Trump président : ce que cela signifie pour Apple et la Silicon Valley

Anthony Nelzin-Santos |

Déjouant tous les pronostics, Donald Trump sera le 45e président des États-Unis. D’autres que nous feront le bilan de cette longue et violente campagne, analyseront les faiblesses méthodologiques des sondages réalisés ces six derniers mois, et décortiqueront la carte électorale comté par comté. Mais nous pouvons nous interroger sur les conséquences qu’une présidence Trump pourrait avoir sur l’activité d’Apple et plus largement de la Silicon Valley. Explications, point par point.

Le modèle social américain

« We are stronger together » contre « Make America great again » : l’identité américaine a été au centre de tous les débats. En s’adressant aux femmes, à la communauté LGBT, et à des minorités appelées à devenir des majorités, Hillary Clinton proposait de redéfinir le socle de la « coalition » démocrate et de la nation américaine. Mais Trump a gagné en mobilisant l’électorat WASP et les cols bleus avec un programme puisant aussi bien chez les républicains et les « chiens bleus » socialement conservateurs que chez les progressistes opposés au libre-échange.

Image Gage Skidmore, CC BY-SA — Cliquer pour agrandir

Or sous la houlette de Tim Cook, Apple s’est constituée en véritable force politique promouvant une certaine Californian way of life, une identité cosmopolite et plurielle contre laquelle Donald Trump s’est érigé en rempart. Tim Cook est le premier dirigeant d’une société du Fortune 500 à afficher son homosexualité, Eddy Cue est un fils d’immigrés comme l’était Steve Jobs et l’est Steve Wozniak, Craig Federighi possède une chevelure luxuriante… Tout sépare Apple et Trump.

Sur ce plan plus théorique que pratique toutefois, la Silicon Valley n’est pas un bloc monolithique. Certes, de nombreuses sociétés californiennes ont passé l’année à débattre de lutte contre les discriminations à l’embauche et d’égalité salariale, alors même que Trump multipliait les saillies racistes et misogynes, et choisissait un colistier résolument opposé aux congés parentaux mis en place chez Microsoft ou Netflix.

Mais dans le même temps, un investisseur aussi influent que Peter Thiel a largement financé le candidat républicain, se faisant le champion d’une élite favorable à une dérégulation confinant au libertarianisme. Un petit groupe, mais un groupe puissant, qui rêve d’un territoire ouvert à toutes les expérimentations technologiques, mais aussi économiques et sociales.

La délocalisation et relocalisation

« Rendre sa grandeur à l’Amérique », c’est aussi lui rendre sa stature d’arbitre salvateur plutôt que d’acteur embourbé, en revenant à un isolationnisme teinté de protectionnisme. Trump a ainsi promis de revenir sur l’ALÉNA signé par le président George H.W. Bush, d’interrompre le processus de ratification du TPP devant créer une zone de libre-échange autour du Pacifique, et de restaurer des barrières douanières prohibitives.

Des mesures qui doivent stopper les délocalisations, comme il l’expliquait lors du premier débat qui l’a opposé à Hillary Clinton, dans son style si caractéristique :

La première chose que vous devez faire, c’est d’empêcher les délocalisations. Les sociétés partent. Je pourrais en nommer, je veux dire, il y en a des milliers. Elles partent, et elles partent dans des nombres toujours plus grands. Et ce que vous devez faire, c’est dire : très bien, vous voulez partir au Mexique ou dans un autre pays, bonne chance. Nous vous souhaitons beaucoup de chance. Mais si vous pensez que vous allez fabriquer vos climatiseurs ou vos voitures ou vos cookies ou quoi que vous fassiez et les faire entrer dans notre pays sans taxe, vous avez tout faux. Et dès que vous dites qu’ils vont être taxés à l’entrée, et nos politiciens ne le font jamais, parce qu’ils sont liés à des groupes d’intérêts et que ces groupes veulent que les sociétés partent, parce que souvent, ils possèdent ces sociétés. Ce que je dis, c’est que nous pouvons les empêcher de partir. Nous devons les empêcher de partir.

