Un trimestre record aussi pour les Apple Store

Mickaël Bazoge |

Alors que les résultats des Apple Store avaient eu droit à la portion congrue durant la présentation des chiffres du troisième trimestre d'Apple, le réseau de boutiques du constructeur a cette fois donné quelques informations fort intéressantes sur la performance de ses échoppes de brique et de mortier. Ces dernières ont ainsi représenté 5,1 milliards de dollars de revenus au quatrième trimestre fiscal, soit une augmentation de 15% par rapport au même trimestre de 2013 — il s'agit d'un record pour un T4.

Le chiffre d'affaires moyen généré par chaque Apple Store est de 11,9 millions de dollars, soit un million de plus qu'il y a un an. Le réseau a accueilli 102 millions de visiteurs, ce qui représente 18 000 curieux et amateurs par semaine.

Entre début juillet et fin septembre, Apple a ouvert 10 nouvelles boutiques à son effigie, et a effectué des travaux dans trois d'entre elles. Le réseau d'Apple Store est composé de 437 magasins répartis partout dans le monde; un chiffre qui va augmenter : le constructeur prévoit ainsi de bâtir 25 boutiques en 2015, dont les trois quarts ouvriront en dehors des États-Unis (lecteurs de Lille, courage !).

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iStat Mini : l'état du Mac dans le Centre de notifications

Mickaël Bazoge |

Ceux qui aiment bien savoir de quel bois se chauffe leur Mac connaissent les outils développés par Marc Edwards. On lui doit en effet iStat Menus, récemment revu en version 5, iStat Server ou encore iStat 2 pour suivre les statistiques d'usage de son Mac ou de son PC sur un terminal iOS. Les utilisateurs qui auraient des besoins moins importants peuvent se tourner vers iStat Mini [1.0 – Français – 1,79 € – OS X 10.10 - Marc Edwards], une version « allégée » d'iStat Menus qui installe dans le Centre de notifications d'OS X Yosemite trois indicateurs.

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Les activités processeur, mémoire, disque sont ainsi représentés sous la forme de graphiques, tandis que réseau retourne les chiffres du trafic montant et descendant. Rien de moins, mais rien de plus non plus : on est (très) loin de la richesse du grand frère qui peut parfois étouffer les utilisateurs les moins aguerris sous des montagnes de statistiques. On aurait aimé voir quelques données supplémentaires, ou encore tout simplement modifier la place des graphiques.

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OS X Yosemite : dix points-clés pour bien commencer

Stéphane Moussie |

Après huit developer previews, six bêtas et trois golden master, OS X Yosemite est enfin disponible en version finale. Pour la première fois depuis très longtemps, la phase de test n'était pas réservée aux développeurs. Tout un chacun pouvait s'inscrire au programme de bêta publique pour essayer cette nouvelle version d'OS X en avant-première. L'objectif pour Apple était d'avoir plus de retours, et des retours provenant d'utilisateurs lambda.

En conséquence, OS X Yosemite a beaucoup évolué au cours des versions préliminaires. Tous les éléments d'interface ont bien sûr été mis à jour graduellement pour adopter la nouvelle charte graphique, mais Apple a aussi fait des retours en arrière en cours de route — c'est le propre d'une bêta que d'expérimenter.

Pour vous guider dans ce système qui a un tout nouveau visage, nous vous présentons dix nouveautés clés. Si vous avez déjà lu tous nos articles sur OS X Yosemite — il y en a eu un certain nombre ! —, il s'agira d'une piqûre de rappel.

Pour aller plus loin et découvrir le nouveau système de fond en comble, ne ratez pas notre dernier livre, Les nouveautés d’OS X Yosemite, en précommande à 3,99 €. Il est lisible sur iPhone, iPad et Mac. Vous pouvez en télécharger un extrait d'une trentaine de pages dès aujourd'hui qui fait le point de manière très détaillée sur la transition.

