Alors que la guerre commerciale continue entre la Chine et les États-Unis d’Amérique, Apple a toujours semblé dans une position délicate, devant ménager la chèvre et le chou : si les entreprises de la tech veulent garder leur place au chaud près du Président des USA, elles doivent alors réduire leurs relations avec l’Empire du milieu au strict minimum.

Jusqu’à présent, Tim Cook semblait jouer parfaitement le jeu, au point que le CEO d’Apple a fait partie de la liste des invités de Donald Trump lors de sa visite d’État au Royaume-Uni, étant même accompagné de l’une des filles du président.

Tim Cook, invité privilégié à la visite d'État de Trump au Royaume-Uni
Les relations entre Apple et l’administration américaine semblent donc être au beau fixe... mais cette période durera-t-elle ? Rien n’est moins sûr, Apple ayant certes besoin de la bienveillance du gouvernement Trump, mais aussi de l’oreille du gouvernement chinois. Or, certaines entreprises US s’étant un peu trop inclinées devant le Président des USA, comme Nvidia ou Qualcomm, se sont vues visées par la Chine pour violation de la loi anti-trust locale.
Durant son voyage en Chine, comme le rapporte Reuters, Tim Cook a ainsi rendu visite à l’Apple Store de Shanghai, et aux développeurs de Labulu Dolls, sans oublier de rappeler que l’iPhone Air serait disponible bientôt dans le pays, une fois que le ministre de l’industrie aura validé l’utilisation de l’eSIM.
Et bien que le CEO d’Apple ait récemment offert un trophée de verre sur un support en or 24 carats au président américain pour commémorer l’« American Manufacturing Program » de Cupertino, Tim Cook aurait confirmé au ministre de l’industrie Li Lecheng que l’entreprise continuerait à investir en Chine, même si le montant de l’investissement à venir n’a pas été indiqué.

Mission réussie pour Tim Cook : Apple échappe aux nouveaux droits de douane
En plus des chaînes d’assemblage de Foxconn, qui restent majoritaires dans le pays bien qu’Apple tente de varier les sites de productions en allant s’installer en Inde ou au Vietnam, une bonne partie des pièces nécessaires à la production proviennent toujours de Chine. Ce n’est pas Sabih Khan, tout récent COO d’Apple, qui viendra dire le contraire après avoir visité entre autres Lens Technology, qui produit dans le pays le verre nécessaire à la fabrication des iPhone et Apple Watch.
La position d’Apple, encore plus que celle de certains de ses concurrents comme Google ou OpenAI, est très délicate : en tant qu’entreprise proposant de nombreux appareils, plutôt que de proposer quasi uniquement des services, elle doit garder un équilibre précaire entre les volontés du président US et celles de la Chine. Un jeu auquel Tim Cook semble être passé maître au fil des ans.