« Empêcher de partir », mais plus « faire revenir » : le candidat Trump a progressivement abandonné son discours sur la relocalisation des emplois délocalisés en Chine, au point que le président élu Trump ne promet plus rien en ce sens. Peut-être parce qu’il y fait lui-même fabriquer les chemises et les cravates vendues sous son nom. Sans doute parce qu’il s’est rendu compte que c’était impossible, en particulier dans le domaine des technologies, comme nous l’avons déjà longuement expliqué.

La politique fiscale

Ce qu’il pourrait bien faire revenir, c’est l’argent que les grandes sociétés américaines refusent de « rapatrier » aux États-Unis, préférant s’endetter à vil taux que de s’acquitter de taxes qu’elles jugent trop élevées. « [La Chine et d’autres pays] prennent nos emplois », disait-il pendant la primaire républicaine, « ils prennent notre richesse. Nous avons 2,5 billions de dollars à l’étranger. Je veux faire revenir cet argent. »

Non content de vouloir faire baisser le taux moyen d’imposition des entreprises de 35 à 15 %, Donald Trump propose une « vacance fiscale », une forte réduction de la taxation des capitaux rapatriés depuis l’étranger. Le président élu avait avancé le chiffre de 10 %, contre 30 à 35 % en temps normal, afin de mobiliser au moins 500 milliards des dollars « bloqués » en dehors des frontières américaines.

Aucune autre société ne pourrait en profiter autant qu’Apple, qui finance son rachat d’actions par la dette plutôt que de rapatrier ses 216 milliards de dollars. Mais l’ensemble du secteur technologique serait bénéficiaire d’une telle politique : Microsoft possède plus de 100 milliards de dollars à l’étranger, IBM un peu plus de 65 milliards, et ces réserves augmentent rapidement.

Au 1, Infinite Loop à Cupertino. Image Roger Schultz, CC BY — Cliquer pour agrandir

Pourquoi Trump est-il favorable à une « vacance » ? Parce que s’il ne peut pas faire revenir les emplois délocalisés ces vingt dernières années, il va devoir en créer sur place. Le taux de chômage a pourtant régulièrement baissé pendant la présidence Obama, atteignant 4,9 % en octobre 2016, certains des États les plus favorables à Trump étant même en situation de plein emploi.

Mais les cols bleus mobilisés pour le bouillonnant républicain souffrent toujours, soit qu’ils n’ont pas retrouvé d’emploi, soit qu’ils ont dû se contenter d’un salaire moins élevé. Le président élu se tourne donc vers un secteur qu’il connait bien en tant que magnat de l’immobilier, et qui permet de doper les chiffres à court terme : celui de la construction et des infrastructures.

Trump a promis d’« au moins doubler » le montant avancé par Hillary Clinton pour la réfection des réseaux routiers, aériens, électriques, et de télécommunications. Qu’Apple, Microsoft, et IBM jouent le jeu à fond, et plus de 10 % du budget nécessaire à ce projet ambitieux serait déjà assuré. Sans compter les retombées économiques générées par cet afflux de liquidités.

La propriété intellectuelle

Le futur président républicain n’a toutefois pas jugé bon de détailler son plan, comme il est resté très vague sur de nombreux sujets, à commencer par sa position en matière de réforme du système américain de propriété intellectuelle. Son vice-président, Mike Pence, s’est souvent prononcé en faveur du statu quo, qui profite autant qu’il blesse Apple et ses concurrentes.

Avant de devenir l’improbable mais victorieux candidat du Parti républicain, Donald Trump était connu comme une star de la téléréalité. Entouré de producteurs et d’avocats des studios hollywoodiens, il pourrait pencher en faveur d’un renforcement du copyright, qui pourrait déséquilibrer l’équilibre précaire qui régit les services de streaming et les réseaux sociaux.

La neutralité du net et le chiffrement

Donald Trump s’oppose plus clairement à la neutralité du net, qu’il assimile de manière maladroite au principe de neutralité longtemps imposé aux stations de radio et aux chaines de télévision, pour conclure qu’elle « est dirigée à l’encontre des médias conservateurs. » Tant pis s’il compte lui-même dévoyer la FCC, en lui confiant un droit de censure digne du FBI de J. Edgar Hoover.

