Trump président : ce que cela signifie pour Apple et la Silicon Valley

Anthony Nelzin-Santos |

Déjouant tous les pronostics, Donald Trump sera le 45e président des États-Unis. D’autres que nous feront le bilan de cette longue et violente campagne, analyseront les faiblesses méthodologiques des sondages réalisés ces six derniers mois, et décortiqueront la carte électorale comté par comté. Mais nous pouvons nous interroger sur les conséquences qu’une présidence Trump pourrait avoir sur l’activité d’Apple et plus largement de la Silicon Valley. Explications, point par point.

Le modèle social américain

« We are stronger together » contre « Make America great again » : l’identité américaine a été au centre de tous les débats. En s’adressant aux femmes, à la communauté LGBT, et à des minorités appelées à devenir des majorités, Hillary Clinton proposait de redéfinir le socle de la « coalition » démocrate et de la nation américaine. Mais Trump a gagné en mobilisant l’électorat WASP et les cols bleus avec un programme puisant aussi bien chez les républicains et les « chiens bleus » socialement conservateurs que chez les progressistes opposés au libre-échange.

Image Gage Skidmore, CC BY-SA — Cliquer pour agrandir

Or sous la houlette de Tim Cook, Apple s’est constituée en véritable force politique promouvant une certaine Californian way of life, une identité cosmopolite et plurielle contre laquelle Donald Trump s’est érigé en rempart. Tim Cook est le premier dirigeant d’une société du Fortune 500 à afficher son homosexualité, Eddy Cue est un fils d’immigrés comme l’était Steve Jobs et l’est Steve Wozniak, Craig Federighi possède une chevelure luxuriante… Tout sépare Apple et Trump.

Sur ce plan plus théorique que pratique toutefois, la Silicon Valley n’est pas un bloc monolithique. Certes, de nombreuses sociétés californiennes ont passé l’année à débattre de lutte contre les discriminations à l’embauche et d’égalité salariale, alors même que Trump multipliait les saillies racistes et misogynes, et choisissait un colistier résolument opposé aux congés parentaux mis en place chez Microsoft ou Netflix.

Mais dans le même temps, un investisseur aussi influent que Peter Thiel a largement financé le candidat républicain, se faisant le champion d’une élite favorable à une dérégulation confinant au libertarianisme. Un petit groupe, mais un groupe puissant, qui rêve d’un territoire ouvert à toutes les expérimentations technologiques, mais aussi économiques et sociales.

La délocalisation et relocalisation

« Rendre sa grandeur à l’Amérique », c’est aussi lui rendre sa stature d’arbitre salvateur plutôt que d’acteur embourbé, en revenant à un isolationnisme teinté de protectionnisme. Trump a ainsi promis de revenir sur l’ALÉNA signé par le président George H.W. Bush, d’interrompre le processus de ratification du TPP devant créer une zone de libre-échange autour du Pacifique, et de restaurer des barrières douanières prohibitives.

Des mesures qui doivent stopper les délocalisations, comme il l’expliquait lors du premier débat qui l’a opposé à Hillary Clinton, dans son style si caractéristique :

La première chose que vous devez faire, c’est d’empêcher les délocalisations. Les sociétés partent. Je pourrais en nommer, je veux dire, il y en a des milliers. Elles partent, et elles partent dans des nombres toujours plus grands. Et ce que vous devez faire, c’est dire : très bien, vous voulez partir au Mexique ou dans un autre pays, bonne chance. Nous vous souhaitons beaucoup de chance. Mais si vous pensez que vous allez fabriquer vos climatiseurs ou vos voitures ou vos cookies ou quoi que vous fassiez et les faire entrer dans notre pays sans taxe, vous avez tout faux. Et dès que vous dites qu’ils vont être taxés à l’entrée, et nos politiciens ne le font jamais, parce qu’ils sont liés à des groupes d’intérêts et que ces groupes veulent que les sociétés partent, parce que souvent, ils possèdent ces sociétés. Ce que je dis, c’est que nous pouvons les empêcher de partir. Nous devons les empêcher de partir.