Préambule : compatibilité et installation

À première vue, la compatibilité d'OS X Yosemite est très simple : tous les Mac capables de faire tourner Mavericks peuvent passer à OS X 10.10. La liste est la suivante :

  • tous les MacBook et MacBook Air depuis les modèles fin 2008 ;
  • tous les MacBook Pro depuis les modèles mi-2007 ;
  • tous les Mac mini depuis les modèles début 2009 ;
  • tous les iMac depuis les modèles mi-2007 ;
  • tous les Mac Pro depuis les modèles début 2008 ;
  • et tous les Xserve depuis les modèles début 2009.

De plus, des utilisateurs ont réussi à étendre la compatibilité aux deux premières générations de Mac Pro grâce à une bidouille logicielle. Un tutoriel en français a été réalisée par un de nos lecteurs, LaurentR.

Sur une machine récente, Yosemite tourne aussi bien que Mavericks. Nous avons également testé le système sur le plus vieux Mac compatible en standard, à savoir le MacBook Pro mi-2007. Dans ce cas-là, Yosemite est vraiment très lent et pénible à utiliser. Mais en remplaçant le disque dur par un SSD, on retrouve des performances convenables. Vous trouverez des infos complémentaires dans cet article.

Par ailleurs, la compatibilité du Mac ne signifie pas forcément que toutes les fonctions de Yosemite sont disponibles. Des services de Continuité (Handoff, Instant Hotspot et le nouvel AirDrop) nécessitent en effet une puce Bluetooth 4.0 récente. Les Mac qui prennent en charge l'intégralité des nouveautés sont les suivants :

  • tous les MacBook Air depuis les modèles mi-2012 ;
  • tous les MacBook Pro depuis les modèles mi-2012 ;
  • le Mac mini fin 2012 ;
  • tous les iMac depuis les modèles fin 2012 ;
  • le Mac Pro fin 2013.

Là encore, des utilisateurs sont parvenus à élargir cette compatibilité à d'autres modèles. Il y a un tutoriel pour ajouter la prise en charge d'Handoff, Instant Hotspot et du nouvel AirDrop au Mac mini 2011 et au MacBook Air 2011 qui disposent du Bluetooth 4.0, mais qui en sont privés par défaut. Un autre guide est disponible pour ajouter ce support à un Mac sans Bluetooth 4.0 (il est nécessaire de remplacer sa carte sans fil).

Pour en finir avec les questions de compatibilité, la réception des SMS et des appels, qui n'exploite que le Wi-Fi, est disponible sur tous les Mac.

L'installation du système est simplissime. Une fois que vous avez téléchargé OS X Yosemite depuis le Mac App Store, vous n'avez plus qu'à suivre les instructions à l'écran. Toutes vos données sont conservées lors de l'opération : au redémarrage, vous retrouverez toutes vos apps et vos documents, mais avec la nouvelle présentation du système. Par mesure de précaution, il est conseillé de faire une sauvegarde complète de son ordinateur avant la mise à jour.

1. Une toute nouvelle interface

Ce qui saute aux yeux au démarrage, c'est la nouvelle interface. Il s'agit tout simplement de la plus grosse refonte esthétique depuis la naissance d'OS X. Elle est du même ordre que le passage d'iOS 6 à iOS 7 ; les couleurs sont plus vives, les icônes affinées, la police changée et des effets de transparence parsèment les fenêtres. Le résultat, plus « léger », est surprenant au premier abord, mais on s'y habitue vite.

Un bureau sous OS X Yosemite - Cliquer pour agrandir

Tous les éléments graphiques du système ont été revus. L'interface spatiale de Time Machine a par exemple été remplacée par un fond transparent moins impressionnant, mais plus épuré ; les icônes des Préférences Système ont toutes été redessinées ; le Dock n'est plus en relief ; la barre latérale du Finder est transparente, etc.

Si vous trouvez que les effets de transparence entravent la lisibilité, ils sont désactivables. La case à cocher se situe à cet endroit : Préférences Système > Accessibilité > Réduire la transparence.

Par ailleurs, une option permet d'assombrir la barre des menus et le Dock — rien de plus. Elle se situe ici : Préférences Système > Général > Utiliser une barre des menus et un Dock foncés.

