Jeu vidéo : Frostpunk 2 sera disponible sur le Mac dès le premier jour

Nicolas Furno |

Bonne nouvelle pour les amateurs de gestion post-apocalyptique : Frostpunk 2 sortira sur le Mac App Store dès le 25 juillet 2024, comme l’a confirmé son éditeur sur X. Ce qui veut dire que le jeu sera disponible sur le Mac le même jour que sur les PC sous Windows. Si le nom ne vous dit rien, sachez qu’il s’agit de la suite de Frostpunk, un jeu de survie ambiance steampunk où vous prenez la tête d’une ville qui doit tenter de survivre et se développer dans un univers où un blizzard apocalyptique a ravagé la Terre.

Image 11 bit studios.

Le premier jeu se distinguait par une dimension politique assez marquée, avec des choix que le joueur doit effectuer régulièrement et qui sont déterminants dans son succès. Frostpunk était saisissant par sa noirceur et la profondeur de son univers, même s’il était aussi assez simple une fois que l’on avait compris les mécaniques de jeu. Frostpunk 2 reprend ces bases, en passant à une toute autre échelle : situé 30 ans après les événements du premier jeu, ce nouveau volet permet de créer une ville bien plus grande, avec des quartiers spécialisés. La gestion politique sera aussi renforcée, avec bien plus de factions concurrentes à gérer et équilibrer.

Les graphismes devraient aussi être nettement améliorées, ce qui implique qu’un Mac suffisamment costaud devrait être nécessaire. Si l’on n’a pas encore les détails, la fiche Steam pour Windows recommande un Core i7, 16 Go de RAM et une carte graphique avec 8 Go de mémoire. On suppose que tous les Mac Apple Silicon devraient s’en sortir, quitte à réduire quelques paramètres si nécessaire.

Pour l’heure, il semble que la version macOS ne sera distribuée que sur le Mac App Store au lancement. On ne connaît pas le prix, sachant qu’il faut compter 45 € pour précommander Frostpunk 2 sur Steam.

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Avec les PC Copilot+, Microsoft et Qualcomm s'attaquent aux MacBook Air

Florian Innocente |

Microsoft a donné le coup d'envoi d'un nouveau match avec Apple où les PC sont dopés à l'IA et dotés de processeurs plus puissants et économes sur la batterie. Autre signe d'un changement d'époque, Qualcomm a pris la place d'Intel au cœur de ces PC.

Pour un utilisateur Apple, le scénario a un air de déjà-vu : des processeurs ARM offrant des performances logicielles et une autonomie qui grimpent en flèche. Tout ce qui a fait le succès des Mac Apple Silicon se retrouve dans les annonces de Microsoft faites hier. Avec comme différence notable et comme avantage sur Apple, le recours à l'IA que l'on convoque d'une nouvelle touche dédiée. Microsoft a pris comme exemple de concurrent le MacBook Air M3, et produit des chiffres plus flatteurs, en plus de comparaison avec d'anciens modèles de PC Intel.

À nouvelle génération de PC, nouveau nom. Microsoft les qualifie de « PC Copilot+ ». La base matérielle change grâce à Qualcomm et son expertise dans les puces pour smartphones tandis qu'OpenAI prête ses neurones à Windows pour assister l'utilisateur et autoriser des requêtes en langage naturel.

Pour se qualifier dans cette nouvelle division Copilot+, les PC doivent afficher au minimum 16 Go de RAM — le double des MacBook Air — 256 Go de SSD et disposer d'un processeur muni d'un moteur neuronal. Tout le ban et l'arrière-ban des fabricants de PC y est allé de ses annonces de portables Copilot+ avec des lancements qui vont débuter à partir du 18 juin. Microsoft a pareillement fait évoluer sa gamme de portables Surface.

Nouveaux PC Surface Copilot+.

Au cœur de cette première vague de PC de nouvelle génération, on trouve les processeurs Snapdragon X Elite ou Plus de Qualcomm. Ce n'est pas la première fois que Microsoft s'essaie à populariser une architecture ARM pour Windows, mais les planètes semblent être bien mieux alignées cette fois. En outre, l'exemple d'Apple qui a bouté Intel hors de toutes ses machines pour leur plus grand bénéfice a prouvé la pertinence de cette approche.

