Comment Palm et webOS ont sombré

Stéphane Moussie |


La période 2007-2012 aura été plus que mouvementée pour Palm. Synonyme de PDA dans les années 1990, Palm a dû se réinventer il y a cinq ans, quand Apple a présenté l'iPhone. Nouvelles équipes, luttes intestines, changements de stratégies, acquisition par HP... Palm est passé par tous les états. De l'entreprise il ne reste plus aujourd'hui qu'un Open WebOS en piteux état raconte longuement The Verge. Retour sur cet itinéraire chaotique.


Le choc iPhone
9 janvier 2007, Steve Jobs annonce l'iPhone. Pour expliquer en quoi l'iPhone est si révolutionnaire et incomparable, le CEO pointe les smartphones aux claviers physiques « en plastique » qui « ne peuvent pas changer selon l'application. » Pour mieux marquer la rupture qu'introduit l'iPhone, juste avant de dévoiler son design, un de ces smartphones populaires est affiché à l'écran. Il s'agit du Palm Treo.



Outre le matériel, le système d'exploitation de Palm est antique. Alors que la version 6 de Palm OS, nommée Cobalt, est finalisée, le constructeur continue à ajouter des mises à jour à son système d'exploitation dévoilé en 2002. Or Palm ne prend pas tout de suite conscience de l'importance de l'iPhone, notamment car un de ses téléphones d'entrée de gamme, le Centro, rencontre un énorme succès.

Les mois passent et l'entreprise réalise finalement qu'elle a besoin d'un nouvel OS. Toutefois, elle ne possède plus ni Palm OS 5, ni Cobalt. PalmSource, la division de Palm qui développait ces deux systèmes d'exploitation, a été achetée par Access en novembre 2005.

Commence alors un recrutement intensif. Ed Colligan, CEO de Palm, embauche Paul Mercer et des employés de sa nouvelle entreprise, Iventor. Mercer est le fondateur de Pixo, une compagnie spécialisée dans les environnements de développement qui a été absorbée par Apple en 2001 avant le lancement de l'iPod. Le logiciel de l'iPod ne serait pas ce qu'il est sans Pixo.

Un autre personnage clé est embauché : Jon Rubinstein. Là encore, il existe un lien entre Rubinstein et Apple. Il fut à la tête de la division iPod jusqu'en 2004. Son carnet d'adresses bien rempli et son précédent poste à Cupertino en font l'homme idéal pour mener l'équipe qui devra concevoir le concurrent de l'iPhone (lire : Newsweek : Rubinstein, Apple et Palm).

Quelques coups de rabots (rationalisation de la gamme, réduction des coûts, annulation de plusieurs projets...) et de fil plus tard, Rubinstein parvient à monter une dream team. Matias Duarte, qui avait travaillé chez Danger — il est maintenant responsable l'expérience utilisateur d'Android —, est placé à la tête de l'équipe qui s'occupe de l'interface utilisateur du futur OS de Palm.

Jon Rubinstein


« Steve [Jobs] savait ce qui se passait. [...] Il savait qu'une fois qu'on commençait à tirer sur le fil, les départs allaient continuer » commente une source de The Verge. « Nous devons tout faire pour arrêter ça » déclare alors le patron d'Apple. Il propose alors un accord à Ed Colligan pour que les deux sociétés ne se débauchent pas leurs salariés. Il rappelle aussi à son homologue qu'Apple dispose de plus de brevets et d'argent dans le cas où les deux sociétés finiraient par se retrouver en justice. Une menace à peine voilée.

Dans un premier temps, Colligan envisage des concessions, puis il se ravise. « Votre proposition de se mettre d'accord pour qu'aucune de nos deux sociétés n'embauche les employés de l'autre est non seulement mauvaise, mais très certainement illégale » répond le CEO de Palm à celui d'Apple (lire aussi L'affaire pour entente illicite sur le débauchage continue & Suites de l'affaire sur l'entente illicite sur le débauchage).

