Apple va rendre disponibles aux États-Unis les pièces, outils et documentations nécessaires au diagnostic et à la réparation de ses produits, ainsi qu'elle l'a annoncé lors d'une réunion, hier, à la Maison-Blanche sur le thème du droit à la réparation.
Cette initiative s'inscrit dans une volonté d'élargir ce principe au niveau fédéral et de l'homogénéiser alors que plusieurs États ont passé des lois différentes. La Californie a été le principal acteur en la matière, de par le nombre et la stature des entreprises qu'elle héberge et qui sont les premières visées au travers de leurs produits.
L'administration Biden veut favoriser le droit à la réparation
Apple est l'une d'entre elles. Après avoir bataillé ferme contre ce type de disposition et compliqué les interventions possibles sur ses produits, elle a déclaré en août dernier son soutien au Right to Repair Act voté en Californie. Au fil du temps et alors que son refus de céder contrastait avec ses déclarations sur sa politique environnementale appliquée à ses produits, la Pomme a lâché du lest. Mais pas au point de reculer sur tout.
Depuis 2020, les réparateurs n'appartenant pas à son réseau de centres de services agréés ont pu avoir accès à des documents et pièces officiels, mais avec tout de même quelques contraintes. En 2021 ce fut le tour des particuliers aux États-Unis puis en Europe l'année suivante.
Le gros du travail semble donc fait pour Apple par rapport à ce que souhaite l'administration Biden. Certains points devront probablement évoluer. Il est prévu que tout les éléments nécessaires à une réparation soient disponibles pendant 7 ans à compter de la date de retrait du marché du produit (s'il vaut 100 $ au moins, et entre 50 et 99,99 $ ce sera trois ans). Sauf si leur fabrication venait à s'arrêter.
Apple change d’avis et soutient finalement le droit à la réparation en Californie
Il ne semble pas en revanche que l'on pourra commander une pièce générique moins chère et l'installer dans un appareil Apple en remplacement de celle d'origine. Les composants officiels sont liés à un numéro de série de l'appareil qui va les recevoir. Une sérialisation qui reste l'objet de critiques de la part des défenseurs du droit à la réparation en général et d'une plainte en France en particulier.
Lors de ce rendez-vous politique, le représentant d'Apple, Brian Naumann, chargé de l'activité de réparation, a déclaré que son entreprise entendait appliquer au niveau national ce qui avait été voté en Californie. Mais de souhaiter également qu'une telle loi offre « Un équilibre entre la réparabilité et l'intégrité du produit, sa facilité d'utilisation et sa sécurité physique ».