Retour à la normale

Christophe Laporte |
Ces derniers jours, vous avez pu constater un certain nombre de dysfonctionnements, notamment lors du chargement de la page ou sur certains services comme la lettre d'actualité quotidienne ou les petites annonces. Tout est rentré définitivement dans l'ordre cette nuit. Mille excuses pour le dérangement.

Un mot au passage sur MacG Mobile, nous espérons que la mise à jour que nous avons récemment soumise à Apple sera validée avant la fin de la semaine. Elle corrige un problème d'affichage sur les iPhone 3Gs et iPhone 4. Celui-ci se produit uniquement si vous avez activé le zoom dans Accessibilité.



En attendant la prochaine mise à jour, vous pouvez régler le problème en désactivant temporairement le zoom (Réglages -> Général -> Accessiblité -> Zoom).

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Slate : Apple, Google, le poison de l'arrogance

Anthony Nelzin-Santos |
Selon Frédéric Filloux, le sentiment de supériorité qu'entretiendraient Google et Apple est leur pire ennemi : pratiques obscures chez Google, problèmes de réception de l'iPhone 4 chez Apple, révèlent une communication défaillante qui tiendrait de l'arrogance, et qui initieraient les retournements de l'« opinion publique ».

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SMS Sender : envoyez des SMS depuis votre Mac

Anthony Nelzin-Santos |
Ecrire des SMS depuis le clavier de son ordinateur est plutôt confortable, mais les solutions ne courent pas les rues sur Mac pour iPhone : le couple SMS Sender / SMS Client en est une, disponible depuis quelques jours.

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SMS Sender est l'application qu'il vous faudra installer sur le Mac [1.0 - 324 Ko - Gratuit] — SMS Client est le client que vous devrez installer sur l'iPhone [1.0 - 0,7 Mo - 0,79 €]. Le Mac et l'iPhone doivent être connectés au même réseau WiFi : on clique sur "Connect" dans l'application iPhone, sur "Connect" dans l'application Mac, on associe les deux, et on confirme la connexion sur l'iPhone.

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Ecrit sur le Mac…


Le client Mac s'intègre avec votre carnet d'adresses pour piocher les numéros : vous pouvez dès lors écrire votre roman, SMS Sender affichant quand même le nombre de caractères utilisés. Une fois que l'on appuie sur le bouton "Send", le message est transféré sur l'iPhone, où il faudra une nouvelle fois appuyer sur "Send" pour envoyer le SMS.

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…le message est transféré sur l'iPhone.


C'est la seule limitation de cette solution : elle n'est pas entièrement transparente. Elle servira donc à passer par le Mac lorsque la réponse doit être longue mais doit se faire par SMS et pas par courriel, mais elle ne permettra pas d'entièrement se passer de l'iPhone.

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Témoignages : mon iPad et moi

Florian Innocente |
iPhone, iPhone, iPhone… Si ce n'étaient les pubs télé et les affiches en ville, on pourrait croire que l'iPad a disparu de la circulation, sorti de scène par son cousin l'iPhone 4. La tablette d'Apple ne fait plus la une, mais avec plus de 3 millions d'unités vendues, elle a élu domicile chez beaucoup de monde.

Presque 100 lecteurs nous ont raconté leur relation avec leur iPad, souvent avec force détails. Il y a eu (ou il y a encore) des achoppements dans cette complicité encore fraîche, certains ont même divorcé (d'avec la tablette !). Mais pour l'immense majorité, la greffe a pris et leur "vie numérique" s'est réorganisée. Motivations, utilisations, applications préférées, regrets… voici quelques-uns de ces témoignages.



Avant toute chose, il est intéressant de relever la répartition des versions de tablettes dans cet échantillon. 84 de ces lecteurs nous ont précisé le modèle dont ils disposaient. La famille Wi-Fi l'emporte avec 52 unités. Mais lorsqu'on y regarde de plus près, sur les six déclinaisons d'iPad en vente, trois ont été plébiscitées : l'entrée et le milieu de gamme en Wi-Fi (499€ et 599€) et le très haut de gamme en 3G (799€).

Comme s'il s'agissait, pour les premiers, de tâter le terrain avec une relative prudence, et pour les autres de lever toute contrainte, de s'assurer une complète autonomie en situation de mobilité. Les offres 3G de l'iPad n'engageant pas de manière aussi contraignante que celles des téléphones, le choix de cette famille ultra connectée n'en est que plus tentant…si l'on a le budget.

