😱 Microsoft chipe à Apple le trophée de la plus grosse valorisation boursière

Mickaël Bazoge |

L'année fiscale d'Apple a été faste, avec un total de 365 milliards de dollars qui ont fait tintinnabuler le tiroir caisse du constructeur à toute blinde. Pensez donc, cela représente 1 milliard de dollars de produits et de services vendus chaque jour ! Et si le dernier trimestre fiscal a participé de cette bonne fortune, malheureusement pour l'entreprise, Wall Street en attendait encore mieux. La faute aux problèmes d'approvisionnement qui ont représenté un manque à gagner de 6 milliards de dollars durant l'été.

Crédit : Tadas Sar, licence Unsplash.

Et les boursicoteurs n'ont pas apprécié la déconvenue, la dernière du genre remontant au printemps 2017. L'action AAPL a perdu 1,81% aujourd'hui, ce qui ramène la capitalisation boursière de l'entreprise à 2 477 milliards de dollars, soit… moins que celle de Microsoft ! Sacrilège ! Au terme de la séance du jour, l'éditeur de Windows pèse 2 489 milliards de dollars avec une action en progression de 2,24%. Il vole à Apple, provisoirement peut-être, le hochet de la plus grosse valorisation au monde.

Si les résultats d'Apple ont déçu le marché, ce n'est pas le cas de ceux de Microsoft qui, avec un chiffre d'affaires de 45,32 milliards (+22%), est allé au-delà du consensus des analystes au dernier trimestre. L'entreprise a réalisé un résultat net de 20,5 milliards (+48%).

En plus de la déception (toute relative) du trimestre, les investisseurs ont aussi sanctionné Apple qui a annoncé que la situation de l'approvisionnement allait s'aggraver en fin d'année. Microsoft s'est voulu plus optimiste en prévoyant un chiffre d'affaires compris entre 50,15 et 51,05 milliards de dollars au quatrième trimestre, une fourchette au-delà du consensus des analystes.

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#AAPL
avatar Adodane | 

@Lu Canneberges

Microsoft a un CA annuel de 168 milliards de dollars au 30 juin 2021, pour un bénéfice de 61 milliard !

Boulet !

avatar Labsyb | 

J'ai vérifié : 100$ d'actions Apple fait revenir l'être aimé, tandis que 100$ d'actions Microsoft fait revenir la rencontre d'un soir qu'on regrette d'avoir ramenée.
Un kilo de plume égale un kilo de plomb, mais mon choix est fait.

avatar YetOneOtherGit | 

@Labsyb

« J'ai vérifié : 100$ d'actions Apple fait revenir l'être aimé, tandis que 100$ d'actions Microsoft fait revenir la rencontre d'un soir qu'on regrette d'avoir ramenée. »

Enfin du sérieux en terme d’analyse du marché 👍👏👏👏

avatar RayD | 

Microsoft, sérieux …

avatar YetOneOtherGit | 

@RayD

« Microsoft, sérieux … »

Yep MS c’est on ne peut plus sérieux 🧐

avatar RayD | 

@YetOneOtherGit

Oui Microsoft. Les rois du bug, du reboot, du lourd, de la desoptimisation, … pathétique

avatar pocketalex | 

@RayD

tu juges une voiture en observant juste les rétroviseurs ? un TV en observant juste la télécommande ? une maison juste en observant la boite aux lettres ?

avatar RayD | 

@pocketalex

Je juge une boîte qui domine (commercialement) de la tête et des épaules les OS depuis plus de 30 ans et qui fait de la m. Mais rassure toi, je sais bien qu’il y a beaucoup d’amateurs de m.

avatar YetOneOtherGit | 

@RayD

“Oui Microsoft. Les rois du bug, du reboot, du lourd, de la desoptimisation, … pathétique”

“Tout ce qui est excessif est insignifiant”
Talleyrand

Tu as une vision des produits MS au mieux obsolètes et datée au pire totalement malhonnête intellectuellement 😎

avatar anonx | 

A démanteler !

avatar Rogntudju | 

Comme si la valeur boursière avait un quelconque rapport avec la réalité économique.