2. Un Centre de notifications personnalisable

Le Centre de notifications d'OS X Yosemite est le même que celui d'iOS 8 : il dispose de deux vues. La vue Notifications n'appelle pas de commentaires particuliers, elle liste toujours toutes les notifications reçues. C'est la vue Aujourd'hui qui est nouvelle : elle affiche par défaut un résumé de la journée (météo et éléments du calendrier), le calendrier, les rappels et la météo dans différentes villes.

Le Centre de notifications d'OS X Yosemite en mode d'édition, avec quelques widgets à gauche et la liste des widgets que l'on peut ajouter à droite.

Cette section est entièrement personnalisable. Après avoir cliqué sur le bouton Modifier en bas, on peut choisir quels widgets afficher et dans quel ordre. Comme sur iOS 8, les applications des éditeurs tiers peuvent s'intégrer dans le Centre de notifications. Les premiers logiciels qui tirent parti de cette possibilité commencent à arriver.

3. Safari plus malin

Le navigateur d'Apple évolue grandement avec OS X Yosemite. Son interface a été réduite à l'essentiel : une barre avec un champ pour l'URL et quelques boutons. Les options de présentation permettent de rétablir quelques éléments utiles comme la barre des favoris et la barre d'état. Dans les préférences avancées du navigateur, on peut rétablir l'affichage complet de l'URL. La barre d'onglets réapparait quant à elle dès qu'on ouvre un deuxième onglet. La vue qui affiche toutes les pages ouvertes, même celles sur son iPhone, a maintenant une présentation similaire à celle d'iOS 7.

La fonction pour afficher toutes les fenêtres (bouton avec les deux fenêtres dans la barre).

Mais ce n'est pas tout. L'interface est simplifiée, certes, mais des fonctions ont été ajoutées. La barre d'adresse en fait beaucoup plus qu'avant. Un clic dedans affiche les signets de la barre de favoris et les sites fréquemment visités. Pendant la frappe, des suggestions sont proposées. Ça peut-être un article de Wikipedia avec ses premières lignes, une application sur l'App Store ou tout simplement un site web.

En outre, le navigateur garde en mémoire les moteurs de recherche de certains sites web visités (Twitter et Wikipedia par exemple). En tapant par exemple « twitter macgeneration » dans la barre d'adresse, on lance une recherche du terme « MacGeneration » sur Twitter.

4. Mail envoie des gros fichiers et annote des documents

L'interface de Mail n'évolue pas, en dehors évidemment des nouvelles icônes et de la barre latérale devenue transparente. Les nouveautés sont à chercher du côté de l'envoi des courriers. Des outils d'édition — les mêmes que ceux d'Aperçu — sont disponibles directement dans le client mail pour les images ou les PDF glissés en pièce jointe.

Il faut survoler le document et un petit menu apparait avec les différents outils à disposition. Les applications tierces peuvent s'ajouter à ce menu via les extensions.

Mail simplifie aussi l'envoi des pièces jointes volumineuses. La fonction Mail Drop transfère automatiquement sur iCloud le gros fichier (jusqu'à 5 Go). Si le destinataire utilise Mail, il reçoit la pièce jointe de manière classique. Si ce n'est pas le cas, un lien hypertexte lui permet de télécharger le fichier. La pièce jointe est stockée sur iCloud pendant 30 jours.

5. Spotlight s'enrichit

Spotlight change de place et de dimension. Le moteur de recherche d'OS X est dorénavant au centre de l'écran, bien plus visible. L'affichage des résultats est plus complet grâce à l'intégration de la fonction Coup d'œil. On a ainsi immédiatement un aperçu d’une image ou d’un autre document, sans même l’ouvrir, ni même appuyer sur une touche.

Et ce n'est pas tout. À l'instar de la barre d'adresse de Safari, Spotlight est maintenant capable d'afficher des suggestions en cours de frappe. Le moteur de recherche tire des informations directement de Wikipedia, de l'App Store, de Bing et de Plans, entre autres.

