Voiture autonome de Google : des salariés tellement bien payés qu'ils sont partis

Mickaël Bazoge |

Google payait tellement cher les salariés les plus importants de l'équipe en charge des véhicules autonomes que plusieurs d'entre eux ont tout simplement décidé de repartir en quête de nouveaux défis, tranquillement assis sur la montagne de dollars généreusement donnée par le moteur de recherche. Bloomberg décrit le système de rémunération mis en place par l'entreprise pour retenir les ingénieurs les plus capés. On en comprend qu'ils étaient effectivement très très bien payés.

Ce système a été mis en œuvre en 2010, peu après la présentation du premier véhicule autonome de Google. Il s'agissait de lier les rémunérations à la progression du projet, chaque étape franchie permettant de débloquer de nouveaux bonus. Ces primes étaient placées sur des comptes spéciaux, pour lesquels Google appliquait un coefficient multiplicateur au bout de quelques années.

Le site ne sait pas dire les montants précis en question, mais ils étaient très élevés. Il donne l'exemple de ce salarié qui a bénéficié d'un multiplicateur de bonus de… 16. De la « fu*k you money », comme l'ont baptisé deux sources du site, de quoi passer quelques hivers au chaud en somme. Ou un matelas confortable pour créer des entreprises concurrentes au projet de Google.

Ces émoluments ont contribué aux progrès phénoménaux du secteur de l'automobile autonome, que ce soit pour Google évidemment, mais aussi pour la concurrence. Le revers de la médaille, c'est que ces millions de dollars, versés fin 2015 aux plus anciens cadres de la division, ont poussé plusieurs à se lancer en solo. Cela a été le cas de Bryan Salesky, dont Argo AI a été acquis par Ford pour un milliard de dollars ; de Chris Urmson l'ancien patron du projet qui a fondé sa propre start-up ; ou encore de cette petite équipe qui a créé Otto… Une jeune pousse avalée rapidement par Uber.

Ces rémunérations particulièrement confortables ont pesé sur les dépenses d'Alphabet, la maison-mère de Google. Au dernier trimestre 2015, les charges d'exploitation avaient augmenté de 14% pour atteindre 6,6 milliards de dollars, une hausse due notamment aux dépenses de recherche et développement du groupe dans ses « Other bets », c'est à dire les projets du labo X.

Pour Alphabet, la création en décembre dernier de Waymo répond à l'impératif de refroidir le carnet de chèques. Cette filiale en bonne et due forme a pour mission de développer un système de conduite autonome pour des constructeurs (lire : Waymo, la nouvelle entreprise d'Alphabet pour la conduite autonome). Le système de bonus précédent a été remplacé par une structure de rémunération plus uniforme qui traite tous les salariés sur un pied d'égalité. Au risque, peut-être, de voir les profils les plus intéressants débauchés par d'autres entreprises plus généreuses…

avatar Larson | 

Je veux bien un job moi ?

avatar macfredx | 

@Larson

Oui, mais pour toucher les pépettes il faut faire avancer le projet, et là, je suis moins sûr d'y arriver ??

avatar spece92 | 

Tout ça pour courir après le « projet Titan »…

avatar gela | 

Ha ha, pour une fois que c'est le patron qui se fait entuber. ?

avatar Hideyasu | 

@gela

Encore une vision de gauchiste de base, qui consiste à prendre exemple de 15 PDG pour dire que les centaines de milliers de patrons en France sont cons.
Je connais des patrons qui se versent pas de salaire pendant 6 mois pour payer leur salarié.
On appelle ça une PME, ça doit représenter 70% de l'emploi en France

avatar iDav92 | 

@Hideyasu

En l'occurrence Google n'est pas une PME

avatar iDav92 | 
avatar ValeRoss46 | 

@Hideyasu

Et toi un bon petit patron bien à droite qui entube ses salariés?!
Tu as vu, c'est super facile de mettre les gens dans une case sans les connaître...

avatar Hideyasu | 

@ValeRoss46

Bah non je suis salarié ... c'est juste que ranger les gens dans des cases je trouve pas ça normal

avatar Hideyasu | 

Au final l'argent fait fuir ... Ils devaient pas s'attendre à ça chez Google !