La difficile émergence de webOS
Alors que les arrivées de nouveaux talents continuent, l'équipe d'Iventor travaille sur un nouvel OS basé sur Java au nom de code Prima. Mais Prima est très vite une catastrophe. Le système de débugging est archaïque, le crash d'une application entraîne le crash de toutes les autres, il est impossible de centrer du texte facilement, le moindre changement dans l'interface nécessite des efforts de développement énormes, etc.

Or, Palm, pressé de montrer son système aux développeurs tiers qui sont indispensables pour faire de Prima un succès, organise une conférence début 2008. Les réactions sont sévères : le système d'exploitation est trop complexe et trop différent de ce qui se fait ailleurs.

Verizon, un des plus importants opérateurs télécom américain, doit soutenir le smartphone porte-étendard de Nova, le nom officiel de l'OS. Verizon fait finalement faux bond et se retire, obligeant Palm à signer avec Sprint, un opérateur bien plus petit. L'argent, le temps et la patience viennent à manquer alors que Colligan et Rubinstein doivent présenter le Pre au prochain CES.

Ed Colligan


Le développement de Nova fait du surplace et les ingénieurs sont extrêmement frustrés par les limitations du système. « Plutôt que d'avoir quelqu'un qui écrit du code pour centrer le texte, on peut se reposer sur les épaules d'un géant et laisser WebKit le faire. » Greg Simon, plateform director, et Andy Grignon, le vice-président, viennent d'avoir une idée : utiliser le moteur libre de rendu web WebKit, dont le contributeur principal est Apple, à la place de Java.

Les deux employés obtiennent l'autorisation de monter une équipe pour travailler sur ce projet qui est nommé Luna. Une véritable start-up est alors en place à l'intérieur de Palm. Tous les membres de l'équipe s'attachent alors vivement à faire mieux que Prima et montent au sein même de l'entreprise un concurrent.

Un mois plus tard, Luna fonctionne. Pour faire un choix entre Prima et Luna, Palm teste différentes fonctionnalités essentielles sur les deux plateformes. À chaque fois Luna fait mieux que Prima, que ce soit en terme de rapidité de développement qu'en terme de qualité intrinsèque de la fonction dans le produit fini. Luna devient alors le futur OS de Palm.

Pour ne pas inquiéter son partenaire Sprint de ce changement de système, l'entreprise parle juste d'une retouche de l'interface. Plus important encore, Palm doit marquer les esprits lors de sa conférence de présentation au CES début 2009. « Nous nous sommes entraînés comme s'il s'agissait d'un événement Apple » souligne un membre de l'entreprise qui a participé à l'organisation de la prestation.



webOS est né et il est très bien reçu par la critique. Il est le premier OS conçu pour le tactile à apporter une réponse originale à iPhone OS. Le Palm Pre sort le 5 juin 2009 aux États-Unis... avec une version de webOS remplie de bugs et de carences. Les mises à jour s'enchaînent et à la fin de l'année arrive webOS 2.0. Blowfish, le nom de code de cette mise à jour majeure, finit de supprimer tout le code de Prima dont webOS se servait encore.

Entre temps, le Pre est un échec. Le lancement exclusif chez Sprint est mis en cause, tout comme les campagnes de publicité qui sont vivement critiquées.

Tout n'est pas perdu pour autant. Palm parvient à conclure un partenariat avec Verizon. L'opérateur commande une énorme quantité de Pre Plus et Pixi Plus et souhaite faire du Pre Plus son porte-étendard en 2010. Peine perdue, le Motorola Droid lancé en novembre rafle la mise et s'impose comme le concurrent de l'iPhone. L'argent que Verizon avait prévu d'allouer aux smartphones de Palm sert en partie à financer les campagnes marketing du Motorola Droid.

L'opérateur porte l'estocade finale à Palm en refusant de recevoir la majorité des terminaux pourtant fabriqués spécialement pour lui. La mésaventure coûte plusieurs centaines millions de dollars à l'entreprise et une seule issue apparaît possible pour survivre : se faire acheter.