Achats d'impulsion

La première surprise à la lecture de ces témoignages fut de voir à quel point l'acquisition de ces iPad a pu se faire sans véritable réflexion préalable. Impulsion, curiosité, attirance… ces qualificatifs sont revenus très souvent. Apple a cette chance, assez unique dans son industrie, de pouvoir compter sur une clientèle où le désir précède la raison, où la seule séduction peut tenir lieu de motivation. On saute sur le dernier roman d'untel, on ne loupe jamais un film de tel autre et on ouvre son porte-feuille sans réfléchir pour s'offrir derniers jouets d'Apple.

Les choses marchent ainsi depuis le retour de Steve Jobs et tout particulièrement le premier iMac. Cette relation très "plug&play" s'établit aussi bien pour des produits désormais installés (l'iPhone) que pour de tout nouveau comme l'iPad.

Marc raconte « Mon iPad m'a été ramené des États-Unis par un ami, je ne l'avais ni touché ni même vu auparavant. Je me suis délesté de plusieurs centaines d'euros pour un produit que je n'avais pas vu ailleurs que dans le keynote qui lui était dédié ! Les démonstrations de cette présentation ont suffi à me décider à l'acheter. Il s'agissait pour moi d'un produit avant-gardiste, apte à enrichir encore la formidable expérience utilisateur initiée par l'iPhone. Cet argument justifiait amplement, à mes yeux, son achat. »

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Mickael parle d'un « achat impulsif » réalisé alors qu'il n'en avait aucune « réelle utilité » ou Yann désormais ancien utilisateur de hackintosh « Possédant un netbook sous OS X, je cherchais à le remplacer puisque la perspective offerte par ce "bidouillage" ne me convenait plus tellement. Je me suis vite mis à considérer que le hackintosh était aux antipodes de l'esprit Mac, à devoir trifouiller le fond du système avec des pilotes modifiés, et perdre du temps à chaque mise à jour et à chaque kernel panic dont il fallait identifier la cause. De plus, inutile de vous faire remarquer qu'OS X n'était pas adapté à une résolution de 1024x600, perdant ainsi énormément en terme de confort. Seulement, difficile de ne pas pointer l'argument de l'impulsif dans la décision d'achat. Même en y mettant toute l'objectivité du monde et en analysant bien mes besoins, je dois admettre que la qualité de fabrication, "l'eye-candiness" de l'interface et le buzz généré au cours des mois qui ont précédé la sortie de la tablette magique ont été des éléments déclencheurs dans ma décision. J'ai tout de même pris le temps d'essayer l'iPad dans mon coin, notamment le clavier virtuel, pour voir si je n'allais pas faire une petite bêtise. »

Richard a sauté la case iPhone pour aller vers l'iPad « Je n'ai que faire d'un téléphone portable, ça fait 5 ans que je n'en ai plus et je ne suis pas prêt d'en acheter un autre. En revanche, j'ai depuis très longtemps un besoin de me connecter à ma messagerie en tout temps (à 5 ou 10 minutes près), donc j'ai aussi besoin de ma base de contacts et de mon agenda.  Le tout étant sous Google (Mail et iCal) et OS X (Carnet d'adresses), un appareil connecté est l'idéal. »

Puis il y a ceux qui ont espéré l'iPad pendant des années, ou du moins la perspective d'une nouvelle forme d'informatique personnelle. À l'image de Serge « Il y a bien longtemps que je l'attendais : j'ai été développeur sur Hypercard, et il y a plus de dix ans nous envisagions mon équipe et moi-même d'utiliser des écrans tactiles pour interagir avec nos interfaces graphiques construites avec cet environnement. Mais les coûts étaient excessifs et la technologie pas assez aboutie. » Puis de détailler tous les usages envisagés et de les conclure par un aveu que pourrait faire un enfant en panne d'arguments devant ses parents pour justifier un achat « En fait j'en avais simplement envie : je voulais mon cadeau de Noël avec quelques mois de retard. ».

