iPad : la crise de croissance

Mickaël Bazoge |

L'iPad est « le plus grand de tous les marchés », avait déclaré Tim Cook en février 2013, durant une conférence Goldman Sachs sur la technologie et l'internet. Une expression qui sonne étrangement aux oreilles (« the mother of all markets », en VO), mais qui montre à quel point l'iPad est devenu très rapidement stratégique pour Apple. Trop ?

Les chiffres donnent raison au CEO d'Apple. Depuis son lancement en 2010, l'iPad connait une croissance phénoménale que l'on peut corréler avec la baisse des ventes de PC. En cumulant les Mac à l'iPad, Apple est le premier constructeur informatique au monde, loin devant des concurrents aussi bien armés que HP ou Lenovo.

Comparaison entre les ventes d'iPad depuis son lancement et celles des PC (chiffres Gartner).
Comparaison entre les ventes d'iPad depuis son lancement et celles des PC (chiffres Gartner).

L'iPad est le second poste de revenus pour Apple. Les ventes de la tablette ont représenté 17% du chiffre d'affaires du constructeur au premier trimestre, un poids lourd donc, parfaitement illustré dans le graphique ci-dessous.

L'iPad, né comme une réponse aux netbooks à bas prix, cannibalise non seulement les PC traditionnels, mais elle mord aussi les mollets des Mac (même si sur ce plan, Apple fait mieux que se défendre).

Un marché déjà saturé ?

Mais la période des vaches grasses est-elle déjà derrière Apple ? Au premier trimestre de l'année, le constructeur de Cupertino a écoulé 16,3 millions d'iPad, soit 16% de moins que durant la même période de 2013. Pour expliquer cette déconvenue, Tim Cook a évoqué une gestion des stocks spécifique pour ce trimestre, mais la tendance de fond est nette. Alors que le marché de la tablette a connu une croissance de 79% en 2013, celle de l'iPad s'est contentée d'un petit 13%. Et la part de marché de l'ardoise d'Apple décroit : -16%, toujours au premier trimestre, d'après IDC pour qui la Pomme, avec une part de 32,5%, conserve néanmoins une avance de dix points sur son dauphin Samsung.

Lors du lancement de l'iPad, en 2010
Lors du lancement de l'iPad, en 2010

On gardera à l'esprit que les chiffres des sociétés d'analyses se basent sur des données fournies par les constructeurs qui ne concernent que les livraisons, ce qui ne se traduit pas nécessairement par des ventes — au contraire d'Apple qui livre des chiffres de vente mêlant à la fois ce qui dans la poche du client et ce qui est encore sur les étagères. Le fait de disposer d'un important réseau de boutiques en ligne et sur de gros marchés lui donne une position particulière, comparé à ses concurrents, lorsqu'il s'agit de comptabiliser des ventes les jours de lancements (lire Les nuances des chiffres de ventes d'Apple).

Au-delà de ces considérations conjoncturelles, le marché de la tablette dans son ensemble donne le sentiment de ralentir. Certes, IDC prévoit une croissance de 19,4% en 2014, mais elle était de 51,6% l'an dernier. Le secteur est-il déjà saturé, laissant la place à un marché du renouvellement moins porteur de croissance (lire : IDC : le marché des tablettes commence à se tasser) ?

Mais n'est-il pas frappant de constater que le marché de la tablette est déjà en phase d’atterrissage, alors qu'il n’a vraiment pris son envol qu’avec l'iPad il y a quatre ans ? Il a pourtant fallu plusieurs décennies pour voir le segment du PC se stabiliser, de nombreuses années pour que le marché du baladeur parvienne à son plus haut avant de franchement décrocher, quelques-unes de moins dans le domaine du smartphone qui semble receler quelques importantes réserves de croissance.

Crédit PhoneArena

Une des explications que l'on peut avancer pour tenter d'expliquer la relative maturité du marché de l'iPad est que la concurrence n'a pas tardé à jouer son rôle. Y compris d'ailleurs au sein même d'Apple : les MacBook Air, dont le premier prix est depuis peu de 899 €, sont redoutablement intéressants pour le consommateur qui recherche le compromis idéal entre polyvalence, puissance, autonomie et mobilité. Mais sur le marché même de la tablette, les concurrents ont pris le pli — tout particulièrement les phablettes, ces smartphones au format étrange mais qui ont su se faire une place très rapidement sur le marché, notamment en Asie.

