrouve toutes les fonctions associées : l’administrateur gère la liste d’auteurs et l’utilisateur peut, d’un clic, retrouver tous les articles de chaque auteur.

Le changement le plus important toutefois, est moins visible. Ghost propose pour la première fois une API qui permettra à tous les développeurs de concevoir des logiciels exploitant ses fonctions. Le cas le plus évident est à chercher du côté de la publication : même si l’interface web du moteur est très agréable à utiliser, on peut préférer écrire sur un logiciel local, sur son ordinateur et plus encore sur une tablette ou un smartphone.

L’API permettra de créer des applications capables de publier des articles, mais ce n’est que la partie immergée de l’iceberg. Contrairement à WordPress qui ne propose pour le moment que des fonctions de publication (mais cela devrait rapidement changer), toutes les fonctions de Ghost sans exception seront disponibles à travers cette API. On peut ainsi imaginer créer un logiciel capable de contrôler toutes les fonctions du blog, mais pour l’heure on en reste à la théorie.

Interface de rédaction de Ghost : pariant sur le Markdown, le moteur présente la source à gauche et le résultat à droite. C’est simple, mais très efficace et bien plus élégant que l’équivalent chez WordPress. Cliquer pour agrandir

Ghost manque encore de fonctions, y compris des éléments de base comme un système de taxonomies légèrement plus évolué (il faut se contenter de tags uniquement, on aimerait au moins des catégories) ou encore la possibilité d’associer des informations annexes à un article, comme une image de couverture. Mais cette mise à jour est essentielle côté développement aussi : l’administration n’a pas évolué, mais elle a été réécrite avec un nouveau moteur qui devrait permettre des évolutions plus rapides ensuite.

Avec cette version, un nouveau thème très tendance est proposé par défaut, avec la possibilité de définir une image qui accueille les visiteurs et une présentation plus propre pour chaque article. Côté performances, la compression automatique devrait améliorer la vitesse du site, sachant que Ghost n’est pas un moteur de blog statique. Comme WordPress, il exploite une base de données, mais pas de la même catégorie, ce qui limite son adoption.

De fait, Ghost n’est pas un moteur de blog conçu en PHP, mais avec Node.JS. Cette technologie est prometteuse et permet de faire simplement des choses qui étaient très compliquées en PHP, mais elle est aussi incompatible avec la majorité des serveurs. Impossible d’héberger son blog sur un serveur mutualisé, ils sont tous configurés exclusivement pour du PHP. Il faut son propre serveur, ce qui est plus cher et plus complexe et tant que ce sera le cas, ce moteur ne sera pas tout à fait une alternative aussi importante.

Installer Ghost n’est pas compliqué, mais il ne faut pas avoir peur de taper des commandes dans un terminal.

En attendant les solutions bon marché qui commencent d’ailleurs à émerger — l’offre Simple Hosting de Gandi peut héberger un blog Ghost pour moins de 5 € par mois —, le plus simple est de se tourner vers le service d’hébergement du moteur. Comme pour WordPress, on peut télécharger gratuitement les fichiers à installer sur son propre serveur, ou on peut sans aucune connaissance technique créer un blog. [MàJ 12/08/2014 17h26] : OVH propose également un serveur virtuel pour 2,4 € par mois, ce qui peut être largement suffisant.

Cette deuxième option est payante et encore assez chère : comptez au minimum 3,8 € environ par mois, sachant qu’il faudra passer à la formule à 10,7 € par mois si vous avez plus de 10 000 visites dans la période. À titre de comparaison, WordPress.com est gratuit et ne limite pas sur le nombre de visiteurs (mais il y a des limites sur l’espace de stockage, et de la publicité sur votre blog). Avec une offre gratuite, et pourquoi pas financée par des publicités également, le service serait sans doute bien plus accessible.

Le pari des créateurs de Ghost est que Node.JS est appelé à remplacer PHP à terme dans la majorité des serveurs. S’ils ont raison, ils auront pris une belle longueur d’avance avec Ghost, mais il leur reste encore beaucoup de travail pour concurrencer WordPress et les autres. Cette mise à jour est un pas essentiel dans la bonne direction et les mises à jour devraient être plus rapides désormais.

La promesse initiale : la version actuelle en est assez proche, même s’il manque le panneau d’administration présenté dans la vidéo.

On sait par exemple que la prochaine mise à jour devrait ajouter quelques éléments important, comme les images associées à un article, la création d’une sitemap pour les moteurs de recherche ou encore la possibilité d’insérer du code dans l’en-tête ou le pied de la page. Ghost est un projet libre, vous pouvez ainsi y contribuer sur GitHub. Et si vous voulez créer votre blog avec le moteur, la documentation ne sera pas de trop pour trouver vos marques.

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BlinkMail sort de bêta sur Mac

Nicolas Furno |

BlinkMail [1.0 – US – Gratuit (achats in-app) – OS X 10.9 - yaM Labs, Inc.] est désormais disponible dans le Mac App Store, après quelques mois de bêta publique. Ce logiciel n’est pas un client mail complet, mais il offre un moyen simple et surtout rapide pour trier tous vos mails. Logé dans la barre des menus d’OS X, l’utilitaire s’active quand un nouveau message est disponible et une interface permet ensuite de gérer chaque message au clavier, soit pour le marquer comme lu, soit pour y répondre rapidement, soit encore pour lui associer un drapeau ou un label (lire : BlinkMail trie les mails reçus sur votre Mac).

Comme prévu, le logiciel est gratuit, mais limité à un seul compte mail et il lui manque une partie des fonctions. L’intégration d’Evernote pour y stocker certains messages nécessite ainsi de passer à la version pro, mais aussi la possibilité de modifier la signature des mails. Par défaut, il faut accepter de faire un petit peu de publicité pour BlinkMail à chaque message envoyé par son biais.

Pour activer ces fonctions supplémentaires et d’autres à venir, il faut passer à la version pro avec un achat in-app. À l’heure où nous écrivons ces lignes, tout ne semble pas encore au point et nous n’avons pas pu vérifier le prix, mais on évoquait 17,99 € pendant la bêta. À défaut de pouvoir le confirmer, vous pouvez essayer gratuitement BlinkMail pour savoir s’il correspond à vos habitudes de travail.

OS X 10.9 est nécessaire pour l’utiliser et le logiciel semble poser quelques problèmes avec la bêta d’OS X Yosemite. BlinkMail n’est pas traduit en français à ce stade.

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