avatar wilfried50 | 

@iDav92 : peut être qu'ils ne se versent pas de salaire mais moi j'en connaît aussi pleins qui font tout passer sur la société bagnole bouffe y compris perso maison famille vacances gadgets en tous genres résultat un bilan négatif et hop rappel d'impôts de 6000€ en fin d'année, investissements Immo au nom de sa femme de ses gosses ou de son chat et hop rentes locatives bien sûr dégrevées l'année suivante en rénovation... Bien évidement je ne donnerais pas de noms parce que je ne suis pas un gros batard mais des fois on a envie de leur dire bon ca va toi tu paye pas d'impôts hein ! Moi oui et je ne peux pas me permettre de tout mettre au nom de femme ?

avatar r e m y | 

@wilfried50

Tous les patrons ne se rendent pas coupables d'abus de biens sociaux tels les exemples que tu cites!

Faut arrêter de généraliser!

avatar k43l | 

@Wilfried

C'est la dure vie de comptable que tu vies on dirait. Mais faut dire aussi que quand le RSI arrive c'est pas facile pour un patron. J'ai vu des sommes réclamé trimestriellement qui donnerait le tournis au plus avertis.
On peut pas leur en vouloir d'utiliser les failles du systèmes.

avatar Stardustxxx | 

@k43l
"On peut pas leur en vouloir d'utiliser les failles du systèmes."

Avec cette approche tu justifie ceci :
Ce n'était pas de leur faute Mr le juge, c'est le système qui les a forcé...

Alors que tu devrais dénoncer les abus a la fois de la RSI et des fradeurs. L'un n'excuse pas l'autre.

avatar byte_order | 

> On peut pas leur en vouloir d'utiliser les failles du systèmes.

C'est pas des "failles", genre c'est pas interdit donc c'est autorisé, non non, c'est explicitement interdit et cela s'appelle de la fraude fiscale, fausse déclaration, abus et recel de bien sociaux, etc.

Mais comme on ne peut pas contrôler chaque contribuable en permanence, certains abusent de la faiblesse des contrôles pour s'enrichir pensant que l'impunité vaut acceptation et de l'Etat et de la Société.

Étrangement, les mêmes sont pourtant rarement les derniers à dénoncer les abus de tous ces "assistés" et autres "parasites" qui vivent aux "crochets" de l'Etat, alors que eux, qui travaillent (eux), ils piochent dans la caisse de l'Etat (eux) aussi.

Petits arrangements hypocrites avec leur conscience.
Visiblement, elle doit avoir une bonne souplesse...

avatar Ultranova | 

Sans compter que le mauvais exemple est donné par les politiques Cahuzac, Woerth, Sarkozy, Fillon, etc...

Quand on pense que De Gaule payait ses frais à l'Elysée, on est tombé bien bas !

avatar lawappe | 

Ils n'ont pas de clause de non concurrence aux states ?

avatar r e m y | 

@lawappe

Les causes de non concurrence ont leurs limites! Elles doivent être limitées dans le temps (classiquement 6 mois), dans le champ d'activité et doivent être compensées financièrement.

Un salarié d'une entreprise qui acquiert une expertise dans son domaine d'activité ne peut pas se voir totalement et éternellement interdit de valoriser son CV dans d'autres entreprises du secteur. Aucun salarié n'appartient à son entreprise dans les Pays où l'esclavage a été aboli...

avatar zoubi2 | 

@r e m y :

+1

avatar DouceProp | 

J'aimerais bien être tellement bien payé.

avatar Eltigrou | 

Ben moi je vous propose d'interdire la fonction de patron. Comme ça plus de salariat. Plus de salaires. plus de syndicats non plus. Etc...

On continue d'écrire des bêtises clivantes ?

avatar zoubi2 | 

@Eltigrou :

Ce serait encore plus simple de supprimer les salariés ! :-)

avatar byte_order | 

Bah tant qu'à simplifier, autant supprimer le travail, non ?

avatar fte | 

@byte_order

On y travaille on y travaille. Les robots vont bientôt tous vous remplacer.

avatar wilfried50 | 

@remy : cite moi en deux!

avatar r e m y | 

@wilfried50
Je veux bien t'en citer 2... mais 2 quoi? 2 exemples d'abus de biens sociaux?
Tous les exemples que tu cites de dépenses personnelles financées par l'entreprise, sont des abus de biens sociaux. C'est la définition même de l'abus de bien social.

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