Orange n’est pas gêné par la Freebox Ultra, bien au contraire

Nicolas Furno |

À l’occasion de la présentation des résultats financiers d’Orange pour le premier trimestre 2024, l’opérateur historique a répondu à une question concernant… la Freebox Ultra récemment lancée par son concurrent. Avec cette nouvelle box, Free vise le haut de gamme, un marché qui a toujours intéressé le successeur de France Télécom. Est-ce un problème pour autant ? Pas du tout, selon Jean-François Fallacher qui répond à la question. Le CEO d’Orange France a même indiqué que c’était le contraire : cette nouvelle offre est plutôt un avantage.

Montage MacGeneration, photo de base Free.

Non seulement Orange n’a pas noté de baisse des abonnements en fibre optique depuis le lancement de la Freebox Ultra, le prix choisi par Free fait les affaires de l’entreprise. Et pour cause, à 60 € par mois après la première année à tarif réduit, cette nouvelle box parvient à dépasser la Livebox la plus chère, affichée à 58 € par mois « seulement » après la promotion initiale. Du point de vue d’Orange, c’est le signe que les prix peuvent encore augmenter sur le haut de la gamme, ce que l’entreprise ne se privera certainement pas de faire à l’avenir.

D’ailleurs, Orange s’est félicitée lors de ces mêmes résultats financiers des gains liés aux changements apportés à ses propres offres. En particulier, la réduction de la promotion initiale d’un an à six mois avec la sortie de la Livebox 7, ainsi que l’augmentation générale des prix en fixe comme en mobile, ont porté leur fruit avec une augmentation des revenus liés aux offres mobiles et fixes de l’ordre de 3 % sur le premier trimestre 2024.

Dans ces conditions, on peut comprendre l’intérêt du point de vue d’Orange d’une offre concurrente populaire et encore plus chère que les siennes…

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Gabriel Attal annonce une IA française pour renforcer les services publics

Félix Cattafesta |

Le Premier ministre a annoncé que l’IA allait bientôt être mise au service de l’administration publique. À l’occasion d’une récente visite à la maison France Services de Sceaux, Gabriel Attal a annoncé le déploiement d’une « IA souveraine » baptisée Albert. « Choisissons l’IA, ne la subissons pas », a-t-il déclaré en estimant que la technologie avait le potentiel de « révolutionner » les services publics.

L’IA va servir à effectuer certaines tâches rébarbatives, par exemple pour répondre aux très nombreuses demandes envoyées à l’administration fiscale. Les agents vérifieront et valideront les réponses avant de les envoyer, ce qui devrait leur permettre d’avoir plus de temps pour faire le lien avec les citoyens. « D’ici la fin de l’année », elle servira également à automatiser les retranscriptions d’audiences judiciaires, les dépôts de plaintes ou les comptes rendus médicaux.

Albert est en test depuis octobre 2023 pour la rédaction des réponses aux avis et commentaires en ligne d’usagers dans certaines administrations. Selon le gouvernement, l’expérience s’est montrée concluante : le temps de réponse moyen serait passé de 7 jours à 3 jours dans les administrations tests, avec 70 % des agents ayant un ressenti positif. 74% des usagers se disent satisfait de la réponse apportée.

Le code d’Albert est disponible sur Github et HuggingFace, où l’on peut voir qu’il se base sur le LlaMa 2 de Meta et sur les produits de Mistral. Les modèles ont été entraînés sur les bases de données de service-public.fr, et ne sont pas en capacité de répondre à des questions sortant du champ administratif français. Il est possible de voir ce que donnent les résultats sur les sites du service public.

Meta : la deuxième version de LLaMA est open source et utilisable dans un cadre commercial

Meta : la deuxième version de LLaMA est open source et utilisable dans un cadre commercial

Reste à voir si le pari portera ses fruits sur le long terme. Gabriel Attal a promis que la technologie n’avait pas pour but de remplacer les fonctionnaires et au contraire de « remettre de l’humain au cœur des services publics ». Le gouvernement travaille également sur une IA convertissant les sons des vidéos en sous-titres pour les personnes handicapées.

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Orange et Free en tête du classement ARCEP de la satisfaction client, SFR bon dernier

Nicolas Furno |

L’ARCEP a publié l’édition 2024 de son Observatoire annuel de la satisfaction client, une analyse des problèmes rencontrés par les clients des quatre opérateurs historiques français et de leur satisfaction ou insatisfaction vis à vis de leur opérateur et fournisseur d’accès à internet. D’après ces données, Orange et Free sont en tête du classement sur l’année 2023 avec 7,8/10 pour la partie fixe et 8/10 pour le mobile. Bouygues se classe à la troisième position avec respectivement 7,3 et 7,7 et SFR est bon dernier avec ses notes de 7,1 en fixe et 7,4 en mobile.

