Le BASIC à 60 ans

Pierre Dandumont |

10 PRINT "Le langage de programmation BASIC"
11 GOTO 60
20 PRINT "a 60 ans. Il a été inventé le 1er mai 1964 au Dartmouth College, une université du New Hampshire. Conçu pour être simple à apprendre, il repose sur huit principes selon ses concepteurs (et Wikipedia)."
21 PRINT "Être facile à apprendre pour un débutant"
22 PRINT "Être généraliste, donc traiter aussi bien les matrices de nombres que les chaînes de caractères"
23 PRINT "Autoriser l'ajout de fonctionnalités pour les experts (tout en restant simple d'utilisation pour les débutants)"
24 PRINT "Être interactif, et entre autres permettre d'interrompre un programme pour examiner ses variables, en modifier les instructions, et reprendre ensuite son exécution"
25 PRINT "Fournir des messages d'erreur clairs et conviviaux"
26 PRINT "Avoir un délai de réaction faible pour les petits programmes"
27 PRINT "Ne pas nécessiter de connaissances sur le matériel de l'ordinateur"
28 PRINT "Isoler l'utilisateur du système d'exploitation lorsqu'il y en avait un"

Du code BASIC imprimé sur la pochette d'un disque vinyle.

30 PRINT "Le BASIC a été très utilisé dans les ordinateurs du début des années 80 : tous les modèles (ou presque) possédaient un interpréteur BASIC plus ou moins efficace, et les magazines (papier) de l'époque proposaient souvent du code à taper — sans fautes — pour obtenir un petit carré qui bougeait à l'écran ou un petit jeu quelconque."
40 PRINT "Le premier ordinateur Apple, l'Apple I, n'a pas fait exception : Steve Wozniak avait développé son propre interpréteur BASIC, qui a servi de base à celui de l'Apple II et était intégré directement dans la ROM de l'ordinateur. C'est aussi le cas de nombreux ordinateurs de l'époque (Atari, Commodore, etc.) et même le premier PC intégrait un BASIC en ROM, notamment pour prendre en charge le lecteur de cassettes."
41 GOTO 50

42 PRINT "Ce type de fonctionnement, outre le fait qu'une ligne peut bloquer un programme, permet des horreurs comme du code dit spaghetti, qui saute d'une ligne (numérotée) à une autre, parfois sans raisons valables. Dans la pratique, les langages compilés ont pris le pas sur les langages interprétés et le BASIC se cantonne à des usages qui visent les débutants, même s'il est peu çà peu remplacé par le Python dans ce cas de figure."
43 GOTO 52

50 PRINT "Si le BASIC existe encore en 2024 sous différentes formes, il a été supplanté par d'autres langages. Une des raisons vient de son côté interprété : chaque ligne est lue puis exécutée directement, avant de passer à la suivante."
51 GOTO 42

52 PRINT "Reste que le BASIC a l'avantage d'être simple et a probablement créé de nombreuses vocations."

60 PRINT "(Beginner's All-Purpose Symbolic Instruction Code, soit « code d'instruction symbolique multiusage du débutant »)"
61 GOTO 20

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Jack Lang est décédé, le Raspberry Pi perd un de ses pères

Pierre Dandumont |

Jack Lang, un des pères des cartes Raspberry Pi, est décédé le 23 avril. Né en 1948, il avait longtemps travaillé à l'université de Cambridge, qui a annoncé la nouvelle. Jack Lang était ce que l'on peut appeler un « serial entrepreneur ». Il a notamment fondé une société qui développait des logiciels pour l'ordinateur BBC Micro, un appareil qui a fortement influencé le destin des cartes Raspberry Pi. Si certains modèles s'appellent « Model B », c'est bien à cause du BBC Micro.

