Le Campus 2 vu de haut

Mickaël Bazoge |

La ville de Cupertino a mis en ligne une mise à jour du suivi des travaux actuellement en cours sur l'ancien campus de HP racheté par Apple. La zone grande de 26 hectares abritera le désormais fameux spaceship que les architectes semblent apprécier assez peu (lire : Comment l'architecture vint à Steve Jobs), ainsi que les bâtiments annexes. Les travaux de construction ont débuté au second trimestre (la démolition des anciens immeubles et le terrassement ont eu lieu en mars, lire : Campus 2 : destruction hollywoodienne avant atterrissage de la soucoupe volante).

Le projet a été présenté aux édiles de Cupertino en 2011 par Steve Jobs en personne. L'atterrissage de la soucoupe volante, conçue pour faciliter les interactions entre les 12 000 salariés d'Apple qui y travailleront, est prévu pour la fin de l'année 2016.

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Premiers tests des MacBook Pro 13" mi-2014

Stéphane Moussie |

Après le MacBook Pro 15" mi-2014, place à son petit frère, le 13" ! Le MacBook Pro Retina 13" passe lui aussi aux processeurs Haswell Refresh. Nous avons reçu aujourd'hui deux modèles :

  • celui à 1 499 €, équipé d'un processeur Core i5 bicœur à 2,6 GHz, de 8 Go de mémoire et de 256 Go de stockage ;
  • et celui à 1 799 €, doté d'un processeur Core i5 bicœur à 2,8 GHz, de 8 Go de mémoire et de 512 Go de stockage.

Le troisième modèle au catalogue, l'entrée de gamme à 1 299 €, se distingue uniquement du milieu de gamme par un SSD plus petit (128 Go au lieu de 256). Ils sont tous équipés d'une carte graphique intégrée Intel Iris.

Par rapport à la série de fin 2013 (lire notre test), ces MacBook Pro 13" mi-2014 se différencient seulement par leur processeur un peu plus rapide (200 MHz de plus). Le seul autre changement concerne le modèle d'entrée de gamme qui voit sa RAM doublée à 8 Go. Sinon, les autres composants et les prix restent les mêmes.

En attendant le test complet que l'on publiera dans les prochains jours, voici les premières mesures que nous avons effectuées.

SSD

Les deux modèles sont équipés de SSD Samsung. Sur celui de 256 Go, 230 Go sont vraiment disponibles pour l'utilisateur, et sur celui de 512 Go, 480 Go sont libres. Ces SSD offrent des performances quasiment identiques, et sont dans la lignée de la précédente gamme.

Ils frôlent tous les deux les 800 Mo/s en lecture aléatoire et celui de 512 Go fait un peu mieux en écriture aléatoire que le second (environ 750 Mo/s contre 725 Mo/s). La duplication d'un fichier de 11 Go a pris 29 secondes sur les deux machines. Rappelons que le SSD de 1 To arrive à dépasser la barre du giga octet par seconde, mais c'est un avantage qui importera seulement à une frange d'utilisateurs, ceux qui ont des besoins de rapidité extrême.

Geekbench

Les 200 MHz supplémentaires se matérialisent dans Geekbench 3, qui donne un score synthétique, par un gain de 300 à 400 points. Nous ferons des mesures avec une version précédente de Geekbench pour pouvoir comparer ces scores avec plus de Mac.

Les traditionnels tests concrets (GarageBand, Logic Pro, iMovie...) seront bien évidemment réalisés. Il ne faut s'attendre à rien de mirobolant, c'est un simple speed bump à l'image de celui du MacBook Air ce printemps ou du MacBook Pro 15".

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Opérations de maintenance pour iCloud Drive

Mickaël Bazoge |

Apple a prévenu ses testeurs triés sur le volet du programme AppleSeed qu'iCloud Drive va subir des ralentissements dus à des opérations de maintenance. Les membres AppleSeed qui ont installé la dernière beta d'OS X Yosemite et qui ont activé iCloud Drive risquent donc de souffrir lors de leurs tests de la fonction; cependant, les données stockées en ligne restent en place. Apple a déjà procédé à des nettoyages par le vide des documents CloudKit (iCloud Drive donc, mais également Mail Drop et iCloud Photo Library, lire : CloudKit : Apple va faire le ménage), mais ça ne sera pas le cas pour cette maintenance d'iCloud Drive.

Ces opérations de maintenance sont tout à fait normales en cette période intensive de peaufinage et de beta-test. iCloud Drive se présente comme un iDisk aux stéroïdes, qui permet d'accéder à ses documents dans le nuage depuis OS X et iOS 8, avec des airs de mini Finder pour les terminaux mobiles.