HP comme capitaine
Le processus d'acquisition est entouré du plus grand secret, encore aujourd'hui. Le 28 avril 2010, la nouvelle tombe, HP achète Palm pour 1,2 milliard de dollars. Chez Palm, c'est la satisfaction qui l'emporte. Le premier fabricant de PC au monde a l'argent qu'il faut pour mettre au point des produits compétitifs.



Mark Hurd, le CEO de HP de l'époque, voit grand pour webOS. Le système d'exploitation sera intégré à tous les produits, des ordinateurs aux imprimantes. L'entreprise met au point une imprimante à base de webOS qui ne sera jamais commercialisée. HP ne sait pas comment vendre ce périphérique qui a tout d'un smartphone greffé à une imprimante, et qui coûte le prix d'un smartphone...

Mais si Hurd est très enthousiaste, ce n'est pas le cas des financiers de l'entreprise qui redoute la mainmise d'Apple sur les chaînes d'approvisionnement. « Nous avons dit à HP que nous avions besoin de meilleurs écrans [pour le Pre 3]. Ils sont venus nous dire "Apple a tout acheté. Nos fournisseurs nous disent que nous devons leur construire une usine si nous voulons les écrans" et ils n'étaient pas prêt à mettre plusieurs milliards de dollars pour le faire » explique une source à The Verge. La même situation se produit avec le capteur photo.

Sans le soutien financier total de HP, Palm se débrouille avec ce qu'il a. Et c'est à ce moment que les personnes les plus importantes derrière webOS commencent à partir. Matias Duarte, à l'origine de l'interface du système, quitte HP pour rejoindre Google et son équipe Android (lire : [MAJ] Le responsable de l'interface webOS quitte Palm… pour Google ?). En août 2010, le CEO de HP est pris dans une affaire de mauvaise conduite et se fait limoger par le conseil d'administration (lire : HP, un navire sans capitaine). Palm perd son soutien le plus important.

Le désintérêt de Léo Apotheker, le nouveau CEO, pour Palm est visible presque instantanément. Il se dit qu'il a visité le campus de Palm peut-être une fois, mais personne n'est capable de donner la date de sa visite ni son objet. La talentueuse équipe de Palm est alors rapidement la cible de recruteurs. Chaque employé a droit à un entretien individuel avec Rubinstein où celui-ci tente de les convaincre de ne pas partir.

Léo Apotheker


Pendant ce temps, les équipes travaillent sur la TouchPad. En interne, l'équipe logicielle de Palm parle d'une tablette faite avec « les rebuts des composants de l'iPad. » Et pour cause, Apotheker ne veut pas investir dans un produit qui ne rapporte pas immédiatement des bénéfices.

Pour des raisons de comptabilité, HP insiste auprès de Palm pour que la TouchPad sorte en mars. Rubinstein table lui sur un lancement en juin. La TouchPad sort aux États-Unis le premier juillet 2011... et se révèle être un fiasco. Chez HP on explique cet échec de différentes manières. Pour les uns, le système d'exploitation était inachevé, pour les autres, le prix était trop important. Proposée au même tarif que l'iPad 2, la TouchPad ne pouvait pas lutter face à la tablette d'Apple déjà bien établie. Rubinstein quitte son poste de senior vice-president de webOS quelques jours plus tard mais reste chez HP.

HP TouchPad


Le naufrage de webOS
Le 18 août, coup de théâtre, HP annonce qu'il compte se séparer de sa division ordinateur et qu'il réfléchit à une autre stratégie pour webOS (lire : HP s'éloigne du PC et abandonne webOS). Tout le monde est pris par surprise chez Palm. La direction de HP avait laissé intentionnellement de côté Palm dans la prise de cette décision.

La TouchPad Go, la version 7" du TouchPad, vient d'être tuée alors que sa production devait commencer deux jours plus tard. Quant à la version pour Windows de webOS qui vient d'atteindre le stade de la bêta, l'équipe qui la développe est dissoute. Le Pre 3 et le Veer sont tout de même lancés mais ne sont pas soutenus par HP (lire : HP commercialise le Pre 3 en Europe).

