Ni abonnement, ni mise à jour forcée, un autre modèle de vente proposé pour une application Mac

Florian Innocente |

« Il est clair que les gens n'aiment pas le principe de l'abonnement lorsqu'il est utilisé pour les applications », écrit Drew McCormack, l'un des développeurs d'Agenda, avant de détailler le modèle économique retenu pour cette future application (lire Agenda, un nouveau carnet de notes doublé d'un calendrier sur Mac).

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Pour aider les éditeurs à la recherche de rentrées d'argent récurrentes, seules aptes à financer l'évolution d'un logiciel sur le long terme, Apple pousse à l'abonnement. Pas de mises à jour payantes sur ses stores : de l'a-bo-ne-ment.

Pour Drew McCormack il semble y avoir aujourd'hui une « overdose à l'égard des abonnements […] C'est une barrière supplémentaire à l'achat qui donne le sentiment que vos dépenses mensuelles deviennent trop élevées, ou que vous allez oublier de résilier l'abonnement si vous n'en avez plus besoin ».

Le mauvais accueil fait au système de souscription adossé à la dernière mouture d'Ulysses (lire Ulysses passe à l’abonnement, c’est grave docteur ?) l'a décidé ainsi que ses deux collègues (l'un a développé Papers) à s'aventurer sur une autre route, déjà dégagée par Framer et Sketch. Mais en l'adaptant à leur sauce, avec un principe qui peut réconcilier développeurs et clients.

Dans ce schéma, à la base, le logiciel est utilisable sans payer et sans limite de temps. Mais parce qu'il faut bien vivre, quelques fonctions importantes, mais pas forcément indispensables à tous, sont fournies dans un pack payant valable un an.

Les utilisateurs de la version gratuite auront toujours la dernière version à disposition, avec ses corrections de bugs régulières et quelques ajouts fonctionnels mineurs. Tandis que les clients premium verront des fonctions plus importantes être glissées petit à petit dans leur pack.

Intérêt de cette approche, lorsque les 12 mois sont écoulés et qu'on ne poursuit pas l'expérience du payant, on garde l'usage du logiciel avec toutes les fonctions premium acquises depuis le premier jour, elles ne sont pas soudainement désactivées. Il n'y a pas de retour brutal en arrière avec un logiciel amputé de tout ce qui en faisait le sel. À l'inverse, on peut rempiler pour 12 mois avec un lot de nouvelles fonctions.

Les trois développeurs y voient le moyen de faire évoluer leur application au fil de l'eau, sans l'obligation de sortir des versions majeures tous les X mois dans le seul but de provoquer un sursaut dans les ventes.

La difficulté de l'exercice va être de trouver le bon équilibre entre les fonctions accessibles gratuitement et celles payantes. Il faut que la version gratuite reste pertinente mais soit bridée juste ce qu'il faut pour appâter quelques clients plus exigeants.

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Le premier pack Premium va être vendu 20 € pour un an (puis 26 € environ après la période de lancement). Il va inclure des fonctions comme l'intégration du calendrier dans Agenda plutôt que d'être obligé d'aller dans celui d'Apple ; l'enregistrement des recherches récurrentes ; le copier/exporter au format Markdown et la suppression du filigrane lors de l'impression d'une note ou sa sortie en PDF. En somme, rien qui n'empêche d'utiliser l'application en version gratuite, mais assez pour intéresser quelques profils d'utilisateurs.

La confrontation de ce modèle économique avec la réalité se fera le 22 janvier, date de lancement d'Agenda.

avatar Alméti | 

La solution de Sketch est pertinente je trouve... et revient à 8,50€/mois si on la considère comme un abonnement annuel.

C’est raisonnable et on peut garder le logiciel parfaitement fonctionnel si on ne souhaite pas rempiler.

Là est la différence avec Adobe... et pourquoi je suis toujours sur une CS4.

avatar C1rc3@0rc | 

@Axel

Il ne faut pas considérer les approches comme autres choses que ce qu'elles sont.

L'arnaque de l'abonnement n'arrive pas a passer malgré les efforts du marketing et la pression conjointe de l'industrie, et c'est une bonne chose.

Il est évident que l'abonnement est pertinent dans le cas d'un service ou l'on consomme selon l'usage. Il permet un lissage de la dépense et peut se voir comme une simplification par rapport a l'achat a l'acte.

