Les rumeurs sur un MacBook SE — ou quel que soit le nom qu'Apple pourrait choisir — sont assez insistantes sur un point : le nouveau portable pourrait intégrer une puce A18 Pro issue des iPhone. Dès lors, une question se pose : quelles performances attendre d'une puce de smartphone face à une puce M1, par exemple ? La réponse pourrait vous étonner.

Mais d’abord, pourquoi comparer à une puce M1 ? Parce qu'Apple continue à produire des MacBook Air M1 pour un revendeur aux États-Unis et parce qu'un Mac portable prévu aux alentours de 600 $ (donc potentiellement vers 750 € dans nos contrées) ne va évidemment pas venir taper dans les plates-bandes du MacBook Air M4.
Le CPU
Commençons par le processeur central. L'A18 Pro est une puce basée sur les mêmes cœurs que ceux que l'on retrouve dans les puces M4, mais avec deux différences importantes. Premièrement, la fréquence est plus faible dans les iPhone : 4 GHz contre 4,4 GHz dans les puces M4 (et 4,5 GHz dans les variantes Pro et Max). Deuxièmement, la configuration des cœurs n'est pas la même : on est en 2+4 dans l'A18 Pro (2 cœurs rapides, 4 cœurs basse consommation) et en 4+6 dans les M4 (4+4 avec la puce M1).
Mais même en partant du principe qu'Apple garde la même fréquence que dans les iPhone, un constat est clair : l'A18 Pro, sur un seul cœur, est beaucoup plus rapide que la puce M1. Le gain est de l'ordre de 45 % environ, ce qui montre les avancées d'Apple en quatre ans.

Sur les performances sur plusieurs cœurs, c'est un peu plus compliqué. Sur des tests synthétiques, l'A18 Pro offre à peu près les mêmes performances qu'une puce M1, même avec deux cœurs de moins. Dans la pratique, et il faudra le vérifier si ce MacBook sort, le faible nombre de cœurs performants (seulement deux) peut poser des problèmes, tant le fonctionnement de macOS que l'architecture des cœurs basse consommation peut en effet amener une montée en charge moins efficace.
Si des calculs effectués dans un navigateur (peu parallélisé) doivent s'effectuer bien plus rapidement sur une puce A18 Pro, ce n'est probablement pas le cas de tâches fortement parallélisées et lourdes. macOS tend à garder les cœurs basse consommation pour les tâches en arrière-plan, ce qui réduit en partie les possibilités de parallélisation. Il est difficile d'être catégorique ici, mais le fonctionnement des puces devrait amener des résultats un peu inférieurs pour ceux qui multiplient les onglets, aiment compresser des vidéos sans passer par l'accélération matérielle ou apprécient les jeux vidéo.