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Delicious Library 2.0, une attente déçue ?

Vincent Absous

mardi 15 juillet 2008 à 12:35 • 17

Logiciel

Il y a maintenant trois ans, Delicious Monster surprenait le monde Mac avec Delicious Library. En soi, le programme n’avait rien de bien révolutionnaire. Il s’agissait d’un programme de gestion de bases de données spécialisées dans les collections diverses d’un particulier : gestion d’une bibliothèque, d’une CDthèque, d’une vidéothèque, etc. Rien de bien exceptionnel donc. Mais là où Delicious Library surprenait, c’était par son interface. Dans le labo que nous lui consacrions alors, nous soulignions alors «une excellente utilisation des outils Apple». En termes clairs, nous applaudissions des deux mains un emploi bienvenu des technologies de Mac OS X et le résultat qui en découlait : une interface véritablement novatrice.

Trois ans après, et au terme d’un assez long développement, la version 2 du programme est enfin disponible. Mais en trois ans, de l’eau a coulé sous les ponts. D’autres programmes adoptent désormais une approche similaire à celle de Delicious Library. Récemment, nous testions ainsi Bookpedia 4.2, un programme issu d’une suite de logiciels de gestion, qui permet plus particulièrement de gérer sa bibliothèque.

Aussi, notre test de Delicious Library 2 doit se lire sous ses deux angles : qu’apporte cette nouvelle version ? Que vaut aujourd’hui Delicious Library dans un contexte bien plus concurrentiel ?

Quelques rappels

Rappelons rapidement le principe à la base de Delicious Library : un programme qui permet de gérer diverses collections, cela dans une interface léchée, faisant appel à différents effets plus ou moins spectaculaires, souvent imités, au point qu’on parle d’une génération «délicieuse» pour renvoyer à ces programmes qui ont de la gueule (passons-nous l’expression). Il y a trois ans, tout le monde faisait «whaou !». Désormais, la chose est nettement plus commune.

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Ce principe fondamental est toujours à la base de la nouvelle version de Delicious Library. Et c’est notamment ce qui distingue le programme de, par exemple, la série de Book, CD, Game ou encore DVDpedia. Delicious Library 2 centralise l’ensemble des collections qu’un particulier peut vouloir gérer. Dans sa première version, le logiciel permettait de tenir à jour une base de données recensant livres, CD, CVD et jeux vidéo. La nouvelle version complète le dispositif avec la gestion des logiciels, des jouets, des gadgets, des outils et même des vêtements. DL 2 gère donc un peu de tout. Et, à la limite, pourquoi ne pas imaginer de prendre soi-même en compte d’autres choses (ses œuvres d’art, par exemple) ?

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L’important est que, comme dans la version précédente, l’utilisateur doit n’avoir rien à faire sinon, et c’est l’autre grand principe fondateur du programme, passer un code-barre sous une douchette (un scanner qui peut être Bluetooth) ou devant son iSight. Delicious Library 1 était arrivé en même temps que la webcam d’Apple se généralisait, sous sa forme externe ou, déjà, sous sa forme interne. La coïncidence émerveillait alors et on était en effet surpris de voir avec quelle facilité la caméra lisait le code-barres, laissant le logiciel, après un «beep», l’analyser, puis chercher dans différentes bases de données sur Internet des correspondances, avant d’afficher, quelques secondes après, le résultat : les références assez précises d’un livre, du CD ou d’un DVD, avec, en plus, oooohhhh !, la reproduction de sa jaquette.

En quelques minutes, ou en quelques heures, selon la quantité de sa collection, on pouvait retrouver des étagères virtuelles très riches, presque croulantes.