Chez Mathias, l'iPad répondait à un besoin plus terre-à-terre, de l'ordre du nécessaire « Je suis handicapé, atteint de surdité profonde. Pour nous la communication se fait uniquement de manière visuelle. En conséquence, pour moi et tous mes ami(e)s sourd(e)s, les téléphones (fixes, portables) sont complètement inutiles, la visiophonie reste chère : on paie inutilement pour des forfaits "voix" inclus d'office avec les forfaits visio, et Internet reste cantonné dans une utilisation domestique ».

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Autre commentaire dans la même veine, celui de Louis qui, au-delà d'un énième coup de foudre avec Apple y a vu un intérêt tout aussi pratique « J'ai craqué sur l'iPad pour deux raisons : la première est que je suis vendu à Apple et que l'objet en lui-même faisait furieusement envie. Mais si j'ai franchi le pas (500 € tout de même !) c'est parce que je suis professeur de Français ayant en charge des élèves dyslexiques et dyspraxiques. Pour ces jeunes gens, pouvoir manipuler du bout des doigts sans outil est une libération qui leur permet de s'exprimer réellement. ».

Les motivations exprimées sont en définitive aussi variées que les applications de cette tablette : William l'a acheté pour la fac, car il est plus portable qu'un ordinateur ; Pierre-Mickael lui a fait une place entre son Mac et son iPhone « [l'iPadl] nous avait était présenté comme un nouvel usage entre l'iPhone et le Mac. Possédant ces deux machines je me devais d'acquérir cet iPad pour créer un nouveau besoin et la surprise est bien là ! »

Thomas s'est contenté d'une simple curiosité pour l'objet pour justifier son acquisition ; Sébastien, un temps déçu après que les rumeurs d'iSlate se soient transformées en un iPad à l'allure d'un gros iPod touch, avoue avoir été pris d'une « frénésie d'achat » au fur et à mesure que les médias s'emparaient du sujet. Ou encore Samuel « Sur le plan personnel, je lis beaucoup (notamment des articles de fond). On 's’installe' derrière un ordinateur (même un portable). On 'prend avec soi' un livre, or on 'prend avec soi' un iPad… ».

Ou enfin Régis, « J'ai choisi l'iPad pour et en fonction de mon travail. Il se répartit entre un tiers de lecture/rédaction à la maison, un tiers de présentations en amphi devant une centaine d'étudiants et un tiers sur les routes avec des réunions aux quatre coins de la France. J'attendais de l'iPad de pouvoir, en tous lieux (maison, amphis, hôtels, voiture...), prendre des notes utilisables de manière numérique (nostalgie du Newton), lire et rédiger les mails, toute sorte de documents, faire des conférences, suivre les actualités et me détendre (livres, musiques et vidéos). ».

L'iPad à l'épreuve du quotidien

L'iPad déballé, le temps est venu de le confronter à la réalité des habitudes et des besoins (réels ou fantasmés) de son propriétaire. C’est un appareil qui n'existe qu'à travers ses applications - dans l'absolu c'est un simple écran connecté au réseau - il n'impose pas un usage en particulier. À chaque ouverture d'une application, il devient autre chose. À ce titre, il était amusant de voir, chez les gens ayant écouté d'une oreille le lancement très médiatisé de cette tablette, à quel point était ancrée l'idée qu'il ne s'agissait que d'un support de lecture électronique.

Une dimension applicative potentiellement infinie réduite au seul rôle de successeur du livre ou de sauveur de la presse écrite. Normal dans un sens, la presse papier justement n'a pas manqué de tirer la couverture à elle dès lors qu'il s'est agi de décrire l'utilité de l'appareil…

Courrier électronique, web, lecture de magazines, de flux RSS, de bandes dessinées, vidéos ou jeux… les utilisations décrites par Apple dans sa pub se retrouvent dans celles de nos témoins. Pas de surprises de côté là. Avec toutefois un constat qui est revenu plusieurs fois : l'ordinateur a été délaissé pour l'iPad, beaucoup plus agile et rapide pour la plupart de ces tâches.