S’il ne semble pas avoir de politique de cybersécurité, invitant même les hackers russes à continuer leur travail de sape des serveurs du Parti démocrate, le président élu a soutenu le FBI dans l’affaire de l’iPhone du tueur de San Bernardino. Depuis qu’il a appelé à boycotter l’iPhone tant que la firme de Cupertino maintenait sa position en faveur d’un chiffrement fort, Donald Trump utilise un smartphone Samsung, et tant pis s’il n’est pas fabriqué aux États-Unis…

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Son colistier, Mike Pence, possède une vision sans doute plus cohérente et mieux informée en la matière. S’il s’est inquiété de l’immixtion du régime russe dans la campagne présidentielle américaine, allant jusqu’à contredire Donald Trump, il trouvera peu de soutiens chez Apple et dans la Silicon Valley. Il faut dire qu’il est parmi les plus ardents défenseurs du Patriot Act et des dispositions favorisant la collecte de données privées.

L’immigration

Si les commentaires racistes et ignares de Donald Trump ont largement été commentés, on a plus rarement parlé de sa position en matière d’attribution de visas, un sujet pourtant crucial pour l’économie numérique américaine. Lors du débat de la primaire républicaine organisé à Miami en mars dernier, il répondait à ceux qui critiquaient son emploi de travailleurs immigrés :

Personne ne connait le système mieux que moi. Je connais le visa H–1B. Je connais le visa H–2B. Personne ne les connait mieux que moi. Je suis un homme d’affaires. Il y a des lois. Il y a des règles. Nous avons le droit de le faire. Donc j’en profite, ce sont les lois. Mais je suis celui qui sait comment les changer.

J’utilise les visas H–1B sans hésitation, et je ne devrais pas avoir le droit de le faire. Nous ne devrions pas l’avoir. C’est mauvais, vraiment mauvais pour les travailleurs. Et puis, je pense que c’est vraiment important de le dire, je suis un homme d’affaires et je fais ce que je dois faire. C’est à portée de mains, mais c’est vraiment mauvais. C’est vraiment mauvais pour nos travailleurs et c’est injuste. Et nous devrions en finir avec [ces visas].

Le visa H1-B est censé être un visa temporaire permettant aux sociétés d’embaucher des salariés étrangers « en raison de leurs compétences particulières », en l’absence d’un salarié américain doté des qualifications pertinentes. De fait, il est très largement utilisé pour recruter des milliers de travailleurs peu qualifiés, notamment dans la sous-traitance et les centres d’appels.

Ce système corrompu pèse clairement sur les travailleurs américains les plus fragiles, sans alléger les tensions qui régissent le « marché » des ingénieurs, très demandés car trop peu nombreux, créant ainsi des situations ubuesques et illégales d’ententes anti-débauchage. De nombreuses voix réclament une réforme depuis longtemps, encore récemment celles de Laurene Powell-Jobs ou de Mark Zuckerberg.

Donald Trump pourrait les exaucer, mais promet dans le même temps des coupes claires dans le budget des principales agences de recherche. Les États-Unis n’en sortiront pas grandis, alors que le futur de l’informatique se construit sur la recherche fondamentale en physique (processeurs, réseaux…), en chimie (batteries…), en biologie (santé, wetwares…), et bien d’autres domaines fortement soutenus par le financement public et l’effort militaire.

Le réchauffement climatique

Le président élu réclame même la suppression d’une agence, l’EPA, l’Agence de protection de l’environnement. Or Lisa Jackson, l’actuelle vice-présidente d’Apple en charge des questions environnementales et sociales, fut la directrice de l’EPA de 2009 à 2013, sur nomination de Barack Obama. Alors que la firme de Cupertino s’est presque entièrement libérée des énergies fossiles, Trump veut suspendre toutes les aides fédérales à destination des énergies renouvelables, et tous les efforts de recherche dans le domaine.

Lisa Jackson — Cliquer pour agrandir

Le républicain rejette toutes les preuves scientifiques du réchauffement planétaire, assurant qu’elles ne sont que l’émanation d’une conspiration organisée par la Chine pour affaiblir l’économie américaine. À défaut de pouvoir revenir sur la ratification du traité de Paris sur le climat avant de nombreuses années, il prévoit de bloquer toute législation allant dans son sens.