Jack Lang, à droite (image Raspberry Pi)

Il a commencé à travailler sur les célèbres cartes Raspberry Pi dès 2006 avec Eben Upton1, Rob Mullins et Alan Mycroft, avant de créer la fondation qui gère les cartes en 2009, avec David Braben (co-créateur du jeu Elite en 1984) et Pete Lomas. La première carte issue de la fondation a été lancée en 2012 et de nombreuses versions sont arrivées dans les foyers depuis. La dernière en date est la carte Raspberry Pi 5, lancée en 2023.

Un Raspberry Pi version 2006 (image Raspberry Pi)
Une carte à la crème : le Raspberry Pi 5 vaut-il encore le coup ?

Une carte à la crème : le Raspberry Pi 5 vaut-il encore le coup ?


  1. Sosie pas très officiel de Jason Statham.  ↩︎

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Spotify cache aussi l'option Lossless dans son app de bureau

Florian Innocente |

La qualité Lossless dans Spotify repasse une tête dans la version pour ordinateur de l'application. De quoi alimenter un nouvel épisode de cette série débutée en 2021.

Il y a un peu plus de 15 jours, de nouveaux éléments d'interface présentant une option de lecture en qualité Lossless étaient apparus dans la version bêta de Spotify sur iOS et Android avec une traduction largement achevée. Il suffisait d'aller dans le menu de sélection d'une source de diffusion. 24h plus tard, une nouvelle bêta supprimait ces contenus.

via OhItsTom.

Ils sont à nouveau visibles dans l'app de bureau cette fois. Un utilisateur de Reddit a toutefois un peu triché pour les obtenir puisqu’il a utilisé Spicetify ainsi qu'une ligne de commande pour sortir de leur cachette cette option. Tout comme sur l'app mobile, ce réglage n'est pas utilisable, on ne dispose que d'éléments graphiques et d'explications, comme celle qu'une connexion Spotify Connect est recommandée pour jouer cette qualité.

Cela ne préfigure donc pas nécessairement d'une sortie prochaine — après 3 ans d'attente, plus rien ne presse — et cela ne dit rien du surcoût éventuel de cette option d'écoute.

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Malgré son retrait, Bill Gates continuerait de tirer les ficelles chez Microsoft

Félix Cattafesta |

Si Bill Gates a officiellement pris ses distances avec Microsoft depuis quelques années, cela n’empêche pas le fondateur de fortement influencer le développement de l’entreprise. Une récente enquête de Business Insider raconte comme ce pionnier de l’informatique de 68 ans continue de façonner le futur de Microsoft depuis les coulisses.

Bill Gates. Image : Instagram.

Petit rappel des faits. Après avoir fondé Microsoft en 1975, Bill Gates abandonne son siège au conseil d’administration de l’entreprise en 2020 pour se concentrer sur ses activités de philanthrope, restant tout de même conseiller technologique de la direction. Cependant, les choses se gâtent en 2021 : son divorce fait les gros titres tandis que des articles évoquent des histoires de harcèlement moral et de tromperie avec une employée de Microsoft. L’entreprise cherche alors à se détacher de Gates, et Satya Nadella s’écartera officiellement de cet allié devenu indésirable.

En coulisse, les deux hommes seraient restés en contact tandis que Gates aurait fortement participé à forger des liens avec OpenAI. Business Insider affirme que le milliardaire avait des entretiens avec la start-up depuis 2016 : des dirigeants seraient venus dans son manoir de Washington de manière régulière pour lui présenter leurs avancées et les obstacles à surmonter. En 2022 (soit deux ans après sa mise en retrait), Gates aurait mis au défi Sam Altman de créer un modèle de langage capable de réussir un examen de biologie avancé. Le modèle mis sur pied sur l’occasion était GPT-4, dont la première démo en dehors des locaux d’OpenAI aurait eu lieu… à l’occasion d’un diner chez Bill Gates.