« La simple navigation sur le web prend une dimension tellement nouvelle avec l'iPad que je la considère comme une activité à part entière, différente de la même navigation depuis un MacBook » constate Marc « En l'espace de quelques semaines, l'iPad a pris une place prépondérante dans ma vie numérique. Je n'ai en effet plus allumé mon MacBook que pour synchroniser et sauvegarder la tablette. La quasi-totalité de mes interactions avec le monde informatique se passait sur l'iPad. Cet engin constitue désormais une nouvelle facette de cette vie : il s'agit pour moi d'un ordinateur mobile, et non plus portable. Cette différence est fondamentale. »

Même tonalité avec Jean-Martin « J'utilise beaucoup l'iPad pour les médias sociaux, naviguer sur Internet, jouer des vidéos en streaming de mon ordinateur dans des positions très confortables qu'un portable ne permet pas. Ça semble un détail, mais c'est selon moi un avantage considérable de l'appareil. »

Testé en situation de voyage aussi chez Samuel, parti pour la Chine et le Japon. Bien qu'il trouve le clavier virtuel perfectible, il y vu ses avantages dans son cas très particulier « Le clavier numérique fait des merveilles dans les changements de langues. Passer en japonais et avoir un clavier adapté à la langue que l'on tape, avec pour l'anglais par exemple, le passage automatique à la correction de l'anglais, c'est vraiment top. Autre chose, l'iPad a vraiment rempli son rôle dans l'avion. 10 heures de voyage vers la Chine ont été absorbées sans problème par la batterie qui m'avait même gardé un 22% d'autonomie. »

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Chez Patrick, journaliste, l'iPad a aussi mis du matériel au chômage ou au repos « Mon iPad 3G a remplacé avantageusement mon netbook 3G. Je saisis mes articles avec une facilité déconcertante : le clavier pupitre de la housse d'Apple est parfait (et clavier Bluetooth à domicile pour les textes plus longs). Bien sûr, transmission par 3G et stockage en ligne pour les archives ou la documentation en cours avec Evernote en compte Premium. Démarrage instantané évidemment, sans chaleur et sans ventilateur. 750 grammes, 10 heures d'autonomie vraie contre les 3h précédemment de mon netbook, etc. […] À mon domicile, il a réellement remplacé aussi mon MacBook Pro. Ce dernier ne sert plus qu'aux seules synchronisations. À l'extérieur, je l'utilise comme un cahier électronique, une sorte de super Filofax connecté. Verdict : iPad répond à tous mes besoins informatiques à domicile et à l'extérieur. Par son poids, sa taille et son côté ludique, il est révolutionnaire et magique. J'ai 104 applications iPad, pro et ludiques. Je n'avais pas autant de fonctions installées sur mon MacBook Pro. »

Olivier l'emploi comme portfolio pour ses photos qu'il présente à ses clients et sur lesquelles il apporte parfois directement quelques modifications avec Filterstorm, SketchBook Pro et consorts « Pour les formations, l'iPad est un outil in-con-tour-nable. Jusque-là je devais me trimbaler avec des tonnes de documents papier pour les préparer (brochures, listes de prix, prospectus, fiches techniques, etc.) désormais, j'ai tout dans un seul appareil, petit, compact et surtout TOUJOURS avec moi. J'ai là, un produit presque parfaitement adapté, pour avoir sous les yeux toutes les informations pour mes clients et participants, la possibilité de le connecter à un beamer ou sur écran par l'adaptateur DVI, ou par le câble de synchronisation son/image de l'iPhone et d'y projeter des fichiers Keynote, des films, etc. »

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Michael lui a confié tous les usages déjà décrits, mais il l'a aussi inséré dans un cadre musical « J'exerce la profession de DJ, compositeur, directeur musical, sound designer. Je voyage beaucoup pour le travail à travers le monde et l'iPad a changé ma vie. Je m'en sers de surface de contrôle tactile pour mes logiciels musicaux. Grâce au fabuleux logiciel TouchOSC et bientôt MidiPad j'ai pu configurer des surfaces de contrôle pour mon jeu DJ en simulant une table de mixage, un déclencheur de sons, des batteries virtuelles. Grâce à Air Display, j'ai un second moniteur tactile, portable qui me permet bien des choses avec mon Ableton Live 8 (un séquenceur sur Mac, ndr). »

Serge apprécie l'accès quasi instantané à l'information « Plus besoin d'allumer l'iMac pour aller s'informer, une petite tape sur Pulse (un lecteur RSS, ndr) et quelques chiquenaudes plus tard, j'ai pu consulter très rapidement les sites qui m'intéressent et me consacrer à autre chose. iBooks m'a permis de découvrir des livres que je n'aurais jamais achetés, notamment grâce au Projet Gutenberg. »