6. Handoff, pour reprendre sur son Mac ce qu'on a commencé sur iOS

Avec la nouvelle interface, Continuité est une des nouveautés majeures de Yosemite. Ce terme englobe différentes fonctions qui font mieux communiquer un Mac avec un terminal iOS 8 ou un second Mac lié au même compte iCloud. La première de ces fonctions, c'est Handoff. Elle permet de reprendre sur son Mac ce que l’on a commencé sur un appareil iOS ou un autre Mac (c'est également possible entre deux terminaux iOS).

Voici des cas concrets : vous commencez un mail sur votre iPhone, puis vous arrivez à votre bureau, vous vous posez devant votre ordinateur et vous reprenez le message sur le client mail de bureau pour le terminer et l’envoyer. Ou alors vous commencez un rapport sur le traitement de texte du Mac, puis vous devez partir en réunion et vous pouvez récupérer immédiatement le document sur votre iPad.

Sur Mac, une icône apparaît à gauche du Dock quand vous utilisez une application compatible sur l’un de vos appareils iOS et que l’ordinateur et l’iPhone ou iPad sont à proximité (la distance, celle du Bluetooth 4.0, est de quelques mètres tout au plus). Quand on clique sur l'icône, l'application s'ouvre à l'endroit où on l'avait laissée sur l'autre terminal. En fonction de l'application, ça peut être une page web, une fiche de contact, un email...

Handoff est pris en charge par les applications d'Apple suivantes : Mail, Safari, Pages, Numbers, Keynote, Plans, Messages, Rappels, Calendrier et Contacts. Les développeurs tiers peuvent rendre compatibles leurs logiciels avec cette fonction.

7. Les SMS, MMS et appels téléphoniques sur Mac

Un Mac sous Yosemite peut servir de relais à un iPhone sous iOS 8, autant pour passer et recevoir des appels, que pour envoyer et recevoir des SMS et MMS. Si vous recevez un appel, une alerte apparaît sur le bureau. D’un clic, vous pouvez accepter ou refuser l’appel et dans le premier cas, les enceintes et le micro de l’ordinateur sont utilisés en lieu et place de ceux de l’iPhone. Vous pouvez aussi couper l’appel, couper temporairement le micro et même, si c’est un correspondant avec un iPhone qui vous appelle, passer en FaceTime vidéo d’un clic.

Le Mac peut aussi passer des appels depuis l’application Contacts, depuis une recherche Spotlight ou même partout où un numéro de téléphone est détecté (une page web, par exemple).

Même chose avec les SMS et les MMS. Ceux-ci sont transmis à l'application Messages. L’intégration est aussi transparente que sur un appareil iOS : les messages envoyés aux utilisateurs de produits Apple sont en bleu, pour les autres, c’est du vert.

À noter que le transfert des SMS/MMS et des appels téléphoniques n'exploitent pas le Bluetooth. Il suffit que l'iPhone soit sur le même réseau Wi-Fi pour que ces éléments soient transmis sur le Mac.

8. AirDrop échange enfin avec iOS

AirDrop est présent dans OS X depuis Lion, mais l'AirDrop de Yosemite n'est pas totalement le même. On peut enfin partager un fichier avec un terminal iOS 8 ! Et l'inverse est bien entendu possible.

Cette amélioration a nécessité de faire des changements — utilisation du Bluetooth en plus du Wi-Fi — qui rendent le nouvel AirDrop incompatible avec les anciennes versions d'OS X.

Apple a heureusement prévu une solution pour continuer à échanger avec les Mac qui ne peuvent pas passer à Yosemite. Il faut cliquer sur « La personne est introuvable ? » dans le fenêtre d'AirDrop pour activer l'ancien protocole.

9. Instant Hotspot facilite le partage de connexion

Dernier service de Continuité, Instant Hotspot. Il sert à faciliter le partage de la connexion d’un iPhone. Jusque-là, il fallait soit connecter le téléphone en USB au Mac, soit le relier en Bluetooth, soit créer un réseau sans fil sur l’iPhone. Désormais, OS X Yosemite peut reconnaître l’iPhone à proximité et s’y connecter automatiquement, sans rien avoir à configurer. Il n’est même pas nécessaire d’activer le partage sur l’iPhone.