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Si le scan ne donnait rien (à cause du contraste, qui sait ?, les codes-barres sur jaquettes noires passent particulièrement mal), il suffisait de saisir «à la main» le code-barres et le résultat était le même. Si l’ouvrage était assez ancien pour qu’il n’y ait pas de code-barres, l’ISBN suffisait aussi le plus souvent. De ce côté-là, rien de nouveau. DL 2 s’avère toujours efficace pour ce qui est du scan des codes-barres (notamment avec l’iSight intégrée d’un MacBook ou d’un iMac), bien plus en tout cas que Bookpedia qui, on le signalait dans le test dédié à ce logiciel, n’arrive parfois pas à lire le code. Mieux, les erreurs de lecture sont rares (le cas échéant, une petite fenêtre semi-transparente apparaît qui signale l’erreur et propose de «réessayer», d’entrer la référence à la main ou d’abandonner). Le plus souvent, de toute façon, il suffit d’approcher le code de l’iSight, inutile même de se bien positionner, et le tour est joué. DL 2, sur ce point, fait aussi mieux que Bookpedia en ce que la fenêtre iSight reste toujours disponible.

Et si la jaquette s’avérait introuvable (parce que, par exemple, l’édition référencée est ancienne), un clic droit sur l’ouvrage lance immédiatement une recherche sur Google Images. Il suffit ensuite de glisser-déposer l’image voulue (assez souvent c’est d’ailleurs la jaquette voulue) sur le livre dans DL 2).

Au tout début, Delicious Library se renseignait chez quelques fournisseurs Internet, en l’occurrence les déclinaisons internationales d’Amazon. Rien de nouveau sur ce front-là. Le problème est évidemment que certaines collections qu’on peut vouloir gérer n’ont rien à voir avec le magasin en ligne. Amazon ne vend pas de vêtements, pas plus que d’outils. Du coup, on pourra passer autant qu’on le veut le code-barres devant son iSight, ou sous sa douchette, le logiciel ne voudra rien y savoir. Fini alors de jouer à la caissière. Les fiches concernant votre garde-robe devront être remplies par vos soins. Voilà qui limite singulièrement l’intérêt de Delicious Library dans ces cas-là.

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Le logiciel permet toujours de gérer les prêts que l’on peut faire à ses proches. Votre ami repère un livre dans votre bibliothèque, vous passez le code de ce livre devant votre iSight, il est mis en évidence dans le logiciel, vous le prenez et le glissez sur l’icône de votre ami (que vous aurez pris soin de faire apparaître dans la barre latérale).

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Par défaut le prêt est d’une semaine, mais, grand seigneur, vous pouvez augmenter ce délai. L’information est en tout cas transmise à iCal où un calendrier a été créé et où autant d’événements ont été créés qu’il y a eu d’objets prêtés.

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Dernière constante : le widget pour Dashboard. Certainement bogué dans cette version, les résultats sont très aléatoires et le plus souvent le module est absolument inefficace. Il liste certes ce qu’on lui demande de trouver, on peut certes cliquer sur l’élément voulu, le logiciel se lancera certes, mais le plus souvent cela s’arrêtera là : DL 2 n’affiche tout simplement pas le livre demandé, le CD désiré, rien, rien. Et ce, sur nos deux machines de test.


Les nouveautés cosmétiques

Mais venons-en vraiment aux nouveautés. Elles concernent tout d’abord l’interface. Delicious Monster a voulu jouer l’épate, merci Core Animation. Quand une nouveau livre rejoint les autres sur les étagères sa jaquette apparaît dans un effet spécial (comme si un bidon se remplissait). Ce n’est pas nécessairement très heureux d’ailleurs. Quand on supprime une référence, celle-ci disparaît dans une explosion ou dans une combustion. Cela explique d’ailleurs en partie que DL 2 ne tourne que sous Leopard.

Autre élément nouveau de l’interface : désormais les informations concernant un élément sélectionné s’affichent sous les étagères et non plus à côté.

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Quelle étrange idée ! À l’heure des écrans plus larges que haut, à l’heure du 16/10e, un tel choix même incompréhensible, d’autant qu’on ne peut pas faire le choix d’un autre affichage. L’air de rien, c’est une idiotie de première. Désormais, il faut faire défiler la zone d’informations pour en apprendre sur le livre, sur le DVD ou le jeu sélectionné, à moins de réduire la place accordée aux étagères. On se demande bien ce qui est passé par l’esprit des développeurs. Espérons qu’ils reverront vite leur copie et permettront à nouveau l’affichage des détails en colonne dans une prochaine révision.