Mais dans le cadre le l'achat d'un outil, l'abonnement est une escroquerie et rien d'autre.
De plus le fait de prendre en otage les données de l'utilisateur, parce que c'est bien ça le levier, et de dissimuler le coût réel derrière une ponction mensualisée est innommable( enfin si mais il faut se référer a des marchés illégaux).
La prise en otage des données n'est par ailleurs pas spécifique a l'abonnement mais a tout soft qui utilise un format non interopérable, donc non-libre.
On peut aussi rajouter que l'abonnement dans ce cadre relève du principe d'obsolescence programmée et s'oppose a l'economie de marché.

Avec l'abonnement il se pose aussi le probleme de la reconnaissance (et la connaissance) de la valeur du produit.
Développer un logiciel adapté au besoin prend du temps et des ressources. Cela est un travail et celui qui l'effectue doit être rémunéré a sa juste valeur. L'abonnement masque cette réalité derrière une dilution du tarif.

Il se pose un double probleme. L'un est culturel - la pseudo-gratuité - et l'autre est fonctionnel - la connaissance de son besoin et l'evaluation de l'outils -

Le concept de la pseudo-gratuité est certainement la pire des saletés inventées par le marketing de vente. Adossée a la publicité, qu'il sert, le principe de la pseudo-gratuité degrade la qualité du travail et les realisations. Et la, a part l'education du consommateur/client il y a pas grand chose a faire.

L'autre probleme se pose en 2 temps.
Avant de pouvoir choisir un outil, il faut connaître son besoin et helas tout dans le commerce nous pousse a acheter sans reflechir, a se baser sur la pulsion, le pseudo-instinct (programmé par le marketing...), le conseil du referent (agent de publicité), la reputation (marketing),...
La aussi c'est une question donc d'education et de discipline, ou l'on va poser un cadre et un usage et lui appliquer des contrainte de couts et de rentabilité. Une fois qu'on a les vrais criteres, le choix est possible, avant il n'y a pas de choix.

Reste le dernier probleme, celui de l’évaluation.
Contrairement a l'idee commune une version d'evaluation ne depend pas du cout du soft. Que le soft coute 500€ ou 5€, il s'agit toujours d'evaluer avant d'investir.
Il y a 2 approches, soit la version d'evaluation qui peut etre temporaire ou restreinte en usage, soit la version "light" gratuite et la version "full" payante.
Une des ritournelle habituelle des editeurs est que sur les App Store d'Apple on peut pas proposer des versions d'évaluation.
C'est totalement faux. On peut tout a fait proposer une version "light" gratuite et une version "full". L'achat in-app a aussi une certaine legitimité, permettant une certaine souplesse dans l'acces progressif a des fonctions qu'on peut estimer necessaire a l'usage.
L'important c'est d'offrir un vrai moyen d’évaluation et de proposer le produit au bon tarif.

Si le développeur fait son travail correctement et que le client se respecte et arrete de se faire manipuler par le marketing de vente, on a tout ce qu'il faut pour contenter tout le monde - les escrocs et financiers non compris évidemment.

avatar freestef | 

Une application qui s’appelle Agenda et demande de payer pour avoir la fonction de créer un événement dans l’agenda... intéressant comme concept de nouveau modèle économique ! Et si on paie pour les fonctions Premium (ne devraient-elles pas être de base ?) et qu’on repasse à la caisse chaque année pour voir le logiciel évoluer, j’appelle ça acheter une application et payer ses mises à jour. Ce qu’on a toujours fait.

avatar Arpee | 

Ben oui. J'ai pas trop bien compris le concept, là.
Sinon, quelle différence avec "achats in-app" ?

Ceci dit, on a TOUJOURS besoin à un moment ou un autre d'une fonctionnalité qui se trouve dans la version premium. Si ça ce n'est pas de la vente forcée...

avatar BeePotato | 

@ Arpee : « Ceci dit, on a TOUJOURS besoin à un moment ou un autre d'une fonctionnalité qui se trouve dans la version premium. Si ça ce n'est pas de la vente forcée... »

Curieuse définition de la vente forcée que tu nous proposes là.

avatar Arpee | 

Tu le fais exprès de ne pas comprendre ?
Si on m'oblige à débloquer une fonction dont on a de toutes façons besoin en l'achetant in-app, j'appelle cela de la vente forcée.

avatar Terragon | 

@Arpee

Alors ce modèle n’est pas pour toi.

avatar BeePotato | 

@ Arpee : « Tu le fais exprès de ne pas comprendre ? »

Oh non, rassure-toi, je t’ai très bien compris. Ce qui me permets de t’expliquer que ce dont tu parles n’est pas de la vente forcée.