On a quelques informations dans le menu dédié au Wi-Fi sur OS X. Le type et la qualité de la connexion sont intéressants, mais aussi le niveau de la batterie qui a tendance à descendre très rapidement dans ce mode.

10. iCloud Drive, pour gérer facilement ses documents dans le nuage

Le stockage des documents dans iCloud n'est plus une boîte noire. Avec iCloud Drive, on voit les dossiers et les fichiers qui sont dans le nuage d'Apple, de la même manière qu'on voit ses fichiers stockés dans Dropbox. iCloud Drive conserve la logique des silos applicatifs : chaque application qui prend en charge le service dispose d'un dossier. Et comme il s'agit d'un service à la Dropbox, rien n'interdit de créer ses propres dossiers et d'y déposer n'importe quel fichier. Le tout est disponible sur iOS (le système mobile n'intègre pas d'explorateur de fichiers, il faut utiliser une app comme Documents) et sur le web, sur iCloud.com.

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Apple : un quatrième trimestre fiscal en fanfare avant le feu d'artifice de la fin d'année

Mickaël Bazoge |

Le quatrième trimestre fiscal d'Apple (le troisième du calendrier) revêt depuis quelques années une importance toute particulière. Le constructeur de Cupertino y révèle l'étendue du succès (ou pas) de la vente de Mac suite à l'opération Back to school (terminée le 9 septembre), et c'est également l'occasion de percevoir les premiers effets du lancement de la nouvelle génération d'iPhone (le 19 septembre, soit une dizaine de jours avant la fin du trimestre). Un quatrième trimestre, c'est aussi le moment de faire le point sur l'année fiscale écoulée; celle-ci s'est montrée particulièrement agitée, notamment pour les ventes d'iPad, en recul sur les deux derniers trimestres.

Image (cc) Franco Folini.
Image (cc) Franco Folini.

Plus besoin de se cacher la vérité : malgré des iPad encore en recul (et au vu des nouveautés présentées durant le dernier special event, il est probable que la tendance ne puisse s'infléchir), ce quatrième trimestre est excellent. « Notre année fiscale 2014 est une année record en tous points, et notamment le plus gros lancement d'iPhone avec l'iPhone 6 et l'iPhone 6 Plus », s'enorgueillit Tim Cook. « Avec d'incroyables innovations au sein de nos nouveaux iPhone, iPad et Mac, ainsi que iOS 8 et OS X Yosemite, nous allons aborder les fêtes de fin d'année avec la gamme de produits la plus solide à ce jour. Nous sommes également très enthousiastes au sujet de l'Apple Watch ainsi que d'autres fantastiques produits et services à venir en 2015. ».

Chiffre d’affaires et bénéfice

Apple a généré des revenus de 42,1 milliards de dollars durant son quatrième trimestre fiscal, pour des profits de 8,5 milliards ou encore 1,42$ par action. Pour mémoire, ces résultats avaient été l'an dernier au même trimestre de 37,5 milliards de chiffre d'affaires, 7,5 milliards de profits et 1,18$ par action. La marge s'établit à 38% (+1 point par rapport au T4 de 2013). Les ventes à l'international représentent 60% des revenus de l'entreprise.

L'année fiscale 2014 a été exceptionnelle, avec 183 milliards de revenus, soit 12 milliards de plus qu'en 2013. Apple a vendu 243 millions de terminaux iOS, 19 millions de Mac. Les revenus tirés d'iTunes ont atteint les 18 milliards… plus que les ventes annuelles de deux tiers des entreprises du Fortune 500.