Microsoft officialise un investissement de plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, le créateur de ChatGPT

Microsoft officialise un investissement de plusieurs milliards de dollars dans OpenAI, le créateur de ChatGPT

Le créateur de Windows a passé beaucoup de temps à réfléchir sur l’IA, et notamment sur le concept d’assistants. Dès 2017, il prédisait l’arrivée « d’agents » pouvant aider à organiser la vie digitale de l’utilisateur de façon bien plus poussée que Siri ou Alexa. « Les agents ne vont pas seulement changer la manière dont chacun interagit avec les ordinateurs », écrivait Gates dans un mémo. « Ils vont également bouleverser l'industrie du logiciel, provoquant la plus grande révolution informatique depuis que nous sommes passés de la saisie de commandes au clic sur des icônes ». Si tout cela pouvait ressembler à de la science-fiction il y a 7 ans, il est désormais clair que Gates avait anticipé l’arrivée de ChatGPT, Copilot et consorts.

Selon les sources de Business Insider, les paroles de Gates sont écoutées avec attention par la direction : le mémo a poussé Satya Nadella a lancer des projets d’intégration d’IA dans les différents produits de Microsoft, qui ont par exemple mené au lancement du Bing avec un chatbot. Actuellement, Gates est toujours proche de Sam Altman : une porte-parole d’OpenAI a confirmé que la startup restait en contact avec lui, tandis qu’une source estime que la start-up « prend son avis et ses conseils au sérieux ». Même chose chez Microsoft, dont de nombreux dirigeants rencontreraient régulièrement Gates pour discuter des derniers produits.

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Promo : le MacBook Air M2 à 989 €

Félix Cattafesta |

Les French Days continuent, avec aujourd’hui une grosse remise sur le MacBook Air M2 le ramenant sous la barre des 1 000 €. Le modèle 256 Go revient à 989 € en utilisant le code promo 10DES79 sur Cdiscount. Notons qu’Amazon s’est aligné sur ce tarif, mais sans la remise de 10 € supplémentaires. En comparaison, la même machine est vendue 1 019 € sur le Refurb. Seul le coloris minuit est concerné par la ristourne.

Si vous cherchez plutôt un modèle avec 16 Go de RAM, la FNAC propose en ce moment une offre à 1 199 €, ce qui représente 16 % de réduction par rapport aux tarifs de l’Apple Store. Et notons que le MacBook Air M1 est toujours vendu pour 799 € chez Amazon en entrée de gamme, ce qui en fait une très bonne affaire.

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Tim Cook pense qu’Apple a « un avantage » sur la concurrence dans le domaine de l’IA générative

Félix Cattafesta |

Ce n'est pas à l'occasion d'une conférence de résultats financiers qu'Apple entrera dans le détail de produits à venir. Mais c'est toujours un endroit où Tim Cook peut souligner son intérêt pour tel ou tel sujet du moment. Et ce fut le cas hier soir à propos de l'IA.

Le discours d’Apple a bien changé : alors qu’elle n’a pas mentionné une seule fois l’expression « intelligence artificielle » à la dernière WWDC, Tim Cook évoque désormais clairement l’IA générative lors de ses coups de fil avec les investisseurs. Le CEO a d’ailleurs fait miroiter quelques nouveautés à ce sujet, assurant avoir des « avantages » dans le domaine qui « différenciait » Apple des autres entreprises. Il a promis que des « choses très excitantes » seraient dévoilées aux clients dans un avenir proche.

Image : Apple.

Plus précisément, Tim Cook s’est dit « très optimiste » quant aux opportunités apportées par l’IA générative lors de son appel ayant suivi la présentation des résultats du T2 2024. Il faut dire que les investisseurs mettent la pression sur Apple, la technologie étant sur toutes les lèvres depuis presque un an. Le CEO a déjà dû rassurer par le passé en rappelant plusieurs fois qu’il n’était pas en train de regarder le train passer. Il a cette fois-ci précisé :

Nous croyons au pouvoir de transformation et à la promesse de l'IA et nous pensons que nous avons des avantages qui nous différencieront dans cette nouvelle ère, notamment la combinaison unique d'Apple d'une intégration transparente du matériel, des logiciels et des services, le silicium Apple révolutionnaire avec nos moteurs neuronaux leaders de l'industrie, et notre attention inébranlable sur la vie privée, qui est aux fondations de tout ce que nous créons.