« Si on m'oblige à débloquer une fonction dont on a de toutes façons besoin en l'achetant in-app, j'appelle cela de la vente forcée. »

Personne ne t’y oblige, c’est ça qui fait toute la différence.
Tu sais avant même de télécharger gratuitement l’application quelles sont les fonctions payantes, et donc si tu pourras te contenter de la version gratuite ou non. Les fonctions payantes ne sont pas indispensables à tout le monde (contrairement à ce que tu sembles penser), mais si l’une d’elle t’est indispensable mais que tu ne souhaites pas payer pour l’avoir, rien ne t’oblige à choisir cette application.
La vente n’est donc absolument pas forcée.

avatar Arpee | 

Ancien élève des jésuites...?

avatar BeePotato | 

@ Arpee : « Ancien élève des jésuites...? »

Juste quelqu’un qui parle français et qui essaye de le faire correctement. C’est un effort qui, apparemment, semble surhumain à d’autres. :-P ;-)

avatar Arpee | 

Ma question n'avait rien à voir avec le français ou le parler correct...;-)

avatar marc_os | 

@ Arpee
Effectivement. Ta réponse était un attaque personnelle faute de ta part d'être en capacité de trouver un argument valable à opposer à ton contradicteur, car il n'y en avait pas. Définition légale de la « vente forcée »
C'est un grand classique : J'ai tort, mais comme je veux avoir toujours raison, je clos le sujet par une baffe (virtuelle) dans la gueule.

avatar Arpee | 

Oufti, le délire paranoïaque ! Faut consulter, l'ami...

avatar nemrod | 

Il me sembles que tu joues sur les mots l'ami, à moins de ne pas comprendre le point de vue exposé.

Dommage, pour toi...

avatar BeePotato | 

@ nemrod : « Il me sembles que tu joues sur les mots l'ami, à moins de ne pas comprendre le point de vue exposé. »

Je comprends parfaitement le point de vue exposé (qui est d’ailleurs faux en raison de ce « TOUJOURS » qui se glisse au milieu, avec ses capitales qui nous crient dessus).

Je corrigeais juste Arpee en lui précisant que ce dont il parle n’est pas de la vente forcée.
Ça doit être cette partie que tu appelles « jouer sur les mots », bien que ce ne soit pas le cas.

« Dommage, pour toi... »

Ça ira, je m’en remettrai. :-)

avatar nemrod | 

C'est de louable de ta part de le "corriger", je suis certain qu'il doit t'en être reconnaissant mais, telle la justice rendant son jugement, tu n'expliques pas pourquoi...

avatar BeePotato | 

@ nemrod : « mais, telle la justice rendant son jugement, tu n'expliques pas pourquoi... »

En effet. Désolé, c’est parce que ça me paraissait vraiment évident.
Entretemps, marc_os a posté un commentaire avec un lien rappelant ce qu’est la vente forcée, ce qui permet de vérifier que ce dont parlait Arpee ne correspond pas à ce concept.

avatar nemrod | 

nous n’aurons donc pas la chance de bénéficier de tes lumières

avatar nemrod | 

Toujours, nous aurions appris d'un maître...

avatar Link1993 | 

@freestef

On parle d'affichage du calendrier iPhone dans l'application. Pas la création ^^

avatar BeePotato | 

@ freestef : « si on paie pour les fonctions Premium […] et qu’on repasse à la caisse chaque année pour voir le logiciel évoluer, j’appelle ça acheter une application et payer ses mises à jour. »

Ben oui, personne ne nie ça. Ces développeurs cherchaient juste un moyen de pouvoir faire ça via une boutique (l’App Store d’Apple) qui n’offre pas de façon simple de le faire. Et il semble qu’ils aient trouvé.