Ventes d’iPhone

L'iPhone fait partie des satisfactions du trimestre : avec 39,2 millions d'unités vendues durant le dernier trimestre, Apple fait bien mieux que les prédictions des analystes (38 millions), et bien évidemment mieux qu'au même trimestre de 2013 (33,8 millions). Durant l'année fiscale, Apple a vendu rien moins que 169,2 millions d'iPhone (150 millions en 2013), soit 590 millions de smartphones depuis 2007. Le chiffre d'affaires en fonction des produits montre clairement que l'iPhone est définitivement — et de loin — le principal poste de recettes chez Apple, tandis que la part de l'iPad se rétrécit sérieusement :

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Les iPhone 6 sont sur les bons rails pour être disponibles comme prévu dans 115 pays d'ici la fin de l'année. En plus des nouveaux modèles, les smartphones plus anciens se vendent toujours très bien. Les revenus tirés de l'activité iPhone sont en hausse de 21%.

À l'international, l'iPhone s'est particulièrement bien vendu un peu partout dans le monde, notamment en Europe de l'ouest (+20%), en Amérique Latine et au Moyen Orient (+50%), de 17% aux États-Unis. Sur le terrain de l'entreprise, l'iPhone détient 69% du marché américain.

Ventes d’iPad

Du côté de l'iPad, il ne fallait pas s'attendre à des miracles : le recul des ventes se confirme une fois de plus avec 12,3 millions de tablettes écoulées, soit pratiquement deux millions de moins qu'au même trimestre de l'an dernier. Sur l'année fiscale, le constructeur a écoulé 68 millions d'iPad, ou encore 273,2 millions d'ardoises depuis le lancement de l'iPad de première génération. Apple explique le recul du trimestre par l'anticipation du lancement des nouveaux modèles. Petite satisfaction : au Japon, la tablette a connu une croissance de 46%.

Ventes de Mac

C'est sans aucun doute l'autre satisfaction de ces résultats trimestriels : le Mac se porte comme un charme avec 5,5 millions d'ordinateurs vendus. Le trimestre des vacances d'été est toujours profitable pour le Mac, comme le prouvent les résultats du même trimestre de 2013 (4,5 millions). Mais la gamme d'ordinateurs proposée par le constructeur pour cette saison a visiblement plus séduit qu'à l'habitude. Le Mac n'a jamais eu une part de marché aussi élevée depuis 1995, et s'est montré particulièrement populaire sur les marchés émergents (+40%).

Autres chiffres de ventes

L'iPod va t-il bientôt complètement disparaitre des résultats d'Apple ? Les anciennes vedettes du catalogue du constructeur ne cessent de piquer du nez, avec 2,6 millions de baladeurs vendus, contre 3,5 au T4 2013.

Du côté de l'App Store, Apple a comptabilisé 85 milliards de téléchargements depuis le début de cette aventure, avec une croissance de 36% des téléchargements sur un an. Les revenus de l'iTunes Store dans sa globalité ont atteint les 18 milliards de dollars durant l'année fiscale 2014. Apple a recruté un total de pratiquement 10 millions de développeurs (+22%); les développeurs « entreprises » ont été aussi nombreux à s'enregistrer (+30% sur les douze derniers mois).

Autres données financières

Luca Maestri, l'heureux (on peut l'imaginer…) directeur financier d'Apple se dit ravi de la hausse de 20% du revenu par action (1,42$), ainsi que par le flux de trésorerie (cash flow) généré ce trimestre, qui se monte à 13,3 milliards de dollars. Apple va poursuivre « agressivement » son programme destiné aux actionnaires (au grand bonheur, sans doute, de Carl Icahn) : l'entreprise leur a reversé 20 milliards de dollars durant le seul T4, pour un total de 94 milliards. Le conseil d'administration s'est entendu pour verser 0,47$ par action, des dividendes qui seront versés le 13 novembre.

Après la clôture de la Bourse à New York, les investisseurs s'en donnent à cœur joie :

Pour le premier trimestre fiscal 2015

Sans surprise, le T1 2015, qui correspond au dernier trimestre de l'année, rime avec revenus substantiels et profits en adéquation. Apple prévoit un chiffre d'affaires compris entre 63,5 et 66,5 milliards de dollars et une marge entre 37,5% et 38,5%.