À une question d'un analyste, Tim Cook a réitéré qu'Apple se sent parfaitement à son aise dans ce domaine. On ne s'attendait pas à ce que le patron d'Apple dise l'inverse, mais il a enfoncé le clou :

Je pense que l'IA générative et l'IA, représentent toutes deux de grandes opportunités pour nous au travers de nos produits, et nous en dirons davantage dans les semaines à venir, mais je pense qu'à de nombreux égards il y a d'excellentes choses pour nous et nous pensons être bien positionnés.

Si la WWDC du mois de juin devrait marquer le top départ pour Apple, on pourrait en savoir un peu plus dès la semaine prochaine. Les rumeurs voudraient que les nouveaux iPad Pro embarquent une puce M4 avec un Neural Engine revu et optimisé pour l’IA. Les fonctions basées sur la technologie sont pour le moment inconnues, mais on s’attend à ce qu’une grosse partie tourne localement sur les appareils.

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UI Actions permet d'automatiser l’interface des apps macOS grâce à Raccourcis

Nicolas Furno |

UI Actions est une nouvelle app destinée à enrichir Raccourcis, la solution d’automatisations d’Apple, avec ses propres actions. Cette app actuellement en bêta est réservée à macOS et elle ambitionne d’offrir une solution pour automatiser l’interface du système, une technique que l’on connaît aussi sous le nom de GUI scripting. L’idée est d’automatiser en simulant des interactions humaines, comme un clic sur un bouton, l’activation d’un élément dans la barre des menus ou encore la saisie d’une combinaison au clavier.

Ce raccourcis active le menu de partage d’une app et automatise dans l’envoi d’un fichier en utilisant ce partage, tout ça en maniant l’interface et en utilisant des raccourcis clavier. Image MacGeneration.

L’avantage de cette approche est que l’on peut dès lors automatiser des apps qui ne proposent pas les bases pour l’automatisation. C’est en réalité le cas de la majorité d’entre elles, surtout l’automatisation avec Raccourcis qui est loin d’être exhaustive sous macOS. Faute de mieux, on peut alors créer des raccourcis où l’on demande de cliquer sur une commande dans un menu, sur un bouton dans l’interface ou encore en utilisant un raccourci clavier.

J’ai testé l’app pour l’envoi d’une image avec l’outil développé en interne par MacGeneration. Cette app s’intègre dans le menu de partage de macOS, si bien qu’on peut l’activer par le biais du menu « Fichier » puis « Partager ». J’utilise ensuite une combinaison de raccourcis clavier et de clics sur des boutons pour sélectionner l’option que je veux dans l’interface de cet outil et effectuer l’envoi. Voici ce que cela donne concrètement :

Voici ce que donne mon raccourci bricolé rapidement. On pourrait sans doute accélérer un petit peu les temps de traitement, mais cela fonctionne correctement ainsi. Image MacGeneration.

C’est une automatisation que j’ai mise en place il y a quelques années avec l’excellent Keyboard Maestro et qui fonctionne remarquablement bien. UI Actions n’est pas aussi sophistiquée et ses actions sont un petit peu plus lentes, si bien qu’il faut penser à jouer sur les délais après chaque action. Malgré tout, le résultat est identique et c’est intéressant de pouvoir le faire avec une app intégrée au système.

Pendant la phase de bêta, l’app est entièrement gratuite et d’après mes essais, elle fonctionne déjà bien. Vous pouvez la tester en téléchargeant une copie depuis le site officiel, en sachant qu’elle sera à terme payante et apparemment associée à une formule à la Sketch, avec une licence qui permet de télécharger des mises à jour pendant un an. On ne connaît pas encore les tarifs de la version finale.

macOS 13.3 est nécessaire au minimum et l’interface n’est pas traduite en français.

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