« Empêcher de partir », mais plus « faire revenir » : le candidat Trump a progressivement abandonné son discours sur la relocalisation des emplois délocalisés en Chine, au point que le président élu Trump ne promet plus rien en ce sens. Peut-être parce qu’il y fait lui-même fabriquer les chemises et les cravates vendues sous son nom. Sans doute parce qu’il s’est rendu compte que c’était impossible, en particulier dans le domaine des technologies, comme nous l’avons déjà longuement expliqué.

La politique fiscale

Ce qu’il pourrait bien faire revenir, c’est l’argent que les grandes sociétés américaines refusent de « rapatrier » aux États-Unis, préférant s’endetter à vil taux que de s’acquitter de taxes qu’elles jugent trop élevées. « [La Chine et d’autres pays] prennent nos emplois », disait-il pendant la primaire républicaine, « ils prennent notre richesse. Nous avons 2,5 billions de dollars à l’étranger. Je veux faire revenir cet argent. »

Non content de vouloir faire baisser le taux moyen d’imposition des entreprises de 35 à 15 %, Donald Trump propose une « vacance fiscale », une forte réduction de la taxation des capitaux rapatriés depuis l’étranger. Le président élu avait avancé le chiffre de 10 %, contre 30 à 35 % en temps normal, afin de mobiliser au moins 500 milliards des dollars « bloqués » en dehors des frontières américaines.

Aucune autre société ne pourrait en profiter autant qu’Apple, qui finance son rachat d’actions par la dette plutôt que de rapatrier ses 216 milliards de dollars. Mais l’ensemble du secteur technologique serait bénéficiaire d’une telle politique : Microsoft possède plus de 100 milliards de dollars à l’étranger, IBM un peu plus de 65 milliards, et ces réserves augmentent rapidement.

Au 1, Infinite Loop à Cupertino. Image Roger Schultz, CC BY — Cliquer pour agrandir

Pourquoi Trump est-il favorable à une « vacance » ? Parce que s’il ne peut pas faire revenir les emplois délocalisés ces vingt dernières années, il va devoir en créer sur place. Le taux de chômage a pourtant régulièrement baissé pendant la présidence Obama, atteignant 4,9 % en octobre 2016, certains des États les plus favorables à Trump étant même en situation de plein emploi.

Mais les cols bleus mobilisés pour le bouillonnant républicain souffrent toujours, soit qu’ils n’ont pas retrouvé d’emploi, soit qu’ils ont dû se contenter d’un salaire moins élevé. Le président élu se tourne donc vers un secteur qu’il connait bien en tant que magnat de l’immobilier, et qui permet de doper les chiffres à court terme : celui de la construction et des infrastructures.

Trump a promis d’« au moins doubler » le montant avancé par Hillary Clinton pour la réfection des réseaux routiers, aériens, électriques, et de télécommunications. Qu’Apple, Microsoft, et IBM jouent le jeu à fond, et plus de 10 % du budget nécessaire à ce projet ambitieux serait déjà assuré. Sans compter les retombées économiques générées par cet afflux de liquidités.

La propriété intellectuelle

Le futur président républicain n’a toutefois pas jugé bon de détailler son plan, comme il est resté très vague sur de nombreux sujets, à commencer par sa position en matière de réforme du système américain de propriété intellectuelle. Son vice-président, Mike Pence, s’est souvent prononcé en faveur du statu quo, qui profite autant qu’il blesse Apple et ses concurrentes.

Avant de devenir l’improbable mais victorieux candidat du Parti républicain, Donald Trump était connu comme une star de la téléréalité. Entouré de producteurs et d’avocats des studios hollywoodiens, il pourrait pencher en faveur d’un renforcement du copyright, qui pourrait déséquilibrer l’équilibre précaire qui régit les services de streaming et les réseaux sociaux.