HP Pre 3


« Léo [Apotheker] est la pire des personnes qui soit... la chose la plus toxique et de loin » déclare une source de The Verge. Un autre témoignage est moins sévère et fait une analogie avec Microsoft et son OS mobile. La firme de Redmond dépense des milliards de dollars chaque année pour se faire une petite place sur le marché du mobile, une situation qu'Apotheker n'a pas envie d'imiter. « C'est une décision tout à fait juste » estime cette autre source.

HP envisage de vendre webOS. Deux sociétés se montrent intéressées : Google et Apple. Aucun accord n'a été couché sur du papier (lire : webOS : HP voulait 1,2 milliard de dollars), mais Google est bien en pourparlers avec HP. Quant à Apple, elle ne serait là que pour faire monter le prix ou éviter que la firme de Mountain View ne s'empare de webOS. Au final, Palo Alto revoit sa stratégie et décide de ne pas offrir à un concurrent, même contre une grosse somme, sa plateforme.

Le 22 septembre 2011, « le conseil estime que le poste de PDG de HP exige maintenant des qualités supplémentaires pour exécuter avec succès la stratégie de l'entreprise. » La sentence est irrévocable, Apotheker démissionne et Meg Withman prend sa place.

Palm est alors un champ de ruines. L'équipe qui travaille sur le matériel est déserte et celle sur le logiciel fonctionne au ralenti. Complètement esseulées, ces équipes n'ont plus aucune consigne et l'hémorragie continue. Quelques ingénieurs planchent sur Enyo, un framework basé sur webOS et en font une démonstration sur un iPad 2.



Meg Whitman, le nouveau CEO, rencontre les équipes de Palm début novembre et leur indique honnêtement qu'elle ne sait pas encore quoi faire de cette division. Un mois plus tard, Whitman annonce que webOS va devenir open source. Une décision prise par défaut. HP ne veut pas jeter à la poubelle le travail réalisé par Palm mais il ne compte pas non plus sortir de nouveaux produits webOS. S'en suit une nouvelle vague de départs importants : Andy Grignon, un ancien d'Apple, fonde sa propre entreprise, Brian Hernacki, spécialiste de la sécurité, part chez Intel, etc.

Fin janvier 2012, HP dresse la feuille de route d'openWebOS, le système basé sur les modules open source de webOS 3.0. Open webOS 1.0 est prévu pour septembre. Quant à Jon Rubinstein, il quitte HP le 27 janvier par la petite porte. Quelques jours après son départ, Rubinstein se confie à The Verge :

« Ça a été épuisant pendant quatre ans et demi. Ce que nous avons accompli en quatre ans et demi a été incroyable. Et je ne pense pas que les gens s'en rendent compte — ce que nous avons fait au cours de cette période a été incroyable. Vous savez, webOS a fait ses débuts environ six mois avant que je n'arrive chez Palm. Ils venaient juste de commencer. Ce n'était pas le webOS que l'on connaît aujourd'hui. C'était quelque chose de différent. Nous l'avons fait évoluer au fil du temps, mais ce fut une énorme quantité de travail pour un grand nombre de personnes, pendant plusieurs années. Donc quatre ans et demi après... je vais faire une pause. »


Le mois dernier, on apprennait que Google avait débauché une grande partie de l'équipe de développement d'Enyo (lire : Open webOS : une partie de l'équipe file chez Google). Les développeurs rejoignent les rangs des employés travaillant sur Chrome. Chez HP, plus personne ou presque n'est à recenser dans l'équipe webOS.

Une situation qui rend « pratiquement impossible » la sortie d'un nouvel appareil équipé de webOS selon une source proche du dossier. Quant à la partie logicielle, le scepticisme règne sur une disponibilité de webOS 1.0 pour septembre. La firme de Palo Alto pourrait garder dans ses comptes Palm jusqu'au premier juillet... dans un souci d'optimisation fiscale. Meg Withman pourrait ensuite s'en débarrasser.