Son vice-président, qui présidera le Sénat, s’en chargera de manière d’autant plus zélée qu’il a régulièrement voté contre toute limitation des niveaux d’émission. Fervent opposant aux subventions des énergies renouvelables, il a barré la route aux projets de Lisa Jackson lorsqu’elle dirigeait encore l’EPA.

On en revient au début de cet article : il n’y a pas besoin d’attendre qu’il entre en fonction pour constater que les positions de Trump sont aux antipodes de celles d’Apple, et d’une majorité des sociétés de la Silicon Valley, sauf sur la vacance fiscale peut-être. Le faiseur du Queens n’a jamais vu, ne voit pas, et ne verra jamais le monde comme les technophiles de Californie.

Voilà qui promet des affrontements vifs, dont les conclusions changeront probablement le paysage numérique américain de manière durable. Sénat et chambre des représentants en poche, et même s’il a joué l’élection contre l’establishment républicain, Trump a les coudées franches comme aucun candidat depuis 1928. À ceci près que les promesses du candidat ne font pas les actions du président, encore moins quand elles sont aussi vagues et mouvantes.

Source
Image de une CC Gage Skidmore.
avatar rikki finefleur | 

fousfous
du réseau médiatique et politique, non..
Et c'est ce que disent tous les médias US.
Remarque on va peut être bientôt voir la femme d’Obama se présenter à la prochaine, qui sait.

avatar françois bayrou | 

+1000, merci.

de plus.
"Ainsi 400 journaux US avaient pris acte pour Clinton contre 7. Est ce le but déjà des journaux dans une démocratie un tel écart ?"

Encore +1, merci
S quelqu'un peut m'expliquer cet écart, qui pour moi ne s'explique que par cette espèce de dictature de la pensée unique, je suis preneur.

avatar pat3 | 

@rikki finefleur

C'est une femme, et elle est noire: no way.
Et pourtant, c'est une perspective qui me réjouirait, mais non: on ne change pas les mentalités si facilement.

avatar protos | 

@rikiki finefleur

Eh ben vote pour Marine Le Pen en 2017 comme ça tu ne verras plus les mêmes depuis 30-40 ans se partager le pouvoir.

avatar rikki finefleur | 

protos
Non tous les partis sont touchés.
De l’extrême gauche (mélanchon un jeunot), à l’extrême droite (père et fille !).

C'est simplement est ce que ces gens te représentent réellement ?
A l'heure où ces gens ont tous les pouvoirs depuis 30- 40 ans effectivement on peut espérer de nouvelles tetes, à l'heure du numérique par exemple.
Mais bon si vous êtes satisfaits des échanges de siège tous les x années, pour eux c'est tranquille, et ils veulent surtout que rien ne change.
Après on s’étonne des résultats d'un ras le bol comme aux US

avatar IceWizard | 

@rikki
"Ainsi 400 journaux US avaient pris acte pour Clinton contre 7. Est ce le but déjà des journaux dans une démocratie un tel écart ?"

Oui, je comprend le fond de ta pensée. Au nom de la démocratie les journalistes n'auraient pas dû exprimer leurs opinions. Trump est un type abominable mentant sans cesse, dont la vision des problèmes se résume à pointer du doigt des boucs émissaires. C'est de la faute des musulmans, des noirs, des juifs, des femmes, des immigrants mexicains qui sont tous des violeurs, etc.. Mais les médias auraient dû lui manifester un grand respect au nom de la démocratie, et ne pas dénoncer ces attaques personnelles contre les politiques et les journalistes, sa politique de harcèlement et d'insultes, etc.. Quand une chaine d'information traditionnellement pro-républicaine comme Fox News se met à publier des reportages sur les mensonges et les délires de Trump, c'est encore du déni de démocratie dans ta vision, non ?