Pour l'avenir, Apple va modifier quelque peu sa manière de présenter ses catégories de produits : l'Apple Watch, Beats, l'Apple TV, l'iPod, les périphériques et les accessoires vont rejoindre le poste « Autres produits », les Services regrouperont iTunes, les logiciels et services, les licences, les apps, ainsi qu'Apple Pay. Au premier trimestre 2015, il n'y aura donc plus que 5 catégories : iPhone, iPad, Mac, Services, et Autres produits.

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Yosemite : Spotlight envoie des données d'utilisation à Apple et Microsoft

Stéphane Moussie |

Dans OS X Yosemite, Spotlight s'est enrichi. Outre trouver des fichiers sur le Mac et des définitions dans le dictionnaire, le moteur de recherche est capable de suggérer des résultats venant d'autres applications ou d'Internet. Vous tapez « Tour Eiffel » ? Spotlight va afficher une mini carte de Paris et la fiche Yelp de la tour Eiffel, mais aussi des actualités censées être liées au monument.

Les suggestions ne sont pas toujours au point : la fiche Yelp de la tour Eiffel est pertinente, mais les autres résultats sont liés seulement au mot « tour ».

Ces suggestions, Spotlight va les chercher auprès de l'App Store, de Wikipedia, de Bing et de Plans, entre autres. Si vous êtes à cheval sur la confidentialité de vos données, il faut savoir que les données d'utilisation des suggestions Spotlight sont transmises à Apple, qui les transmet elle-même à Microsoft. La firme de Cupertino ne fait pas de mystère là-dessus, c'est précisé dans le panneau Spotlight des Préférences Système.

Lorsque vous utilisez Spotlight, vos recherches, les suggestions Spotlight que vous sélectionnez et les données d’utilisation associées seront envoyées à Apple. Les résultats d’une recherche effectuée dans le contenu de votre Mac ne seront pas envoyés. Si le service de localisation est activé sur votre Mac et que vous effectuez une recherche dans Spotlight, la position géographique de votre Mac à cet instant sera envoyée à Apple. Les recherches d’expressions et de mots courants seront envoyées par Apple au moteur de recherche Bing de Microsoft. Ces recherches ne sont pas conservées par Microsoft. La position, les recherches et les données d’utilisation envoyées à Apple seront utilisées par Apple uniquement pour améliorer la pertinence des suggestions Spotlight et les autres produits et services Apple.

Apple donne clairement la marche à suivre pour que ses données ne quittent pas le Mac :

Si vous ne souhaitez pas que vos recherches Spotlight et vos données d’utilisation des suggestions Spotlight soient envoyées à Apple, vous pouvez désactiver les suggestions Spotlight. Décochez simplement les cases des suggestions Spotlight et des résultats web Bing dans l’onglet des résultats de recherche de la sous-fenêtre des préférences Spotlight, dans les Préférences Système de votre Mac. Si vous désactivez les suggestions Spotlight et les résultats web Bing, Spotlight n’effectuera des recherches que dans le contenu de votre Mac.

Cela vaut aussi pour Safari, qui dispose de la même fonction de suggestions intégrée à sa barre d'adresse. Pour la désactiver, rendez-vous dans la section Recherche des Préférences du navigateur.

Un script en python qui fait la même chose (il décoche toutes les cases des suggestions Spotlight) a été mis à disposition sur le site fix macosx. Les personnes derrière ce site disent par ailleurs vouloir vérifier qu'Apple ne collecte aucune autre donnée personnelle à l'insu des utilisateurs.

Seulement, un développeur a découvert que même en désactivant les suggestions Spotlight, le système continuait d'envoyer à Apple les données et qu'en plus certaines URL étaient stockées en clair dans un fichier. Ce qui est sans doute un bug, mis en lumière depuis le mois de juin, n'a toujours pas été corrigé par Apple. En attendant, vous pouvez bloquer la communication avec les serveurs d'Apple (api.smoot.apple.com) avec un logiciel comme Little Snitch.

Mise à jour : précision sur le script en python.