Palm — autrefois d'or — et webOS semblent avoir définitivement coulé.

Sur le même sujet :
- Le long déclin de HP
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avatar Stéphane Moussie | 
@FreDeR : La protection des sources, tu connais ?
avatar aleios | 
WebOS va devenir le linux pour tablettes et smartphones: un OS libre pour ceux qui voudront bidouiller leur appareil ou ne plus dépendre d'un logiciel bridé...
avatar aleios | 
@redchou: le but c'était la TouchPad ! HP voulait absolument une place sur ce marché émergent de la tablette mais ils l'ont sortie trop tôt. Ils on voulu se dépêcher mais c'était déjà trop tard Apple avait déjà la main mise sur ce marché. Il aurait alors fallu avoir le courage d'attendre et surtout d'investir: - a la fois dans les composants haut de gamme nécessaires pour faire une bonne tablette - et également pour finaliser WebOS et sortir une version parfaitement stable et optimisée Au lieu de cela ils ont préféré sortir tout de suite un produit en beta. Cela dit Microsoft a fait exactement l'inverse pour Windows Phone 7 (ils ont pris le temps de tout refaire) et cela ne porte pas ses fruits non plus (pour l'instant en tout cas)
avatar redchou | 
@hadrien01 En même temps l'originalité de Sammy... Ils utilisent même des félins comme image sur leur TV et leur téléphone dans leur pub maintenant.. Ou ont-ils été chercher ça?
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Et la source MacGe ?! http://www.theverge.com/2012/6/5/3062611/palm-webos-hp-inside-story-pre-postmortem
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Je rejoins les commentateurs précédents : déontologiquement, c'est très limite de ne citer qu'au détour du 8e §, en milieu de page, la source de ce qui n'est finalement qu'une traduction d'un article en anglais… Sans cette indication claire dès le début que l'article est une traduction résumée de cet article, on peut accuser l'auteur français au minimum de maladresse et au maximum de malhonnêteté…
avatar babgond | 
C'est bien dommage pour Palm. Utilisateur de iOS de la premiere heure (iPhone v1 en EDGE) puis d'iPad v1. j'ai acquis un touchPad en aout pour 99€. Mon pere possédant une tableau Acer Android, j'ai pu comparer les 3 OS. Franchement face a iOS, webos est en retard, mais le système n’était pas autant de recul que iOS. mais face à Android 3, Webos est largement plus conviviale. Mon classement serait : 1 - iOS 2 - webOS 3 - Android. C'est dommage pour webos qui avait un réel potentiel je pense...
avatar Macmmouth | 
@aleos "WebOS va devenir le linux pour tablettes et smartphones: un OS libre pour ceux qui voudront bidouiller leur appareil ou ne plus dépendre d'un logiciel bridé..." Sauf que la force de WebOS, c'était la cohérence de l'interface et son intelligence de conception. On voit bien ce que ça donne les interface graphique sur du linux. Ca part dans tous les sens avec des tas de projets concurrent qui sont tout sauf ergonomiques et graphiquement hideux. Je ne dis pas qu'il y a des bonnes idées dans tout ça, mais dès lors qu'il s'agit de goût en matière d'esthétique, de devoir trancher en matière d'ergonomie, difficile de trouver un consensus. Pour ça il faut quelqu'un qui décide. Un despote éclairé en quelque sorte.
avatar erobinsonn01 | 
