Ulysses crée à son tour des liens entre les fichiers

Nicolas Furno |

Ulysses (abonnement) ajoute une corde à son arc avec sa dernière mise à jour : la possibilité de créer des liens entre les fichiers. Cet éditeur de texte propose depuis bien des années de gérer les documents dans une bibliothèque qui permet de les regrouper en projets, une organisation interne qui évite de déplacer les fichiers dans le Finder ou l’app Fichiers. La possibilité de lier deux éléments est une option assez logique et bizarrement absente jusque-là, même si c’est désormais réparé.

Un lien interne dans la dernière version d’Ulysses. Image MacGeneration.

Comme iA Writer l’avait fait avant, cette capacité est associée à un nouveau système de navigation similaire à celui d’un navigateur web. Une fois le lien interne inséré dans un document, vous pourrez cliquer dessus (avec la touche enfoncée) pour l’ouvrir. Pour revenir en arrière, vous pourrez alors cliquer sur les deux icônes ajoutées en haut à gauche du document. Les deux raccourcis clavier standard de macOS ont aussi été prévus pour naviguer dans l’historique : ⌘^ pour avancer et ⌘$ pour reculer.

À noter que cet historique ne se limite pas aux liens en interne, il permet également de revenir aux documents précédemment ouverts. Enfin, on peut souligner que les liens peuvent se faire non seulement vers un fichier, mais aussi vers un en-tête à l’intérieur de ce document.

La mise à jour est gratuite pour tous les abonnés à Ulysse. L’app est en effet proposée uniquement sur abonnement, avec deux options : sur l’App Store à 5,99 € par mois ou 39,99 € par an, ou bien sur Setapp, dans le cadre de l’abonnement global à partir de 12,5 $ HT par mois pour bénéficier aussi de l’app pour iPhone et iPad. L’interface est traduite en français et macOS 12 ou iOS 16.2 sont nécessaires au minimum.

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Asus veut se débarrasser des autocollants sur les PC portables

Pierre Dandumont |

Au Computex, Asus montre un prototype d'ordinateur portable qui veut en finir avec les autocollants sur la coque. Pas les affreux Intel Inside et autres Y a une GeForce dans mon PC de g4m3r1, mais bien ceux que certaines personnes collent sur la coque de leur ordinateur pour tenter de se démarquer.

Un exemple d'image (image Les Numériques)

Le projet Dali, montré par Les Numériques, est une solution intéressante pour ceux qui pestent pour enlever les traces de colle (dans ce cas de figure, il y a le Goo Gone). L'idée est simple : un écran eINK couleur sur la coque de l'ordinateur. Les couleurs semblent vives — ce qui n'est pas généralisé sur ce type d'écrans — et un programme maison permet de créer vos propres stickers personnalisés. La définition ne semble pas extraordinaire selon nos confrères et le temps d'affichage est un peu long, mais ce n'est pas réellement un problème dans ce cas de figure : le but n'est pas d'animer les images ni de les modifier de façon régulière. Le choix de l'eINK a un avantage évident, d'ailleurs : la consommation est nulle une fois les images affichées et l'impact sur l'autonomie est donc très faible.

Le logiciel (image Les Numériques)

Bien évidemment, ce n'est qu'un prototype, un appareil pensé comme une démonstration technologique pour un salon. Il n'est donc pas certain qu'Asus proposera cette nouveauté dans le futur. Et pour ceux qui veulent vraiment des autocollants sur leur Mac, il existe des versions M3 Inside

Les couleurs sont vives mais les pixels un peu visibles (image Les Numériques)
Des autocollants Intel Inside, mais pour les puces M1 et M2

Des autocollants Intel Inside, mais pour les puces M1 et M2


  1. La marque ne va évidemment pas enlever ce qui est une source de revenus.  ↩︎

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Swift a fêté son dixième anniversaire

Nicolas Furno |

Swift n’est plus vraiment le « nouveau » langage de développement d’Apple, puisqu’il vient de fêter son dixième anniversaire. Du moins, sa première présentation officielle et publique était le 2 juin 2014, lors de la conférence d’ouverture de la WWDC. Craig Federighi avait alors présenté ce nouveau venu comme Objective-C sans le C. Le langage historique de la pomme qui a fêté ses 40 ans l’an dernier n’a pas disparu une décennie plus tard, mais Swift reste son successeur et il a bien évolué au fil des années.

