Heroku a été l’une des premières plateformes d’hébergement « cloud » modernes, où vous n’utilisez pas directement de serveurs physiques ou virtuels, mais où vous utilisez directement des services fournis par l’entreprise. Depuis sa création en 2007, l’entreprise américaine s’était aussi faite connaître pour son offre gratuite en entrée de gamme. Même si elle était limitée, elle permettait aux développeurs d’expérimenter avec une idée et de mettre en place un site ou un service web sans rien dépenser au départ.

J’utilise le passé, car Heroku a prévenu dans un article de blog que sa formule gratuite allait disparaître. À compter du 28 novembre 2022, son offre sera uniquement payante et débutera à 7 $ par mois pour une instance Dyno capable de faire tourner du code, à 9 $ par mois pour une base de données Postgres et 15 $ par mois pour un cache Redis. Ces trois éléments ne sont pas indispensables à tous les projets, mais ce sont les plus courants et ils pouvaient être utilisés gratuitement jusque-là.

Les propriétaires de Heroku justifient ce choix en évoquant la nécessité de se focaliser sur la plateforme et de l’améliorer, sans perdre de temps à gérer la fraude et les abus sur l’offre gratuite. Même si c’est certainement l’une des raisons qui a motivé Salesforce, propriétaire du service, à désactiver ces offres gratuites, on peut aussi probablement y voir le dernier indice de l’augmentation des prix dans ce domaine. Face à l’inflation et notamment à l’explosion du coût de l’énergie, de nombreux hébergeurs ont ou vont augmenter leurs tarifs dans les prochains mois.

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Heroku ne sera plus la plateforme de prédilection de nombreux développeurs pour publier rapidement et surtout gratuitement une idée. Le service l’a longtemps été et il n’y a pas d’alternative gratuite évidente, même si le modèle imaginé par Heroku s’est généralisé et qu’il existe désormais des dizaines de concurrents, dont le français Clever Cloud. Ce dernier propose uniquement un essai gratuit (crédit de 20 €), tout comme le fera désormais son modèle, mais uniquement en en faisant la demande auprès du service client.