Notons que l’approche qu’ils ont retenue rappelle aussi beaucoup les sharewares d’antan, avec la majorité des fonctions utilisables gratuitement et quelques fonctions supplémentaires payantes.
C’était un très bon système et je suis content de le voir revenir.

avatar stefhan | 

@BeePotato

« Notons que l’approche qu’ils ont retenue rappelle aussi beaucoup les sharewares d’antan »

C’est très exactement ce que j’ai compris et j’en suis tout aussi content !

avatar iGeek07 | 

Personnellement je trouve ce model super intéressant.
Ce qu'il manque dans l'article par rapport au blog d'Agenda c'est qu'une fois les 12 premiers mois terminés, si on ne paie pas, on n'a pas accès aux nouvelles fonctions apportées (ça c'est dit), mais si on attend quelques mois parce qu'on est content de l'état du logiciel qu'on a, puis qu'au bout de quelques mois ils introduisent une nouvelle fonctionnalités premium qui nous intéresse, on peut racheter un pack de 12 mois, débloquer tous les features premium (y compris ceux sortis entre temps) et celles qui sortirons dans les 12 prochains mois.

En gros c'est comme le modèle de la grosse mise à jour avec des différences intéressantes :
- C'est l'utilisateur qui décide quand il fait une mise à jour majeure (quand les fonctionnalités qui l'intéressent sortent) après les 12 premiers mois de son achat.
- Les fonctionnalités sortent en continu (mieux pour le dev et l'utilisateur)
- Les utilisateurs ont toujours la dernière version (en matière de sécurité et résolution des bugs c'est ??)

Je pense vraiment que c'est un super compromis entre l'abonnement et le paiement unique puis mises à jour majeures (modèle qui est compliqué sur les app stores).

avatar HadrienX | 

Je suis comme beaucoup, anti système d'abonnements, et je n'utilise simplement pas les logiciels basés sur un système d'abonnement s'ils ne proposent pas une licence perpétuelle.
Comme @Axel, j'ai acheté les logiciels Adobe d'une version antérieure à la CC (CS6) où l'achat était encore possible, et je ne ferai pas la mise à jour vers CC.
Je trouve que le principe d'achat de licence perpétuelle avec renouvellement de licence est très bien tant pour le développeur que l'acheteur, c'est pourquoi j'ai acheté Sketch.

avatar iGeek07 | 

@HadrienX

C'est ça qui est intéressant de ce modèle :

C'est de la licence perpétuelle pour ceux qui veulent (tu achètes les features premium de la première année, puis ne repaie pas).
Et le jour où tu veux les fonctionnalités qui ont été ajoutées tu paie pour une mise à jour (les features ajoutés depuis ton premier achat plus ceux des 12 prochains mois). Si tu ne veux pas de mise à jour majeure (tu aura toujours les bugfix), tu ne paies pas.

Et c'est un abonnement pour ceux qui veulent : payer chaque année le pack 12 mois si tu veux recevoir toutes les nouvelles fonctionnalités premium le jour où elles sortent, et non pas plus tard sous la forme d'une "grosse mise à jour".

avatar gui | 

Comme d'autres, je suis anti-abonnement.
Je suis passé à CC par obligation avec mes clients principaux, mais en parallèle, je découvre les softs d'Affinity et je migrerai tout ce que je peux vers des solutions hors abonnement. Soit dit en passant la suite CC est la plus buguée à ce jour (CC=budget software doublé chaque année pour ma part).

avatar socotran77 | 

Lorsqu’on est un vrai pro concerné par le logiciel X je comprend qu’il puisse y avoir un abonnement mais je suppose que des logiciels comme Adobe sont, en grande partie, achetés par des amateurs (je peux me tromper mais je parle de mon cas perso) donc quand j’ai acheté de tels logiciels je faisais de gros efforts financiers c’est pourquoi le système d’abonnement ne me convient pas et que je le refuse systématiquement ! Pour moi, quelque soit le système s’il faut repasser à la caisse chaque année ça sera non ! Je veux bien acheter un logiciel et avoir le droit d’utiliser toutes ses fonctions tout le temps et de racheter une maj dans 2/3 ans quand j’estimerais qu’il aura assez évolué pour mes besoins. Pour moi c’est comme un appareil, quand j’achète un iPhone je n’achète pas toutes les versions qui suivent je peux sauter un ou deux ans et je pense être la majorité des cas à agir ainsi ! Alors les logiciels avec abonnement vous ne m’aurez plus !