Au fait, t'es au courant qu'il ne paye aucun impôts depuis 20 ans grâce à son optimisation fiscale ? Un homme comme tu les aimes, non ?

avatar rikki finefleur | 

IceWizard
pffff
je te parle pas de Trump. Je ne l'aime pas.
Je te parle des réseaux en politique, qui empêche tout renouvellement.
Et qu'ensuite on vienne s’étonner.

Quand aux médias , ils n'abordent jamais cela évidement. D'ailleurs ils ont eux mêmes reconnus pour certains avoir été mauvais.
Pére bush, fils bush, clinton mari, femme clinton, bientôt femme d'obama, tu crois que c'est une démocratiie ? Ou une monarchie ? En France c'est pareil.

Qu'un gars sorti de nulle part, ou presque, vienne chambouler ce jeu de chaises musicales, cela les étonne. Les gens expriment leur ras le bol.

avatar IceWizard | 

@rikki
"je te parle pas de Trump. Je ne l'aime pas.
Je te parle des réseaux en politique, qui empêche tout renouvellement.
Et qu'ensuite on vienne s’étonner."

Tu ne parles pas de Trump, tu ne l'aimes pas, mais tu considères que le comportement des médias à son égard sont un déni de démocratie alors qu'il ne s'agit que d'une réaction envers un personnage public carrément répugnant. Comme toujours tu prends un cas particulier comme une généralité parce que cela vas dans le sens de tes idées.

Il est symptomatique que ta liste de candidats à la présidence ne contienne pas Obama, qui a surgi de nul part, pour bouleverser le jeu de chaises musicales. Probablement parce qu'il ne colle pas avec ta théorie. Par contre tu as ajouté la candidature de la femme d'Obama, un pur délire de journalistes, qu'elle a formellement réfuté. Ne parlons même pas de Reagan, pas vraiment un produit de la classe politique traditionnelle..

Oui, les USA sont une démocratie, dont la classe dirigeante vient essentiellement d'une caste de politiciens professionnels. C'est bien dommage que la société civile ne soit pas davantage présente dans les hautes sphères politique.

Le choix d'une Hillary Clinton comme candidate démocrate avec ces 69 ans (naissance en 1947) et sa collection de casseroles politiques était inapproprié, pour le moins. Le public ne l'a jamais aimé, avec son image de bureaucrate magouilleuse de Washington, éloigné des préoccupations des gens. Je suis prêt à parier que les futurs candidats à l'investiture démocrate seront jeunes (moins de 50 ans), avec un profil proche de celui de Kennedy ou d'Obama.

Par contre, je suis totalement d'accord avec toi sur la classe politique française, totalement figée sur ces délires idéologiques, la guerre des petits chefs, la totale déconnection avec le peuple et sa mentalité "ne rien changer, pas faire de vagues, jamais .."

avatar rikki finefleur | 

IceWizard
Oui, on est d'accord.
Obama est un ovni comme Reagan. Pour le reste de la classe politique, c'est papa, maman et moi comme carte postale.
Surprise ! Michelle après son discours, on a entendu qu' elle ferait une bonne candidate (?).

Nota : Les voix d'obama ne se sont pas toutes reportées sur clinton. Car obama beneficie encore d'une bonne cote de 55%

Bref, depuis le début je te parle d'affiliation, de réseau concernant la politique
D'ailleurs les américains ce soir affirment que c'est une partie de l' échec de Clinton.
Comme tu le dis, Trump est un peu fou, mais les américains en avaient ras le bol des Clinton et de leur affairisme. .

Quand aux médias 400 vs 7 , les électeurs ont voté.
Y a pas un pb sérieux pour une démocratie ?
Manifestement ils avaient un parti pris, et pas qu'un peu, qui s'est retourné contre eux.

Car ce fut une avalanche de leur part. Carrément de l'acharnement.

Ce que l'on peut retenir, les gens vont au delà du matraquage des pubTV ou des volontés des médias imposant leurs choix. D'ou la défiance vis a vis des médias.
Cela nous rappelle la campagne du pré- Brexit.
Un couple politique - médias unis comme un seul homme.
D’où l'incompréhension des médias, des réseaux politiques ou des affairistes face à la défaite aux US ou pour le brexit.

