Prise en main du MacBook Pro Retina
Très attendu jusqu'à son annonce à la WWDC, le MacBook Pro Retina se laisse désirer depuis, et n'est disponible qu'au compte-gouttes en boutique. Nous avons enfin réussi à nous en procurer un : l'occasion d'une première prise en main avant un test plus détaillé.
MacBook Air + iPad = MacBook Pro Retina
Bien qu'il soit officiellement le successeur du MacBook Pro 17", le MacBook Pro Retina s'inspire de produits bien moins lourds, puissants et chers : le MacBook Air et l'iPad. Comme le MacBook Air, le MacBook Pro Retina est une machine fermée sans pièces facilement remplaçables, une intégration qui est la condition même de la finesse extrême de cette machine. Il a hérité de l'iPad un écran à haute résolution, ici 220 ppp : suffisant pour ne pas distinguer les pixels à une quarantaine de centimètres et mériter l'appellation « Retina ».
De manière générale, le MacBook Pro Retina reprend le design qui habille la gamme de portables professionnels d'Apple depuis 2008 : on ne sera donc pas surpris de retrouver une coque monocorps en aluminium, un clavier « minitel » noir, et un écran cerclé de la même couleur. Au-delà de cet air de famille néanmoins, tout change.
L'épaisseur, d'abord : le MacBook Pro Retina est 6 mm plus fin que le MacBook Pro 15" et ne dépasse le point le plus épais du MacBook Air que d'un tout petit millimètre. Un fait admirable lorsque l'on se rend compte que dans cette coque si fine, le MacBook Pro Retina case la configuration la plus puissante jamais embarquée par un portable Apple : un processeur Intel Core i7 quadricœur, un SSD d'au moins 256 Go, une puce graphique intégrée Intel HD 4000 et une autre dédiée Nvidia Geforce GT650M avec 1 Go de VRAM.
Les ports ensuite : adieu le FireWire 800, l'Ethernet ou encore le MagSafe, trop épais pour cette machine. Place au nouveau MagSafe 2, à deux ports Thunderbolt, à deux ports USB 3.0, et à un port HDMI. L'Ethernet et le FireWire 800 sont fournis par le biais d'adaptateurs en option, on comprend mieux la présence de deux ports Thunderbolt.
On retrouve un emplacement SD, mais on perd malheureusement l'entrée son, même si l'on garde une sortie analogique / numérique. On remarquera que l'indicateur de batterie, l'indicateur de mise en veille et le capteur infrarouge disparaissent aussi.
Contrairement au MacBook Pro et comme le MacBook Air, le MacBook Pro Retina ne dispose plus d'un bouton d'allumage : il est désormais intégré au clavier, à la place de la touche d'éjection qui n'a plus de sens sur cette machine sans lecteur optique. Le trackpad n'évolue pas — et c'est tant mieux — mais les grilles des haut-parleurs sont désormais plus étroites.
L'écran ne porte plus la mention « MacBook Pro » : celle-ci est transférée sur le capot inférieur de la machine. Ce changement peut paraître étrange, mais il permet de mieux s'immerger dans le contenu : lorsque l'écran est éteint, il est noir d'un bout à l'autre ; lorsqu'il est allumé, aucun élément parasite ne vient distraire. Même pas les reflets, qui diminuent de 75 % grâce à la suppression de la vitre recouvrant la dalle LCD et la fusion des deux couches supérieures, sans la lame d'air intermédiaire qui peut parfois créer de petites aberrations optiques.
De face, ils sont désormais assez difficiles à percevoir, à moins d'être en dessous d'un néon : il semble que l'arrangement des polariseurs ait aussi été revu, ce qui offre un effet « quasi-mat » très loin d'être désagréable. Sur les côtés, on peut néanmoins distinguer plus facilement les reflets, mais c'est une situation qui arrivera moins souvent.