La neutralité du net et le chiffrement

Donald Trump s’oppose plus clairement à la neutralité du net, qu’il assimile de manière maladroite au principe de neutralité longtemps imposé aux stations de radio et aux chaines de télévision, pour conclure qu’elle « est dirigée à l’encontre des médias conservateurs. » Tant pis s’il compte lui-même dévoyer la FCC, en lui confiant un droit de censure digne du FBI de J. Edgar Hoover.

S’il ne semble pas avoir de politique de cybersécurité, invitant même les hackers russes à continuer leur travail de sape des serveurs du Parti démocrate, le président élu a soutenu le FBI dans l’affaire de l’iPhone du tueur de San Bernardino. Depuis qu’il a appelé à boycotter l’iPhone tant que la firme de Cupertino maintenait sa position en faveur d’un chiffrement fort, Donald Trump utilise un smartphone Samsung, et tant pis s’il n’est pas fabriqué aux États-Unis…

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Son colistier, Mike Pence, possède une vision sans doute plus cohérente et mieux informée en la matière. S’il s’est inquiété de l’immixtion du régime russe dans la campagne présidentielle américaine, allant jusqu’à contredire Donald Trump, il trouvera peu de soutiens chez Apple et dans la Silicon Valley. Il faut dire qu’il est parmi les plus ardents défenseurs du Patriot Act et des dispositions favorisant la collecte de données privées.

L’immigration

Si les commentaires racistes et ignares de Donald Trump ont largement été commentés, on a plus rarement parlé de sa position en matière d’attribution de visas, un sujet pourtant crucial pour l’économie numérique américaine. Lors du débat de la primaire républicaine organisé à Miami en mars dernier, il répondait à ceux qui critiquaient son emploi de travailleurs immigrés :

Personne ne connait le système mieux que moi. Je connais le visa H–1B. Je connais le visa H–2B. Personne ne les connait mieux que moi. Je suis un homme d’affaires. Il y a des lois. Il y a des règles. Nous avons le droit de le faire. Donc j’en profite, ce sont les lois. Mais je suis celui qui sait comment les changer.

J’utilise les visas H–1B sans hésitation, et je ne devrais pas avoir le droit de le faire. Nous ne devrions pas l’avoir. C’est mauvais, vraiment mauvais pour les travailleurs. Et puis, je pense que c’est vraiment important de le dire, je suis un homme d’affaires et je fais ce que je dois faire. C’est à portée de mains, mais c’est vraiment mauvais. C’est vraiment mauvais pour nos travailleurs et c’est injuste. Et nous devrions en finir avec [ces visas].

Le visa H1-B est censé être un visa temporaire permettant aux sociétés d’embaucher des salariés étrangers « en raison de leurs compétences particulières », en l’absence d’un salarié américain doté des qualifications pertinentes. De fait, il est très largement utilisé pour recruter des milliers de travailleurs peu qualifiés, notamment dans la sous-traitance et les centres d’appels.

Ce système corrompu pèse clairement sur les travailleurs américains les plus fragiles, sans alléger les tensions qui régissent le « marché » des ingénieurs, très demandés car trop peu nombreux, créant ainsi des situations ubuesques et illégales d’ententes anti-débauchage. De nombreuses voix réclament une réforme depuis longtemps, encore récemment celles de Laurene Powell-Jobs ou de Mark Zuckerberg.

Donald Trump pourrait les exaucer, mais promet dans le même temps des coupes claires dans le budget des principales agences de recherche. Les États-Unis n’en sortiront pas grandis, alors que le futur de l’informatique se construit sur la recherche fondamentale en physique (processeurs, réseaux…), en chimie (batteries…), en biologie (santé, wetwares…), et bien d’autres domaines fortement soutenus par le financement public et l’effort militaire.

