Le code source de Lisa OS libéré en 2018

Christophe Laporte |

Apple est en train de faire un très joli cadeau aux nostalgiques de l'informatique. Al Kossow du Computer History Museum a fait savoir qu'il collaborait actuellement avec Apple pour rendre public le code source de Lisa OS.

Pour ceux qui l'ignorent, il s'agit du système d'exploitation du Lisa, qui est probablement le plus gros flop (et sans doute l'un des plus intéressants) de l'histoire d'Apple. Sortie un an avant le Macintosh, cette machine, malgré son caractère révolutionnaire sur certains points, fut un retentissant échec commercial.

La modestie : cette valeur tellement représentative d'Apple quelles que soient les époques

Dans son histoire, Apple a connu plus d'un échec commercial, mais ce projet, qui a représenté cinq ans de développement, était censé incarner l'avenir de la société.

Le code source est en train d'être validé par Apple. Cela devrait faire le bonheur des historiens de l'informatique et des bidouilleurs. Une annonce officielle devrait avoir lieu courant 2018. Ce n'est pas la première fois qu'Apple publie en partenariat avec le Computer History Museum des codes sources de vieux logiciels. Elle avait fait de même en 2013 pour l'Apple DOS (lire : Le code source d'Apple II DOS rendu public). Certains espèrent qu'elle fera de même tôt ou tard pour le Macintosh. À ce sujet il se murmure qu'Apple pourrait aussi tôt ou tard libérer le code source de Hypercard (lire : HyperCard : l'un des plus beaux concepts d'Apple) !

Prix de vente : 9 995 $ (environ 24 000 $/20 000 € au cours d'aujourd'hui) - un processeur à 5 MHz et 1 Mo de RAM !

En parlant de cadeaux, nous avons posté aujourd'hui un petit sondage : est-ce que le père Noël vous a offert un produit Apple ? Pour voter, c'est par ici !

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avatar LaurentH | 

En ce qui concerne le Mac, le code pour Quickdraw et MacPaint avait été rendu public il y a quelques années.

Le code de Atkinson pour Hypercard, ça pourrait être carrément très intéressant.

avatar stefhan | 

@LaurentH

Oui !

Dommage que HyperCard fut abandonné car je l’utilisais énormément...

avatar iapx | 

Lisa avait une grosse décennie d'avance, j'ai eu la chance d'en utiliser un circa 1986, en version complète, avec disque dur, et c'était un tuerie pour de la productivité bureautique, avec une efficacité démoniaque et un grand écran incroyablement agréabl à l'époque.

En même temps, il coutait le prix d'une Renault 30 V6 à l'achat, et seuls des gens très riches pouvaient se l'offrir, surtout comme mes amis, pour le mettre dans un coin et l'utiliser épisodiquement pour taper un courrier!!!

avatar DahuLArthropode | 

Lisa est un précurseur immédiat du Macintosh. Sans Lisa, pas de Macintosh, et pas de Mac ensuite. En ce sens, Lisa n’est pas un échec, mais presque un prototype commercialisé. De même dans une certaine mesure que le futur Newton — qui fut un échec commercial, mais aussi technique, car les technologies n’étaient pas mûres. Mais qui engendra les assistants personnels, dont les Palm Pilot qui en reprirent même l’écriture manuscrite, lesquels furent les précurseurs des iPhones.

avatar jerome74 | 

"En ce sens, Lisa n’est pas un échec": en ce sens, il n'y a jamais d'echec alors! S'il suffit de tirer les leçons d'un echec pour qu'il n'en soit plus un…

avatar Bigdidou | 

@jerome74

« S'il suffit de tirer les leçons d'un echec pour qu'il n'en soit plus un… »

Ben oui. Un échec dont on tire les leçons devient une expérience.
Quand tu apprends à marcher, tomber n’est un échec que si tu refuses de te remettre debout et que tu marches définitivement à quatre pattes.