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Développeurs : 64 bits et iOS 8 pour les apps, Xcode 6.1 disponible

Mickaël Bazoge |

Apple donne ce soir du grain à moudre aux développeurs, en livrant la version 6.1 d'Xcode [6.0.1 – US – Gratuit – OS X 10.9 – 2,46 Go - Apple]. On y trouvera les kits de développement à destination d'OS X Mavericks et Yosemite, ainsi que pour iOS 8.1 tout juste disponible. Xcode est le fer de lance d'Apple pour le développement d'applications avec Swift, le nouveau langage de programmation mis au point par le constructeur. En dehors de la prise en charge des dernières versions des systèmes d'exploitation, l'environnement de développement comprend des améliorations pour AppKit, le débuggueur ainsi que pour la fonction Storyboards pour OS X.

Les développeurs doivent aussi avoir en tête une nouvelle recommandation d'Apple : le constructeur leur demande de concevoir des applications incluant le support du 64 bits et développées avec le SDK d'iOS 8 — des obligations qui prendront effet au 1er février 2015 pour les nouvelles applications.

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iMac Retina : 1 To en Fusion Drive ou 256 Go de SSD au même prix

Nicolas Furno |

Un détail intéressant nous avait échappé au sujet de l’iMac Retina : Apple a choisi de l’équiper par défaut d’un Fusion Drive de 1 To, mais ce n’est pas la seule option gratuite. Rappelons tout d’abord que cette solution combine un SSD de 128 Go et un disque dur de 1 To ou de 3 To et c’est le système qui gère où stocker les données et applications. Sur le papier, c’est un excellent moyen de concilier le meilleur des deux mondes — la rapidité du SSD et la capacité de stockage du disque dur —, dans les faits ce n’est pas toujours aussi simple.

Fusion Drive est une technologie plébiscitée par la majorité des utilisateurs, mais dans certains cas, elle peut poser problème, notamment si vous gérez de gros fichiers qui saturent le SSD et que c’est alors le disque dur qui est utilisé. Dans ce cas de figure, les performances diminuent, ce qui n’arrive jamais avec une configuration 100 % SSD. Cela tombe bien, avec le nouvel iMac, vous avez le choix : l’option 256 Go de SSD est au même prix que le Fusion Drive de 1 To.

L’option 256 Go de SSD est un peu perdue au milieu, mais elle est en fait sans surcoût : si on la choisit, l’iMac Retina de base reste à 2599 €.

En clair, pour 2599 €, vous avez le choix entre deux compromis :

  • Soit vous ne voulez pas faire de compromis sur les performances, mais vous devez alors en faire un sur la capacité de stockage et vous optez pour le SSD de 256 Go.
  • Soit vous avez absolument besoin de stockage en interne, dans ce cas vous devez faire un compromis potentiel sur la vitesse et vous optez pour l’option Fusion Drive de 1 To.

Ajoutons qu’opter pour un espace de stockage de 256 Go dans un Mac fixe est moins gênant que dans un ordinateur portable. Si vous avez besoin ensuite d’espace supplémentaire, les disques dur externes sont très bon marché et les performances sont très correctes, y compris en USB 3. Pour une bibliothèque iTunes ou pour une bibliothèque iPhoto, un disque dur externe peut largement faire l’affaire.

À vous de voir, mais plutôt que de payer 150 € pour l’option Fusion Drive 3 To d’Apple, vous pourriez opter pour le SSD de 256 Go et acheter un disque dur externe, comme le My Book de Western Digital, une très bonne référence en la matière. À moins de 125 € pour 3 To de stockage en USB 3, il vous restera même de quoi acheter le kit chargeur de piles d’Apple pour votre clavier et trackpad ou souris.

BackPack 3 de TwelveSouth, pratique pour loger discrètement un disque dur derrière un iMac)

Et si le silence est important pour vous, choisissez plutôt un modèle 2,5 pouces, en sachant que ces petits disques durs sont aussi un tout petit peu moins fiables. On en trouve toutefois autour de 100 € pour 2 To de stockage et avec cet accessoire de Twelve South, vous pourrez même le masquer discrètement derrière l’iMac.

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