Et puisqu’on parle de l’interface générale, on peut être surpris, voire déçu que Delicious Monster n’ait pas profité de la grande révision pour revoir un peu le look de ses étagères. L’idée est toujours séduisante, mais, bon, on connaît. Les livres, les CD, les DVD, les jeux sont rangés sur les étagères comme dans une boutique, leur taille étant modifiable grâce au petit curseur qui se trouve au bas de la fenêtre.

Bookpedia, encore lui, a su surfer sur la vague CoverFlow et DL 2 aurait pu lui aussi prendre cette vague-là.

On peut créer des étagères «intelligentes», dynamiques, dont le remplissage obéit à des critères à définir. Fonction pratique qui permet de réunir par exemple sur une même étagère l’ensemble des objets, livres, disques, jeux vidéo, etc., ajoutés à Delicious Library en 2007.

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On peut aussi créer une étagère ne regroupant que les éléments ayant obtenu la note maximale. Ou faire en sorte qu’apparaissent ici les objets qu’on a prêtés et qui ne sont toujours pas revenus. Bref, on connaît le principe.

Passons rapidement sur un petit détail : dans la version 1, un ouvrage emprunté était orné d’un bandeau ; désormais, il apparaît semi-transparent sur l’étagère. Rien à redire.


Plus intéressant : dans la version 1, outre les détails sur l’élément sélectionné (récupérés depuis Amazon), on pouvait ajouter ses propres informations et afficher les éléments similaires. La version 2 revoit les choses. Cinq rubriques sont proposées.

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La première est le «synopsis » (le terme, guère heureux, est identique que l’élément sélectionné soit un DVD, un livre ou un CD). Il s’agit là de la présentation qu’on trouve en ligne, toujours chez Amazon. Si Amazon ne propose aucune présentation pour l’élément, il faudra retrousser ses manches.

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La deuxième est appelée «Détails». C’est là même que celle de la version 1. Apparaissent ici différentes informations glanées sur le net : éditeur, genre (c’est fou comme cette information est presque toujours mal donnée d’ailleurs), format, prix, valeur actuelle, nombre de pages, etc.).

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La troisième, «Commentaires», affiche les… commentaires des visiteurs d’Amazon sur l’élément pointé. Les commentaires et les évaluations (jusqu’à cinq étoiles). Une évaluation moyenne apparaît alors deux fois, dans cette sous-fenêtre, mais aussi juste au-dessus.

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La quatrième rubrique s’intitule «Recommandations». Elle reprend le «Similaires» de la version précédente. Là, on trouvera toute une série de livres, de CD, DVD, etc., qu’Amazon juge pouvoir intéresser l’utilisateur parce qu’ils sont en rapport avec l’élément sélectionné. Un clic sur le prix d’une référence et on peut l’acheter immédiatement en ligne. Si l’une de ces propositions fait déjà partie de la bibliothèque de l’utilisateur, un «tampon» OWNED vient le barrer (le traducteur n’est pas allé jusque-là manifestement).

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La cinquième et dernière rubrique ne concerne que les objets empruntés. On l'a vu plus haut. Elle n’apparaît en effet que si on a prêté un ouvrage, un CD, un jeu vidéo. Ne soyez pas chagrin si la traduction du logiciel n’est pas faite sur ce point. «Borrowed» siginifie «emprunté». Appuyez sur le bouton «check in» et l’ouvrage est considéré comme rentré. Le traducteur a encore du pain sur la planche. Tant que l’ouvrage est sorti, un bandeau jaune «Sortie» le signale. Si le retour ne se fait pas à temps, un bandeau vire au rouge et un méchant «Retard!» apparaît. Sur l’étagère où il devrait être, l’objet apparaît semi-transparent le temps de sa sortie et une rubrique «emprunteur» apparaît sous l’étagère.

