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Pour Emmanuel Macron, les GAFA vivent dans un « paradis fiscal permanent »

Mickaël Bazoge

Thursday 22 August 2019 à 20:00 • 236

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Le président de la République fait allusion aux pratiques d'optimisation fiscale des GAFA, qui sont passés maîtres dans l'art de l'évitement de l'impôt. « Les acteurs mondiaux du numérique ne contribuent pas fiscalement au financement du bien commun, ce n'est pas soutenable », a-t-il aussi expliqué en dénonçant un « système fou ».

À l'occasion du G7 qui se tient cette semaine à Biarritz, Emmanuel Macron aura l'occasion d'en discuter de vive voix avec les dirigeants des principales puissances économiques de la planète. Dont Donald Trump, avec qui il a évoqué le problème ce lundi : « Je ne suis pas d'accord avec ce système et je pense qu'il n'est pas bon, y compris pour les travailleurs américains ».

Le résident de la Maison Blanche a déjà dit tout le mal de la solution française consistant à taxer les activités des grands groupes du numérique, promettant même des représailles contre les importations de vins français aux États-Unis.

En attendant de trouver une solution globale au sein de l'OCDE (les discussions sont toujours en cours), les entreprises américaines ont pu dire tout le mal qu'elles pensaient de cette initiative auprès du gouvernement américain. Ce lundi, ces groupes rencontraient le représentant américain du commerce (USTR), qui a ouvert une enquête sur la taxe GAFA.

Sans surprise puisque les remarques préliminaires avaient été publiées quelques jours avant cette réunion, les représentants des entreprises US ont accablé un impôt « discriminatoire », même s'ils ont reconnu qu'il s'agissait d'une solution « imparfaite » pour remédier à un « système de taxation caduque ».

Amazon, qui a refilé la facture à ses vendeurs français, estime qu'il s'agit d'une « double taxation » : la transaction d'un voyageur américain en France sera taxée en France et aussi aux États-Unis au niveau du bénéfice, se plaint le groupe. Cette taxe de 3% sur le chiffre d'affaires a été mise en œuvre de manière rétroactive le 1er janvier 2019. Elle doit générer des recettes de 400 millions d'euros cette année.

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