Comme dab, ils vont semblant de comprendre pendant quelques jours, mais aussitôt après ils vont remettre le couvert. Comme pour le Brexit , ou finalement rien n'a changé concernant la gouvernance de l'europe.

L'histoire de l’Irlande est je trouve édifiant à ce titre, pour briser un peu plus l'europe Et la nomination de Juncker , franchement..
Qu'ils arrêtent donc leur entre-soi.
Et en france que l'on arrête un peu ses formations de l'après guerre.
Car les gens en ont marre tout simplement de ces carriéristes.

Sorry, Mon texte est pas très bien construit . Il est tard.

avatar awk | 

@rikki finefleur

Il eu était tôt cela n'aurait rien changé ?

D'ailleurs ces bien mieux construit que dans la plus part des cas.

Tu part quand aux us ? c'est maintenant une terre promise pour toi, non ?

Tu en rêvais, ils l'ont fait ?

avatar 8enoit | 

@IceWizard :
C'est avec les braconniers qu'on fait les meilleurs garde-chasse.
Sagesse populaire (de "peuple", celui qui a voté pour Trump)

avatar IceWizard | 

@8enoit
"C'est avec les braconniers qu'on fait les meilleurs garde-chasse."

Je préfère : "Pour connaître le coeur d'un homme, regarde comme il traite ces subordonnés".

avatar Lestat1886 | 

Fail comme ton commentaire

avatar fousfous | 

C'est con de voter pour Trump alors que le chômage est au plus bas au USA... La politique d'Obama a été assez efficace quand même.
C'est encore une fois de plus la victoire de la stupidité, vraiment honte d'avoir pour congénère autant de débiles...

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Globalement, l'économie a tendance à mieux marches sous une administration démocrate.

http://politicsthatwork.com/

avatar Bigdidou | 

@fousfous
"C'est con de voter pour Trump alors que le chômage est au plus bas au USA.."

Le problème c'est que les chiffres du chômage sont à perdre avec des pincettes.
Ce qui est certain, c'est que la pauvreté a, elle, explosé.
Les américains sont pas plus cons que toi, tu sais.

avatar McDO | 

@Bigdidou

"Les américains sont pas plus cons que toi, tu sais."

Clairement si.
Tu imagines un clown pareil à la présidence en 2017 ? ou même un autre pays d'Europe ? Jamais il passera les primaires.

avatar fautedegout | 

On a bien élu Sarkozy ET Hollande.

Ca suffit l'arrogance française.

avatar fousfous | 

@fautedegout

Oui sauf qu'hollande et Sarkozy ne se sont pas vanté d'être raciste et misogyne par exemple.
Le problème la c'est que Trump ne cache rien (bon après entre les promesses et la réalité y en a qui vont être déçu).
Leurs programmes ne semblait quand même pas aussi farfelu que celui de Trump, la différence est la, les américains ne pourront pas dire qu'ils ne savaient pas.

avatar fautedegout | 

He bien tu expliqueras comment un raciste a rassemblé une si large proportion d'américains et pas uniquement WASP....bien plus large.

avatar fousfous | 

@fautedegout

Parce qu'une grande partie des américains sont limités intellectuellement? Suffit de voir l'Amérique profonde où ils tirent sur leurs propres panneaux...

avatar ecosmeri | 

@fousfous

Toi tu n'a pas du aller souvent au etat unis! Et de dire que les ricains serait moins intelligent non mais lol ca te rend encore plus con que tu ne le paraissais
??

avatar Enogabalo | 

@ fousfous
Des immigrés (ou leurs enfants) qui votent pour un candidat contre l'immigration, je connais, j'en ai dans ma famille.
Des personnes non imposables qui votent pour celui qui promet une baisse d'impôt sur le revenu, ça existe aussi.
Le vote n'est pas basé uniquement sur la raison. Parce que l'humain n'est pas que raison.
Sinon tout le monde voterai comme moi. CQFD.

avatar Hideyasu | 

@fousfous

Enfin nous on a élu des présidents avec des programmes qu'ils ne peuvent pas respecter sans faire couler le pays, on est vraiment pas plus intelligent

avatar fousfous | 

@Hideyasu

Oui enfin le programme de Trump est largement pire...
De toute façon j'imagine qu'en 2017 il y aura un vote massif pour le pen pour bien continuer sur la lancé...

