Comme ils en ont pris l’habitude, Tim Cook et Donald Trump ont dîné ensemble pour arrondir certains angles. Le président américain avait annoncé le rendez-vous sur Twitter, en se félicitant des « énormes sommes d’argent » qu’Apple allait dépenser aux États-Unis. Des déclarations à prendre avec des pincettes : le locataire de la Maison Blanche est un habitué des déclarations ronflantes qui ne se concrétisent pas toujours.
Il y a deux ans, il s’était ainsi félicité de la construction (imaginaire) de trois « grosses, grosses usines » d’Apple. Dans son tweet de vendredi, peut-être faisait-il allusion aux 350 milliards de dollars qu’Apple va investir dans l’économie américaine d’ici à 2023 (lire : Apple fait valoir ses 2,4 millions d'emplois directs et indirects aux États-Unis).
Cette rencontre est intervenue dans un contexte compliqué : Washington a en effet dû en rabattre sur sa stratégie de tensions commerciales avec la Chine. La mise en place de tarifs douaniers de 10% à partir du 1er septembre a été repoussée au mois de décembre pour un certain nombre de produits, dont les smartphones et les ordinateurs portables.
Au grand soulagement d’Apple et des consommateurs américains qui pourront faire leurs emplettes pour les fêtes de fin d’année en toute quiétude. Ces tarifs ont été bien sûr évoqués durant ce fameux dîner de vendredi dernier.
Tim Cook a eu un « argument convaincant », a expliqué Trump pendant une conférence de presse : il aurait été difficile pour Apple de payer des taxes douanières face à un Samsung qui n’est pas concerné, puisque le constructeur concurrent produit une partie de ses appareils en Corée du Sud. « C’est difficile pour Apple de payer des tarifs douaniers si l’entreprise concurrence un très bon constructeur qui n’a pas à les payer », a précisé le président républicain.