Le réchauffement climatique

Le président élu réclame même la suppression d’une agence, l’EPA, l’Agence de protection de l’environnement. Or Lisa Jackson, l’actuelle vice-présidente d’Apple en charge des questions environnementales et sociales, fut la directrice de l’EPA de 2009 à 2013, sur nomination de Barack Obama. Alors que la firme de Cupertino s’est presque entièrement libérée des énergies fossiles, Trump veut suspendre toutes les aides fédérales à destination des énergies renouvelables, et tous les efforts de recherche dans le domaine.

Lisa Jackson — Cliquer pour agrandir

Le républicain rejette toutes les preuves scientifiques du réchauffement planétaire, assurant qu’elles ne sont que l’émanation d’une conspiration organisée par la Chine pour affaiblir l’économie américaine. À défaut de pouvoir revenir sur la ratification du traité de Paris sur le climat avant de nombreuses années, il prévoit de bloquer toute législation allant dans son sens.

Son vice-président, qui présidera le Sénat, s’en chargera de manière d’autant plus zélée qu’il a régulièrement voté contre toute limitation des niveaux d’émission. Fervent opposant aux subventions des énergies renouvelables, il a barré la route aux projets de Lisa Jackson lorsqu’elle dirigeait encore l’EPA.

On en revient au début de cet article : il n’y a pas besoin d’attendre qu’il entre en fonction pour constater que les positions de Trump sont aux antipodes de celles d’Apple, et d’une majorité des sociétés de la Silicon Valley, sauf sur la vacance fiscale peut-être. Le faiseur du Queens n’a jamais vu, ne voit pas, et ne verra jamais le monde comme les technophiles de Californie.

Voilà qui promet des affrontements vifs, dont les conclusions changeront probablement le paysage numérique américain de manière durable. Sénat et chambre des représentants en poche, et même s’il a joué l’élection contre l’establishment républicain, Trump a les coudées franches comme aucun candidat depuis 1928. À ceci près que les promesses du candidat ne font pas les actions du président, encore moins quand elles sont aussi vagues et mouvantes.

Source
Image de une CC Gage Skidmore.
avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Il pourrait y avoir des conséquences plus graves que les prix des gadgets.

avatar Djipsy5 | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

Donc jusqu'en 2016 il y'en a qui considèrent les ordinateurs et les smartphones comme des gadgets !? L'être humain est têtu.

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Ce ne sont pas vraiment des gadgets en soi, mais si on remet les choses en perspective avec l'impact potentiel sur l'économie d'une présidence Trump, les problèmes de prix des Macs et des iPhones me semblent bien anecdotiques.

avatar McDO | 

+1

avatar jean512 | 

on pourrai dire pareil avec clinton, meme pire !
Les gens se réveillent enfin, à quand le pen présidente ?

avatar Manubzh | 

pire sur Clinton ?
vas y accouche parce que la fin de phrase va bien avec toutes les bêtises que tu nous sors habituellement sur d'autres sujets...
comme sur la fin de ton intervention, mais qu'elle vienne le pen, qu'on soit bien dans la merde avec son faux programme, que vous arrêtiez de nous emmerder avec vos appels à l'extrémisme, vous êtes juste gonflés de rancoeur et elle se sert de ça pour vous satisfaire, avec des phrases choc pour bien marquer les esprits mais dès qu'on parle de projets politiques et surtout de ce qui est réalisable, là il y a plus personne, ça sera pareil avec trump ...

avatar jean512 | 

Vous pourrez critiquez le bilan de trump quand il aura finit sont mandat, pareil si le pen est élu. Mais à votre place je ne jugerai pas trop vite.

avatar occam | 

@jean512

Vous me rappelez furieusement ce sketch de Pierre Desproges : « Évitons de sombrer dans l'antinazisme primaire »
https://m.youtube.com/watch?v=Y6uULUvs__4

Sauf que chez vous, je ne sais pourquoi, il me semble que ce n'est pas du second degré...

avatar Jack.Atreides | 

@jean512

Bientot j'espere

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Marine Le Pen est un personnage très intéressant. C'était un bon avocat avant de se lancer dans la politique. Elle défendait des étrangers en procédure d'expulsion.