Retina : à voir
Puisque l'on parle de l'écran, il faut évidemment détailler son fonctionnement. À vrai dire, l'« effet Retina » est moins prononcé qu'il n'a pu l'être au lancement de l'iPhone 4 ou même à celui de l'iPad de troisième génération. La distance à l'écran joue sûrement, tout comme la position du corps par rapport à la machine… et sans doute l'habitude.
Cet effet, néanmoins, est bien réel : en mode HiDPI, tout apparaît plus fin sur cet écran. Plus fin, cela veut d'abord dire mieux défini : il est impossible de distinguer le crénelage. Plus fin, cela veut aussi dire… plus fin : une même police d'un même document ouvert dans une même application apparaît légèrement plus fine, plus légère, sur le MacBook Pro Retina. L'ensemble a comme un côté aérien, détaillé et subtil, une impression renforcée par la colorimétrie plus juste et le contraste en hausse.
Avec cet écran, Apple a donc choisi d'augmenter la lisibilité plutôt que la surface utile : le Retina Display compte plus de cinq millions de pixels, contre 1,3 million pour la précédente génération. La définition reste néanmoins la même, 1440 x 900 — mais chaque point est désormais composé de quatre pixels, ce qui offre cette lisibilité, cette clarté, ce détail qui sont si impressionnants et agréables. Vous n'avez pas plus d'« espace » pour disposer vos fenêtres sur le MacBook Pro Retina ; mais tout ce que vous voyez est intensément mieux défini.
De manière assez surprenante, Apple permet de sortir du mode HiDPI pour passer à un mode de mise à l'échelle : on peut ainsi passer du 1440 x 900 Retina à des définitions inférieures ou supérieures. On peut ainsi passer au 1680 x 1050 (le standard des MacBook Pro 15" à écran HD), voire au 1920 x 1200 (la définition horizontale des MacBook Pro 17" à écran HD) : cette fois, on aura plus d'« espace » à l'écran, au profit d'une diminution très légère de la qualité par rapport au mode HiDPI. Très légère, car OS X effectue en fait un rendu à 3360 x 2100 ou 3840 x 2400 avant de mettre à l'échelle.
On n'atteint alors pas la finesse du Retina « natif », mais on écrase complètement les écrans des MacBook Pro de précédente génération à définition équivalente. Accessoirement, à 1920 x 1200, l'écran de ce MacBook Pro pourrait déjà mériter l'appellation Retina. Cette mise à l'échelle, qui se paramètre dans les Préférences système, peut avoir un impact sur les performances, mais il nous a pour le moment été impossible de la quantifier. Après quelques heures d'utilisation, nous sommes régulièrement passés de la définition native au 1920 x 1200, le passage de l'une à l'autre étant très rapide. La première est parfaite pour la rédaction de texte, avec un aspect « papier » ; la deuxième est idéale pour afficher les énormes interfaces d'Aperture ou Final Cut Pro X.
Seul problème, les contenus qui ne sont pas adaptés pour le Retina. Sur le web, du moins dans Safari, les textes sont rendus en HiDPI et ne posent donc pas problème — les images, par contre, en prennent un coup, quoique la compression JPEG masque en partie le problème. On ne parle même pas des applications qui ne sont pas adaptées : le crénelage est particulièrement visible, les textes baveux et les icônes affreuses. Même en sortant du mode HiDPI pour passer au 1920 x 1200, les applications non adaptées semblent floues. Comme pour l'iPhone ou pour l'iPad, il faudra attendre quelque temps avant de profiter à fond du Retina.
Une conclusion partielle
Bref, le premier contact avec le MacBook Pro Retina est plus que positif : c'est une machine (sur)puissante dans un châssis fin, avec un écran de grande qualité aux modes d'affichage polyvalents. Nous réservons pour le moment notre jugement final, mais il serait très étonnant qu'il soit négatif. Le MacBook Pro Retina est incontestablement une très belle machine.