avatar Edenpulse | 

"mais je suppose que des logiciels comme Adobe sont, en grande partie, achetés par des amateurs "
Euh pourquoi ça? Je vois pas pourquoi des amateurs achèteraient un logiciel à 79€ par mois "pour le fun" Les logiciels Adobe restent majoritairement payés par les pro qui en ont besoin pour leur taff, faut pas se leurrer.

avatar occam | 

« Agenda » serait plus crédible si son autre dev ne s'appelait justement pas Alexander Griekspoor.
Ceux qui ont soutenu Papers dès sa parution se souviennent peut-être du lancement fulgurant, de sa stagnation, de sa longue déchéance, du désastre de la version iPad, des manigances commerciales en fin de route, de la mise sous tutelle par Springer, puis de sa reprise à froid par ReadCube. Avec les utilisateurs laissés sur les carreaux.

Drew McCormack, un auteur valable en son temps, a raison de proclamer la crise du soft pour Mac :
https://medium.com/@drewmccormack/a-cash-cow-is-on-the-agenda-138a11995595
Encore faut-il que son partenaire ne se soit pas décrédibilisé tout seul.

avatar Bigdidou | 

@occam

Ah, tiens, j’avais vu Papers disparaitre à mon grand désespoir, mais je ne connaissais pas l’histoire de cette disparition.

avatar bl@ck warrior_69 | 

Effectivement, Papers est un gâchis énorme... Ce logiciel était très prometteur, mais le résultats est bancal. Et la prochaine version née de la fusion de Papers et de Readcube sera sur abonnement. Sans moi du coup!

avatar iSteph | 

J’adhère à ce modèle, j’espère qu’il se généralisera. Et dans le cas d’Adobe, avec des paliers « raisonnables » entre 1 logiciels et tout CC, avec des packs « fonctions » adaptables aussi (un photographe n’a pas forcément besoin des mêmes fonctions qu’un graphiste), etc.

avatar Finouche | 

@iSteph

C’est en effet ce qu’il manque chez Adobe.
Perso j’utilise professionnellement Illustrator, Photoshop, Acrobat, parfois Indesign. Tout le reste jamais car je ne suis ni vidéaste ni développeur web ni ingénieur du son, etc.

Pour avoir participé à une enquête Adobe au sujet d’un éventuel pack graphiste, on peut espérer qu’ils y réfléchissent toujours...
Une baisse de 15€ HT serait bien accueillie, avec des logiciels en moins.

En attendant la prochaine mise à jour d’Illustrator. La 1re version 2018 a des bugs bien pénibles.

J’ai adopté Affinity Photo, ça n’a pas été difficile. En revanche, passer d’Illustrator à Affinity Designer c’est une autre paire de manches quand on doit rester productif et très réactif.

Bref, Adobe sera peut-être obligé de revoir sa politique quand les solutions d’Affinity monteront en puissance.

Par ailleurs, la version finale de FontLab 6 est sortie aujourd’hui, je suis sur les bêtas depuis un an.
C’est une énorme mise à jour, le logiciel a été entièrement réécrit, il est très agréable à utiliser, ultra précis et rapide. Un grand logiciel !

avatar switch (non vérifié) | 

Un modèle astucieux calqué sur celui des achats "In App", mais épouvantable s'il faut se préoccuper de quelles fonctions sont actives ou pas.
Je préfère mille fois un abonnement au logiciel complet, à condition que le prix soit raisonnable.
Les systèmes d'abonnement seront raisonnables ou ne seront pas.
Pour augmenter la pérennité d'un abonnement, rien de tel que de baisser le prix de l'abonnement au fur et à mesure de la vie de l'application et du nombre de licences vendues, pour que les développeurs ne s'endorment pas sur leurs "rentes d'abonnement".

avatar C1rc3@0rc | 

Je vais evoquer un probleme qui va a l'inverse de l'endormissement sur la rente.

