Le Royaume-Uni aurait abandonné son idée de forcer Apple à créer une porte dérobée dans iCloud afin d'obtenir les données de ses utilisateurs lors d'enquêtes. La Directrice du renseignement national américain, Tulsi Gabbard, a annoncé ce revirement sur X en déclarant : « Le Royaume-Uni a accepté d'abandonner son mandat pour qu'Apple fournisse une "porte dérobée" qui aurait permis l'accès aux données cryptées protégées des citoyens américains et empiété sur nos libertés civiles ».

Cette demande initialement confidentielle du gouvernement britannique remonte au début d'année et avait été révélée par le Washington Post. Il était intimé à Apple de proposer un accès à iCloud pour potentiellement n'importe lequel de ses utilisateurs, quels que soient sa citoyenneté et le pays de résidence. Apple avait manifesté son opposition en supprimant la possibilité d'activer le chiffrement de bout en bout en d'iCloud pour les britanniques qui ne l'avaient pas encore fait. Elle s'était également tournée vers l'Investigatory Powers Tribunal pour établir la légalité de cet ordre.

Chiffrement d'iCloud : le gouvernement britannique chercherait une issue de secours
La Pomme avait été épaulée par des associations et médias britanniques tandis qu'outre-Atlantique des membres du Congrès étaient aussi vent debout contre cette exigence de leur allié.
Si les États-Unis ont longtemps plaidé pour une ouverture du chiffrement de bout en bout, ils ont petit à petit changé d’avis sur ces dernières années. Certaines fuites ayant par exemple révélé des mails gouvernementaux hébergés sur le nuage de Microsoft ont participé à ce revirement.
Apple a toujours été fermement opposé à un quelconque changement en matière de chiffrement, et a lancé les sauvegardes chiffrées sur iCloud fin 2022 via iOS 16.2. De son côté, le Royaume-Uni a toujours farouchement demandé plus d’ouverture : un projet de loi cherchant à casser le chiffrement avait été déposé dès 2015.