Décidément, tout ne roule pas comme sur des roulettes en ce moment pour Tesla et pour Elon Musk en général. Après la brouille phénoménale avec son ancien ami Donald Trump (qui est retombée comme un soufflé quelques jours plus tard, après avoir bien secoué les actions du milliardaire), l’explosion du Starship 36 sur le banc d’essai (détruisant une bonne partie de ce qui se trouvait autour par la même occasion), le rejet des marques Robotaxi et Cybercab par le bureau américain des brevets (le terme est trop générique selon l’USPTO), voilà que des élus texans lui demandent d’attendre septembre pour lancer son service de taxis autonomes.

C’est Reuters qui rapporte ce nouveau revers, citant un groupe d’élus Démocrates de l’État qui a envoyé une lettre ouverte au constructeur automobile, lui rappelant que le Texas devant fortement modifier sa législation sur les véhicules autonomes en septembre, il serait de bon aloi de retarder le lancement officiel du service.
Si toutefois Tesla souhaitait maintenir la date du 22 juin pour celui-ci (date qui a déjà été reportée de 10 jours, Elon Musk ayant dans un premier temps annoncé le 12 juin), les élus demandent à la marque de répondre de manière très détaillée à la façon dont elle se pliera aux exigences des nouvelles réglementations à venir.
Actuellement, la loi texane autorise n’importe quel véhicule autonome à rouler, du moment que celui-ci répond aux normes des véhicules de tourisme, et aux demandes des assurances automobiles. À partir de septembre, la nouvelle réglementation impliquera que les entreprises voulant déployer des véhicules autonomes devront demander une autorisation spécifique avant de lancer leurs voitures autonomes sur les routes.
Bien entendu, le Texas posera quelques questions à toute entreprise demandant une telle autorisation, et se réserve le droit de révoquer l’autorisation si les véhicules autonomes « mettent en danger le public ». Les entreprises seront aussi tenues de donner les explications claires et détaillées sur la façon dont les forces de l’ordre et les pompiers devront interagir avec le véhicule s’ils doivent l’aborder.
Le souci étant que ni Musk ni Tesla ayant donné de détails sur le lancement de ce service, mise à part le fait qu’il concernera « 10 à 20 Model Y transformés », les élus pourraient très bien passer de la demande à l’exigence une fois le mois de septembre arrivé, si Tesla n’a pas montré patte blanche d’ici là.