HTC prochain sur la liste : L'action HTC Corp a atteint son plus bas niveau depuis deux ans à la Bourse de Taipei, peu après la publication par le construteur de prévisions de vente en retrait et la tentative d'Apple de bloquer l'importation de son dernier modèle de smartphone aux Etats-Unis. L'action du groupe taïwanais a perdu 24 % depuis le début de l'année. Confronté à des ventes moins bonnes que prévu, le groupe, qui fabrique notamment les téléphones HTC One et Sensation, a revu ses prévisions de recettes à la baisse pour le deuxième trimestre. Le groupe explique que la concurrence de plus en plus sévère en Europe a affecté ses ventes, tandis que son chiffre d'affaire en Chine est meilleur que prévu. HTC est également la cible d'un procédure en référé d'Apple, qui tente de faire interdire la commercialisation des smartphones HTC One X, HTC One S, HTC EVO 4G et de la tablette Flyer aux États-Unis. La firme de Cupertino reproche au constructeur taïwanais la violation d'un brevet sur la détection de données. Le Monde.fr | le 08.06.2012
avatar josselinrsa | 
Merci Stéphane pour ces explications, pas déçu de payer mon abonnement au Club MacG ! Et pour Palm et WebOS, c'est très très dommage qu'une solution innovante non-copie d'Apple et prometteuse soit passée à la trappe de quelques erreurs stratégiques et d'un abandon total du nouvel acquéreur...
avatar JB | 
J'adoré l'OS de mon Pre2, mais quel matériel pourri (clavier nul, faux contact de partout, sur la prise casque, sur le tiroir...). Pourtant le système est loin d'être finalisé, mais qu'est ce que l'interface est efficace !
avatar ziggyspider | 
Quel gâchis ! Léo Apotheker porte vraiment mal son nom, il n'aura pas été l'apothicaire dans l'histoire mais plutôt le poison !
avatar Florian Innocente | 
[B] chers FreDeR, julien1987 et S@muel [/b] Stéphane a cité QUATRE FOIS The Verge dans les deux pages de l'article et l'a linké aussi dès le premier quart de l'article, ça aurait été parfait dès l'intro mais on en est pas loin. Avant d'en appeler à la déonthologie ou à la police, parcourez le texte en entier et dites-vous qu'il a peut-être juste oublié une 5ième référence en intro. Ce n'est pas comme si un champ source ou un Via ou un lien de référence n'étaient pas systématiquement présents lorsque nécessaire dans nos articles d'iGen et MacG. J'aime bien ce côté à tout de suite voir le mal. C'est un peu comme si votre épouse rentrait 5 min plus tard que d'habitude. Vous lui demandez d'emblée avec qu'elle homme elle était ou simplement si elle a du mal à se garer ?
avatar hledu | 
@Florient : excellent! :-) Sinon au delà des erreurs commises, on voit bien l'extrême difficulté à se positionner face à Apple qui verrouillé tout: les composants, es hommes et bien sur les brevets. Mais c'est de bonne guerre...
avatar Le docteur | 
Il faut dire que les Treo c'était le début de la fin (ça et quelques modèles avec problèmes avant). Palm faisait du bon matériel, un bon rapport qualité prix. Et ils ont voulu aller chercher dans le bas de gamme. À mon avis c'était un bon moyen de perdre leurs clients historiques. Signé, un membre du fan club des T|X.
avatar #[OmeR]_'666' | 
J'apprécie toujours beaucoup qu'on parle de Palm, qui fut pour moi une des entreprises les plus importantes de l'histoire de l'informatique. Dites-en ce que vous voudrez chers Mac-only-users (le Mac je vous le rappelle c'est l'ouverture d'esprit, pas sa fermeture ;-p) mais le smartphone moderne (et l'iPhone entre autres) doit presque tout au Palm. Le Palm V mais quelle machine de rêve à l'époque ! Malheureusement l’ingéniosité de Palm s'est fermée au grand public, et l'entreprise n'a jamais communiqué suffisamment pour créer la demande (c'est l'analyse que j'en fais, et elle n'engage que moi). Personnellement j'ai possédé un Palm "bas de gamme", un M125, et je n'ai absolument jamais eu de problèmes de stabilité ni de conception, bien au contraire. Pour moi c'était un Mac de poche, ni plus ni moins. Merci pour cet article tout à fait exhaustif ! [P.S.] : Je vois que Florient Innocente n'a rien perdu de sa plume incisive :-)
avatar Totophe | 