avatar Hideyasu | 

@fousfous

J'attends de voir pour juger, car les républicains ont le sénat mais tous ne pensent pas comme Trump, puis avec l'armée de conseillers qu'il aura il changera peut être d'avis sur beaucoup de choses.
Rendez-vous dans 4 ans, mais j'aimerai juste par curiosité des réactions, qu'il ait un bilan positif de sa présidence (et aussi pour la bonne santé du monde ^^)

Mais contrairement à beaucoup je pense pas que son programme soit obligatoirement catastrophique, beaucoup de choses dans son vrai programme officiel (le lien a été donné par fautedegout) tiennent la route

avatar fousfous | 

@Hideyasu

Trump à déjà pleins de conseillers tu sais, et on voit ce qu'il dit.
Mais je suis quand même presque sur que si une guerre mondial se déclenche ce ne sera pas directement sa faute.

avatar 8enoit | 

@fousfous :
Et vous voterez encore Hollande, pour continuer sur la lancée?
Non tant qu'à faire, autant lui donner une chance de faire UN truc dans sa vie: retourner "la courbe". 5 ans c'est trop court.

En face Trump, un homme de terrain. Un travailleur, un type qui sait de quoi il parle. L'exact opposé du personnel socialiste.

Au lieu de lancer des alertes au feu quand l'allumette n'est même pas encore sortie de la boîte, on ferait mieux d'attendre sagement les premières décisions de Trump. Quand on se renseigne à bonne source on sait qu'il est bcp plus pragmatique qu'il ne le laisse paraître.

Alors les leçons de morale de gens "de goche" (qui n'ont pas retenu la leçon du Brexit), on en a soupé.

avatar fousfous | 

@8enoit

Pour info j'ai jamais voté pour hollande.
Et dire que Trump est un homme de terrain... C'est ridicule...

avatar Manubzh | 

un homme de terrain ?
mon dieu, les gens ne savent vraiment plus quoi dire, le gars à des entreprises, il dans son mirador et reçoit l'argent de ceux qui bose à sa place, mais c'est un homme d terrain...

Je te félicite !

avatar McDO | 

Un homme de terrain ??

Il n'a strictement aucune expérience en politique!

Merci pour ce fou rire

avatar Manubzh | 

tu compare 2 personnages complètement différents XD
l'un est bipolaire, flambeur et veut imposer sa vision des choses
l'autre est mou comme une chique, n'arrive pas à prendre des décisions parce qu'il veut plaire à tout le monde :)

avatar Hideyasu | 

@McDO

Les extrêmes en sont pas loin, et regarde où sont les sondages.

avatar Bigdidou | 

@McDO
"Clairement si."

Et quand tu lis ça : "Je suis content que TRUMP l'ait emporté. Un bon gros fuck au système ! J'ai bien ri ce matin" ?

avatar McDO | 

Ouais bon, j'ai pas dis que 100% des français étaient intelligents non plus :)
Y a des cons partout, mais plus concentrés dans certains régions du monde, en grande partie à cause d'un manque d'éducation.

avatar awk | 

@McDO

Ce qu'on vois souvent ici n'est pas très rassurant sur la capacité des Français à être encore des héritiers des Lumières ?

Ne nous leurrons pas l'idiocratie a toutes ses chances ici aussi ?

Ce qui se pert de rapport à la raison est un phénomène hélas global qui n'est pas une question de niveau d'éducation mais de qualité d'éducation.

Le cretin inculte diplômé se cultive fort bien ici aussi ?

Ce que j'ai vécu de la campagne US motive beaucoup de mes interventions ici contre un culte de l'insignifiant mortifère ?

avatar vache folle | 

@Bigdidou

"Les américains sont pas plus cons que toi, tu sais."

Pour avoir bosser en son temps avec eux, je me permets d'émettre un doute. ?

avatar Bigdidou | 

@vache folle

"Pour avoir bosser en son temps avec eux, je me permets d'émettre un doute. ?"