Si Apple semble s'être résignée à abandonner l'idée d'un iPhone pilotable à une main, c'est aussi en raison du succès du Galaxy Note et consorts. L'iPhone 6 de 5,5 pouces — tel qu'annoncé par la rumeur — pourrait faire plus de mal à l'iPad que prévu.

image : Samsung Galaxy
Crédit Samsung Tomorrow

L'autre problème structurel des tablettes, c'est qu'on conserve plus volontiers un iPad pendant plusieurs années, un peu à l'image d'un Mac… et au contraire de l'iPhone que l'on peut remplacer tous les deux ans avec le jeu des subventions opérateur. C'est d'autant plus vrai que les caractéristiques de la tablette, depuis disons l'iPad 3, permettent d'utiliser les applications les plus gourmandes pendant un moment. La puissance brute développée par les processeurs d'Apple, comme l'A7 qui propulse les iPad Air et mini Retina, n'a pas encore été prise en défaut (lire : L'Apple A7, un processeur ambitieux). Le design, le poids, et surtout le stockage sont finalement de nature à pousser au renouvellement pour la plupart des utilisateurs d'iPad.

C'est que l'iPad est très rapidement monté en gamme. Certes, la première génération lancée en 2010 apparait bien cacochyme aujourd'hui, mais dès l'iPad 2, Apple a offert un produit polyvalent, puissant, et qui est en mesure encore aujourd'hui de faire fonctionner sans heurts la grande majorité des applications. C'est aussi ce qui explique la longévité anormalement élevée de ce modèle, qui était encore au catalogue d'Apple en début d'année en tant qu'ardoise d'entrée de gamme — elle a été remplacée en février par un iPad 4 toujours très capable.

Une catégorie mal ciblée

En très peu de temps, Apple a bâti une gamme très homogène de tablettes. Il y en a non seulement pour tous les goûts, mais aussi pour tous les prix, de 299 euros pour l'iPad mini à écran standard de 7,9" (16 Go), à 885 euros pour l'iPad Air Wi-Fi + Cellular de 9,7" (128 Go). Et la rumeur évoque un modèle de 12,9" pour 2015…

Cette stratégie visant à diversifier rapidement la famille de tablettes a eu le don de couper l'herbe sous le pied de la concurrence. Apple a su répondre à la demande en pratiquant une forme de pragmatisme dont l'iPhone n'a pas bénéficié. Le smartphone n'a longtemps eu qu'un seul modèle par an, jusqu'à l'apparition de l'iPhone 5c l'an dernier. Le résultat, sur le marché du smartphone, ne s'est pas fait attendre : Samsung et Android ont pris le large loin devant.

Pour l'iPad, la situation est bien différente. En conservant les spécificités et le caractère premium de ses tablettes, Apple détient toujours une majorité des parts de marché. Et comme à l'époque de l'iPod devenu un terme générique qui englobait tous les baladeurs, on parle de plus en plus d'iPad quand on évoque une tablette, quelle que soit la marque.

Il ne faudra cependant pas s'endormir sur ses lauriers. La concurrence, notamment chinoise, s'active. Mi (ex-Xiaomi) vient de lancer avec la Mi Pad une tablette inspirée par l'iPad mini et l'iPhone 5c, aux performances impressionnantes sur le papier, le tout à un tarif budget (lire : Mi Pad : mi-iPad mini, mi-iPhone 5c). Mais cette tablette est loin d'être disponible en Europe et aux États-Unis. Cela laisse un peu de temps à Apple pour réagir.

Car le mal est peut-être plus profond, et il a été théorisé par nul autre que Steve Jobs durant le keynote de présentation de l'iPad en 2010. Le CEO avait alors déclaré que l'iPad devait trouver sa place entre l'iPhone et le Mac. Et la tablette ne l'a pas totalement trouvée.

Lancé il y maintenant 4 ans, l'iPad a perdu de sa nouveauté, les utilisateurs ayant testé la tablette en long, en large et en travers pendant plusieurs mois, voire années. Ils ont pu, comme beaucoup d'entre nous, toucher du doigt les limites d'un appareil qui a le silicone entre deux chaises, coincé entre l'iPhone et le Mac. La tablette emprunte un peu des deux : la mobilité, la facilité d'usage, le tactile au smartphone ; de l'ordinateur, elle retire le confort d'utilisation, la puissance, la polyvalence.

