Le Premier ministre a annoncé que l’IA allait bientôt être mise au service de l’administration publique. À l’occasion d’une récente visite à la maison France Services de Sceaux, Gabriel Attal a annoncé le déploiement d’une « IA souveraine » baptisée Albert. « Choisissons l’IA, ne la subissons pas », a-t-il déclaré en estimant que la technologie avait le potentiel de « révolutionner » les services publics.
L’IA va servir à effectuer certaines tâches rébarbatives, par exemple pour répondre aux très nombreuses demandes envoyées à l’administration fiscale. Les agents vérifieront et valideront les réponses avant de les envoyer, ce qui devrait leur permettre d’avoir plus de temps pour faire le lien avec les citoyens. « D’ici la fin de l’année », elle servira également à automatiser les retranscriptions d’audiences judiciaires, les dépôts de plaintes ou les comptes rendus médicaux.
Albert est en test depuis octobre 2023 pour la rédaction des réponses aux avis et commentaires en ligne d’usagers dans certaines administrations. Selon le gouvernement, l’expérience s’est montrée concluante : le temps de réponse moyen serait passé de 7 jours à 3 jours dans les administrations tests, avec 70 % des agents ayant un ressenti positif. 74% des usagers se disent satisfait de la réponse apportée.
At @pleiasfr we are proud to collaborate on Guillaume-Tell, a new LLM of the @_DINUM and the Albert project. Based on a Wikipedia-inspired design with a strong stress on verifiability, Guillaume-Tell provides not only references but also detailed quotations for original sources pic.twitter.com/af3OQ24T94
— Alexander Doria (@Dorialexander) April 25, 2024
Le code d’Albert est disponible sur Github et HuggingFace, où l’on peut voir qu’il se base sur le LlaMa 2 de Meta et sur les produits de Mistral. Les modèles ont été entraînés sur les bases de données de service-public.fr, et ne sont pas en capacité de répondre à des questions sortant du champ administratif français. Il est possible de voir ce que donnent les résultats sur les sites du service public.
Meta : la deuxième version de LLaMA est open source et utilisable dans un cadre commercial
Reste à voir si le pari portera ses fruits sur le long terme. Gabriel Attal a promis que la technologie n’avait pas pour but de remplacer les fonctionnaires et au contraire de « remettre de l’humain au cœur des services publics ». Le gouvernement travaille également sur une IA convertissant les sons des vidéos en sous-titres pour les personnes handicapées.
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