A part pour un concours de celui qui a la plus grosse (sport fréquent sur macg il est vrai), ces chiffres n’ont pas de sens.

avatar Furious Angel | 

@Rogntudju

Exact ! D’autant plus qu’Apple et Microsoft ne sont plus des rivaux directs depuis longtemps, les forces de chacun ne sont plus dans les mêmes domaines.

avatar YetOneOtherGit | 

@Furious Angel

"Exact !"

Il faut prendre cette assertion au second degré?

Si non c’est la validation d’une ineptie manichéenne 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@Rogntudju

“Comme si la valeur boursière avait un quelconque rapport avec la réalité économique”

Attention au manichéisme. 😎

Oui il y a une part irrationnelle d’un point de vue économique dans l’ensemble des valorisations mais prétendre qu’il n’y aucun rapport avec la réalité économique est une ineptie 😎

avatar koko256 | 

Ah. Il faut dire GAFM au lieu de GAFA alors ! Je vais changer dans Wikipedia.

avatar yasuo87 | 

@koko256

Le F est remplacé par M aussi pour le changement dans wiki

avatar pat3 | 

@koko256

GAFAM, gars.

avatar Un Type Vrai | 

[échelle de valeur]
J'ai claqué toute ma fortune dans des actions nos Apple pour qu'elle repasse devant Microsoft, mais ça n'a pas marché
Ça prouve que la bourse est une arnaque...

:D

avatar minounet | 

Si je comprends bien, Apple, Meta, Microsoft, Intel, Amazon, ils vont tous mourir, c’est bien ça YOOG, damned, il restera qui alors ?

avatar YetOneOtherGit | 

@minounet

"Si je comprends bien, Apple, Meta, Microsoft, Intel, Amazon, ils vont tous mourir, c’est bien ça YOOG, damned, il restera qui alors ?"

A un horizon plus où moins lointain sans doute, après une major de l’industrie peut vivre très longtemps: IBM va fêter ces 100 ans et puisse ses racines au XIX° siècle.

avatar marenostrum | 

normalement tout qui est récent va mourrir plus vite (parce que c'est plus fragile, plus complexe, plus superflu, etc) de tout ce qui est ancien et qui a donné les preuves de résistance dans le temps.
la Tv par ex va mourrir plus vite que la littérature. l'informatique va mourrir plus vite que le théâtre ou la musique, etc. ce qu'on fait maintenant ça ne tient que dans la cohésion sociale de notre société ou époque. sans électricité tout ça c'est fini d'un coup.

avatar chouchoutnt | 

Pk tout le monde cherche à trouver une excuse à ça ou défendre Apple haha.
Avis pas objectif du tout

avatar debione | 

Ce qui est très intéressant ici de constater dans les commentaire, c'est l'attachement aux marques... Pour certains il est hyper important que l'action de telle ou telle entreprise soit devant une autre... Mais je me demande pourquoi du coup... A moins d'avoir miser sur le mauvais cheval en bourse je ne vois pas...
Qu'Apple soit devant en bourse ne va pas faire disparaître les bugs d'iOs ou me fournir enfin un portable taillé pour la musique... Tout comme le fait que Microsoft soit devant ne va pas comme par enchantement faire disparaître leur foule d'abonnement que j'exècre...

Perso, j'utilise des produit, je vais un peu regarder d'ou ils viennent et les conditions de production (si j'ai le choix) et point barre... La marque? Je m'en contre-branle à deux mains.

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

"c'est l'attachement aux marques..."