Mais rien de tout cela ne semble suffisamment abouti. Si taper du texte (pas un courriel de trois lignes, mais un article pour un site web par exemple) est plus simple sur un iPad que sur un iPhone, rien n'égale le Mac. Si, en situation de mobilité, trier ses courriels est plus facile sur un iPad que sur un Mac, c'est encore plus efficace sur un iPhone. Dans le domaine de la productivité, et exception faite peut-être du dessin (mais il faut y ajouter un stylet), l'iPad ne se montre pas aussi bien outillé que les deux autres catégories reine d'Apple.

Pourtant, Apple ne se prive pas d'en appeler à la créativité des usages, comme on peut le voir actuellement dans la campagne « Votre rime ». Mais le seul domaine où l'iPad se montre vraiment performant, la catégorie d'utilisation dans laquelle la tablette est réellement plus adaptée qu'un iPhone ou qu'un Mac, c'est la consultation de contenus. Lire un magazine, consulter internet, apprécier une série TV… Tout cela est effectivement plus agréable sur l'iPad. Mais c'est le cas aussi sur n'importe quelle Galaxy Tab.

Si l'iPad se différencie du reste de la meute des ardoises Android, c'est grâce à la richesse des applications des développeurs tiers. On ne compte plus les logiciels innovants qui, de Paper à GarageBand, en passant par les innombrables applications de cuisine et bien évidemment, les jeux, permettent à la tablette d'Apple de caracoler en tête des ventes. Avec la campagne « Votre rime », Cupertino vend d'abord et avant tout un écosystème logiciel, le produit matériel passant au second plan.

Mais en dehors de cet écosystème qui finira un jour ou l'autre par s'exporter sur Android (via le moteur Cider, par exemple), beaucoup peuvent juger que l'iPad ne fait rien de plus qu'un iPod touch à grand écran — pire, il ne ferait rien différement. On en revient au final à un problème que seule Apple peut résoudre : celui du système d'exploitation.

Un autre iOS est possible

S'il n'y a pas grand chose à reprocher au matériel, c'est le logiciel qui dans le cas qui nous occupe ici, pose problème. La stagnation relative des ventes d'iPad n'est pas encore une crise de croissance, mais elle pourrait bien le devenir si Apple se contente comme actuellement d'adapter mollement sur 10" un système d'exploitation destinée à la base aux écrans de 4".

Si les précédentes versions d'iOS avaient pu donner le change, depuis le lancement d'iOS 7 on voit les coutures déborder sur iPad. Les espaces vides sont légion, l'absence d'optimisation est patente dans certains domaines, bref, à bien des égards iOS 7 sur iPad n'est qu'iOS 7 sur iPhone, étiré dans tous les sens pour faire illusion (lire : 8 souhaits pour iOS 8). Or, on n'utilise pas un iPad comme un smartphone.

Au contraire de Jean-Louis Gassée dont une récente chronique revenait sur la « passade » iPad, on ne demande pas de transformer l'iPad en Mac d'appoint. Le Modbook, cette tablette conçue à partir d'un MacBook fonctionnant sous OS X, est éminemment sympathique, mais si elle prouve quelque chose, c'est qu'OS X est définitivement un OS de bureau. Et les tablettes sous Windows 8 n'ont pas fait la preuve qu'il était possible d'effacer les frontières entre ardoises et PC avec un système d'exploitation commun — donc pas vraiment adapté ni à l'une ni à l'autre des situations.

En revanche, ce qu'Apple peut — et doit, si on peut se permettre — faire, c'est de véritablement adapter iOS à l'iPad. Cela passe par des fonctions exclusives pour la tablette comme des sessions multi-utilisateurs ou encore la possibilité d'utiliser deux applications en même temps. Ça tombe bien, ce dernier point serait en cours de développement sur iOS 8 (lire : iOS 8 : le multi-fenêtrage pour l'iPad ?).

C'est d'autant plus vrai si d'aventure, Apple devait lancer un iPad Pro dont l'ambition serait de mordre sur les MacBook Air. On voit mal une tablette de 13" se contenter d'afficher Flappy Bird ou Facebook en grand format : une telle tablette se doit d'être aussi (et surtout) productive. Comme on l'a vu, Apple n'aurait pas à concevoir une sorte d'OS X « light » ; il n'est pas utile de singer des fonctions comme un gestionnaire de fichiers, un Finder ou une barre de menus — l'iPad doit rester l'iPad et sa nature ne saurait changer. En revanche, il devient de plus en plus patent qu'iOS est sous-dimensionné. À force de la jouer petit bras, le système d'exploitation n'offre qu'une expérience minimale alors que la tablette est capable de tellement plus.

