Les tablettes n’ont pas eu la peau des cadres photo. Quelques fabricants s’attachent à proposer des appareils plus simples et plus adéquats pour raviver des souvenirs tout en décorant son intérieur. C’est le cas d’Aura, qui a lancé récemment l’Aspen, un cadre connecté inspiré des présentoirs traditionnels. Vendu pas moins de 249 €, mérite-t-il son prix ? Réponse dans ce test.

Un design soigné
Aura n’en est pas à son coup d’essai. Fondée il y a une dizaine d’années par deux anciens ingénieurs de Twitter, l’entreprise américaine a déjà commercialisé plusieurs cadres numériques. En 2022, nous avions testé le Mason, un modèle convaincant, mais désormais retiré du marché.
Par rapport au Mason et aux Carver, qui sont eux, toujours en vente, l’Aspen se distingue par sa taille et son design. Son écran a une diagonale de 12" (11,8" pour être précis, soit 30 cm), contre 10" pour les autres. C’est une surface appréciable pour profiter des détails ou regarder les photos de relativement loin. Son format 4/3 est idéal, puisque c’est celui des clichés pris par les smartphones. L’utilisation de ce ratio parait évidente, sauf que c’est plus l’exception que la règle sur le marché des cadres numériques.

Cet écran LCD a une définition de 1 600 x 1 200 pixels pour une résolution de 167 ppp. C’est inférieur au Mason, mais cela reste suffisant pour ne pas distinguer les pixels individuels à l’œil nu à une distance normale. La qualité de l’affichage est excellente : les photos sont nettes, leurs couleurs bien respectées et la luminosité adéquate. C’est également vrai quand on regarde l’Aspen de biais, un point essentiel pour un objet qui ne bouge pas.
Par rapport à un iPad, les images ne sont pas aussi éclatantes, mais c’est voulu. Grâce à son écran mat, l’Aspen s’intègre plus subtilement dans une pièce. L’écran se remarque plus qu’un cadre photo traditionnel, mais il est moins tape-à-l’œil qu’une dalle brillante d’iPad. Le traitement antireflet est efficace : il atténue suffisamment la lumière extérieure pour pouvoir placer le cadre à côté d’une fenêtre.

La luminosité de l'écran s’ajuste automatiquement en fonction de l'éclairage ambiant. Même si elle est convenable dans toutes les conditions, on regrette l’absence de contrôle manuel, pour rendre le cadre encore plus discret dans une pièce sombre, par exemple.