Il y a un peu plus d'un an, Nvidia dépassait les 3 000 milliards de dollars de capitalisation boursière. Et hier, la société a battu un record et a passé la barre des 4 000 milliards, loin devant Apple (valorisés à 3,15 billions actuellement), qui avait été la première société à atteindre les 3 000 milliards en 2022. Aujourd'hui, Nvidia est juste sous la limite, avec 3,97 billions de dollars.

Le cas de Nvidia est particulier : la société est encore vue dans certains cas comme un fabricant de cartes graphiques, mais ce n'est plus réellement le cas. Les GeForce ont longtemps représenté une bonne partie des revenus mais ce sont surtout les cartes destinées aux calculs pour l'IA (et plus spécifiquement pour l'entraînement des IA) qui permettent à la marque d'atteindre de tels sommets. Tous les gros fournisseurs d'IA — Apple compris — emploient en effet des milliers de cartes de ce type. Par ailleurs, même s'il y a quelques craintes à ce sujet au début de l'année, les restrictions imposées aux exportations vers la Chine et les fameux droits de douane de Donald Trump n'ont finalement pas réussi à faire peur aux investisseurs.

Notons enfin que si les GeForce RTX 5000 ont été reçues un peu plus fraîchement que d'habitude par la presse (pour diverses raisons), les ventes des GeForce restent élevées (Nvidia garde tout de même 90 % du marché des cartes dédiées) et le succès de la Nintendo Switch 2 (animée par un système sur puce Nvidia, comme la première génération) peut jouer aussi sur les résultats… même si l'IA est bien évidemment la principale raison pour laquelle Nvidia atteint une telle capitalisation. Comme dans le cas de l'explosion des cryptomonnaies il y a quelques années, Nvidia a le gros avantage de vendre les pioches et les pelles nécessaires à la ruée vers l'or, une position toujours très avantageuse.