À dire le vrai, il y a quelque chose d’agaçant, pour ne pas dire d'indécent, dans ce lien si intime entre le logiciel et Amazon. Bookpedia, décidément, se montre plus discret. Certes, ce logiciel travaille aussi étroitement aussi avec Amazon, mais il sait aussi consulter un grand nombre d’autres bases de données.

Heureusement, les opérations peuvent se faire en sens inverse. Comme le permet aussi Bookpedia, l’objet d’une étagère peut facilement être mis en vente sur Amazon. L’éditeur parle d’une vente en trois clics. Un clic depuis le menu «Élement» et le tour est joué : on arrive chez Amazon.

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Les deux autres clics étant consacrés à l’acceptation des conditions du service. Depuis le même endroit, on pourra d’ailleurs envoyer un mail à un ami sur un élément pour l’inviter à jeter un œil sur tel ou tel élément, mais sans qu’il y ait un quelconque lien, juste une image vide (un bogue ?), et le titre et le nom de l’artiste. On aurait pensé que le lien vers Amazon aurait eu, là, son intérêt. De toute façon, sans qu’on comprenne pourquoi, cette fonction s’est montrée très souvent inopérante, Mail s’ouvrant bien, mais aucun message ne se créant.

Les autres nouveautés

Mais il serait injuste de dire que DL 2 n’a évolué que sur le plan de l’apparence. Un grand nombre d’autres nouveautés sont également proposées moins visibles.

La taille des collections ne connaît plus de limites. Pour les besoins de ce test, nous n’avons pas saisi l’intégralité du catalogue de la BNF, mais les développeurs promettent qu’il n’y a pas de limites. Sur un MacBook Core Duo, nous avons scanné trois cents titres de livres et il est vrai que, cela fait, le logiciel a plutôt bien suivi et que les illustrations ne se sont jamais fait attendre. Maintenant, trois cents, ce n’est pas cinq mille. Cela prend déjà assez de temps à «doucher».

On parlait plus haut des nouvelles collections. Si je veux gérer mes «gadgets», je peux créer une nouvelle collection. Si la lecture du code-barres (à condition d’avoir l’emballage quelque part) est inefficace, il suffit, dans la fenêtre dédiée à l’ajout d’élément, de choisir d’abord quel type d’éléments on veut référencer puis d’entrer un mot clef. «iMac » donne une longue liste de références, du plus récent au plus ancien des modèles. Ce n’est pas surprenant : DL va chercher sur Amazon et Amazon référence quantité de choses, et des choses obsolètes plus que d’autres. Ainsi si vous choisissez d’acheter, comme le propose Delicious Library, l’iMac «bonbon» PPC G3 233 MHz, vous serez dirigé vers Amazon qui, à son tour, vous redirigera vers un vendeur d’occasions le cas échéant.

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Si vous tapez «iPhone», vous aurez toute une liste de produits en rapport avec le téléphone d’Apple, mais pas le téléphone lui-même : Amazon ne le vend pas ! Heureusement, si on le trouve référencé, on peut aussi se contenter d’ «ajouter le gadget», si on l’a déjà, et il ira rejoindre sa propre étagère (en métal, ça fait plus high-tech). Mais, encore une fois, on se demande si Delicious Library est encore un catalogueur ou s’il n’est pas plutôt devenu une interface vers Amazon.

On n’avait aucun jouet sous la main, on n’a donc dû se rabattre sur la catégorie vêtement pour s’essayer à une de ces catégories où il semble bien que l’iSight soit difficilement utilisable. Amazon US vend des chaussures, mais ne va pas plus loin. Quant à Amazon France, il ne vend pas de chaussures, et encore moins des pantalons, des pulls, etc. Du coup, saisir le contenu de sa garde-robe sur son Mac relève un peu de la gageure. Il faut en effet en passer par l’ajout manuel et entrer quelque chose qui permette d’identifier le vêtement. Une fois le vêtement ajouté, il faut lui trouver une illustration.

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Un clic droit sur l’image vide rappelant un polaroïd et on file chez Google trouver quelque chose de ressemblant. Franchement, on ne s’imagine pas rentrer a posteriori les références de ses vêtements. Si on doit utiliser ce module, ce sera bien certainement plutôt au fur et à mesure des achats.