Mon Palm Pilot 500 fonctionne toujours, même si malheureusement l'entreprise qui l'a conçu est dans une bien triste situation. Je pense que l'apogée de Palm se situe entre 1995 et 2000. Ensuite, c'est beaucoup plus brouillon.
avatar Superboy58 (non vérifié) | 
erobinsonn01 : Sauf qu'il se trouve que la gamme One cartonne et est plébiscité dans tous les test. A mesure que les test du GS3 fleurissent sur tous les sites, il se dit de plus en plus que le One X est mieux que le GS3. Je pense que les prochains résultats d'HTC vont surprendre.
avatar WilnocK | 
Tres belle synthese, qui reprend le long dossier de TheVerge (je suis toujours un peu surpris quand TheVerge fais des article de plus de 500 signes) Je me dis que c'est une belle histoire a raconter dans 4-5 ans, ou aux petits-enfants, pour expliquer comment 5 ans, et une innovation technologique majeur ont affecter le marche des constructeurs. Peut-etre que cela sera etudier en Universite un jours?
avatar DrFatalis | 
J'ai eu un palm zire 72. Un sacré bon engin, qui me servait tout le temps. Un vrai successeur pour mon Newton. Lorsqu'il s'est cassé à la suite d'une chute, je n'ai jamais pu le remplacer par un équivalent. Seul l'ipod touch actuel en serait à présent capable.
avatar Mac1978__old | 
Marc Hurd avait vu juste. il souhaitait faire de WebOS le concurrent de Windows, de Mac OS et de leurs déclinaisons mobiles. Il avait compris que la valeur ajoutée, et donc l'avenir, d'un fabriquant de PC n'est pas dans le hardware, mais dans ce qui peut venir au-dessus. Sa vision était de faire de WebOS la vraie diiférenciation des produits HP, comme Apple le fait si bien avec OS X / iOS. Avec la force de frappe de HP, cela aurait pu aboutir. Mais il a eu quelques problèmes "à la DSK" et cela ne pardonne pas aux USA.
avatar JLG47 | 
J'ai beaucoup regretté la disparition de Palm. Les premiers vrai smartphone a écran tactile (plus clavier, le lux). Et totalement compatibles MacOS au point d'avoir le pilote intégré et interfacé carnet d'adresse et agenda.
avatar Marksanders | 
Depuis iPhone de chez Apple les autres son obcelette
avatar jpb02 | 
et quand la côtelette est trop cuite...Faut aller au charbon !
avatar #[OmeR]_'666' | 
@marksanders Oh le vilain fanboy.
avatar naas | 
C'est une bien triste histoire que celle de palm, il fut un temps ou le nombre de logiciels disponibles sur palm etait juste énorme, un apple store avant l'heure. Handpsring faisait des edge de 136 Gr façon titanium G4. et puis les écrans couleurs sont apparus, les compaq même avec leur autonomie ridicule (celle des iphone aujourd’hui tiens) ont mis la première claque au palm 3C, et puis les tréo sont arrivés, wouaou des palm et telephone tout en un, la grande classe, les deux modèles K270 et G270 avec écran couleurs plus clavier physique ou tactile étaient somptueux. et puis l'iphone est arrivé. et patatra les mêmes errements de l'ere palmos palm les licences sony S700. Un beau gâchis qui ne sera pas rattrapé par jeff ou donna, ou même par un illuminé de fondateur comme apple à eu la chance de posséder en la personne de S. Jobs.
avatar jeanlucinfo | 
Bientôt Nokia et RIM vont rejoindre le club :d
avatar Vanton | 
Ou comment gâcher de bien belles idées...
avatar redchou | 
Ils ont merdé en fabriquant des téléphones qu'un opérateur ne leur a pas, au final, acheté. Ils auraient du prendre plus de précaution. Après, tout ce qui s'en suit est inévitable. Reste que le rachat par HP, reste pour moi un grand mystère... Je ne vois pas quel était le but.
avatar FreDeR | 
Citer la ou les sources serait du meilleur effet !
avatar hadrien01 | 
2009 : "The pre, inspired by nature", Palm (voir dans la vidéo, vers 13 minutes) 2012 : "NatureUX, inspired by nature", Samsung

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