MacBook Air + iPad = MacBook Pro Retina
Bien qu'il soit officiellement le successeur du MacBook Pro 17", le MacBook Pro Retina s'inspire de produits bien moins lourds, puissants et chers : le MacBook Air et l'iPad. Comme le MacBook Air, le MacBook Pro Retina est une machine fermée sans pièces facilement remplaçables, une intégration qui est la condition même de la finesse extrême de cette machine. Il a hérité de l'iPad un écran à haute résolution, ici 220 ppp : suffisant pour ne pas distinguer les pixels à une quarantaine de centimètres et mériter l'appellation « Retina ».
De manière générale, le MacBook Pro Retina reprend le design qui habille la gamme de portables professionnels d'Apple depuis 2008 : on ne sera donc pas surpris de retrouver une coque monocorps en aluminium, un clavier « minitel » noir, et un écran cerclé de la même couleur. Au-delà de cet air de famille néanmoins, tout change.
L'épaisseur, d'abord : le MacBook Pro Retina est 6 mm plus fin que le MacBook Pro 15" et ne dépasse le point le plus épais du MacBook Air que d'un tout petit millimètre. Un fait admirable lorsque l'on se rend compte que dans cette coque si fine, le MacBook Pro Retina case la configuration la plus puissante jamais embarquée par un portable Apple : un processeur Intel Core i7 quadricœur, un SSD d'au moins 256 Go, une puce graphique intégrée Intel HD 4000 et une autre dédiée Nvidia Geforce GT650M avec 1 Go de VRAM.
Le MacBook Pro Retina (à gauche) face au MacBook Pro 15" (image de gauche) et au MacBook Air (image de droite).
Les ports ensuite : adieu le FireWire 800, l'Ethernet ou encore le MagSafe, trop épais pour cette machine. Place au nouveau MagSafe 2, à deux ports Thunderbolt, à deux ports USB 3.0, et à un port HDMI. L'Ethernet et le FireWire 800 sont fournis par le biais d'adaptateurs en option, on comprend mieux la présence de deux ports Thunderbolt.
On retrouve un emplacement SD, mais on perd malheureusement l'entrée son, même si l'on garde une sortie analogique / numérique. On remarquera que l'indicateur de batterie, l'indicateur de mise en veille et le capteur infrarouge disparaissent aussi.
Contrairement au MacBook Pro et comme le MacBook Air, le MacBook Pro Retina ne dispose plus d'un bouton d'allumage : il est désormais intégré au clavier, à la place de la touche d'éjection qui n'a plus de sens sur cette machine sans lecteur optique. Le trackpad n'évolue pas — et c'est tant mieux — mais les grilles des haut-parleurs sont désormais plus étroites.
L'écran ne porte plus la mention « MacBook Pro » : celle-ci est transférée sur le capot inférieur de la machine. Ce changement peut paraître étrange, mais il permet de mieux s'immerger dans le contenu : lorsque l'écran est éteint, il est noir d'un bout à l'autre ; lorsqu'il est allumé, aucun élément parasite ne vient distraire. Même pas les reflets, qui diminuent de 75 % grâce à la suppression de la vitre recouvrant la dalle LCD et la fusion des deux couches supérieures, sans la lame d'air intermédiaire qui peut parfois créer de petites aberrations optiques.
De face, ils sont désormais assez difficiles à percevoir, à moins d'être en dessous d'un néon : il semble que l'arrangement des polariseurs ait aussi été revu, ce qui offre un effet « quasi-mat » très loin d'être désagréable. Sur les côtés, on peut néanmoins distinguer plus facilement les reflets, mais c'est une situation qui arrivera moins souvent.
Retina : à voir
Puisque l'on parle de l'écran, il faut évidemment détailler son fonctionnement. À vrai dire, l'« effet Retina » est moins prononcé qu'il n'a pu l'être au lancement de l'iPhone 4 ou même à celui de l'iPad de troisième génération. La distance à l'écran joue sûrement, tout comme la position du corps par rapport à la machine… et sans doute l'habitude.