Puis :

"Faut- il vous rappeler les croisades?"
"l'amalgame fait sur tous les musulmans. J'en connais qui picolent, exactement comme vous et moi."

Les européens ont été méchants pendant les croisades et il y a des musulmans qui boivent de l'alcool comme vous.

Bien, je ne sais pas ce que vous voulez démontrer avec ces brillantes considérations, mais si c'est que l'américain moyen avec qui vous avez travaillé est plus con que vous, c'est pas gagné.

avatar Hideyasu | 

@fousfous

Sauf erreur de ma part les inégalités ont jamais été aussi fortes aux USA, ca explique une bonne partie du vote des américains.

Cette élection ne m'étonne même pas, on constate une montée du populisme dans le monde, USA compris.
Et je pense qu'il ne fera pas le quart de ce qu'il a dit comme beaucoup de politiques, à mon avis les grandes phrases qui ont fait coulé beaucoup d'encre ne sont deja que des souvenirs

avatar melaure | 

@Hideyasu :
Chez nous aussi les inégalités n'ont jamais été aussi fortes. Curieux avec des gauchos au pouvoir, non ? ;)

avatar feefee | 

@melaure

Tiens ? Mais ca m'étonne pas que tu sois un bon vieux reac de droite votant Sarko pour parler encore de gaucho .. la gauche caviar n'est pas loin non ?

Finalement t'es cohérent , que tu parles technique ou politique :
Borné et reac ...

avatar Manubzh | 

tu n'as pas que ça, tu as un changement du paysage économique aux states...
les pauvres et les très riches, le juste milieu a été dynamité depuis la crise immobilière et les différentes crises économiques qui ont suivi

Après, les américain sont tellement (pardon mais c'est tellement ça) débiles qu'ils votent ce mec complètement con, misogyne et abject (en plus il fait tellement crade ...) et tellement arrièrés sur des sujets de sociétés comme :
- le réchauffement climatique
- l'IVG,
- le obamacare (qui pourtant était une super idée ! mais on parle du nombrilisme des français, en fait les ricains sont pires...)
- le port d'arme
- la peine de mort
- etc...
qu'il n'avanceront jamais.

En fait qu'est-ce qui fait que notre pays complètement à l'opposé des USA ?
- la laïcité entre autre, ne pas avoir les piliers fondateurs de notre société basés sur la religion nous rend plus moral je pense
- le modèle politique, il ne faut pas oublier que les USA sont agglomérat d'états et que ça m'amuserait de voir un état comme la californie faire un pseudo-brexit et voir la silicon valley faire un gros fuck à trump

avatar fousfous | 

@Manubzh

Oui ce serait drôle de voir la Californie se barrer (et je pense qu'ils ne s'en porterait pas pire)

avatar Manubzh | 

oh que non !

avatar 8enoit | 

@fousfous :
Grande analyse.
Pour votre gouverne les quotidiens les plus en vue pourront utilement vous éclairer sur les (vraies celles-là) raisons de la victoire de Trump / défaite de Mme Clinton – qui traînait bcp de casseroles.

avatar 0MiguelAnge0 | 

@fousfous

Ah l'analyste du dimanche: 4% de ceux élligible. Si tu creusais un peu tu verrais que cette brave amérique est une société bicéphale: d'un côté ceux qui profitent de la dynamique et les autres moins qualifiés qui ont morflés sévère dans les années 80 et qui ont été laminés avec la crise en 2008. Ce que les bobos gauchos ont oubliés c'est que ces types frustrés socialement avaient aussi une carte d'electeur.

Donc sans me réjouir de la victoire de la blonde péroxydée, traiter de demeurrer ceux qui ont voté par desespoir de cause me senble plus que n'importe quoi.
T'étais où la groupie pour fustiger la politique sociale déficitaire d'Obama pendant ces 8 dernières années?

avatar melaure | 

@fousfous :
Toi tu as voté flamby ...

avatar saji_sama | 

2.5 trillions maybe

avatar Dazoudaz | 

J'espère juste que les iPhones ne seront pas plus cher pour nous.

avatar pim | 

La conséquence, c'est que les Macs vont être encore plus chers, voilà tout !!!

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