Les voitures conçues par Tesla sont reliées en permanence à internet grâce à leur puce 4G, elles transmettent de multiples informations par ce biais et ces données sont exploitées par le constructeur par le biais d’une API. Cette interface de programmation n’a jamais été accessible officiellement pour les utilisateurs, mais elle a jusque-là toujours été disponible quand on roule en Tesla, ce qui a permis de développer de nombreux usages appréciés des plus geeks, comme je l’avais détaillé dans cet article.
À la découverte de l’API Tesla, pour contrôler et surveiller sa voiture à distance
Cette API officieuse est peut-être menacée par l’arrivée d’une API… officielle. Le constructeur a en effet publié les spécifications de la Fleet API, qui reprend toutes les fonctionnalités de celle que l’on connaissait jusque-là, mais qui est documentée et officiellement reconnue. Elle sera aussi payante, même si les tarifs ne sont pas encore connus pour le moment et Tesla promet une grille tarifaire pour 2024. En attendant, les développeurs peuvent tester la nouvelle API avec des limites sur le nombre d’appels disponibles.
Comme souvent avec Tesla, cette nouveauté n’a pas fait l’objet d’une annonce formelle, si bien que l’on ne sait pas à quoi s’en tenir. Le nom de cette nouvelle API l’indique bien, elle concerne les gestionnaires de flottes (fleet en anglais) de véhicules Tesla, on pense aux entreprises de location notamment, qui pourront ainsi superviser et contrôler leurs voitures à distance. Il s’agit manifestement d’une nouvelle infrastructure, bien différente de celle en place actuellement et exploitée par l’API officieuse.
Est-ce que les utilisateurs individuels pourront continuer à utiliser gratuitement l’API officieuse néanmoins ? Rien n’est moins sûr, car Tesla travaille aussi sur une nouvelle génération de l’API et elle devrait à terme remplacer celle qui est en place aujourd’hui pour ses propres besoins. Cette API est aussi documentée et devrait être ouverte à tout le monde, mais elle nécessite pour le moment une authentification par le biais de la nouvelle API destinée aux flottes et qui sera payante à partir de l’année prochaine.
Si Tesla va au bout de la démarche, on pourrait imaginer la fin des API gratuites et des multiples apps et services associés, comme TeslaMate, Teslascope et tous les autres. À moins que le constructeur permette à chaque propriétaire d’accéder à une version limitée de l’API pour sa propre voiture. Et si cela devient payant, on pourrait imaginer que ce soit associé à l’abonnement premium, facturé 10 € par mois, qui apporte plusieurs autres avantages que j’avais détaillés dans la série sur mon expérience en Tesla.
Six mois en Tesla : à bord, le minimalisme résolument geek
Source : Electrek