Non seulement le Drive prend en charge les formats traditionnels des logiciels Apple, mais également les documents des autres apps tierces. Il est aussi possible d'ouvrir un fichier dans n'importe quelle application compatible et de gérer la hiérarchie des documents comme on le souhaite. De plus, iCloud Drive sait intégrer des services tiers comme OneDrive, Dropbox et consorts (lire : iCloud Drive : et Apple créa le Finder d’iOS). Autant dire qu'il s'agit là d'une brique essentielle du duo OS X/iOS.

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La Chine interdit l'iPad et le MacBook à ses administrations

Mickaël Bazoge |

La polémique sur la sécurité des produits d'Apple rebondit en Chine. Les médias du pays ont mi juillet pris en grippe les services de géolocalisation d'iOS, et notamment la fonction Lieux fréquents qui autorise l'iPhone à mémoriser les endroits souvent fréquentés pour « obtenir des données de localisation utiles ». Ce service serait coupable de divulguer des « secrets d'État », d'après la CCTV dont les « scoops » contre des entreprises occidentales sont souvent téléguidés par le pouvoir central. Apple n'avait pas tardé à répliquer avec force, expliquant sur son site web, en mandarin et en anglais, que son « activité ne repose pas sur la collecte de gros volumes de données personnelles de nos consommateurs » et que les données de localisation fréquentes ne servent que pour les conditions routières (lire : Chine : Apple éteint la polémique sur la localisation).

Ces explications n'ont visiblement pas convaincu les autorités chinoises, qui ont pris la décision d'exclure le MacBook et l'iPad de la liste de produits qui peuvent être achetés pour les administrations avec les deniers publics. En cause : « s'assurer de la sécurité informatique » des produits concernés, d'après l'agence Xinhua News. En tout, ce sont dix produits d'Apple (tous les iPad et tous les MacBook) qui ont été exclus d'une liste établie par le ministère des Finances et la Commission sur la réforme et le développement national du pays, et qui recense les terminaux qui peuvent être achetés par les administrations. Les modèles d'Apple étaient pourtant présents dans un brouillon de cette liste en juin. Dell, HP et le régional de l'étape Lenovo figurent bien sur la liste finale.

La Pomme n'est pas seule : les administrations chinoises ne peuvent plus acheter d'antivirus Symantec et Kaspersky, tandis que certains produits Microsoft (Windows 8, notamment) ont été exclus des futurs achats d'ordinateurs économes en énergie. D'après un analyste interrogé par Bloomberg, « le gouvernement chinois veut s'assurer que les entreprises étrangères n'ont pas trop d'influence en Chine ». Le marché local est l'un des plus importants pour Apple : au second trimestre, le constructeur y a généré 16% de ses revenus (37,4 milliards), avec des ventes d'iPad qui ont augmenté de 51% (+39% pour les Mac). À noter que la fameuse liste ne concerne pas l'iPhone.

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Cinema 4D, les nouveautés de la Release 16

François Tsunamida |

Lors du salon Siggraph, l’éditeur allemand Maxon a annoncé une nouvelle version de son logiciel de 3D Cinema 4D, la Release 16 (R16). Elle sera commercialisée en septembre.

Cinema 4D (C4D) n’est pas le seul, ni même le plus performant des softs de 3D. Par contre, il offre un excellent rapport qualité/prix avec des fonctions professionnelles, de bonnes performances et un écosystème qui facilitent la prise en main du logiciel (forums d’utilisateurs prêts à aider les débutants, tutoriels nombreux payants ou gratuits sur le Net, multiples développeurs de plug-ins …).

Enfin, l’alliance récente entre Adobe et Maxon a boosté la popularité de C4D chez les amateurs d’effets spéciaux et de vidéos. Une version Lite est ainsi proposée gratuitement avec After Effects CC. Elle n’est pas aussi complète que la version commerciale de C4D, mais permet de s’initier au logiciel et répond à la plupart des besoins simples pour intégrer des objets 3D dans les vidéos.

Du côté des nouveautés principales, on retiendra l’apparition d’un « Polygon Pen ». Il permet de « peindre » des polygones en déplaçant le curseur à l’écran. Il permet également d’effectuer rapidement et instinctivement des opérations simples (transformer, déplacer, copier, extruder…) sur des points, surfaces ou arêtes. Une fonction Snap permet de les manipuler plus facilement en les faisant « coller » entre eux ou à une surface. Toutes ses modifications et créations de polygones se font sans quitter ce même outil, en se servant uniquement de touches de fonction (Ctrl, Alt, Commande, Shift…).