Les notes attribuées par les personnes interrogées par l’ARCEP sur la connexion mobile. Image ARCEP.
Les notes pour la connexion fixe. Image ARCEP.

Outre cette appréciation globale, le sondage organisé par l’IFOP pour le compte de l’ARCEP étudie de nombreux critères spécifiques pour évaluer la satisfaction des clients. Sans trop de surprise, on retrouve le même classement général, avec Orange toujours en tête sur chaque critère et SFR toujours dernier, aussi bien sur le fixe que le mobile. Même idée sur le nombre de pannes et autres problèmes rencontrés par les clients, ainsi que sur la rapidité et l’efficacité des résolutions apportées par chaque opérateur.

Dans l’ensemble, le bilan de cet observatoire est très satisfaisant pour Orange, qui s’en sort systématiquement au-dessus de tous ses concurrents, et pour Free qui se distingue sur quelques points, dont un délai de raccordement en moyenne plus court pour les connexions fixes. Le bilan est en revanche nettement plus compliqué pour SFR, qui offre la moins bonne qualité de service d’après les notes des personnes interrogées, qui a le plus grand nombre de pannes à gérer et qui est aussi l’opérateur qui les gère les moins bien, d’après cet observatoire.

Une partie des critères listés par l’ARCEP pour évaluer les opérateurs mobiles. Image ARCEP.
Quelques critères d’évaluation de la connexion fixe à internet. Images ARCEP.

Est-ce que vous vous retrouvez dans ces conclusions de l’ARCEP ? Que ce soit en mobile ou en fixe, êtes-vous satisfait de l’entreprise qui fournit votre connexion à internet ? N’hésitez pas à partager votre témoignage dans les commentaires.

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Les spams générés par IA commencent à arriver sur Linkedin

Félix Cattafesta |

Si vous n’avez pas complètement abandonné Facebook, vous aurez sans doute remarqué une forte tendance dans votre fil d’actualité ces derniers temps : des images clickbait générées par IA. Celles-ci présentent souvent un enfant à côté d’une création (gâteau, sculpture) ou encore des panoramas bidon, le tout accompagné d’une légende incitant à commenter.

Des images générées par IA aperçues récemment sur mon fil Facebook.

Les sujets de ces images sont divers, et j’ai vu passer pêle-mêle de fausses sculptures en sable ou en bois, des enfants créant des œuvres d’art à partir de détritus ou encore pas mal de contenus en lien avec Jésus. Certaines de ces images font un carton sur la plateforme étant donné que beaucoup de gens tombent dans le panneau : l’algorithme a alors tendance à les mettre en avant auprès d’un plus grand nombre d’utilisateurs.

Si cela peut faire sourire, ces spams sont mis en ligne par des pages louches publiant à la pelle. Cette stratégie leur permet d’obtenir facilement des pages Facebook suivies massivement, qu’ils peuvent ensuite rentabiliser par des procédés très limites. Certaines publications incluent par exemple un lien vers des sites web bardés de publicités, tandis que d’autres redirigent vers différentes arnaques.

La technique ne s’arrête pas à Facebook et commence doucement à arriver sur LinkedIn. 404 Media note que certaines images similaires sont récemment devenues virales sur le réseau professionnel, bien que les réactions soient pour le moment beaucoup plus mitigées. Si certains membres reconnaissent tout de suite la présence d’IA, d’autres se font avoir par ces spams pour le moins étranges.

Deux spams sur Linkedin.

Le phénomène est intéressant à observer alors qu’OpenAI s’apprête à lancer Sora, un générateur de vidéos qui pourra facilement tromper plus d’un internaute. Meta et Microsoft investissent des milliards dans les IA génératives, une technologie utilisée pour spammer leurs propres plateformes. En début d’année, Meta avait promis des outils de détection de fausses images, qui se font toujours attendre.

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TSMC se rapproche du nanomètre avec ses futures puces gravées à 1,6 nm

Félix Cattafesta |

TSMC continue d’améliorer ses processus de gravure et vient de présenter son processus de fabrication « A16 », le premier gravé à 1,6 nm. L’entreprise promet des améliorations significatives par rapport au N2P actuel, avec une fréquence jusqu’à 10 % plus élevée pour une consommation énergétique de 15 à 20 % inférieure. Le nombre de transistors devrait pouvoir augmenter de 7 à 10 % à taille physique identique.

Image : TSMC.

Le procédé A16 se base sur une grosse nouveauté, à savoir la technologie Super Power Rail (SPR). Il s’agit d’une nouvelle façon de distribuer l’énergie passant par l’arrière de la puce, permettant de libérer de la place à l’avant. Cette structure revue permet de gérer plus efficacement les tâches d’IA tout en laissant augmenter la densité des transistors. Si elle est efficace, elle a comme inconvénient d’être plus complexe… et donc plus chère.