Autre victime de l'iPad, le MacBook Air de Benoît « Mon iPad remplace aujourd'hui un MacBook Air de première génération qui se faisait un peu vieux, et dont je me lassais. Surf, news, mail, Facebook… Mais aussi pour les vidéos, son écran et sa capacité étant bien plus agréable et pratique que sur un iPhone ou iPod touch que je possède aussi […] Étant commerçant, je profite également de Numbers et notamment de ses formulaires pour passer des commandes. En quelques minutes, les fichiers sont transformés en PDF et envoyés par mail pour être imprimés depuis un poste fixe. »

Julien a préféré l'iPad à son portable lors d'un déplacement à l'étranger « Je suis parti en vacances à New York durant une semaine ; j'ai décidé de me passer de mon MacBook pour des raisons de poids et d'autonomie entre autres. Avec 8h d'avion, mon MacBook blanc d'il y a 4 ans peine à tenir 2h… il n'y avait donc pas photo avec l'iPad et ses 10h pour regarder un film, ou bouquiner. Sur place il m'aura servi à décharger mon appareil (environ 1200 photos sauvegardées, plus les vidéos, non prévisualisables celles-ci malheureusement). La taille de l'écran m'aura permis de revivre ma journée chaque soir. J'ai utilisé Filterstorm pour faire quelques noirs et blanc et quelques balances de couleur pour ensuite poster des photos sur Facebook. J'ai également passé les 3/4 du voyage retour à trier mes photos et utiliser l'application TiltShift Generator pour faire quelques effets. »

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Photo retouchée avec TiltShift Generator


Enfin, Frédéric qui décrit un contexte avant tout professionnel «gestion intégrale de ma clientèle, fichiers patients, comptabilité, comptes rendus biologiques et opératoires le tout en relation avec l'utilitaire Dropbox et l'accès à des bases FileMaker Pro publiées sur le Web ».

L'iPad échec et mat

Carton plein pour l'iPad ? Non ! Quelques un de nos lecteurs n'ont pas du tout accroché, ils sont une infime minorité dans notre échantillon, 3 ou 4 à peine, mais chez eux le charme n'a pas opéré. Bruno par exemple qui a fait tous les efforts possibles « L'iPad n’a pas trouvé sa place dans mon univers numérique. Je l'ai emporté en déplacement, utilisé chez moi, mais je ne suis pas en phase. Hormis la taille de l'écran, il ne m'apporte rien par rapport à mon 3GS. Mes automatismes de connecté permanent sont à mon avis responsables. J'ai beau avoir parfois l'iPad à côté, je reste sur l'habitude de dégainer mon iPhone ». Il prévoit depuis quelques semaines le revendre sur eBay, d'autant plus qu'il s'est équipé d'un iPhone 4…

Lamri ensuite, qui ne l'a gardé qu'une petite quinzaine de jours « Je ne m'en suis servi que quelques misérables fois, car il est totalement inutile dès lors que vous possédez un MacBook Pro ou un iMac / iPhone. Ayant été très déçu de l'utilisation de l'iPad je me suis empressé de le revendre avant qu'il ne soit disponible en Europe. J'ai même pu constater que je me forçais pour m'en servir. »

Enfin Anthony qui n'a pas vu une différence assez marquée avec l'iPod touch « En fait, le problème vient du prix, et de tout le ramdam que l'on a fait autour. On s'attend à un truc tellement extraordinaire et différent de l'iPod touch qu'on en est frustré. Les apps ne sont que des adaptations de celles sur iPod touch, et beaucoup sont payantes, aux alentours de 7€ alors qu'elles ne coûtent quelques centimes sur l'iPod. La vidéo est bien, mais sans plus. La vitesse d'exécution est bien, mais sans plus également. Et la soi-disant plateforme qui est censée être géniale pour lire des journaux vous bousille les yeux au bout de 30 min de lecture. ». Résultat pour lui, iPad vendu et remplacé par un Toshiba Satellite L505.