Plus encore la puissance du marketing du clivage créateur d’adhésion 😉

avatar marenostrum | 

c'est pas un sujet pour nous les utilisateurs mais pour les investisseurs, ceux qui vivent par les actions.
et puis c'est pas les bugs qu'il faut voir avant de miser sur une marque (en achetant ses actions) mais sa force d'attraction, sa capacité de vendre. en tout cas ni Microsoft ni Apple permettent de devenir riche, mais des marques inconnues pour le moment. si on a le flair c'est là où il faut miser.

avatar debione | 

@ marenostrum:

Mon grand-papa me disait toujours: Si tu dois investir fais-le dans une chose dont les hommes auront toujours besoin: la nourriture, l'eau et les coiffeurs...
C'était ces trois exemples... ;)

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

Le despotisme hydraulique 😉

Dans les bons principes pour faire fortune au XIX° siècle :
- Fonder une secte
- Fonder une mafia
- Fonder une ONG

GreenPeace a réussi l’exploit d’être les trois 😄🤩🥳

avatar debione | 

@YetOneOtherGit:

Sont coté en bourse GreenPeace? ;)

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

« Sont coté en bourse GreenPeace? ;) »

Croire que toutes les affaires juteuses et toutes les fortunes sont en bourse est une lourde erreur.

Quelques exemples visibles :

https://blog.bizvibe.com/blog/largest-private-companies-world

Le business des ONG est évidemment pas dans la liste mais il est remarquablement profitable 🤑

avatar marenostrum | 

il faut connaitre les gouvernants, les politiciens ou en faire partie. tu l'as bien dit plus haut, c'est un secte ou la mafia.

la bourse est plus démocratique. n'importe qui peut investir. mais c'est comme à la casino, très peu gagnent et la banque ne perd jamais.

avatar lapomme | 

Je déteste Windows, OS toujours aussi pété, mais je n’ai rien à redire sur la gestion de Satia Nadella, qui a su diversifier l’activité de son entreprise et s’ouvrir vers les services. C’est ça que la bourse reconnaît. Je constate le succès d’Azure au quotidien. Apple n’est plus un concurrent frontal de Microsoft, j’ai presque envie de dire « au contraire ». Je pense qu’Amazon avec AWS est LE concurrent de Microsoft.
Je suis convaincu que si Ballmer était resté aux commandes, on aurait pas ajouté de M à GAFA.

avatar debione | 

@ lapomme:

On peut reprocher beaucoup de chose à Balmer, mais on peut aussi lui laisser qu'à son départ, il a laissé une entreprise aux reins solides tournée vers le futur.
C'est Balmer qui à initié beaucoup de chose chez Ms, et évidement que dans les périodes de réorientation, l'entreprise parait floue, mais c'est un passage obligé lors d'une réorientation.
Si demain Apple voit que son intérêt est d'arrêter la fabrication de hardware et qu'il faut uniquement se réorienter sur les services, le CEO qui sera à sa tête se fera vilipender par tous... Même si c'est pour le meilleur de l'entreprise.

avatar YetOneOtherGit | 

@debione

« On peut reprocher beaucoup de chose à Balmer, mais on peut aussi lui laisser qu'à son départ, il a laissé une entreprise aux reins solides tournée vers le futur.
C'est Balmer qui à initié beaucoup de chose chez Ms, et évidement que dans les périodes de réorientation, l'entreprise parait floue, mais c'est un passage obligé lors d'une réorientation. »

Heureux de constater que certains peuvent passer au delà de l’image assez détestable du personnage ou de leur dégoûts pour MS.

Effectivement Ballmer a fait un travail absolument exceptionnel.

Le seul bémol c’est sans doute que dans l’absolu son règne a duré deux trois de plus que nécessaire, ils étaient allé au bout de ce que ces talents pouvaient apporter à son entreprise.

avatar YetOneOtherGit | 

@lapomme

« Je suis convaincu que si Ballmer était resté aux commandes, on aurait pas ajouté de M à GAFA. »

Et pourtant la version de l’acronyme à géométrie variable incluant Microsoft est là depuis l’origine du concept des Big Four ou Big Five de la tech.