AMD et Intel ne sont pas hors jeu pour autant. On verra leurs puces à l'intérieur de PC Copilot+, mais plus tard dans l'année. Intel prévoit d'en être au troisième trimestre avec ses processeurs Lunar Lake. Le fondeur a décrit cette génération comme 3 fois plus performante sur les tâches liées à l'IA et s'est contenté de parler d'amélioration sur l'autonomie. Mais il assure qu'il équipera 80 modèles de portables chez 20 fabricants avec 40 millions de processeurs "IA" livrés d'ici la fin de l'année.

Lunar Lake. Image : Intel.

Le renfort des applications natives

Les PC accompagnant les annonces de Microsoft, avec ses propres nouveaux modèles Surface, ont donc fait la part belle à Qualcomm et à des logiciels adaptés pour l'architecture ARM. Adobe en est, avec Photoshop, Lightroom, Firefly et Express déjà prêts, qui seront suivis par Illustrator et Premiere Pro. D'autres poids lourds comme Chrome, Firefox, Spotify, Dropbox, WhatsApp, la suite Affinity, DaVinci Resolve, Zoom sont aussi de la partie.

Microsoft dit avoir amélioré Prism, son émulateur de code x86 (le cousin de Rosetta 2 d'Apple) dans des proportions allant jusqu'à 200 %. Pour autant, l'objectif est que l'utilisateur de ces PC utilise au maximum des applications natives. Le succès de la plateforme Apple Silicon a résulté aussi de la complicité des éditeurs tiers.

D'après les estimations de Microsoft et au vu des logiciels déjà adaptés, un utilisateur moyen passera 87 % de son temps sur des applications natives. Reste à atteindre les 100 %. Pour cela il faut que les clients fassent ce choix d'aller sur des PC dépourvus du petit autocollant Intel et que les ventes provoquent un effet boule de neige sur les réécritures d'applications.

MacBook Air en ligne de mire

Microsoft fait valoir deux avantages face aux PC Intel actuellement en vente : les performances du matériel et les avancées de Windows.

Sur le plan technique, le MacBook Air M3 a été appelé à la rescousse pour présenter les premiers PC Copilot+ sous un jour flatteur. Yusuf Mehdi, patron du marketing de Microsoft, a déclaré que cette génération de machine allait être jusqu'à 58 % plus rapide qu'un MacBook Air M3 en multicœur. Le chiffre provient d'un comparatif avec Cinebench 2024 utilisé sur Snapdragon X Elite 12 cœurs et Snapdragon X Plus 10 cœurs face à un MacBook Air 15" avec un M3 à 8 cœurs de CPU et 10 cœurs de GPU.

En termes d'autonomie, le test de Microsoft de navigation web sur son PC Surface Copilot+ a donné presque 17h contre 8h38 sur le modèle Intel de 2022. Le test de même catégorie chez Apple affiche 15h sur un MacBook Air 15" M3. En lecture vidéo, Microsoft a enregistré plus de 20h, Apple annonce 18h (et 12h30 pour l'ancien PC Surface).

Windows se remplit d'IA

Le second avantage réside dans les nouvelles capacités de Windows, aidées par 40 petits modèles de langage qui tournent en tâche de fond et n'auront pas nécessairement besoin d'un accès réseau.

La fonction la plus intéressante est peut-être "Recall" — un hybride de Spotlight et de Time Machine — qui donne à Windows une sorte de mémoire eidétique. Ce moteur de recherche permet de saisir des requêtes en langage naturel et Windows saura fouiller parmi les contenus textuels, images, vidéos (qui auront été retranscrites), pages web, présentations PowerPoint… qui sont passés à un moment ou un autre devant les yeux de l'utilisateur et lui proposer une réponse. Le principe n'est pas sans rappeler fortement Limitless sur Mac (lire aussi Rewind se renomme Limitless et se tourne vers le cloud pour stocker tous les enregistrements ).

Recall.

Recall fonctionne en prenant des captures d'écran par intervalles de quelque secondes. Ces instantanés sont chiffrés et stockés sur le PC. Lorsque Recall répond à une question, c'est l'un de ces instantannés qui est montré dans son application d'origine. Plus tard — la fonction est encore en bêta, mais le français est déjà pris en charge — Recall pourra montrer le document ou le mail original.