Prenons un editeur qui considère le modèle économique de la vente de mise-a-jour annuelle.
Pour faire son beurre il faut que chaque mise a jour vaille le cout et que des fonctions a forte valeur ajoutée arrivent a chaque mise a jour.
Ce qui peut impliquer que l'editeur va definir un projet a la base avec toutes les fonctions necessaires, puis va decider de supprimer toutes les fonctions a forte valeur ajoutée, pour les integrer, une par une, a chaque mise a jour.
Ce qui veut dire que les premiers acheteurs vont payer pour un soft partiel et que les plus recents en auront plus pour leur argent... sachant que toutes les fonctions étaient définies des le départ...

On en revient toujours au probleme du modèle économique et ces répercussions.
Le modele de l'abonnement est un principe d'obsolescence programmée.
Le modele de l'achat de fonctions qui ont une date de peremption est un principe d'obsolescence programmée.

L'obsolescence programmée est un principe fondamentalement malhonnête et dangereux.

maintenant, il faut aussi poser la question pour savoir si l'utilisateur accepte de payer le prix juste pour un soft bien conçu des le départ et qui durera des années sans autres évolutions que la résolution des bug (bug qui sont des malfaçon et ne doivent pas justifier l'achat d'une nouvelle version, ce qui est pourtant le modèle de Microsoft)

quel modele faut il pour que l'utilisateur dispose de l'outil qui sera realisé le mieux et le plus honnêtement par un éditeur compétent?

Faire du bon travail a un cout, et a moins de faire du libre, il faut bien que ce cout soit payé par quelqu'un...

avatar switch (non vérifié) | 

Les développeurs sont humains: en règle générale ils essayent de coder un maximum de choses dès le départ. Les fonctionnalités de sont jamais pré-définies au départ, elles évoluent avec le développement du logiciel.
Au fur et à mesure de nouveaux "besoins" apparaissent, la puissance de calcul augmente et ils peuvent implémenter de nouvelles fonctions. Les OS évoluent, apportant aussi leurs lots de nouveaux frameworks et de bibliothèques abandonnées. Il faut donc re-coder certains pans entiers de code régulièrement juste pour pouvoir rester compatible avec l'OS.
Il s'agit d'une co-évolution, pas d'une obsolescence programmée.
Les licences logicielles "perpétuelles" n'existent pas, ce sont des leurres (comme les forfaits "illimités") car tôt ou tard ça cessera de fonctionner, car aucun ordinateur ou OS ne dure éternellement.
L'obsolescence est hélas inévitable. Un disque dur doit être changé tous les 15 ans.
L'histoire des applications est un immense cimetière…
Il y a néanmoins des cas d'obsolescence par négligence: essayez donc d'ouvrir des fichiers MS Word Mac 98 avec la version 2016: impossible ! car Microsoft à considéré (arbitrairement) qu'il n'était plus nécessaire de supporter ses propres "vieilleries" de vieux formats de fichiers !
--
L'abonnement est un modèle économique comme un autre: tant qu'on paye ça fonctionne, et dès qu'on cesse de payer on a un logiciel soit qui cesse de fonctionner, soit laissé "en l'état".
Il ne s'agit absolument pas d'obsolescence programmée (sur des critères +- arbitraires) mais de fonctionnement à durée limitée et surtout connue d'avance, car on sait exactement à quoi s'attendre quand on prend un abonnement.
L'abonnement permet en outre d'avoir la dernière version de l'application (expurgée des bugs) sans surcoût. Elle est certainement le meilleur modèle pour avoir des applications "au top", à condition que le prix de l'abonnement soit raisonnable, voire qu'il baisse si le produit évolue moins vite que prévu ou que le prix augmente si l'éditeur juge que les nouvelles fonctions en "valent le coût".
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Et si vous ne voulez dépendre d'aucun éditeur, codez vos propres applications.
Vous verrez, c'est une aventure extraordinaire !

avatar sowe (non vérifié) | 

@C1rc3@0rc

Contrairement à ce que tu sembles penser, les développeurs n’ont pas comme seul objectif d’arnaquer les utilisateurs et de leur extorquer leurs économies. Tu as une vision bien noire de la chose, laisse moi te proposer un autre éclairage.

Créer une application avec toutes les fonctionnalités demande un investissement en temps et représente un risque. Tout le monde ne peut pas se le permettre, l’App Store a une vocation démocratique dont la conséquence est l’accès au marché de développeurs sans nécessairement les capacités d’investissement que tu exiges.

Contrairement à ce que tu penses, non seulement les développeurs ne sont pas forcément malhonnêtes, mais ils ne sont pas forcément incompétents parce qu’il y a des bugs.

