Taxe sur le numérique : les États-Unis suspendent leur participation aux négociations
Les États-Unis continuent de se recroqueviller sur eux-mêmes. La crise sanitaire avait momentanément fait oublier le lourd dossier de la taxation des géants numériques, le voilà qui revient au premier plan. Steven Mnuchin, le secrétaire du Trésor américain, a annoncé le retrait temporaire des États-Unis des négociations avec l'Union européenne pour améliorer l'imposition des Google, Amazon, Facebook, Apple, Microsoft. Et de tous ces mastodontes qui savent comme personne tirer les ficelles de l'optimisation fiscale.
Le représentant du gouvernement américain explique que cette « pause » est nécessaire afin de permettre aux gouvernements du monde entier de se concentrer sur la réponse à la pandémie de COVID-19 et sur la réouverture en toute sécurité de leurs économies. Les discussions se tiennent au sein de l'OCDE. Malgré le retrait américain, l'Union européenne veut poursuivre son projet.
Paolo Gentiloni, le commissaire aux affaires économiques et à la Fiscalité, a fait savoir qu'il fallait s'adapter à la « réalité du nouveau siècle », en rappelant la nécessité d'une taxe numérique (qui pourrait s'établir entre 2 et 6% des revenus européens des plateformes). En l'absence d'un consensus global, l'UE pourrait mettre une nouvelle proposition sur la table. Dans son coin, Le Royaume-Uni va également continuer de pousser à une solution globale.
Les États-Unis ne veulent pas poursuivre les négociations sur la taxation du numérique à l’OCDE. La lettre que nous avons reçue est une provocation. Je vous confirme qu’il y aura bien une taxation des géants du numérique en France en 2020 comme en 2019. #le79inter pic.twitter.com/XYlORciD3D
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) June 18, 2020
La France, très engagée sur ce dossier — quitte à se froisser avec les États-Unis — n'a cure de l'objection américaine. Bruno Le Maire, qui parle de « provocation », a regretté la situation : « On était à quelques centimètres d'un accord », a-t-il déploré au micro de France Inter. Le ministre de l'Économie assure qu'« il y aura bien une taxation des géants du numérique en 2020 en France ».
théorie: trump ne veut pas d'un accord, car les USA devront accepter de mettre de l'eau dans leur vin et ca ne plairait pas à la base electorale du monsieur. Une fois le sélections passées il pourra terminer le boulot, en sachant que fondamentalement il est pas un fan des GAFAM (qui le lui rendent bien, sauf peut-être facebook)
« Et de tous ces mastodontes qui savent comme personne tirer les ficelles de l'optimisation fiscale »
Mon pauvre chéri, ils utilisent les ficelles que les législateurs ont créés pour eux-mêmes
C'est là ou on va voir la force de négociation de l'europe.
Avec les USA ?
Ah non au sein de l'UE. On rajoute encore quelques pièces dans le bastringue pour le faire tourner pendant au moins 40 ans avant d'aboutir à un résultat. Ou pas. Plutôt pas.
Ils sont pénibles.
Et les entreprises françaises seront taxées en représailles bravo les génies
@ClownWorld 🤡
Donc selon votre raisonnement, il vaut mieux qu’on se plie à n’importe laquelle de leurs demandent à partir du moment où les États-Unis nous menacent. Donc s’ils nous menacent de taxer toutes les importations européennes si nous ne supprimons pas les taxes envers les entreprises américaines, il faudrait accepter si on pousse votre raisonnement jusqu’au bout ?
Je comprend bien qu’on puisse penser qu’on a plus à perdre qu’à gagner dans cette histoire (ce que personne n’est capable de savoir d’ailleurs), mais de là à sous-entendre qu’on est stupide si on pense le contraire, ça me parait un peu présomptueux...
il faut faire la même chose que ces compagnies (des copies parfaites). comme par ex le bon coin qui a bien concurrencé leur Ebay.
@ClownWorld 🤡
On fais quoi ? On fait rien, on change rien et on continue dans le mur ?
@ClownWorld 🤡
Tu as l’air d’être un fin diplomate toi !
Bruno Le Maire qui se la joue gros malabar et qui finira par fermer sa gueule quand les US taxeront les importations françaises
Les vignobles francais, l’agroalimentaire et les produits de luxe viendront gueuler chez Macron ensuite Le Maire ira se prosterner à la Maison Blanche
Comme le notait l’ancien ambassadeur britannique à Washington, les États-Unis à l’heure de Trump seraient incapables de négocier avec eux-mêmes, s’ils étaient seuls à table. L’idée d’accord leur étant devenue structurellement étrangère.
@occam
+1
on est pas sur la guerre de secession, mais le pays est clairement fracturé, pareil que nous finalement, mais en pire.
L’Europe est un patchwork de pays qui se haïssent pour aucune raison. C’est du pain béni pour la Chine et les USA qui peuvent couler les pays les uns après les autres sans risque d’aucune représaille. Ou éventuellement une annexion par la Russie, à nouveau, sans représailles.
Mais bon quand on voit l’état de certains pays qui n’ont rien à branler de quoi que ce soit, corrompu jusqu’à l’os, dont pour le peuple les lois sont des fables d’enfants, comment faire?
Les états d'Europe se foutent sur la gueule depuis au moins 12-13 siècles. Exception faite des guerres avec la Russie, ainsi que des escarmouches dans les balkans, Cela fait à peine vingt ans qu'il n'y a plus de "grosse" guerre entre deux, ou au sein d'un pays Européen(s).
Donc oui, L'Europe est un patchwork de pays, oui ils se haïssent, mais ils ont pleeeiiiiin de raisons pour ça.
Disclaimer: Je ne fais en aucun cas l'apologie de la haine, je suis pour la paix dans le monde et j'aime les chatons. Avec une sauce au poivre vert.
À tous ceux qui ont répondu à mon commentaire: la solution aux problèmes économiques de la France (c’est la France qui sera taxée pas l’UE) ne réside pas dans les taxes, je sais que vous êtes une majorité de socialos mais si les étrangers achètent des produits ou utilisent des services français ce n’est pas car la France paie des taxes chez eux.
Les gens consomment ce qu’ils aiment, point.
À la fin c’est nous qui payons ces politiques, ça appauvrit le peuple, résultat: gilets jaunes.
Mais vous êtes trop intelligents pour moi les chauvins.
Majorité et socialistes dans une même phrase, tu vas provoquer une fausse joie chez Olivier Faure.