Outre de nécessiter l'un de ces nouveaux PC Copilot+, Recall aura besoin d'un volume de stockage de 256 Go minimum et 50 Go libres. Pour un volume de 256 Go, Recall prendra 25 Go par défaut. De quoi emmagasiner 3 mois d'instantanés qui sont progressivement purgés lorsque la limite de stockage allouée est atteinte.

Comme autres fonctions d'assistance, Microsoft a imaginé des assistants que les progrès de l'IA générative ont rendus presque communs maintenant. Il y a "Cocreator" pour générer des images de différents styles avec des requêtes en langage naturel, "Live Captions" pour obtenir une retranscription textuelle d'une vidéo même en direct (ou de toute source sonore transitant par le PC). Et puis "Quick Settings" pour de petits traitements d'amélioration de vidéos ainsi que "Restyle Image" pour modifier le style et le rendu d'une image déjà existante.

Cocreator
Live Captions.
Restyle Image.

Toutes ces annonces et promesses devront être jaugées à l'aune de l'utilisation de ces PC, mais Yusuf Mehdi a fait preuve d'assurance quant à la capacité de Microsoft à ouvrir un nouveau chapitre avec cette première génération de PC Copilot+, assénant au passage un soufflet à Intel sans le nommer : « C'est quelque chose que nous n'avons pas eu depuis plus de deux décennies, nous n'avions pas ce qu'il fallait pour proposer l'appareil le plus performant. Nous allons l'avoir ». Là encore, Apple n'a pas dit les choses autrement.

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QuickTune restaure QuickTime 7 de Tiger pour contrôler Musique

Nicolas Furno |

QuickTune est un contrôleur pour l’app Musique, une app qui permet de garder un œil sur ce qui est diffusé par le lecteur musical d’Apple et de gérer la lecture, avec la possibilité de garder cette interface au-dessus des autres fenêtres du système. C’est loin d’être la première de la catégorie, même si elle se distingue par le choix d’une interface qui plaira aux nostalgiques de l’ère aluminium brossé. En effet, QuickTune est un clone visuel de QuickTime 7, la version fournie avec Mac OS X Tiger (10.4) du lecteur vidéo conçu par Apple.

QuickTune en action. Image MacGeneration.

La copie est soignée et très fidèle à l’app originale, avec son effet alu brossé que l’on retrouvait à l’époque partout et de gros boutons de contrôle avec un effet de relief permis par d’astucieuses ombres. Même les boutons de contrôle de la fenêtre en haut à gauche reproduisent fidèlement ceux de Tiger, avec leurs effets de lumière qui simulaient la présence de billes rondes. Ce travail minutieux de reconstitution ne remet pas en cause la modernité de l’app, développée entièrement en Swift et optimisée aussi bien pour les Mac Apple Silicon que ceux restés à Intel.

QuickTune n’est pas qu’un exercice assez réussi en matière de nostalgie, c’est aussi une app fonctionnelle qui propose tout le nécessaire pour gérer la lecture en cours sans garder Musique en permanence dans un coin de son écran. La pochette peut être masquée pour réduire encore la place occupée et deux palettes, dans le style de Tiger naturellement, sont accessibles pour afficher davantage d’informations sur le morceau en cours (⌘I) et les listes de lecture (⌥⌘L). Cette dernière est capable de lancer la lecture sur n’importe quelle liste, ce qui permet de se passer encore davantage de Musique.

QuickTune en mode réduit, avec ses deux palettes additionnelles. Image MacGeneration.

QuickTune est une app entièrement gratuite et proposée pour macOS Big Sur (11) et suivants. Son interface n’est pas traduite en français.

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M4 : le Mac Studio et le Mac Pro attendront

Anthony Nelzin-Santos |

Le Mac Studio et le Mac Pro sont-ils moins « pro » que l’iPad Pro ? Alors que la tablette inaugure la puce M4, qui intègre le contrôleur indispensable au fonctionnement de son écran Tandem OLED, les stations de travail professionnelles vont devoir attendre patiemment leur tour. Selon Mark Gurman, journaliste chez Bloomberg, le Mac Studio et le Mac Pro ne seront pas revus avant le milieu de l’année prochaine.

Image MacGeneration.

