L’Australie s’y est attaquée en interdisant l’entrée aux jeunes de moins de 16 ans, la Chine a de multiples éléments limitant leur utilisation par les mineurs, certains États américains souhaiteraient faire de même... les réseaux sociaux ne sont pas en odeur de sainteté et Gabriel Attal, qui se verrait bien remplacer Emmanuel Macron en 2027, annonce la couleur : il compte bien agir contre ce « cataclysme sanitaire ».

Les propositions de l’ancien Premier ministre sont radicales, et celui-ci ne cache pas la provenance des idées : la Chine. Gabriel Attal se ligue avec le pédopsychiatre Marcel Rufo, dans une tribune publiée sur Le Figaro. Le moins qu’on puisse dire, c’est que les idées sont nombreuses, et pourraient imposer de fortes restrictions aux plus jeunes :
- un « examen de l’addiction aux écrans » serait imposé à l’entrée en sixième, puis à l’entrée en seconde
- interdiction d’accès aux moins de 15 ans
- pour les 15-18 ans, un « couvre-feu numérique » bloquant les réseaux sociaux de 22h à 8h du matin
- passage de l’écran en noir et blanc au bout de 30mn de consultation, pour rendre le contenu moins attirant
- blocage à une heure de consultation maximum par jour pour les moins de 18 ans
- obligation d’envoyer des alertes en cas d’utilisation excessive
- création d’un « addict-score », sur le même principe que le nutri-score pour indiquer le degré d’addiction possible de chaque réseau.
En plus de toutes ces mesures, une taxation à hauteur de 2 % des revenus générés par les réseaux sociaux serait prélevée sur les entreprises concernées, afin de financer un fonds dédié à la recherche et la prise en charge de la santé mentale.
La Chine a déjà mis en place des restrictions temporelles, mais elles concernent Internet dans sa globalité : les moins de 8 ans n’ont droit qu’à 40 minutes par jour, les moins de 16 ans à une heure, et les moins de 18 ans à deux heures. De plus, quel que soit l’âge du mineur, les jeux vidéos sont interdits de 22h à 8h. Bien entendu, même si la surveillance est très présente dans le pays, certains arrivent à contourner les limites...
Aucune mention n’est faite sur la façon d’imposer ces limitations, mais il n’est pas difficile d’imaginer le contrôle d’âge imposé aux sites pornographiques être étendu aux réseaux sociaux.
Les dérives étant nombreuses sur ces plateformes, les pays souhaitant limiter leur consommation par les mineurs sont de plus en plus nombreux, et les règles de plus en plus strictes. La France prendra-t-elle le chemin de la Chine et de l’Australie, entre autres ?