C’est impressionnant de voir à quel point le travail de Ballmer est sous-estimé alors même qu’il a fait de MS une surpuissante machine de guerre 😳😳😳

avatar YetOneOtherGit | 

@lapomme

« Je déteste Windows »

Comme toujours ses goûts et dégoûts personnels ne servent à rien pour essayer de comprendre un business 😉

avatar Spinaker | 

C’est d’une indécence crasse tout ça.

avatar Mac1978__old | 

Jobs n’a jamais autorisé le rachat d’actions ni le paiement de dividendes, qui tous deux appauvrissent la société au bénéfice des actionnaires.

Sa vision était que l’argent généré par l’entreprise reste dans l’entreprise pour être investi dans le développement des produits et services. L’actionnaire gagne par l’augmentation de la valeur boursière uniquement.

C’était une vision d’entrepreneur, alors qu’aujourd’hui Apple a rejoint la vision des financiers.

Autant le capitalisme qui rémunère l’esprit d’entreprise et la prise de risques est admirable (vision de Schumpeter), autant celui qui ne vise qu’à maximiser la valeur boursière et le profit à 3 mois est détestable (Friedman, école de Chicago par exemple, mais pas que…).

Le processus de rachat d’actions s’inscrit clairement dans le second. En plus, il réduit les fonds propres de la société, fonds propres qui sont là pour faire face aux passes difficiles.

Les banques ont fait exactement la même chose au début des années 2000, puis ont été incapables de faire face seules à la crise des surprimes étant devenues sous-capitalisées.

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Jobs n’a jamais autorisé le rachat d’actions ni le paiement de dividendes, qui tous deux appauvrissent la société au bénéfice des actionnaires."

Le pauvre SJ qui sert de caution et d’argument d’autorité à tout et n’importe quoi.

Apple est très loin d’être la seule entreprise à avoir attendu longtemps avant de retourner une part des capitaux propres à ses légitimes propriétaires que sont les actionnaires.

MS par exemple à attendu 2012.

Les vérités d’un moment chez SJ se sont toujours adaptés au contexte.

À partir d’un certain niveau de trésorerie il est imbécile pour une entreprise de continuer de thésauriser.

Sans les programmes de dividendes et de rachats d’actions initiées en 2012 la trésorerie d’Apple s’élèverait au chiffre ridicule de 670 B$ aujourd’hui 😳

Reverser l’excédant de capitaux à ses propriétaires que sont les actionnaires (Les capitaux propres n’appartiennent pas à l’entreprise, c’est une dette de l’entreprise vis-à-vis de l’actionnariat) n’est en rien une prise de contrôle de l’actionnariat ou une fragilisation de l’entreprise mais une opération logique et inévitable.

Les déclarations de SJ date d’une époque où Apple était encore fragile, si la santé ne l’avait pas éloignée de la direction il aurait lui aussi fini par effectuer des opérations de ce type en bon capitaliste rationnel qu’il était.

Cette vision figée d’un SJ ne changeant jamais de posture est une insulte à sa mémoire au delà même de la méconnaissance profonde du sujet abordé.

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Sa vision était que l’argent généré par l’entreprise reste dans l’entreprise pour être investi dans le développement des produits et services. L’actionnaire gagne par l’augmentation de la valeur boursière uniquement."

Ce n’est nullement sa vision c’est une vision très classique et couramment mise en œuvre sur des entreprises à forte croissance.

Je te citais le cas de Microsoft mais c’est quasiment une norme pour ce type d’entreprise : le retour ne débute que tardivement dans l’histoire de l’entreprise une fois que le niveau de trésorerie dépasse le seuil du déraisonnable.

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Autant le capitalisme qui rémunère l’esprit d’entreprise et la prise de risques est admirable (vision de Schumpeter), autant celui qui ne vise qu’à maximiser la valeur boursière et le profit à 3 mois est détestable (Friedman, école de Chicago par exemple, mais pas que…)."

