L’intelligence artificielle va faire du bruit dans GarageBand

Mickaël Bazoge |

L’intelligence artificielle va infuser dans GarageBand. À l’occasion des 15 ans du logiciel de composition et d’édition musicale, Phil Schiller (décidément très actif ces derniers temps) le laisse penser au magazine Rolling Stone : « Sans entrer dans les détails, je pense que l’apprentissage automatique aura un intérêt, dans le sens où le système et le logiciel pourront anticiper ce que l’utilisateur veut faire ».

Au sein du studio d’enregistrement d’instruments à l’Apple Park.

C’est vague bien sûr, il n’est pas question pour le patron du marketing d’Apple de révéler quoi que ce soit, mais c’est dans le droit fil des efforts du constructeur en matière de développement de l’intelligence artificielle. Mais plutôt que d’évoquer l’avenir de GarageBand, l’article est surtout le prétexte à revenir sur la genèse du logiciel. « En 2004, GarageBand a été conçu comme une expérimentation de ce que nous pouvions faire avec les ordinateurs », se rappelle Schiller.

« À l’époque, alors qu’on travaillait sur le tout premier iMac, nous réfléchissions sur ce qui changeait dans le monde autour de nous et nous étions inspirés par l’idée d’une nouvelle catégorie de logiciels pour connecter tous ces appareils qui commençaient à apparaitre ». GarageBand était intégré au sein de la suite iLife, qui comprenait également iPhoto, iMovie et iWeb, des outils répondant à la stratégie du hub (le Mac au centre de nos vies numériques) de Steve Jobs.

Il y a 17 ans, Apple s’offrait les services d’Emagic, éditeur de Logic, et de son fondateur, l’ingénieur allemand Gerhard Lengeling. C’est sur les bases de ce logiciel qu’a été bâti GarageBand. Depuis, dans un studio sans fenêtre qui a trouvé sa place au sein de l’Apple Park, l’équipe des Music Apps passe son temps à enregistrer le plus fidèlement possible des instruments de musique pour nourrir et enrichir les capacités des logiciels musicaux d’Apple.

Ces cinq ou six ingénieurs du son emploient leurs journées (parfois des semaines et même des mois) à s’assurer que les instruments enregistrés dans GarageBand et Logic sonnent aussi bien que leurs équivalents « réels » et synthétiques. Le nombre d’instruments virtuels proposé dans GarageBand est 40 fois supérieur à celui qui était disponible dans la première version du logiciel, il y a quinze ans.

« La dynamique entre GarageBand et notre produit pro, Logic, est organique », explique Susan Prescott, vice-présidente au marketing logiciel. La logique n’est pas d’alléger une fonction de Logic Pro pour GarageBand. « Nous voulons être pertinent pour tout le monde [grand public comme professionnels] ». Avec un logiciel accessible à tout le monde (GarageBand fait partie des apps pré-installées gratuitement dans chaque machine iOS et macOS), la question de l’uniformisation de la production musicale se pose.

Les artistes sont nombreux à utiliser les boucles libres de GarageBand ou Logic, parfois telles quelles. Phil Schiller convient qu’il y a une relation de cause à effet entre la créativité et la plateforme de création. Une des réponses à ce danger, c’est l’ajout de l’intelligence artificielle, peut-on lire entre les lignes. « Peut-être qu’un jour le futur John Lennon découvrira son talent en utilisant un ordinateur reçu à Noël quand il était gamin », espère-t-il.

avatar Seize | 

En espérant que ça révèle des talents qui nous fassent oublier la musique de merde que les majors nous pondent à longueur de journée.

avatar IPICH | 

@Seize

C'est une blague? Tu crois qu'un algorithme va aller produire de la musique extraordinaire ?

avatar Terragon | 

@IPICH

Je pense pas que leur objectif soit uniquement des algorithmes pour créer de la musique... mais possiblement pour faciliter davantage le travail répétitif que l’utilisateur fait. Par exemple, si je veux scinder constamment des boucles d’une certaine façon, il pourrait me suggérer cette même action à d’autres boucles musicales pour m’aider à travailler rapidement. Ceci dit, ce n’est qu’une hypothèse.

avatar IPICH | 

@Terragon

Oh je vois, oui dans ce sens ça pourrait être cool.