Il y a aussi du changement au niveau du nom du procédé. Si TSMC utilisait à présent des codes numériques (N2, N3, N4), la technologie se rapproche du nanomètre : cette nouvelle génération est « de classe Angström » étant donné qu’il y a 10 angströms dans 1 nm. TSMC ne l’appelle donc pas N1.6 mais A16. La production des premières puces A16 devrait commencer à la seconde moitié de 2026, ce qui fait que les premiers appareils en profitant devraient arriver en 2027.

Pour l’iPhone, on s’attend à voir des puces gravées à 2nm arriver en 2026 pour la sortie de l’iPhone 18. Celui-ci devrait offrir une amélioration de l’ordre de 5 %, avec une baisse de la consommation énergétique allant jusqu’à 10 %. L’iPhone de cette année devrait continuer d’embarquer une puce gravée à 3nm grâce au procédé N3P. On s’attend à ce que la puce fasse la part belle au Neural Engine pour de futures fonctionnalités d’IA.

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Apple présente un modèle bien plus rapide que CLIP pour identifier le contenu des images

Nicolas Furno |

Apple continue de préparer le terrain pour une grosse vague d’IA, avec la publication de nouvelles recherches dans ce domaine. Cette fois, des chercheurs en la matière ont mis au point un modèle neuronal de classement d’images concurrent de CLIP d’OpenAI, un outil capable d’identifier ce que contient une photo en somme. CatLIP est annoncé comme étant nettement plus rapide : 2,7 fois plus que CLIP pour être précis, ce qui est intéressant car la vitesse d’exécution était justement un point faible du modèle d’OpenAI.

Image Apple.

Grâce à ce gain, on pourrait envisager d’avoir la précision de CLIP à une vitesse suffisamment accrue pour offrir des résultats en temps réel ou pas loin. En comparaison, les outils qui reposent sur le modèle d’OpenAI ont besoin d’un temps d’analyse assez long en amont et de beaucoup de ressources pour y parvenir.

Queryable : le moteur de recherche intelligent qu

Queryable : le moteur de recherche intelligent qu'Apple devrait intégrer à Photos

Les résultats mis en avant par Apple suggèrent que la qualité de l’analyse est maintenue malgré la vitesse accrue des traitements. De là à penser que Photos pourrait intégrer CatLIP dans iOS 18 et macOS 15 ? On aura peut-être la réponse en juin…

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DoubleYou, une nouvelle entreprise spécialisée dans la sécurité des Mac et appareils iOS

Nicolas Furno |

DoubleYou est une nouvelle entreprise spécialisée dans la sécurité et qui s’intéresse à macOS et surtout iOS. Il y a assez peu d’outils de sécurité pour contrer les malwares et autres attaques sur les iPhone et iPad, si bien que l’annonce est intéressante à ce titre. Elle l’est aussi quand on regarde qui sont ses deux fondateurs : Patrick Wardle, un ancien de la NSA, est un nom bien connu de la sécurité sur Mac, il propose de nombreux outils spécialisés depuis des années à travers la fondation Objective-See, dont le pare-feu LuLu.

Logo DoubleYou, Image MacGeneration.

Mikhail Sosonkin de son côté est un ancien d’Apple, où il notamment travaillé sur la sécurité de l’iPhone et affronté plusieurs attaques. Il ne précise pas lesquelles, certainement en raison des contrats de confidentialité qu’il a signés, mais on peut imaginer qu’il a notamment géré les attaques de Pegasus, le célèbre logiciel espion israélien qui a sévi tout particulièrement entre 2019 et 2021. De quoi lui donner un excellent bagage technique pour créer un anti-malware plus efficace sous iOS.

Si la nouvelle entreprise n’a encore rien à proposer, les deux fondateurs ont détaillé leur approche dans une interview accordée à TechCrunch. Leur idée est d’exploiter les mêmes techniques d’attaque des malwares connus, en les inversant pour en faire des techniques de défense. DoubleYou proposera d’abord des outils destinés à macOS, sans doute parce que c’est le système d’exploitation le plus simple à gérer sur le plan technique, et il devrait s’agir à la fois de surveiller le code inconnu et potentiellement malveillant qui pourrait tourner localement que de surveiller et bloquer des requêtes DNS à la manière d’un pare-feu.

iOS aura aussi droit à des outils, même si le système mobile d’Apple est plus verrouillé sur le plan technique, ce qui complique probablement aussi le travail d’un anti-malware. Quoi qu’il en soit, DoubleYou devrait proposer plusieurs outils séparés plutôt qu’une grosse app censée faire tout, une approche déjà adoptée par Patrick Wardle dans le cadre d’Objective-See.

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