Là il y a une jolie contradiction dans tes propos au delà des visions assez réductrice des différentes écoles de pensée économique :
- Le premier rémunère la prise de risque consubstantielle au capitalisme par les dividendes que tu conspues
- Le second par la valeur boursière que tu défends comme étant celle dont l’actionnariat devrait se satisfaire

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"C’était une vision d’entrepreneur, alors qu’aujourd’hui Apple a rejoint la vision des financiers."

Que ne fait-on pas dire en abusant du concept de finance sans bien le comprendre.

- Apple n’a pas décollé en auto-financement mais grâce à la finance.
- L’IPO d’Apple remonte à 1980 et c’était une opération strictement financière

Un chef d’entreprise ne doit penser qu’aux enjeux de financement : la trésorerie, la trésorerie, la trésorerie.

Le fantasme de l’entrepreneur loin des enjeux de finances est une pure plaisanterie

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Le processus de rachat d’actions s’inscrit clairement dans le second. En plus, il réduit les fonds propres de la société, fonds propres qui sont là pour faire face aux passes difficiles."

Les fonds propres d’une entreprise ne lui appartiennent pas et sont la propriété des actionnaires, c’est une dette à leur égard.

Des fonds propres monstrueux sont une aberration, ne serait-ce qu’en terme purement capitaliste de rendement de ces fonds propres.

T’inquiète avec une trésorerie nette de 66B$, des liquidités de 191 B$ et une impressionnante capacité d’endettement Apple est plus qu’armé pour faire face à un coût dur.

La trésorerie de 670B$ qui serait la leur sans la redistribution serait absolument surdimensionnée et inutile

avatar Labsyb | 

@YetOneOtherGit
"Les fonds propres d’une entreprise ne lui appartiennent pas et sont la propriété des actionnaires, c’est une dette à leur égard."

Un peu lapidaire. Les fonds propres ne sont pas constitués que du capital (découpés sous formes de participations détenues par les actionnaires). Mais aussi, entre autres, du résultat non distribué, celui de l'année en cours et ceux des années précédentes reporté à nouveau.

Néanmoins, sur le fond, un groupe capitalistique appartient entièrement à ses actionnaires.

avatar YetOneOtherGit | 

@Labsyb

"Un peu lapidaire. Les fonds propres ne sont pas constitués que du capital (découpés sous formes de participations détenues par les actionnaires). Mais aussi, entre autres, du résultat non distribué, celui de l'année en cours et ceux des années précédentes reporté à nouveau."

Yep et cela ne change strictement rien au fait que c’est une dette de l’entreprise vis-à-vis de l’actionnariat et qu’ils n’appartiennent pas à l’entreprise 😉

Ni au fait que les distributions de dividendes et les programmes de rachats d’actions proviennent évidemment des fonds propres 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@Labsyb

"Néanmoins, sur le fond, un groupe capitalistique appartient entièrement à ses actionnaires. "

Là c’est un peu plus fin que cela c’est le statut même des capitaux propres dont il est question : c’est une dette de l’entreprise vis-à-vis de l’actionnariat.

Et ils apparaissent comme tel au bilan en figurant au passif de l’entreprise.

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Les banques ont fait exactement la même chose au début des années 2000, puis ont été incapables de faire face seules à la crise des surprimes étant devenues sous-capitalisées."

Comment dire ? Tu as conscience de ce que tu viens d’écrire et de ce que tu compares ?

avatar Mac1978__old | 

@YetOneOtherGit

Un, êtes-vous détenteur d’un CFA comme moi ? En tout cas, merci de vouloir m’expliquer que les fonds propres appartiennent aux actionnaires 😂 Je ne l’aurais pas su sans vous…

Deux, ayant travaillé et enseigné à l’université les risques bancaires pendant 18 ans, oui je suis très consciente de ce que je dis. En 2008, le bilan d’UBS (je suis suissesse) était celui d’un hedge fund, pas celui d’une banque, notamment en raison de rachats massifs d’actions au début des années 2000. La conséquence a été que la Confédération (donc les contribuables) ont dû soutenir la banque qui sinon partait en faillite avec les conséquences incalculables pour l’économie Suisse. En dehors de Suisse, on peut citer Royal Bank of Scotland, Deutsche Bank et BNP Paribas entres autres.