Cet effet, néanmoins, est bien réel : en mode HiDPI, tout apparaît plus fin sur cet écran. Plus fin, cela veut d'abord dire mieux défini : il est impossible de distinguer le crénelage. Plus fin, cela veut aussi dire… plus fin : une même police d'un même document ouvert dans une même application apparaît légèrement plus fine, plus légère, sur le MacBook Pro Retina. L'ensemble a comme un côté aérien, détaillé et subtil, une impression renforcée par la colorimétrie plus juste et le contraste en hausse.
Avec cet écran, Apple a donc choisi d'augmenter la lisibilité plutôt que la surface utile : le Retina Display compte plus de cinq millions de pixels, contre 1,3 million pour la précédente génération. La définition reste néanmoins la même, 1440 x 900 — mais chaque point est désormais composé de quatre pixels, ce qui offre cette lisibilité, cette clarté, ce détail qui sont si impressionnants et agréables. Vous n'avez pas plus d'« espace » pour disposer vos fenêtres sur le MacBook Pro Retina ; mais tout ce que vous voyez est intensément mieux défini.
Une capture d'écran du mode HiDPI, qui s'affichera en 2880 x 1800 sur un écran classique. Remarquez la finesse des textes dans la barre de menus.
De manière assez surprenante, Apple permet de sortir du mode HiDPI pour passer à un mode de mise à l'échelle : on peut ainsi passer du 1440 x 900 Retina à des définitions inférieures ou supérieures. On peut ainsi passer au 1680 x 1050 (le standard des MacBook Pro 15" à écran HD), voire au 1920 x 1200 (la définition horizontale des MacBook Pro 17" à écran HD) : cette fois, on aura plus d'« espace » à l'écran, au profit d'une diminution très légère de la qualité par rapport au mode HiDPI. Très légère, car OS X effectue en fait un rendu à 3360 x 2100 ou 3840 x 2400 avant de mettre à l'échelle.
La même fenêtre de Safari, une fois l'écran passé à 1920 x 1200. La capture en PNG pèse près de 8 Mo et mesure 3840 x 2400 pixels.
On n'atteint alors pas la finesse du Retina « natif », mais on écrase complètement les écrans des MacBook Pro de précédente génération à définition équivalente. Accessoirement, à 1920 x 1200, l'écran de ce MacBook Pro pourrait déjà mériter l'appellation Retina. Cette mise à l'échelle, qui se paramètre dans les Préférences système, peut avoir un impact sur les performances, mais il nous a pour le moment été impossible de la quantifier. Après quelques heures d'utilisation, nous sommes régulièrement passés de la définition native au 1920 x 1200, le passage de l'une à l'autre étant très rapide. La première est parfaite pour la rédaction de texte, avec un aspect « papier » ; la deuxième est idéale pour afficher les énormes interfaces d'Aperture ou Final Cut Pro X.
À l'avant-plan, Safari, qui rend le texte en mode Retina. À l'arrière-plan, Chrome, qui n'est pas encore adapté. La comparaison est cruelle. Une bêta de Chrome 21 est en train de conformer son moteur d'affichage des pages à cet écran
Seul problème, les contenus qui ne sont pas adaptés pour le Retina. Sur le web, du moins dans Safari, les textes sont rendus en HiDPI et ne posent donc pas problème — les images, par contre, en prennent un coup, quoique la compression JPEG masque en partie le problème. On ne parle même pas des applications qui ne sont pas adaptées : le crénelage est particulièrement visible, les textes baveux et les icônes affreuses. Même en sortant du mode HiDPI pour passer au 1920 x 1200, les applications non adaptées semblent floues. Comme pour l'iPhone ou pour l'iPad, il faudra attendre quelque temps avant de profiter à fond du Retina.
Une conclusion partielle
Bref, le premier contact avec le MacBook Pro Retina est plus que positif : c'est une machine (sur)puissante dans un châssis fin, avec un écran de grande qualité aux modes d'affichage polyvalents. Nous réservons pour le moment notre jugement final, mais il serait très étonnant qu'il soit négatif. Le MacBook Pro Retina est incontestablement une très belle machine.
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