Craig Federighi lors de la présentation de Swift. Image MacGeneration, capture WWDC 2014 et photo Angèle Kamp.

Il évolue toujours, d’ailleurs : créer un langage de zéro est un énorme effort et malgré les moyens quasiment sans limite d’Apple, les fondations sont toujours créées ou retravaillées régulièrement. Ce n’est pas pour rien qu’Objective-C n’a pas disparu et ne semble pas prêt de disparaître dans bien des domaines. Apple reste l’un de ses plus gros utilisateurs, notamment pour les fondations de ses systèmes d’exploitation, et cela ne devrait pas changer de sitôt. À cet égard, l’ambition initiale d’offrir un langage capable de répondre à tous les besoins, du noyau aux scripts des utilisateurs, n’a pas été remplie.

Malgré tout, la majorité des apps natives qui sortent dans l’écosystème pommé repose désormais sur Swift et les nouveaux frameworks proposés par Apple sont codés exclusivement en Swift. Il n’y a pas de retour possible et même si les développeurs n’ont pas que du positif à dire, le langage n’est plus le petit nouveau qui débute. Il est désormais bien établi et devrait probablement rester au cœur de la stratégie d’Apple pendant de longues années encore.

Swift est aussi un projet open-source, si bien qu’il pourrait trouver place dans d’autres entreprises et au sein d’autres écosystèmes. Dans ce domaine toutefois, le bilan est nettement plus contrasté et à part quelques initiatives notamment dans le monde des serveurs, son usage reste largement limité aux produits Apple.

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Kernel Panic : que nous réserve la WWDC 2024 ?

Félix Cattafesta |

‌Kernel Panic, c’est le podcast long format de MacGeneration réservé aux abonnés du Club iGen. Publié deux fois par mois, il entre en détail sur un sujet lié à Apple ou au monde de la tech.

Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de la WWDC ! Si l’année dernière a été marquée par la présentation du Vision Pro, c’est l’IA qui devrait être à l’honneur de cette édition 2024. Les rumeurs voient venir un nouveau Siri, du neuf pour Xcode ainsi qu’une intégration dans différentes applications de l’écosystème Apple.

Mais ce n’est pas tout, et comme de tradition, cette WWDC devrait être l’occasion de découvrir une fournée de nouveaux systèmes. macOS et iOS, forcément, mais aussi iPadOS, watchOS ou encore… visionOS ! Les premières bêtas devraient être disponibles dans la foulée, permettant aux développeurs de jouer un peu avec tout cela. Que nous réservent Tim Cook et sa bande pour la WWDC 2024 ? Nicolas et Stéphane décryptent les rumeurs et évoquent leurs attentes dans ce nouvel épisode de Kernel Panic.

Bonne écoute !

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Canal+ s'attaque aux DNS alternatifs de Google, Cisco et Cloudflare pour protéger ses droits sur la F1

Pierre Dandumont |

Depuis de nombreuses années maintenant, les fournisseurs d'accès doivent censurer leurs annuaires DNS pour répondre à des demandes de la justice. En effet, un moyen simple de bloquer un site en France consiste à le supprimer des annuaires des principaux fournisseurs : si le serveur ne peut plus effectuer la correspondance entre cesitebloque.com et son adresse IP, il est inaccessible pour les clients des FAI. Et à ce petit jeu, certains internautes avaient une solution simple : ne pas utiliser les DNS de leur opérateur. Mais cette astuce est visiblement connue de Canal+.

macOS permet de modifier facilement les serveurs DNS.

En effet, comme nos confrères de L'Informé le rapportent, Canal+ — qui détient les droits de la Formule 1 en France — a décidé de s'attaquer à trois fournisseurs de DNS dits alternatifs. Il s'agit de Google (8.8.8.8), CloudFlare (1.1.1.1) et Cisco (OpenDNS, 208.67.222.222). Les trois sociétés fournissent des serveurs DNS qui sont annoncés comme plus rapides que ceux des fournisseurs d'accès.