Aujourd'hui elle dirige un parti qui veut expulser les étrangers.

Elle sait profiter des opportunités et exploiter les tendances.

:-)

avatar fousfous | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

Raison de plus pour ne pas faire confiance à ce genre de personnes.

avatar jean512 | 

avocat c'était son métier, pourquoi elle ne voudrais pas défendre un étranger ? idem pour ceux qui défendent les terroristes, c'est quoi le problème, ils font leur boulot, il faut bien qu'ils gagnent leur vie...
Quand on voit que le nationalisme monte de plus en plus, c'est que c'est ce que le peuple veut. Vous pourrez donnez votre opinion dans les urnes. Et si vous n'acceptez pas le résultat, alors partez.

avatar IceWizard | 

Ali lbn Bachir ..
"Marine Le Pen est un personnage très intéressant. C'était un bon avocat avant de se lancer dans la politique. Elle défendait des étrangers en procédure d'expulsion.

Aujourd'hui elle dirige un parti qui veut expulser les étrangers.

Elle sait profiter des opportunités et exploiter les tendances."

Il ne faut pas la diaboliser. Elle a quand même UN coté sympathique : elle aime les chats. Pour le reste .. euh ..

avatar Manubzh | 

ahahahah et les gens rasés et tatoués aussi :p

avatar Macuserman | 

C'est vrai. Défendre publiquement ses opinions et ce en quoi l'on croit c'est un fail complet. Petit sot.

Quant à savoir ce qu'il fera je pense qu'entre le candidat qui voulait toucher le plus large électorat et le président qui se verra éduquer au fur et à mesure il y aura une marge.

Les secteurs les plus inquiétants car menacés sans ménagement sont la santé, l'éducation (on a déjà évoqué Carson, oui oui un créationniste pur souche, à l'éducation), l'environnement et le High-Tech.
Le reste on verra.

Beaucoup de français se plaignent d'une catastrophe. C'est ridicule. C'est un processeur éminemment démocratique que délire quelqu'un.

J'ai beaucoup de mal à me faire à l'idée que HC ne soit pas la présidente (on peut la critiquer mais je l'aurais mille fois élue pour ce qu'elle représente et non pour qui elle est) mais je pense qu'il faut lui donner une chance.
La réalité du monde se rappellera à lui soon enough.

Wait & see ! :-)

PS : en espérant que les 4.9% de chômage aux États Unis ne se transforment pas en 8%-12% dans 4 ans.

avatar Hideyasu | 

@Macuserman

Je suis d'accord pour la partie Trump. Concernant Clinton moins. Elle ne vaut pas mieux que Trump et cache beaucoup de chose que Trump disait sans gènes.

Quand j'entends des personnes dire que l'élection de Trump signifie 3e guerre mondiale j'ai envie de les pendre, quand on sait que Clinton est une partisante à la guerre, quand Trump ne veut plus intervenir militairement partout. Et c'est d'ailleurs pas plus mal, il y aurait moins de soucis aujourd'hui si ils y avaient pensé avant

avatar fousfous | 

@Hideyasu

C'est pas Trump qui la déclenchera la 3eme guerre mondial (enfin je pense), par contre le fait que les russes, les chinois, les turques et les nord coréens se sentent libre de faire ce qu'ils veulent ne va pas être bon du tout...

avatar Hideyasu | 

@fousfous

Trump est plus proche des russes que Clinton, je suis pas sûr que montrer son affront envers un pays le calmera. Vaut mieux coopérer avec les puissances mondiales que toujours être sous tension (avis perso)

avatar fousfous | 

@Hideyasu

Le problème c'est que Poutine veut vraiment s'étendre, et sans contrepoids ça va mal finir.

avatar Hideyasu | 

@fousfous

Oui pour Poutine le plus grand drame du 20e siècle c'est la chute de l'URSS ^^ l'avenir nous dira si la Crimée n'est qu'un début ou pas, mais je pense pas que la Russie touchera un pays membre de l'UE, ca serait un affront direct et stupide. Donc la marge de manœuvre est limitée

avatar Derw | 

Sans avoir à envahir des pays, Poutine peut très bien étendre son influence en soutenant militairement des régimes qui se placeront de facto sous sa coupe. L’investissement de la Russie en Syrie est une forme d’expansion militaire.