Ces rencontres ratées ne doivent pas laisser penser que les utilisateurs heureux de leur iPad ne lui trouvent aucun défaut. Plusieurs critiques ont été émises. Impossible d'être exhaustif tant elles sont variées et tiennent parfois du détail. En vrac : le prix ; le poids et l'arrière assez glissant de la tablette lorsqu'on se pique de vouloir la tenir d'une seule main pour lire ; l'absence de gestionnaire d'impression ; un album photo en manque de fonctions d'édition ou de classement plus poussées ; les accessoires tous en option malgré le positionnement tarifaire assez élevé du produit ; l'incompatibilité avec les tout premiers claviers Bluetooth d'Apple ; l'absence de webcam alors que vient d'être dévoilé FaceTime ; pas de sortie HDMI ; pas de gestionnaire de fichiers ; le multitâche qu'il faut attendre ; attente aussi de vraies nouvelles applications conçues pour l'iPad ; les limitations d'iWork qui n'assure pas une compatibilité entière avec les documents de la version Mac ; certains auraient aussi apprécié d'avoir les SMS alors qu'ils ont souscrit pour un abonnement 3G, etc.

Quant à l'incompatibilité avec Flash, elle a été bien sûr mentionnée, mais assez peu, et jamais comme une lacune rendant rédhibitoire l'emploi de la tablette. On peut aussi penser que ces clients ont été plus qu'informés et prévenus vis-à-vis de cette absence et qu'elle avait été intégrée dès le départ.

L'iPad, matière malléable

Ce qui se dégage de ces quelques témoignages - qui ne sont qu'une synthèse de tout ceux et parfois très détaillés que nous avons reçu - c'est ce côté insaisissable de l'iPad. Autour d'un tronc commun : mail, web, information, photo et vidéo, ont déjà commencé à pousser quelques usages plus particuliers, plus spécifiques à des catégories d'utilisateurs ou certaines professions. C'est dans cette périphérie naissante que les choses les plus intéressantes sont à attendre, lorsque les développeurs proposeront des "applications iPad" et non plus des adaptations de logiciels iPhone, ou de simples compagnons de logiciels Mac ou PC.



Du côté d'Apple le défi sera pour ainsi dire inverse. Là où les développeurs vont s'attacher à ce que l'iPad fasse de plus en plus de choses, la Pomme va devoir trouver le bon équilibre entre évolutions nécessaires et limitations drastiques pour que cette tablette ne devienne pas aussi compliquée que ces ordinateurs qu'elle se propose de remplacer. On attendra un peu avant de clamer, comme la pub, que l'iPad « c'est déjà une révolution », mais quelque chose est effectivement en train de se produire…

Sélection d'applications citées par nos lecteurs

Information : Newspapers (3,99€).
Image : Filterstorm : 2,39€ ; TiltShift Generator : 2,39€ ; SketchBook Pro : 5,99€ ; Brushes : 5,99€
Textes : Pages : 7,99€ ; Notebooks for iPad : 6,99€ ; Lite Notes : 0,79€;
RSS : Reeder : 3,99€ ; Pulse : 2,99€
Musique : TouchOSC : 3,99€
Utilitaires divers : Things : 15,99€ ; Air Sharing HD : 7,99€ ; GoodReader (0,79€) ; Air Display : 7,99€ ; Evernote ; Dropbox : gratuit ; Files HD : 2,39€ ; Weather Pro : 2,99€ ; Kayak Flights : gratuit ; FlightTrack Pro : 3,99€ ou 7,99€.

Merci à tous ceux qui ont pris la peine de répondre à notre appel à témoins et dont nous n'avons malheureusement pu reprendre des éléments de leur témoignage.

Sur le même sujet :
- notre test de l'iPad Wi-Fi
- notre test de l'iPad 3G

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Travailler pour Apple : passion, secrets, et frustration

Anthony Nelzin-Santos |
skitchedOn parle souvent de la culture de l'entreprise Apple à partir de bribes glanées çà et là. Les témoignages de Chad Little de Facebook et Justin Maxwell de Mint, deux anciens employés d'Apple qui se sont confiés à Quora, aident à mieux saisir ce que signifie travailler pour Apple.

« Si vous êtes sur un projet sur lequel ne travaille pas Steve [Jobs], la moindre avancée va prendre des mois de réunions. Mais si Steve veut qu'il soit bouclé, alors le projet va être bouclé plus vite que ce tout le monde pense être humainement possible. La meilleure façon de mener à bien un projet mobilisant plusieurs départements est de dire que c'est pour Steve, et vous l'aurez le jour même », explique ainsi Little.