En s'attaquant à ces trois mastodontes souvent mis en avant, Canal+ n'espère évidemment pas supprimer totalement le piratage ni réellement empêcher un Français de regarder la Formule 1 sans payer son abonnement, mais le blocage des sites de streaming illégaux sur ces trois annuaires (en plus des DNS des FAI) les rendra moins accessibles. Par ailleurs, la F1 n'est pas la seule touchée : nos confrères indiquent que de nombreux sites ont aussi été bloqués pour tenter de protéger les droits du Top 14 de rugby.

La Formule 1 est accessible gratuitement avec Auvio, chez nos voisins.

Espérons que les avocats de Canal+ ne regardent pas trop de vidéos sur YouTube, dans le cas contraire ils pourraient apprendre que la Formule 1 est diffusée en clair dans un pays voisin et qu'un VPN permet d'en profiter (ils pourront même obtenir une promotion pour en profiter avec un code).

Auvio est disponible sur Apple TV pour nos amis belges

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Un SSD externe refroidi par un AirJet, pour éviter la surchauffe

Pierre Dandumont |

La société Frore System développe depuis un moment maintenant une solution de refroidissement un peu particulière, l'AirJet. Au lieu de déplacer de l'air avec les pales d'un ventilateur, l'AirJet déplace l’air par le biais de membranes qui se mettent à vibrer avec un courant électrique. L’air est alors aspiré par le haut de la puce et éjecté à l’arrière, refroidissant au passage la puce en contact avec du cuivre sous l’appareil. Et après avoir proposé un concept de MacBook Air refroidi avec un AirJet, la société a montré un SSD externe au Computex.

Un SSD externe refroidi par un AirJet (image Tom's Hardware).

C'est un cas intéressant pour l'AirJet : les SSD externes chauffent beaucoup, spécialement les modèles Thunderbolt et USB4 qui peuvent atteindre des débits très élevés (de l'ordre de 3 Go/s). Les constructeurs n'ont généralement pas réellement de solution pour régler ce souci. Certains fabricants se contentent de brider les SSD (par exemple avec deux lignes PCI-Express au lieu de quatre) pour réduire la consommation et donc la chaleur, quand d'autres installent des pads thermiques et construisent des boîtiers imposants pour tenter de dissiper la chaleur sans action mécanique, comme avec le ZikeDrive. Mais cette solution a tout de même un défaut : si les performances restent stables dans le temps, le boîtier peut devenir très chaud, ce qui est peu pratique en déplacement.

Avec l'AirJet installé dans un boîtier de chez Orico, la démonstration vue par Tom's Hardware est saisissante. La température du SSD passe en effet de 62°C pendant un transfert à seulement 42°C, une valeur raisonnable qui permet de prendre le boîtier en main une fois les données écrites. De même, lors des essais, la version avec un refroidissement passif réduit ses performances à 1 320 Mo/s en écriture, alors que l'AirJet permet d'atteindre le débit maximal (de l'ordre de 3 Go/s) en permanence.

Deux interrogations restent par contre toujours de la partie, comme à chaque présentation d'un AirJet : quand les produits seront-ils disponibles et quel sera le surcoût pour intégrer l'AirJet ? Un point qui n'est pas anodin ici : les boîtiers USB4 et Thunderbolt pour SSD M.2 sont déjà onéreux au départ.

Une entreprise a réussi à ajouter un refroidissement actif dans un MacBook Air 15”

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Intel abandonne les barrettes de RAM avec Lunar Lake (mais installe 16 Go au minimum)

Pierre Dandumont |

Intel a dévoilé sa nouvelle génération de puces pour les PC portables au Computex, nom de code Lunar Lake. Et une des nouveautés est qu'Intel suit la voie d'Apple sur un point : la mémoire vive est intégrée directement sur la puce. C'est une nouveauté dans les PC x86 : si certains ultraportables intégraient de la LPDDR qui a longtemps été inamovible, beaucoup restent attachés à la DDR en barrette (SO-DIMM) pour une mise à jour éventuelle.

