On s'y attendait, c'est désormais confirmé : Amazon va bientôt procéder à des licenciements massifs. Une première estimation du Wall Street Journal courant novembre annonçait que le groupe allait remercier environ 10 000 personnes. Il y en aura finalement presque le double, et certains postes européens vont être touchés.
Le CEO d'Amazon Andy Jassy a partagé la nouvelle dans un memo envoyé aux employés d'Amazon. Il y explique que le groupe a procédé à une première vague en novembre ayant touché la division Appareils et Livres, mais que l'entreprise doit désormais revoir ses estimations à la hausse. Au total, ce sont donc « un peu plus de 18 000 rôles » qui vont être concernés. La majorité des suppressions de postes touchent les divisions Amazon Stores (magasins physiques) et PXT (ressources humaines). Les personnes concernées seront prévenues à partir du 18 janvier.
Nous nous efforçons de soutenir les personnes touchées et proposons des mesures comprenant une indemnité de départ, des prestations transitoires d'assurance maladie et une aide externe au recrutement.
Dans sa note, Andy Jassy précise faire cette annonce publiquement étant donné que la nouvelle a été « révélée » par un employé. Le CEO ajoute « les comités d’entreprise seront également informés en Europe lorsque cela est requis », confirmant que des postes européens sont concernés. Il s'agit du plus gros plan social jamais mis en place par Amazon.
Le groupe sort d'une période de grande croissance poussée par le COVID, les confinements ayant fortement boosté les achats en ligne. La crise a réussi à Amazon, qui en a profité pour embaucher à tour de bras (427 300 personnes entre janvier et octobre 2020). L'entreprise comptait 1,5 million d'employés fin 2021, soit deux fois plus qu'à la fin 2019. Amazon doit maintenant faire face au retour à la normale ainsi qu'à un contexte économique incertain. Au dernier trimestre, son bénéfice net a baissé de plus de 9 %.
Le géant du e-commerce est le dernier du secteur à annoncer un plan social d'envergure. De son côté, Meta a licencié plus de 11 000 employés là où Snap en a remercié environ 1 200. Twitter s'est séparé de la moitié de ses salariés et de 4400 prestataires externes.