Ce qui n'était qu'un sentiment un peu diffus commence à se concrétiser dans les chiffres. Il est temps pour Apple de transformer l'essai.

Image d'ouverture : Robert Scoble/Flickr

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#ipad
avatar philoo34 | 

@conster

J'attends quand même l'avis critique de Mabeille, ducletho, iguanodon . Albendazole
Je taggue pour leur prochain coup de boutoir à mon encontre et pour lesquels je ne fait que commenter les commentaires :-)

avatar rikki finefleur | 

1/ Quand un système est bon pourquoi le changer ?
2 / tu oublies l'historique des clients
3/ Apple est parti d'un modèle sans historique dans les appareils mobiles.
4/ Apple est désormais confronté au même problème ( itunes Vs spotify ) ou inadéquation des tarifs (Ipad , iphone Vs Android).
Bref résumer toute une stratégie en deux coups de cuillère.
MS a pas mal réussi puisqu'ils ont des résultats financiers excellents, alors que W8 fut mal accueilli.

avatar philoo34 | 

@rikki finefleur

"1/ Quand un système est bon pourquoi le changer ?"

DOS 6.1 était très bon aussi a son époque. Pas d'écran bleus en plus ! :-)
On pouvait lancer ce qu'on voulait avec
On pouvait faire des opérations en lots sur les fichiers très facilement , créer des batchs puissants pour faire des traitements rapides et automatisés sans s’encombrer la tête avec des sous menus de sous menus et ne pas se perdre dans le labyrinthe des options du panneau de configuration .
Beaucoup ne voulaient pas changer à l'époque , et toi ?

"2 / tu oublies l'historique des clients"

Je ne l'ai pas oublié , j'en ai parlé , j'ai juste montré les conséquences que ça peut avoir. Relis.

"3/ Apple est parti d'un modèle sans historique dans les appareils mobiles."

Oui et alors, je ne parle que du résultat , toi tu cherches des excuses...

"4/ Apple est désormais confronté au même problème ( itunes Vs spotify ) ou inadéquation des tarifs (Ipad , iphone Vs Android).
Bref résumer toute une stratégie en deux coups de cuillère."

Haa mais je ne prétends pas détenir LA vérité je donne juste mon avis, je peux ??? et je suis pas fermé aux contre arguments.

Maintenant je te propose de développer un peu plus tes propos pour donner TON avis, parce que làààà .....

Parce que si moi je ne donne que deux coups de cuillère (à pot) , en comparaison toi c'est quoi ?
Juste une pointe de couteau en mode saupoudrage ?

"MS a pas mal réussi puisqu'ils ont des résultats financiers excellents, alors que W8 fut mal accueilli."

Là encore, je n'ai JAMAIS dit le contraire, je le dis même pour le milieu pro , c'est indiscutable.
Je dis juste que tout cet historique et les contraintes que cela impose les freine pour un bon moment pour nous proposer de la vraie innovation dans un nouveau style de machines comme les tablettes , qui contrairement a ce que pensent certains n'est pas une phénomène de mode mais la MICRO-infomatique du futur.