Le Mac Pro avait conclu la transition vers les puces Apple en juin 2023, avec la même puce M2 Ultra que le Mac Studio. Autrement dit : les stations de travail professionnelles garderont la même puce pendant deux ans et seront servies après le reste de la gamme, qui doit progressivement adopter les puces M4 dans les prochains mois, à l’exception du MacBook Air qui attendra le printemps 2025.

La logique est imparable, puisque le Mac Studio et le Mac Pro ne s’écoulent qu’à quelques dizaines de milliers d’exemplaires chaque année. Le symbole est préjudiciable, puisque la clientèle capable de débourser plusieurs (dizaines de) milliers d’euros pour s’offrir ce genre de machine est en droit d’exiger la primeur sur les puces les plus puissantes. Mais Apple n’est pas devenue l’entreprise la plus riche du monde en vendant des symboles.

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Kernel Panic : l’iPad, stop ou encore ?

Félix Cattafesta |

‌Kernel Panic, c’est le podcast long format de MacGeneration réservé aux abonnés du Club iGen. Publié deux fois par mois, il entre en détail sur un sujet lié à Apple ou au monde de la tech.

Après une année 2023 sans aucune tablette, Apple est revenue à la charge avec de nouveaux iPad Pro et iPad Air. Les nouvelles machines haut de gamme introduisent plusieurs nouveautés, avec entre autres une puce M4, un écran OLED ou encore un design plus fin. De son côté, la gamme iPad Air se base désormais sur la puce M2 et gagne un nouveau format 13".

Comme d’habitude, ces tablettes embarquent du matériel de haute volée qui laisse sur le carreau bon nombre d’ordinateurs portables. Cette débauche de moyen ne manque pas de soulever quelques interrogations : Apple doit-elle continuer à livrer des tablettes plus puissantes et plus fines, ou faudrait-il plutôt penser à changer de formule ? Quid du futur d’iPadOS ? Faut-il greffer macOS aux tablettes ? Autant de questions abordées dans ce nouvel épisode de Kernel Panic en compagnie de Pierre et Florian.

Bonne écoute !

Pour aller plus loin

Pourquoi mettre macOS sur un iPad, alors que les Mac-users utilisent tous iPadOS ?

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Prise en main des Magic Keyboard pour iPad Pro M4

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Aperçu des nouveaux iPad Pro M4 : tout en finesse

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Les pertes de mémoire d'Apple face à la concurrence

Pierre Dandumont |

Sur le secteur des systèmes sur puce, la concurrence se réveille et l’avance prise par Apple au lancement des puces M1 en 2020 se réduit comme peau de chagrin. C’est ce que nous avons expliqué dans une analyse publiée récemment. Mais il y a un second domaine dans lequel Apple est en train de perdre un avantage également : la mémoire vive. Rassurez-vous, ce n'est pas un nouvel article sur le fait que les Mac arrivent avec seulement 8 Go de RAM depuis 2016.

La RAM est en haut de l'image. Image Apple.

La mémoire RAM, quelques bases rapides

La mémoire vive (RAM, pour Random Access Memory1) est la mémoire de travail d'un ordinateur au sens large. Elle contient toutes les données manipulées par le processeur (CPU) et elle se définit par plusieurs caractéristiques. Habituellement, vous trouverez le type de technologie, la fréquence, éventuellement la bande passante, le bus et plus rarement la latence.

Commençons par les deux premières propriétés, qui sont liées : actuellement, vous pouvez acheter de la mémoire DDR4 (4e génération de mémoire DDR) ou bien de la DDR5, qui est deux fois plus rapide, ou plus exactement qui transmet deux fois plus de données à fréquence identique.