Quant à la possibilité de piloter le programme avec la petite Apple Remote, elle n’a guère d’intérêt pour ce qui est des étagères de livres, de gadgets, etc. Certes, on peut prendre une certaine distance pour passer en revue ses collections, mais cela fait le fait d’appuyer sur «enter» ne fait rien d’autre que de nous renvoyer vers… Amazon. La télécommande aura plus son intérêt avec le contenu iTunes dont on parlera plus bas.

Par ailleurs, le programme, compatible AppleScript, est livré avec une série d’exemples de scénarios divers.

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Enfin, DL 2 se met à l'heure des nouveaux supports : HDDVD, Blue Ray et UMD sont reconnus comme tels, tout comme le sont les jeux des consoles sorties depuis (la Xbox 360, la Wii, etc.).

Delicisous Library est partageur

Autre nouveauté : le partage des bibliothèques. À vrai dire, ce n’est peut-être pas une fonction essentielle. En tout cas, Delicious Library 2 sait dire Bonjour et reconnaît immédiatement les bibliothèques des autres Mac du réseau local où un DL 2 serait ouvert. L’intérêt reste limité dans la mesure où on ne peut même pas importer ainsi un titre d’un Mac vers un autre. Il est plus grand si, se trouvant sur sa terrasse, son MacBook sur les genoux, on veut savoir quelle édition on possède de la poésie de Théophile de Viau, information justement stockée sur l’iMac du bureau. On peut alors chercher depuis son MacBook le titre voulu et si on le trouve sur l'iMac, on n'a plus qu'à se déplacer. Ça va sans le dire, mais ça va mieux en le disant, il vaut mieux que ledit iMac soit allumé, que DL 2 y soit ouvert sinon on va être obligé de se lever, d’aller dans le bureau, d’allumer l’iMac, de lancer DL 2, de retourner sur la terrasse, de remettre le MacBook sur ses genoux. Ouf !

On peut aussi partager d’une autre façon ses collections. Delicious Library, comme ses concurrents, peut créer des sites où se trouveront référencés tout ou partie de ses collections, sites publiés sur un serveur FTP, sur MobileMe ou sur un Mac.

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Rien de de neuf de ce côté-là. Deux modèles de pages Web sont proposés, l’un des deux reprenant l’apparence des étagères de l’interface principale. On est loin du nombre de modèles que propose Bookpedia (plus de quinze). Ce qui est nouveau, en revanche, c’est que dans le même temps, DL 2 crée une version optimisée du site pour être consultée sur un iPhone ou un iPod touch (ceux qui ont un iPod «normal» pourront continuer de consulter leurs collections sous la forme de notes).

L’exportation peut aussi se faire vers iWeb, l’utilisateur choisissant d’abord le nombre de colonnes (d’une à trois) avant de cliquer sur le bouton «publier». Une fois cela fait, iWeb s’ouvre et on peut choisir ou modifier le thème utilisé.

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Enfin, une fenêtre spéciale permet de sélectionner d’autres formes d’exportations que le Web : le XML, tout d’abord, mais aussi des exportations vers d’autres applications dont Excel et, intéressant pour les chercheurs, les thésards, les enseignants, vers Bookends, le logiciel de création de bibliographie très utilisé dans le milieu universitaire. Si on ne possède pas le logiciel en question, DL 2 propose de construire lui-même la bibliographie (on peut alors choisir le style parmi six propositions, et surtout ce qu’on veut prendre en compte). Le fichier produit est alors au format RTF, autant dire exploitable avec à peu près tout traitement de texte ou logiciel de P.A.O. C’est là un petit plus du programme sur Bookpedia qui propose, lui aussi, de nombreuses possibilités d’exportation.

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Autre possibilité de partage, importante pour de nombreux utilisateurs : l’impression. Elle a changé depuis la version 1. Delicious Library crée un fichier imprimable de l’étagère ou de la collection voulue, reprenant sur deux colonnes la vignette, le titre, l’artiste et la note. Papivore, long à imprimer, ce modèle d’impression n’est pas très pratique.