Et puis il y a la Chine et la Corée du Nord qui vont se sentir bien à l’aise dans le Pacific si Trump fait ce pour quoi il a été élu…

avatar Manubzh | 

de les pendre rien que ça ?

mon dieu ... mais où va-t-on... tout fout le camp dans ce pays ..

avatar Raph0658 | 

Si j'avais su que Peter Thiel finançait la campagne de ce mec je n'aurai pas acheté son livre tiens!

Sinon La vision de Trump sur l'environnement est glaçante, c'est aussi Tesla qui devrait en pâtir.

avatar fransik | 

… p*%&çN, MacGé, je vous aime.
Merci.

avatar fautedegout | 

Je reitere : l'auteur de l'article croit vraiment que Trump a gagné si largement sur la seule base des Wasp ?

Sincèrement ?

Risible.

avatar Kappy | 

En tout cas, avec 8% de votes des Noirs et à peine plus de votes des Hispanos, c'est sûrement pas grâce à eux que Trump a gagné.
Mais c'est vrai que Clinton a fait moins bien qu'Obama auprès de ces mêmes groupes.

avatar Derw | 

Oui, Trump a gagné grace au Wasp.
Il avait derrière lui une bonne part des républicains qui étaient dans l’ensemble incapables de voter Clinton. Il avait aussi un petit pourcentage de blacks et hispanos (ceux qui privilégiaient leur volonté de changement face à leur sentiments communautaires, ou ceux qui avait réussi et ne voulaient pas risquer de perdre quelque chose à cause de nouveaux immigrés). Avec cela, il était sans doute pas loin des 50 %. Mais ce qui a changé la donne ce sont les (centaines de ?) milliers de WASP qui se sont déplacés pour voter pour la première fois de leur vie, parce que pour la première fois de leur vie ils ont vu un candidat qui leur ressemblait etc défendait leurs idées, inexistantes ailleurs. Ces gens-là était totalement sous les radars des instituts de sondage…

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

La science et la recherche fondamentale, la NASA et l'exploration spatiale, la lutte contre le réchauffement climatique, j'ai bien peur que tout ça ne finisse à la poubelle.

Lorsque la haine et l'ignorance l'emportent, la connaissance devient suspecte.

avatar fautedegout | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

Qu'est ce qu'on doit etre haineux et idiots en France alors pour avoir elu 2 présidents d'une telle médiocrité avérée...

Tu as raison.

avatar Manubzh | 

ça n'a rien avoir avec ce qu'il disait ...
et il a parfaitement raison

avatar florian1003 (non vérifié) | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

C'est un véritable scandale s'il arrête tous ces programmes !! Mais cependant mon petit doigt me dit qu'il ne le fera pas, il n'y a qu'à voir son discours de victoire où il appelle tous les Américains (toute race, toute culture, etc.) et félicite les Clinton ...

Rien à voir avec ses propos de campagne sur les musulmans ou autre ...

Wait and see ...

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

@florian1003 : son discours a été préparé par son équipe pour apaiser les esprits. Trump est stupide, il n'a pas gagné en QI en une nuit. Les ultraconservateurs se méfient de la science, car ils ne comprennent rien.

L'une des premières choses auxquelles ils vont s'attaquer c'est aux budgets consacrés aux sciences fondamentales, car ils n'ont aucune idée de ce que c'est.

Si le Front National/Front de Gauche l'emporte en 2017, je pense que les crédits alloués à la recherche vont également être parmi les premiers à diminuer.

Les gens qui votent pour les partis de l'extrême sont très souvent dans une misère intellectuelle telle qu'ils ne saisissent pas l'importance de la science.

avatar fautedegout | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

Cette condescendance franchouillarde est insupportable.