avatar françois bayrou | 

Identifier un schema et le répéter ailleurs ...
Ok pour gagner du temps.
Mais ca ne risque pas, du coup, de brider encore plus la créativité ?

avatar simnico971 | 

@IPICH

Si tu crois que les réseaux neuronaux, machine learning et autres IAs sont incapables de produire de la musique originale, tu te fourres le doigt dans l'œil jusqu'au trognon. Le futur te donnera tort bien plus vite que tu ne le penses.

avatar IPICH | 

@simnico971

Non mais je sais hein qu'une IA peut créer de la musique, mais ça sera un contenu sans âme car généré par une machine donc par des calculs purement mathématiques, pas une réflexion humaine sensible. Après oui ça pourra faire automatiquement des sons populaires pour la radio ou alors ça pourra "imiter" une symphonie en plaçant ici et là un violon puis là un trombone etc.

Mais faut pas s'attendre à ce qu'une IA nous donne sa propre œuvre qu'elle a créée avec passion et ressenti.

avatar ThibaultChe | 

@IPICH

Et pourtant ça existe déjà. Des IA ont fait des symphonies qui ont trompé un public de professionnels de la musique.
Que tu le veuilles ou non, la musique, même la plus compliquée, ce n’est que des mathématiques. Une fois qu’on a une IA capable de faire un algorithme suffisamment complexe, elle peut faire de la musique que l’humain percevra comme faite « avec passion ».

avatar IPICH | 

@ThibaultChe

Mais ce que je dis justement c'est que même si ça trompé Le public bah ça n'a pas d'intérêt y'a plus de création si c'est une machine qu'on laisse faire sans intervenir.

avatar oomu | 

??

ben écoutez des bonnes musiques...

avatar AirForceTwo | 

Ces talents existent déjà, ils font de la musique superbe. Que voulez-vous de plus exactement ?

avatar Powerdom | 

C’est marrant ce mec qui film en mode portrait et qui se moque de ceux qui font de la mauvaise musique ?

avatar outmen | 

Ah ben voilà une bonne idée. Actuellement les motifs d’accompagnement sont totalement statiques et les transitions d’un accord à l’autre sont mécaniques et laborieuses (et je ne parle même pas des transpositions, absolument pas intelligentes, voire impossibles pour les pistes smart guitar par ex). Un arrangeur carburant a l’intelligence artificielle, c’est l’idée qui pourrait bouleverser un secteur qui n’a bénéficié d’aucune évolution significative depuis 1990.

avatar xDave | 

@outmen

Un arrangeur avec de la culture musicale et du talent en gros. ?

avatar Florent Morin | 

L’apprentissage sur l’appareil : future évolution de CoreML dans iOS 13 ?

avatar xDave | 

Quote “il y a 17 ans, Apple s’offrait les services d’Emagic et de son fondateur, l’ingénieur allemand Gerhard Lengeling. C’est sur les bases de ce logiciel qu’ont été bâtis GarageBand et Logic”

Phrase confuse.
Pour être exact, Emagic était la société éditrice de Logic Audio. Apple a acheté Emagic et donc Logic, qui est devenu le Logic qu’on connaît aujourd’hui et dont Garage Band est dérivé.

avatar Mickaël Bazoge | 

@xDave

Ah oui, j’avoue que j’ai pas été très clair sur le coup.

avatar Gagolak | 

Ca devient lassant d’entendre parler d’IA partout.

avatar nemrod | 

Ah parce que l'IA existe en dehors du marketing ?

avatar hugome | 

Bon, y a plus qu’à faire pareil pour la photo !

avatar marenostrum | 

moi j'attends les premiers comprimés de IA, pour devenir plus intelligent. pas besoin de garage band, j'en aurais des neurones aussi pour photoshop et d'autres logiciels d'un coup.

avatar debione | 

Ou comment s’enfermer dans sa création.... Le trompage (!) est une des données essentielles de la nouveauté, d’aborder des continents dont on aurait jamais connu l’existence sans s’etre Trompé...

avatar DanoGeorge | 

On dirait que l'intelligence artificielle est en train de conquérir les sociétés géantes. Sony, par exemple, a créé un système d'intelligence artificielle capable de créer un suivi de grosse caisse, basé sur les autres instruments utilisés dans une chanson.
Could Sony's ai music maker beat drummers with easy essay typer

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