Depuis plusieurs semaines, les bruits de couloir indiquent qu’Apple travaille en même temps sur une version interne du nouveau Siri et sur une version motorisée par une solution externe. Ce matin, Mark Gurman indiquait même qu’Apple penchait de plus en plus vers la seconde possibilité. Le fuiteur en remet une couche, en dévoilant le partenaire avec lequel Apple serait en train de travailler : Google, et son IA Gemini.

Si Cupertino pourrait donc utiliser Gemini pour Siri, ce n’est pas faute d’avoir tenté d’autres partenariats selon Bloomberg : avant d’aller voir Google et son IA, Apple aurait démarché Anthropic (Claude) et OpenAI (ChatGPT) plus tôt dans l’année.

Apple envisage de remplacer le moteur de Siri par celui de ChatGPT ou Claude AI
Cependant, Apple se tâte encore : Cupertino se laisse plusieurs semaines pour décider si oui ou non elle utilisera un partenariat pour motoriser Siri, et laquelle de ces IA externes prendra ce rôle.
Pourquoi aller voir plusieurs partenaires possibles, et donc multiplier les développements parallèles ? Selon Gurman et ses oreilles bien placées, si Anthropic était le favori en début d’année, ses revendications financières auraient été bien trop élevées pour les décisionnaires d’Apple et auraient poussé Cupertino à élargir les possibilités.
Dans le cas d’une collaboration, la mise en place ne serait pas une partie de plaisir : si Apple n’est pas contre utiliser un moteur venant d’une autre entreprise, elle souhaite garder la main sur l’endroit où vont se balader les données de ses utilisateurs, et celles-ci seraient obligatoirement envoyées non seulement dans des data-centers appartenant à Apple, mais tournant en plus sur ses propres puces.

Meta a encore capturé un ingénieur IA d’Apple, le sixième depuis juillet
Quoi qu’il en soit, la décision finale aura une importance capitale : toute l’IA d’Apple se reposera dessus. Les équipes internes avancent rapidement, étant déjà passées à des modèles à 1 000 milliards de paramètres selon Gurman, mais restent à distance des meilleurs comme OpenAI, qui sont déjà sur des LLM à plusieurs milliers de milliards de paramètres. Qui plus est, l’équipe voit partir depuis juillet ses têtes de pont les unes après les autres, soit pour une meilleure motivation, soit attirés par l’argent proposé par Meta.
Meta qui, d’ailleurs, est le seul qui n’aurait pas été approché par Apple. Un souci de compatibilité entre les machines... ou entre les hommes ?