D’une part, toujours à cause du manque de moyens, beaucoup d’apps reposent sur l’utilisation de projets créés par des tierces parties. Et toutes ont des bugs, qu'elles soient issues de projets open source créé par des volontaires ou de big corps (ex Google) qui ont des moyens. Or il faut bien réperctuer leurs mises à jour.

D’autre part, les mises à jour d’iOS provoquent plus ou moins régulièrement la nécessité des mises à jour des applications. Les développeurs ne maîtrisent pas cela, c’est à la main d’Apple. Comment rémunérer ce temps passé au montant inconnu et inestimable à la création ?

Je te vois venir, tu pourrais dire que c’est au développeur de faire ses calculs et d’anticiper tant bien que mal. Mais les prix des apps ont été cassés et tirés vers le bas. L’abonnement permet aussi de proposer un prix qui paraît raisonnable à une population d’acheteurs qui si elle voyait le prix rentable sans abonnement crierait au scandale et surtout ne prendrait pas le risque de dépenser autant.

Donc mollo avec la vision du développeur escroc et incompétent. Chacun fait au mieux, pour rendre un service à des utilisateurs le plus longtemps possible, en cherchant un compromis entre ce que les utilisateurs sont prêts à payer et ce que cela va générer comme revenu compte tenu des développements futurs (que ce soit pour rendre un meilleur service ou pour corriger des bugs qu’on a pas eu les moyens d’anticiper).

avatar Le docteur | 

Bref ! C'est un abonnement.

avatar BeePotato | 

@ Le docteur : « Bref ! C'est un abonnement. »

Je trouve que ça ressemble vraiment plus au principe du shareware qu’à un abonnement (« abonnement » qu’on devrait d’ailleurs plutôt qualifier de « location », puisqu’on ne dispose plus de rien quand il s’arrête, au contraire de ce à quoi on est habitué avec les abonnements aux magazines et journaux).

avatar deltiox | 

@Le docteur

Pas totalement
Dans un abonnement classique, si tu arrêtes de payer l’Application ne fonctionne plus
De même, pour cette application, les développeurs sont obligés de proposer des nouveautés suffisamment intéressantes pour que les clients déboursent à nouveau

C’est nettement mieux qu’un abonnement « classique »

avatar frankm | 

Pas mal le principe. A l’éditeur de s’arracher et de proposer de super nouvelles fonctionnalités

avatar Fabeme | 

Oui, mais gros défaut de l’achat in-app, il ne fonctionne pas avec le partage familial...

Sinon pas mal comme approche, ça permet de conserver une mise à jour (pas d’application bloquée parce que pas compatible avec le dernier macOS), et de faire des mises à jour fonctionnelles et non juste “pour changer de version”...

avatar SugarWater | 

Ben ça ressemblent à du freemium quoi, les impatients qui veulent mettre du pognon peuvent

avatar socotran77 | 

@edenpulse
Justement ce n’est pas ce que j’ai dit ! Je connais pas mal d’amateurs dans mon entourage qui ont acheté Photoshop mais qui ne prendront JAMAIS la version avec abonnement préférant utiliser d’autres softs davantage grand public ou gardant leur vieux Photoshop pour le moment

avatar instantcook | 

C’est aussi le modèle du Média Center Plex (avec pour les « early adopters » une licence premium à vie un peu plus onéreuse, qui permet à l’entreprise de se constituer un petit matelas pour démarrer, SYSTÈME que je trouve plus sain que celui du Crowdfunding à la Kickstarter)

avatar marenostrum | 

L’abonnement marche que pour les logiciels professionnels. Un truc qui te fait gagner le pain.

avatar Chris66 | 

Si je comprend bien, j'achète un soft pour 20 € et je suis tout content de ses fonctions et des mises à jour pendan un an. Au terme de l'année, j'ai le choix soit de ne pas payer et j'utilise mon soft dans sa dernière version, soit je renouvelle un paiement et je suis à nouveau bon pour les mises à jour pendant un an.
Ben.... moi j'appelle cela un achat de licence illimitée dans le temps assortie d'un option non obligatoire de maintenance annuelle.
Où est la révolution du modèle économique annoncée ?

avatar ys320 | 

C’est le modele macgé ?

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