Ce n’est pas pour rien que les régulateurs financiers depuis luttent contre les actionnaires des banques pour que ces dernières renforcent leurs fonds propres.

Je suis l’action AAPL depuis 1980 et je maintiens que SJ s’est toujours opposé à la distribution de dividendes et de rachat d’action, même avant son départ quand Apple allait encore bien. Et en 2010, il s’est opposé notamment au fonds de pension de l’État de Californie, alors le plus gros actionnaire, qui demandait au moins le paiement de dividendes. Je ne l’idolâtre pas du tout, mais je pense que c’est une vraie vision d’entrepreneur que de ne pas rendre l’argent aux actionnaires (sauf dans des cas de restructurations), mais d’utiliser le capital pour développer son entreprise.

Sur la question du paiement de dividendes, la théorie nous dit que le rendement du capital doit être égal à la somme du taux d’intérêt sans risque (actuellement proche de zéro, voire négatif en € ou CHF) et de la prime de risque de l’investissement. Alors aujourd’hui, le paiement de dividendes par une entreprise présentant très peu de risques d’investissement à 3-5 ans (je ne parle pas du cours de bourse, mais du risque de faillite), devrait être très bas, voire nul, même en $.

Il est vrai que sans ses rachats d’actions et paiements de dividendes, la trésorerie d’Apple serait encore plus monstrueuse sauf si l’argent avait été réparti entre tous les stakeholders (parties prenantes) que sont les clients, les salariés, l’État, les fournisseurs, et davantage investi dans le développement des produits.

Si vous comparez le bilan d’Apple entre 2021 et 2020, vous constaterez que les fonds propres ont diminué et que l’endettement à augmenté, comme la taille du bilan. Ça signifie que les actionnaires portent moins de risque alors que la valeur de leur part a augmenté. C’est ce que veulent les marchés financiers, mais c’est ce qui fait que l’économie réelle est de plus en plus déconnectée de la finance.

Après, on peut avoir des opinions différentes sur les conséquences de cette déconnexion. Personnellement je la trouve détestable et je ne suis ni marxiste, ni socialiste.

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"oui je suis très consciente de ce que je dis"

Et pourtant comparer des enjeux de fond propres sur une institution bancaire et sur une entreprise est somme toute assez discutable voir inepte.

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Deux, ayant travaillé et enseigné à l’université les risques bancaires pendant 18 ans, oui je suis très consciente de ce que je dis."

Les arguments d’autorité en ces lieux…

D’autant plus que tu sembles en avoir hérité d’une spécialisation sur le risque bancaire que tu colles de force à tous les contextes mêmes les plus improbables.

Toutes les entreprises ne sont pas des banques 😄

Et ta vision des ratio prudentielle est inapproprié en dehors du monde bancaire et financier.

Les arguments d’autorité n’ont aucune valeur seul compte nos propos et tu as appliques un paradigme de ratio prudentiel bancaire à une entreprise qui n’est nullement du secteur: y a comme un hiatus 😄

avatar YetOneOtherGit | 

@Mac1978

"Je suis l’action AAPL depuis 1980 et je maintiens que SJ s’est toujours opposé à la distribution de dividendes et de rachat d’action"

Ce qui est exacte et que je ne nie nullement.

Par contre en partant de ce constat postuler qu’il aurait conservé la même position dans une situation absolument différente est d’une part mal connaître les nombreux revirements su personnage et d’autres part insulter son intelligence.

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