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Pas de souci. Si tu ne supportes pas, ne lis pas.

avatar Manubzh | 

condescendance ?
toi tu creuse, tu vas peut-être arriver en chine à ce rythme, c'est bien.

avatar Hideyasu | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

Traiter Trump de stupide est encore plus stupide. Il y a qu'à voir comment il a su retourner le pays en sa faveur malgré tout les scandales

avatar McDO | 

@Hideyasu

Il a réussi tourner le peuple en sa faveur grâce à sa personnalité et sa grande gueule. Rien d'intelligent là dedans.

avatar melaure | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros :
C'est d'un ridicule, a force de sortir ce genre de conneries et de se moquer des gens, on fini par leur faire voter ailleurs !

avatar Hideyasu | 

@florian1003

Il est évident que ces paroles scandaleuses lors de sa campagne c'était pour faire du populisme de base. Un milliardaire donc à priori un minimum cultivé ne peut pas mettre en application tout ce qu'il a dit

avatar McDO | 

@Hideyasu

"Un milliardaire donc à priori un minimum cultivé"

Tellement cultivé qui lance des approximations, des promesses farfelues sans consistance et irréalisables, lance des attaques personnelles de très bas niveau (sur le physique par exemple), raciste, misogyne, ignare sur les questions environnemental et j'en passe.

C'est peut être un bon business man dans l'immobilier, mais pour le reste c'est un idiot fini.

avatar Manubzh | 

qui tient sa fortune de son papa, ne paie pas ses impôts, est raciste, misogyne, protectionniste, ne croit pas au réchauffement climatique etc...

avatar jean512 | 

c'est vous la haine, arrêtez de cracher sur trump et acceptez la démocratie
(sinon si vous ne voulez pas de démocratie allez voir ailleurs)

avatar gattuz | 

@jean512

Enfin quelqu'un de respectueux.

avatar Manubzh | 

whoah plus j'en découvre sur toi, plus je me marre.

Où as-tu vu qu'on est irrespectueux envers la démocratie ?
que tu ne comprenne pas ce qu'on veut dire c'est ton problème, personnellement j'ai déjà compris que tu étais le français d'en bas qui veut rafler tout ceux d'en haut parce qu'il a la haine ...

avatar occam | 

@Ali Ibn Bachir Le Gros

Mike Pence, le vice-président élu, est parmi les bigots les plus agressifs qui militent contre tout ce qui est scientifique.
Exemple de son passage au Congrès, cette élucubration hallucinante contre la théorie de l'évolution, fondement de toute la biologie moderne :
https://youtu.be/ikax0Y0NJsY

Mais l'énergumène n'en a pas que pour la science, les gays aussi se font casser du sucre sur le dos. Ici, l'acte de signature de la «Restoration of Religious Freedom Bill», qui autorise toute discrimination si elle se targue d'un motif religieux.
On le voit, Mike Pence est bien entouré. De bigots de toutes les nuances :
http://www.lgbtqnation.com/2015/03/indiana-governor-mike-pence-to-sign-anti-lgbt-bill-into-law-on-thursday/

avatar Zefram | 

Le Dollar est en train de baisser, peut être les Mac seront moins cher en Euro

avatar Ali Ibn Bachir Le Gros | 

Pour le moment le Dollar monte. Je ne dis pas que ça va durer, mais il est passé de 0,90 € à 0,92 €.

avatar Almux | 

… C'est l'Euro qui a baissé…

avatar IRONMAN65 | 

YOUPIIIIIIIIIIII

avatar Doctomac | 

Trump parle beaucoup mais dit peu comment faire.

La forte baisse d'impôt prévue pour les ménages modestes mais aussi pour les ménages fortunés et les entreprises n'est toujours pas financé.

Par ailleurs, le congrès républicain, sauvant très rigoureux en ce qui concerne les aspects budgétaires, ne fera probablement pas passer les grosses ristournes fiscales promises à tout va.

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