avatar xatigrou | 

W8 desktop a été une erreur et Microsoft corrigera certainement le tir avec W9. Mais W8 mobile est une réussite. Je préfère iOS par habitude, mais le système de Microsoft est quand même une réussite. Leurs parts de marché augmentent et augmenteront vraisemblablement encore beaucoup dans l'avenir. Je rappelle que iOS baisse assez sensiblement d'année en année. Qui sait où nous en serons dans 3 ans seulement ; il n'est pas impossible que Microsoft soit passé devant Apple, et que W9 ait à nouveau remis tous ses utilisateurs d'accord. Et peut-être que Microsoft lancera des tablettes sous "W9 smartphones" et aura abandonné cette bizarrerie de Windows RT. Tout ça est plus que vraisemblable et fait de ton commentaire une projection bien étrange.
Pour l'environnement bureau, effectivement Microsoft est bon pour la clientèle pro, mais il ne faudrait pas oublier qu'ils sont aussi excellents pour les gamers, dont ils soutiennent massivement l'industrie. Alors qu'Apple se fiche et des pro et des joueurs. Donc finalement ce qui faisait la force de Microsoft est toujours là : on travaille au bureau avec un système, donc on veut à priori le même chez soi puisqu'on le connaît, et en plus il est excellent pour les loisirs, en tous cas le jeu, tant il est vrai que pour d'autres usages (mails, photos/vidéos de famille, et tout ce qui touche à la suite iLife) Apple est bien meilleur. Mais là, comme je l'ai dit dans un précédent commentaire, ils commencent à être archi concurrencés par les services de Google, et rendre tous leurs logiciels gratuits ne suffira sans doute pas ; il faudra qu'ils convainquent les utilisateurs qu'ils restent plus agréables à utiliser, et il y aura fort à faire.
Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de rétrocompatibilité ? Tous les systèmes doivent être rétrocompatibles, c'est pas Apple qui va dire le contraire vu la complexité de la mise en place de Mac OS X et la transition Classic/Carbon/Cocoa. Et les choses sont plus faciles aujourd'hui qu'avant avec la démocratisation des solutions de virtualisation d'anciens systèmes. ça posait beaucoup de problèmes à Microsoft quand il fallait faire une transition MS DOS/NT, ou encore MS DOS + Win16 cooératifs/ Win32 multitâche préemptif. Là oui, c'était compliqué, et je trouve d'ailleurs que leur feuille de route a été remarquable. Mais là, maintenant, on n'en est plus là, hein. Ce n'est certainement pas win32 qui empêche Windows d'avancer, d'autant que Microsoft ne se prive pas pour mettre en place des API nouvelles sans renoncer aux anciennes, qui ne déméritent d'ailleurs pas.
Aux dernières nouvelles les système Apple et Microsoft ont une philosophie identique, avec Windows desktop et Mac OS qui sont bidouillables et avec lesquels on peut faire plein de trucs, et de l'autre W8 smartphone et iOS qui sont une forme d'informatique simplifiée et verrouillée. Je ne vois pas l'opposition entre les deux.
Voilà voilà, je ne suis pas sûr que disserter du sexe des anges nous amène très loin, même si j'utilise un mac à titre personnel, ainsi qu'un iPad et un iPhone, je reste d'avis que la position d'Apple va devenir de moins en moins dominante pour les devices dans les années à venir, et que Microsoft sortira de cette ornière où ils se sont eux même mis. Le reste me semble superfétatoire.

avatar philoo34 | 

@xatigrou

"W8 desktop a été une erreur et Microsoft corrigera certainement le tir avec W9. Mais W8 mobile est une réussite. Je préfère iOS par habitude, mais le système de Microsoft est quand même une réussite. Leurs parts de marché augmentent et augmenteront vraisemblablement encore beaucoup dans l'avenir. Je rappelle que iOS baisse assez sensiblement d'année en année. Qui sait où nous en serons dans 3 ans seulement ; il n'est pas impossible que Microsoft soit passé devant Apple, et que W9 ait à nouveau remis tous ses utilisateurs d'accord. Et peut-être que Microsoft lancera des tablettes sous "W9 smartphones" et aura abandonné cette bizarrerie de Windows RT. Tout ça est plus que vraisemblable et fait de ton commentaire une projection bien étrange."

Si je comprends bien tu te bases sur de simples suppositions, sur des sortes de "si" multiples pour me dire que mon commentaire est étrange et donc bancal ?

Ha !

Ok je pense que je ne peux pas lutter de cette façon, j'ai tout faux d'avance, et SI MS revoit tout de fond en comble et SI Apple dans le même temps ne fait rien pour améliorer son interface actuelle j'aurai tout faux effectivement. Ben écoute tu me le resservira à ce moment là alors .... j'ai hâte.

Moi je ne projette rien à l'avance je constate simplement.
Après les plans sur la comète c'est assez étrange aussi non ?

avatar philoo34 | 

@ xatigrou

"Pour l'environnement bureau, effectivement Microsoft est bon pour la clientèle pro, mais il ne faudrait pas oublier qu'ils sont aussi excellents pour les gamers, dont ils soutiennent massivement l'industrie. Alors qu'Apple se fiche et des pro et des joueurs. "

Je parle surtout d'interface et de principes de bases tu me parles de logithèque de jeux.....
je ne mets pas en doute qu'un PC tire son épingle dans le jeu justement mais ce n'est pas avec çà qu'on fait évoluer l'informatique moderne. Quant à l'interface , chaque jeu a la sienne et celle de l'OS est mise de coté dans ce cas.

