Affinity Designer et Affinity Photo arriveront cet été sur Windows, a annoncé leur éditeur Serif. Depuis plus d’un an, cette équipe de développeurs de Nottingham en Angleterre est venue marcher sur les plates-bandes d’Adobe (et de Pixelmator) en lançant successivement deux logiciels dans le même registre qu’Illustrator et que Photoshop.
Leurs cousins pour Windows reprendront à l’identique les fonctions des versions Mac et partageront le même format de fichiers. Même réciprocité prévue dans les tarifs, Affinity Designer (démo) et Affinity Photo (démo) sont vendus chacun 49,99 € sur le Mac App Store.
Une équipe dédiée à Windows travaille sur ces adaptations. L’éditeur promet que les évolutions des logiciels OS X ne seront pas ralenties par ces portages. Des ajouts importants sont d’ailleurs promis pour bientôt. Il faut rappeler qu’on attend un troisième larron sur Mac : Affinity Publisher qui s’attaquera aux logiciels de PAO. À l’origine il devait arriver en version bêta à la fin 2015. En définitive, il faudra patienter jusqu’à la fin 2016 pour le tester, et sa commercialisation se fera en 2017. Mener de front la création de trois outils de cette envergure n’est pas chose facile, on s’en doute aisément.
Pour le moment, Serif dispose en interne d’une version alpha d’Affinity Designer Windows. L’objectif est d’avoir une bêta publique au début de l’été. Le reste du planning n’est pas détaillé, ni celui d’Affinity Photo en particulier. Une page d’inscription est ouverte pour recevoir des informations.
Il faut rappeler que si Serif était un inconnu sur Mac à son arrivée en 2014, il avait déjà une longue expérience du développement sur Windows. Son catalogue rassemble neuf applications pour PC, toutes inscrites dans la création graphique, la retouche photo et la publication web.
La suite d’Adobe a sans conteste l’avantage du nombre — de logiciels et de clients — et un poids tel dans son secteur qui la met à l’abri pour longtemps encore de révolutions fomentées par des concurrents. Cependant, Serif propose deux applications intéressantes pour des gens qui peuvent se passer sans problème des outils d’Adobe, parce qu'ils travaillent seuls par exemple, et qui ne veulent surtout pas entendre parler d’un abonnement à la sauce Creative Cloud.
Le renfort de versions Windows est également de nature à aider à son installation au sein d’équipes en quête de logiciels multiplateformes et qui auraient déjà évalué les moutures OS X. Plus prosaïquement, c’est le moyen d’élargir la clientèle de Serif auprès des amateurs de PC, avec des applications flambant neuves, plus modernes que celles déjà à son catalogue.