L’outil Biseau a été amélioré. Il peut désormais être appliqué de façon non destructive à l’ensemble d’un objet ou bien à une sélection de ses points. Les paramètres des biseaux peuvent être animés et modifiés.

Un traqueur de mouvement 3D (plans, vecteurs ou points) très puissant, même s’il n’est pas très rapide, a fait son apparition. Il analyse les vidéos automatiquement ou manuellement pour connaître les déplacements de la caméra. Une fois ceux-ci connus, Cinema 4D peut intégrer des objets ou personnages 3D facilement et de façon réaliste.

Pour les matériaux constituant les objets 3D, un nouveau canal de réflexion appelé « Reflectance » a fait son apparition. Il remplace l’ancien canal « Reflection » ainsi que celui des réflexions spéculaires. Il combine plusieurs couches pour créer des surfaces complexes, comme des parois métalliques d’un véhicule ou les tissus composant un vêtement. Il regroupe dans un seul et unique canal les calculs de réflexions et de spécularités multicouches fournissant plus de réalisme.

Le mode Modification/Tweak donne plus d’informations sur les objets 3D en affichant visuellement leur contour et sur leurs déplacements au moyen de tags. Ceux-ci permettent un contrôle des objets via l’éditeur d’expressions XPresso, ou les langages C.O.F.F.E.E pour écrire des scripts ou Python.

La sculpture des objets 3D a été améliorée avec notamment l’apparition de nouvelles fonctions pour l’outil Selection. Il donne accès à des fonctions de symétrie et de remplissage. Il est aussi plus simple de créer des courbes, des masques, des tampons… Les utilisateurs peuvent créer leurs pinceaux permettant de « sculpter » la matière composant les objets. Une nouvelle primitive spline Engrenage et un outil permettant de vérifier un mesh ont également vu le jour. Des options permettent d’atténuer les Déformateurs.

Un nouveau moteur de rendu en lancé de rayons est prévu pour la représentation de cheveux/poils, des dessins animés et celle de croquis. Le serveur Team Renderer introduit dans la R15 a été amélioré. Le rendu peut être contrôlé via un simple navigateur grâce à une architecture client/serveur développée par Maxon.

La bibliothèque contenant des Presets et des solutions pour différents groupes d’utilisateurs professionnels a été optimisée. Par exemple, les architectes se servant de C4D seront heureux de découvrir qu’un outil permettant de créer rapidement des maisons est là, et qu’un générateur d’escaliers ou un outil pour créer et modifier fenêtres et portes. Les designers découvriront des outils pour animer des pages de revues ou de livres, ou mettre au point des packages prédécoupés.

La liste complète des nouveautés de la version 16 est disponible ici. Le logiciel requiert OS X 10.7.5 et 4 Go de RAM. Pas de nouvelles encore pour les prix, mais ceux-ci devraient être proches des prix actuels (entre 995 $ et 3 695 $ suivant la version de Cinema 4D souhaitée).

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S’il est « impossible d’ouvrir » une application parce qu’elle « est endommagée »

Anthony Nelzin-Santos |

« Impossible d’ouvrir » l’application dont vous avez besoin, elle est soi-disant « endommagée ». Votre Mac vous invite à la supprimer et la retélécharger dans l’App Store. Sauf qu’il est impossible de la supprimer dans le Launchpad ; et si vous le faites dans le Finder, l’App Store refusera de la réinstaller.

Sauf si vous voulez vous arracher les cheveux, désinstallez l’application en question avec un utilitaire comme AppCleaner. Une fois tous les fichiers de l’application supprimés, l’App Store vous permettra de la réinstaller — mais ne le faites pas encore. Avant, redémarrez votre Mac.

Dans de rares cas, le problème peut se manifester dès la réinstallation de l’application : répétez l’opération. Nous n’avons jamais vu le cas se reproduire plus de deux fois de suite ; si cela vous arrive, c’est que vous avez sans doute un problème plus grave.

Dans de rares cas, l’App Store lui-même peut refuser de se lancer (les bogues d’OS X font parfois montre d’un superbe sens de l’ironie). Seule solution apparente, installer la mise à jour combo correspondant à votre version du système : vous la trouverez dans la section Téléchargements du site d’Apple.

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Sécurité : 1,2 milliard de mots de passe dans la nature

Christophe Laporte |

Le casse virtuel du siècle ? Peut-être pas, mais si l’information révélée par le New York Times s’avère exacte, nous allons tous passer quelques heures à mettre à jour nos mots de passe.