La fréquence est souvent communiquée en MHz, mais c'est un abus de langage : il s'agit de l'équivalent SDRAM. Cette mémoire des années 1990 transmettait 1 bit par cycle et elle a été remplacée par la DDR qui en envoyait 2, la DDR2 qui en transmettait 4, etc. La mémoire DDR4 monte à 16 bits, la DDR5 à 32 bits. Par convention, les fabricants annoncent habituellement en équivalent SDRAM ou éventuellement en méga transferts par seconde (MT/s) : de la DDR4-3200 (parfois notée 3 200 MHz ou 3 200 MT/s, donc) fonctionne à 200 MHz en interne mais transmet autant de données qu'une mémoire SDRAM à 3 200 MHz. À la même fréquence (200 MHz), vous avez aussi la DDR3-1600 ou la DDR5-6400. Petite subtilité, il y a bien deux fréquences : une interne (200 MHz dans l'exemple) et une externe, celle du composant qui est interfacé avec la carte mère. Ce dernier est cadencé à 1 600 MHz avec de la mémoire DDR4-3200, par exemple, ou 800 MHz avec de la DDR3-1600 et 3 200 MHz avec de la DDR5-6400.

Certaines marques mettent en avant le RGB plus que les performances. Image Corsair.

Passons à la bande passante et au bus, qui sont deux valeurs liées. Depuis la fin des années 1990, les barrettes travaillent sur un bus 64 bits et transmettent 64 bits par cycle. De la DDR4-3200, encore, peut donc être notée PC4-25600. Pour obtenir cette valeur, il faut multiplier la largeur du bus par la fréquence en équivalent SDRAM (donc 3 200 x 64) puis diviser le résultat par 8 pour atteindre le résultat en Mo/s, soit 25 600 Mo/s (ou multiplier la fréquence par 8 directement, c'est plus simple). À la même fréquence, la mémoire DDR5-6400 est de la PC5-51200, etc. Dans la majorité des ordinateurs modernes, la RAM est soit sur un bus plus large, comme chez Apple, soit le système travaille sur deux canaux ou plus. Dans ce cas, de façon schématique, il accède à deux barrettes de 64 bits simultanément pour proposer l'équivalent d'un bus 128 bits (et de 256 bits sur quatre canaux, etc., vous avez compris).

La latence, enfin, indique le temps nécessaire pour accéder à une cellule, en nanosecondes. Plus elle est faible, plus les performances sont élevées. Elle dépend de la fréquence mais aussi de la technologie de la mémoire. Ce n'est pas intuitif, mais elle peut être moins bonne sur une variante moderne que sur une ancienne pour des questions de fréquence. Nous l'avons vu plus haut, la DDR4-3200 fonctionne à 200 MHz en réalité et la DDR5 est deux fois plus rapide. Mais les premières barrettes de DDR5 étaient de la DDR5-4800, soit de la mémoire à 150 MHz avec une latence moins bonne que la DDR4 mais une bande passante plus élevée. La latence est rarement communiquée par les fabricants de PC, mais se trouve parfois sur les barrettes de RAM avec la valeur CAS, qui est une partie de celle-ci : plus elle est faible, plus les performances sont élevées, avec un impact qui reste malgré tout assez modeste.

La mémoire vidéo, employée par les GPU, suit les mêmes règles mais avec des technologies différentes (GDDR, par exemple, le G voulant dire Graphic) et des bus plus ou moins larges. En entrée de gamme, vous pouvez avoir de la simple DDR4 sur un bus 64 bits, quand une carte graphique de joueurs peut intégrer de la GDDR6 sur un bus 384 bits ou de la HBM sur un bus 512 ou 1 024 bits. Certains GPU partagent aussi tout simplement la mémoire vive classique, pour des raisons économiques ou pratiques.

Sur cette carte graphique Nvidia, les puces de mémoire entourent le GPU qui est au centre. Image Nvidia.

Enfin, un point sur les performances : en théorie, un processeur doit pouvoir accéder le plus rapidement possible à la mémoire. En pratique, les puces modernes disposent de ce qu'on appelle de la mémoire cache : de petites zones de mémoire très rapides placées au plus près du processeur, dans lesquelles les données sont transférées et gardées pour être accessibles plus rapidement. Il y a plusieurs échelons (du premier niveau, L1, au troisième ou quatrième, L3 ou L4), de la plus rapide (et la plus petite) à la plus lente (et la plus imposante).

À l'usage, même les CPU les plus rapides ne profitent pas réellement de plus de 200 Go/s de bande passante, sauf dans des cas très précis. Au-delà, les gains sont anecdotiques quand ils existent. Pour la partie graphique, c'est différent : certaines tâches ont d'énormes besoins en bande passante, comme les jeux ou les calculs liés à des tâches d’intelligence artificielle.

La gestion de la mémoire chez Apple

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