"Donc finalement ce qui faisait la force de Microsoft est toujours là : on travaille au bureau avec un système, donc on veut à priori le même chez soi puisqu'on le connaît, et en plus il est excellent pour les loisirs, en tous cas le jeu, tant il est vrai que pour d'autres usages (mails, photos/vidéos de famille, et tout ce qui touche à la suite iLife) Apple est bien meilleur."

Ton argument sur le fait qu'on a un avantage à avoir le même OS au boulot que chez soi ne me va pas vraiment. Je ne vois pas le réel avantage.
Les besoins ne sont pas les mêmes, au boulot on se cantonne souvent toujours au même taches qui sont basées sur des progiciels et sur de la messagerie etc..
De plus, au boulot , très souvent , il y a une personne pour maintenir le parc, l'utilisateur ne veut pas y mettre les doigts, et il n'a pas envie de les mettre que ça plus chez lui.
Pour beaucoup aujourd'hui informatique est un outil mais surement pas une passion.
Chez soi on a parfois envie d'autre chose qu'une interface qui nous rappelle le boulot !
Tu vois ça marche aussi dans ce sens .

"Et qu'est-ce que c'est que cette histoire de rétrocompatibilité ? Tous les systèmes doivent être rétrocompatibles, c'est pas Apple qui va dire le contraire vu la complexité de la mise en place de Mac OS X et la transition Classic/Carbon/Cocoa. "
..... Aux dernières nouvelles les système Apple et Microsoft ont une philosophie identique, avec Windows desktop et Mac OS qui sont bidouillables et avec lesquels on peut faire plein de trucs, et de l'autre W8 smartphone et iOS qui sont une forme d'informatique simplifiée et verrouillée. Je ne vois pas l'opposition entre les deux."

Tu dévies de mes propos initiaux.
Je parlais de retro compatibilité en général, que ce soit dans les softs, que dans le besoin de ne pas bousculer les utilisateurs dans les nouvelles versions d'OS. peut être pas très clair au départ ...
Mais Ils ont tentés de le faire avec W8 pour les ordis, ça n'a pas marché car mal fait, ils reviennent un peu en arrière.

"Voilà voilà, je ne suis pas sûr que disserter du sexe des anges nous amène très loin, même si j'utilise un mac à titre personnel, ainsi qu'un iPad et un iPhone, je reste d'avis que la position d'Apple va devenir de moins en moins dominante pour les devices dans les années à venir, et que Microsoft sortira de cette ornière où ils se sont eux même mis"

Ensuite sur la tablette, ils ont , là encore, alors qu'ils pouvaient se le permettre dans ce cas précis, garder les principes de bases de Windows pour une machine qui par définition n'a plus rien à voir avec un ordinateur de bureau.
Ne va pas chercher plus loin que çà dans les propos.
Il partent dans la mauvaise direction, et dans ce monde si tu pars de travers dès le départ c'est d'autant plus dur de redresser la trajectoire sans se faire de plus en plus distancer.

Alors oui tu peux toujours dire que ça va changer , que MS va améliorer tout çà, mais tu fais quand même l'impasse sur un point TRES important , c'est qu'Apple va aussi évoluer pendant ce temps, quoi qu'en pensent certains et peut être même toi.

Donc tu supputes, moi je constate .

avatar batims | 

Non, je pense que cette vision de Microsoft est assez éculée. On ne peut pas dans le même temps dire que Microsoft perd les utilisateurs en proposant une interface innovante et différente (qui plus est largement appréciée sur WP), et dire qu'ils restent sur leurs acquis. Regardez les nouvelles interface d'Hotmail, l'intégration de skype, tout ce que permet OneDrive... Et avec Windows 7, un PC n'a plus besoin d'un entretien régulier, je le vois bien en constatant que celui de mes parents tourne toujours très bien au bout de plusieurs années, et pourtant il n'y a plus les fistons à la maison pour le réparer sans arrêt comme à l'époque d'XP.
Microsoft s'est embourbé sur l'informatique personnelle au milieu des années 2000 avec Vista, peut être parce qu'à l'époque, ils se concentraient sur leur diversification dans les serveurs, Xbox, etc... (Windows n'est plus leur seule et unique vache à lait !) et aussi qu'ils n'avaient pas le choix que de laisser des concurrents revenir : ils sortaient d'un procès antitrust qui a bien failli disloqué la compagnie.

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