S'il peut donc être frustrant de travailler pour Apple, travailler sur un projet considéré comme prioritaire est par contre intense : « Apple est une de ces sociétés dans lesquelles les gens travaillent avec un niveau quasi-religieux d'investissement ». Il poursuit en expliquant que les employés Apple « pensent vraiment qu'ils changent le monde avec ce qu'ils font ».

Cette implication totale se retrouve dans la culture du secret d'Apple : « ce ne sont pas que des règles, c'est le travail lui-même », explique Maxwell, signifiant par là que pour les employés Apple, ce secret devient une seconde nature. « Les mesures prises par Apple pour protéger son environnement intellectuel et créatif sont sans précédent dans la Silicon Valley […] elles s'étendent aux blogs, aux conversations, à ce que l'on raconte à nos épouses. La plupart des gens comprennent et respectent [cette culture du secret] ».

Il poursuit : « si j'étais encore chez Apple, je ne répondrais pas à cette question, et je ne me sentirais pas frustré de ne pas pouvoir le faire… L'idée générale est la suivante : vous êtes partie prenante de quelque chose de plus grand que vous. Les idées que vous échangez dans le couloir, l'astuce que vous trouvez en CSS, la technique de fabrication unibody, sont une partie de votre travail ». Un travail que l'on fait certes pour avoir sa paye, mais aussi « pour le succès d'Apple, pas pour satisfaire son ego sur un blog ». Bref : parce que les employés d'Apple sont sous le coup du champ de distorsion de la réalité (et quand même parce que leur travail doit être sacrément prenant), ils respectent la culture du secret comme un credo.

Un article du New York Times était revenu sur les conditions de travail des employés Apple tenus à respecter ce secret, avec au menu voiles noirs sur les produits et lumières rouges dans les couloirs (lire : Apple et le culte du secret). Un article qui allait peut-être peu loin, selon un ancien ingénieur d'Apple qui nous avait expliqué que le secret était total, mais ne virait pas non plus à la folie (lire : À propos des lumières rouges des labos d'Apple).

L'aboutissement logique de ce travail est la sortie du produit, souvent lors de présentations publiques, qui procurent « certainement le sentiment le plus puissant que l'on peut avoir en travaillant chez Apple ». Mais les bénéfices associés sont parfois maigres : la cafétéria comme la salle de gym du campus de Cupertino sont payantes. À un employé qui le lui faisait remarquer, Steve Jobs aurait simplement répondu : « c'est mon boulot de faire en sorte que vos stock-options prennent de la valeur pour que vous puissiez vous payer ce genre de choses ».

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AirportLocation : un Mac pour chaque lieu

Anthony Nelzin-Santos |
AirportLocation est un petit utilitaire qui permet à votre Mac de changer de configuration à la volée selon son emplacement (à la maison, au bureau, etc.) [0.60069 - 1,3 Mo - Mac OS X 10.6+ - Gratuit].

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AirportLocation se sert des réseaux WiFi environnants pour savoir où vous êtes : à chaque emplacement différent, il est capable de prendre un « cliché » de l'état de votre Mac, que vous pouvez évidemment modifier : statut iChat et Skype, applications ouvertes et applications visibles, niveau du volume et de la luminosité, fond d'écran, configuration Time Machine (volume de sauvegarde et dossiers à sauvegarder), configuration impression, liste de lecture jouée dans iTunes, et on en oublie…

On peut avoir plusieurs « clichés » par lieu, pour avoir une configuration différente par contexte : de quoi avoir plusieurs ordinateurs en un. La bascule entre les différentes configurations s'effectue automatiquement, en fonction des réseaux WiFi environnants.

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Mail.app : GrowlMail de retour et des modèles gratuits

Anthony Nelzin-Santos |
La 10.6.4 avait laissé GrowlMail sur le carreau : la mise à jour de cette extension pour le système de notifications Growl répare le problème [1.2.2 - 402 Ko - Mac OS X 10.5+].

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Sur un tout autre plan, mais aussi dans Mail.app, on notera que Jumsoft a rendu disponibles 10 nouveaux modèles de courriels complètement gratuits. Ce pack est à retrouver sur le site d'Apple.

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