Paul Otellini décède à 66 ans, « un grand ami d'Apple » déclare Tim Cook

Florian Innocente |

Paul Otellini, ex-patron d'Intel, s'est éteint hier dans son sommeil à l'âge de 66 ans, a annoncé le groupe qu'il a dirigé entre 2005 et 2013. Son successeur, Brian Krzanich, a fait part de sa tristesse et déclaré à son propos « Il portait sans relâche la parole des clients au milieu d'un océan d'ingénieurs, et il nous a appris que l'on ne peut gagner qu'en faisant passer le client d'abord ».

Otellini avait cette particularité, par rapport aux autres patrons d'Intel, de ne pas être issu des rangs de l'ingénierie, d'être entré chez le fondeur avec un MBA ainsi qu'un bagage en économie. Intel, dans son communiqué de presse, rappelle que ce dirigeant a généré un chiffre d'affaires record pendant les huit années de son mandat « plus que durant les 45 précédentes années ».

Tim Cook lui a rendu hommage sur Twitter, exprimant ses condoléances et saluant un « grand ami d'Apple ».

Lors de Macworld 2006, c'est Otellini, vêtu comme le sont les ingénieurs en salles blanches, qui amena à Steve Jobs un échantillon de processeurs pour sceller la nouvelle union entre Apple et Intel autour du Macintosh.

C'est également sous la direction d'Otellini que son entreprise loupa le virage des processeurs pour mobiles. Un secteur que dominent aujourd'hui Apple, Qualcomm, Samsung et d'autres fabricants de smartphones grâce à l'architecture ARM concurrente.

Dans une interview à The Atlantic, en 2013, Paul Otellini était revenu sur cet épisode, un véritable acte manqué de son propre aveu.

« Ça s'est terminé par le fait qu'on n'a pas gagné (le marché, ndlr) ou qu'on l'a laissé échapper, selon la manière dont vous souhaitez voir les choses. Et le monde aurait été très différent si on l'avait fait ».

Il racontait que la décision de ne pas concevoir le processeur de l'iPhone avait été prise bien avant sa présentation « Personne ne savait ce qu'il allait faire. Apple voulait payer un certain prix pour ce processeur et pas un sou de plus, mais chez Intel le calcul des coûts indiquait que l'affaire ne serait pas rentable. « Avec le recul, l'évaluation des coûts s'est révélée fausse et les volumes étaient 100 fois supérieurs à ce que tout le monde pensait ».

De ce faux pas qui poursuit encore Intel aujourd'hui, Otellini avait tiré une leçon : « Alors qu'on aime discuter avec des chiffres, de nombreuses fois au cours de ma carrière j'ai pris des décisions basées sur mon instinct, et j'aurais dû suivre mon instinct. Il me disait de répondre oui ».

avatar je-deteste-android- | 

RIP ?

avatar watatzor | 

Quoi qu’on dise, en terme de marketing, Apple sous Jobs c’était quelque chose...

avatar melaure | 

Oui enfin avant la décision de passer à Intel, il était peut-être pas autant le "grand ami" de la pomme ...

avatar whocancatchme | 

66 bordel c’est pas vieux !!

avatar NoxDiurna | 

@whocancatchme

C’est exactement ce que je me disais.

avatar poulpe63 | 

C'est clair :\ (et à cet age là, je ne serai même pas à la retraite à taux plein...)

avatar C1rc3@0rc | 

« Il portait sans relâche la parole des clients au milieu d'un océan d'ingénieurs, et il nous a appris que l'on ne peut gagner qu'en faisant passer le client d'abord ».

Il est surtout l'architecte de 3 strategies:
- l'installation du quasi monopole sur le serveur (avec les methodes et moyens helas celebres)
- le développement d'Intel dans le data-center et le cloud, qui sauve aujourd'hui les resultats de l'entreprise
- la berezina de l'Atom: 10 ans de production a perte avec des tentatives multiples et variées d'acheter des PDM a tous prix. Le pire echec d'Intel de tous les temps et la raison pour laquelle Intel n'existe pas dans le mobile.

Si Intel n'a pas reussi dans le mobile c'est pas une question de strategie economique, a ce niveau Otellini a mis le paquet comme jamais, mais bien a cause de la deficience technique du x86 et surtout de l'incapacité culturelle d'Intel a etre competitif. Soit Intel achete des marchés, soit Intel les perd.

On peut se poser la question de savoir si Intel aurait du fournir le processeur de l'iPhone, mais en fait la question de se pose pas pour des raisons purement technique. intel n'a jamais eu de processeur capable de faire tourner un iPhone, et pire que cela, le choix de Samsung a l'epoque etait le seul coherent...

avatar Ajioss | 

Mort dans son sommeil à 66 ans ...

avatar MarcMame | 

"il nous a appris que l'on ne peut gagner qu'en faisant passer le client d'abord"
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La langue de bois des faux-culs est vraiment universelle.

avatar C1rc3@0rc | 

Bon il a pas dis ou il faut faire passer le client... d'abord...

avatar malcolmZ07 | 

Très jeune âge pour décéder ? RIP

avatar stemou75 | 

Paul Oellini 66 ans. Steve Jobs 56 ans ?
Être PDG d'Intel ça n'est manifestement pas bon pour la santé. Et PDG d'Apple non plus d'ailleurs.....

avatar MarcMame | 

@stemou75

Tu veux dire qu'il vaut mieux être héritière de l'Oreal ?

avatar watatzor | 

@MarcMame

Il vaut mieux être PDG de Playboy, 91 ans tout de même ... et quelle vie... il ne s’est pas ennuyé en tout cas !

avatar manu666 | 

@watatzor
Il avait tout compris

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