En effet, un groupe de pirates informatiques russes — surnommé CyberVor — est parvenu à récupérer 1,2 milliard d’identifiants et de mots de passe ainsi que 500 millions d’emails ! Selon les chercheurs de la société de sécurité informatique Hold Security, ils ont réussi à exploiter une faille de sécurité sur 420 000 sites ! « Cela va des entreprises référencées dans le classement Fortune 500 aux très petits sites » estime Alex Holden, fondateur de Hold Security, qui ajoute que la plupart des sites en question sont toujours vulnérables.

Image elhombredenegro CC BY

Le groupe à l’origine de cette attaque serait minuscule comparé à l’ampleur du butin : moins de douze personnes âgées de 20 ans en moyenne. Géographiquement parlant, les CyberVors seraient localisés dans une petite ville au sud de la Russie coincée entre le Kazakhstan et la Mongolie. Un petit groupe certes, mais relativement bien organisé avec des divisions : certains écrivent des programmes pendant que d’autres les exploitent pour voler des données.

Ce groupe a commencé à se faire connaître en 2011 en tant que « spammeurs amateurs ». Ils achetaient des bases de données d’emails et tentaient de piéger les internautes en les invitant à surfer sur des pages infectées. Mais depuis, ce groupe, surveillé depuis un certain temps déjà par la société Hold Security, est passé à la vitesse supérieure.

Afin de parvenir à amasser un tel butin, ils ont utilisé des botnets (des réseaux d'ordinateurs compromis qui peuvent être contrôlés à distance). A chaque fois qu’un ordinateur infecté se connectait à un site web, le programme mis au point par les hackers testait si celui-ci était vulnérable à leur injection SQL. Si le site s’avérait être attaquable, alors ils revenaient un peu plus tard pour voler les informations qui les intéressaient.

« Ils ont fait un audit d’Internet », déclare Alex Holden qui se demande combien d’ordinateurs infectés ils avaient à leur disposition quand ils ont commencé cette opération. D’après sa société, ils avaient en juillet plus de 4,5 milliards d’enregistrements (identifiant et mot de passe). Toutefois, certaines données étaient redondantes. Après analyse de celles-ci, Hold Security estime qu’ils ont à leur disposition plus de 1,2 milliard d’enregistrements uniques !

Alex Holden, fondateur de Hold Security. Photo New York Times.

Hold Security a mis en place un formulaire afin de savoir si certaines de vos données ont été ou non piratées — un formulaire à prendre lui aussi avec précaution, on n'est jamais à l'abri de stratagèmes abracadabrantesques dans ce genre d'affaires. Ce formulaire sert en fait à profiter de Hold Identity, un service normalement payant, mais qui est gratuit exceptionnellement pendant 30 jours. De quoi se faire une belle base de clients facilement... On vous conseille tout simplement de ne pas vous servir de ce service et de changer vos mots de passe.

Cette révélation intervient alors que la fameuse conférence Black Hat dédiée à la sécurité se tient à Las Vegas cette semaine. Hold Security a souhaité rendre publique cette affaire, car le nombre de sites concernés est gigantesque. Il est impossible de tous les contacter un par un. C’est aussi une affaire de gros sous pour Hold Security, qui va prochainement mettre à disposition des entreprises un outil afin de déterminer s’ils ont été visités par les CyberVors.

Cette affaire se déroule dans un contexte international tendu entre la Russie et les États-Unis. Selon Alex Holden, il n’y a pas de lien évident entre ce groupe de hackers et le gouvernement russe. Ce dernier a toutefois la réputation d’être assez laxiste avec ce type d’organisations.

Pour en revenir aux données volées, il n’y a pas pour le moment péril en la demeure. Le groupe n’a pas vendu pour l’heure un grand nombre d’informations en ligne. Inutile de préciser qu’il y a beaucoup d’argent à se faire avec un tel fichier. Pour l’heure, ce groupe se « contente » d’utiliser les informations récoltées pour envoyer du spam notamment sur les réseaux sociaux, afin de rentabiliser leur travail.

Aucune société n’a communiqué pour l’heure sur cette affaire. On ignore par exemple si Apple, Google ou Facebook font partie des victimes des CyberVors. Une chose est certaine : ces douze derniers mois ont été catastrophiques sur le plan de la sécurité. Entre les failles majeures qui ont été découvertes comme celle relative à SSL (Heartbleed) et les attaques de grande envergure qui se multiplient, le net n’a jamais été aussi malmené.

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