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Un autre modèle d’impression est certes disponible, mais il propose lui de consacrer une page à chaque ouvrage. Si on veut imprimer une bête liste des livres qu’on possède, il faut en passer par une phase d’exportation (voir plus haut).

Pour en finir, ou presque, signalons qu’une possibilité est offerte d’exporter sa bibliothèque au format Delicious Library 1.5, ce qui assure une rétrocompatibilité.

Pour en finir, enfin, avec ce sujet, une fois la base réalisée sur un MacBook (c'est nettement plus facile de scanner une bibliothèque se trouvant dans un salon avec un portable qu'avec un iMac situé dans un bureau), une fois la base importée sur l'iMac, Delicious Library s'est comporté étrangement. Des ralentissements se sont fait sentir, avant que, systématiquement, l'application ne réponde plus et qu'on soit forcé de la quitter. C'est un souci, car, comme on le disait, il peut être difficile de transporter toute une bibliothèque vers un ordinateur, mieux vaut envisager l'opération inverse. Sinon, le programme s'est montré stable et sans réelles lenteurs.

Delicious Library reconnaît iTunes

C’est l’une des grandes nouveautés de DL 2. L’utilisateur n’a rien à faire. Au lancement du logiciel, en plus de la «bibliothèque» (nom décidément malheureux pour désigner l’ensemble des étagères vues plus haut), s’ajoute une collection «iTunes» où l’utilisateur retrouve classés ses livres audio, ses films, ses jeux, ses programmes de télévision et, surtout, ses albums.

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Passons sur les défauts de traduction (1231 albums iTunes, mais pas d’ «s» à «album» !). Évidemment, si on n’a pas, par exemple, de livre audio, l’étagère dédiée n’apparaît pas. Les jaquettes sont reproduites, mais il ne faut pas rêver : plus on a d’albums, plus leur temps de chargement est long. Et si pour ce qui est des livres, DL 2 est véloce à afficher les jaquettes, il n’en va pas de même de même avec les albums gérés par iTunes. Il est nettement à la traîne.

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Quel est alors l’intérêt de la chose ? Lancer la lecture du titre ou de l’album depuis DL 2 (ce qui n’empêche pourtant pas le lancement d’iTunes), envoyer un e-mail à un ami, ou, bien évidemment, «visualiser sur Amazon», des fois qu’on veuille acheter l’album une deuxième fois ou, bien plutôt l’offrir à un proche (on ne perd décidément pas le nord). L’intérêt peut aussi de repérer les doublons, les titres qu’on posséderait au format numérique et ceux qu’on aurait en CD. On peut vouloir faire de la place.

À signaler que l’Apple Remote prend ici un certain intérêt. On peut en effet s’en servir pour parcourir sa vidéothèque ou sa discothèque et lancer la lecture de tel ou tel titre. Dans le cas d’un titre musical iTunes, c’est le juke-Box qui est lancé, dans le cas d’une vidéo, c’est QuickTime qui apparaît.

Le mot de la fin

À dire vrai, on est déçu par cette nouvelle version de Delicious Library. Certes, elle apporte son lot de nouveautés, mais beaucoup n’ont qu’un intérêt limité. D’autres fonctionnent encore mal ; les bogues demeurent nombreux. Heureusement, il demeure redoutablement efficace dans ce qui en fait sa fonction première : le référencement à l’iSight. Heureusement, il offre encore ce que nombre de concurrents n’offrent pas : la gestion centralisée de nombreuses collections.

En avance lors de la sortie de sa première version, le programme qui a donné son nom à une génération de logiciels qui joue sur les effets visuels joliment réalisés, pour ne pas dire spectaculaires, semble presque avoir pris un coup de vieux. Et c’est paradoxal dans la mesure où il ne peut fonctionner que sous Leopard. Osons le dire, les effets pyrotechniques n’amusent qu’un temps et Delicious Library 2 nous a même semblé dépassé par Bookpedia, un concurrent qui certes ne gère que les livres, mais le fait de façon plus complète.

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