Dans la vie, il n’ y a pas d’échecs, que des succès différés (Pr Lagrue, pionnier de la lutte contre le tabagisme) ;)

avatar occam | 

Ah, Lisa ! Lisa Pascal, mon amour !
Et Lisa 2/10, alias Macintosh XL, le must en 1985 pour développer en Object Pascal (puis Clascal) pour la bibliothèque MacApp ! À côté, Inside Macintosh, bourré de Post-It !
C'était une bécane magnifique, autrement plus confortable que les premiers Mac jusqu'à Mac Plus y compris.

avatar Haaze | 

Une petite erreur dans le prix annoncé dans la légende de la 2e photo peut-être ?
Un "6" c'est glissé en douce, Lisa était vendu 9995 $ en 1983, et c'est déjà pas mal ! ^^

avatar John McClane | 

@Haaze

Ah je me disais bien aussi, près de 100 000 $ ça fait cher l'ordinateur personnel !!!

avatar marc_os | 

Ah bion, ce code source était libre et avait été mis en prison par Apple ?

avatar languedoc | 

J'ai failli en acheter un pour la très modique somme de 90.000 fr ;-(

avatar frankm | 

Dans le sondage proposé à la fin de l’article, il manque le choix : iPhone

avatar JLG47_old | 

Et toujours la même interface (souris et menu).
Copiée, imitée, vandalisée, mais toujours aussi efficace.

avatar JLG47_old | 

20 000€ en 1984
Autant dire le doublé en pouvoir d’achat.
Et certain trouvent Mac Pro hors de prix?

avatar DarthThauron | 

@JLG01

Ce parallèle pour le prix est idiot. Niveau technique le Mac Pro ou l'imac pro est plutôt banal, voire un frein pour certains... Le Lisa était un ovni pour l'époque, a l'avant garde de tout ce qui se faisait. Je be vois pas une telle avant garde dans le mac actuellement... que de la fermeture à outrance et le confinement du consommateur... Le nouveau monde de la bureautique ne se trouve plus dans les vergers de pommes...

avatar pocketalex | 

@DarthThauron

C'est sur, le Lisa était connu pour son ouverture : possibilité de changer la RAM, le stockage, les composants...

pffff

Quant à l'iMac Pro, tu as la possibilité de changer la RAM si besoin, et 'si besoin' ça veut dire vraiment si t'as mal calculé à l'achat mais vu les options, en théorie, il y a pas trop de quoi se planter, le stockage est plus que conséquent et avec TB3 il est quasiment infini, et la CG est à la hauteur de ce qui se fait actuellement en haut de gamme, il y a plus puissant certes mais avec l'eGPU tu peux aussi, mais faut vraiment en avoir besoin, te caser un max de GPU en plus

Après, si tu peux pas vivre sans un maximum de modularité, il y aura le futur Mac Pro, inutile de critiquer un tout-en-un pour son peu d'accès aux composants, vu que c'est le concept d'un tout en un (comme critiquer un ultra-portable pour son manque de puissance, bref)

Et le monde de la "bureautique" n'a que faire d'une station de travail xeon, un mac mini est plus adapté

avatar DarthThauron | 

@pocketalex

Ahahahah... avoir encore une nouveau standard à ingurgiter... TB3... c'est la même logique de m... qui a présidé au relatif échec du Mac Pro moulinex... en matière de station Pro ou en matière bureautique le mac n'est plus la station de prédilection niveau hardware comme software...
Pour ma part, loisir et boulot, le switch vers GNU-Linux sur des stations solides s'est naturellement imposé (système que je connais depuis 1995 en parallèle du mac depuis 1992), tant les outils ont gagné en maturité et robustesse. La multiplicité des outils en fait aujourd'hui une plateforme plus riche que le mac dans beaucoup de domaines et faciles d'usage, en déplaise à certains...
Le développement d'outils serveurs s'avère plus simple (vu dans quelle perdition est arrivée Mac OS X server, insuffisamment documenté désormais et avec des fonctionnalités enlevées ou masquées et quasiment inutilisables en l'état) et la gestion des ressources est meilleure. En station de travail, GNU-Linux est bien plus adaptable que macOS aujourd'hui et en bureautique il y a des distributions qui font mieux que macOS et qui ne se perdent pas en gadgétisation diverse et variée.
Le monde Apple de plus en plus fermé fait de moins en moins rêver les mac users historiques, il en fait fuit tous les jours...
Apres si les gugusses bassinés à la com apple veulent toujours y croire, c'est leur problème.

Avec le prix d'un Mac Pro ou iMac Pro, j'ai la station extensible, plus tout ce que l'on peut brancher dessus, en Linux, sans standard coûteux. Si on choisit bien son hardware et ses cartes, tout ce passe bien.

avatar lolo57 | 

C'était surtout un nouveau paradigme en terme de programmation. J'ai eu un Lisa avec toute la documentation papier des mètres et des mètres de doc. Cela représentait un tel investissement en terme d'apprentissage que malgré le contrat de développement signé, on a renoncé.

avatar Soner | 

On y trouvera peut être des failles. Ça fera encore une mauvaise semaine.

avatar Jean-Jacques Cortes | 

Ah ! Le Lisa et sa pub TV avec Kevin Costner.

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