On peut voir les deux puces sur le haut de l'image (image Intel)

Avec Lunar Lake, la mémoire vive se trouve directement sur le CPU lui-même comme chez Apple et c'est Intel qui fournit donc la mémoire vive en même temps que le CPU. Mais Intel est plus généreux qu'Apple : la quantité minimale de mémoire vive est de 16 Go, contre seulement 8 Go chez Apple. Par contre, la valeur maximale n'est que de 32 Go, alors qu'il est possible de configurer les MacBook Pro avec 128 Go de RAM. Ce choix permet à Intel d'intégrer de la mémoire plus rapide et de réduire la consommation de ses puces, en optimisant les connexions.

Les pertes de mémoire d

Les pertes de mémoire d'Apple face à la concurrence

Lunar Lake, outre ce changement, amène de nombreuses nouveautés. Tout d'abord, et c'est une sorte de camouflet, la puce ne va pas être gravée par Intel, mais par TSMC. Elle est composée de différents éléments, avec plusieurs technologies en parallèle : du 3 nm pour la partie CPU et du 6 nm pour les parties moins essentielles, comme le contrôleur mémoire.

Une nouvelle architecture CPU

Intel utilise maintenant un cœur Lion Cove, qui est une (grosse) amélioration de la génération précédente. La marque annonce un gain en IPC (instructions par cycle) de 30 %, une valeur très élevée. Comme Arm ou AMD, Intel a amélioré les différents niveaux de mémoire cache, optimisé la structure interne et ajouté des unités pour traiter plus d'instructions en parallèle. Pour la mémoire cache, Intel a en fait ajouté un niveau, mais sans renommer les précédents. Le niveau le plus proche du CPU (le plus petit, 48 ko, mais le plus rapide) devient le niveau 0, et Intel intercale un niveau 1 de 192 ko entre ce niveau 0 et le niveau 2 (qui passe à 3 Mo).

Plus d'Hyper-Threading (image Intel)

Une autre nouveauté étonnante est l'abandon de l'Hyper-Threading : cette fonction qui a fait les beaux jours des Mac Intel permet au système d'exploitation de voir un second cœur virtuel. L'idée, qui date des Pentium 4, est simple : employer les unités inutilisées pour améliorer l'efficacité et les performances, ce qui n'est visiblement plus nécessaire ici.

AMD annonce les Ryzen 9000 (Zen 5) au Computex

AMD annonce les Ryzen 9000 (Zen 5) au Computex

Les cœurs basse consommation, eux, passent à Skymont et Intel annonce des performances très nettement plus élevées (jusqu'à 4x par rapport à la génération précédente) mais aussi une meilleure efficacité. Un cœur peut par exemple consommer un tiers de l'énergie de la génération précédente pour des performances 1,7 x plus élevées.

Un NPU plus rapide, tout comme le GPU

La nouvelle génération va aussi intégrer un NPU plus rapide, qui dépasse très nettement Apple et Qualcomm selon Intel, avec 48 TOPS (45 TOPS chez Qualcomm, 36 chez Apple avec la puce M4).

Un nouveau NPU (image Intel)

La partie graphique, elle, passe sur l'architecture Xe2 et Intel annonce encore une fois des gains importants : le GPU serait 1,5 x plus rapide que Meteor Lake. L'ensemble est aussi plus flexible, avec la possibilité d'avoir trois écrans externes couplés à un écran interne en eDP (la version embarquée du DisplayPort). Encore une fois, une certaines firme avec une  pourrait s'en inspirer. De même, le GPU prend en charge l'encodage et le décodage en AV1 (un codec open source) mais aussi — une première — le décodage du VVC, alias H.266. Le successeur du HEVC (H.265) doit permettre des gains de 10 % par rapport à l'AV1.

Une partie graphique améliorée (image Intel)

Il faut aussi noter l'intégration directe du Thunderbolt 4 et du Wi-Fi 7, même si les deux technologies reposent encore en partie sur des puces dédiées.

Dans l'ensemble, Lunar Lake semble donc être une évolution très importante et signe peut-être même un renouveau pour Intel. La sortie des PC portables équipés de cette puce est attendue pour le troisième trimestre 2024.

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