La FTC accuse Apple et d'autres constructeurs de restreindre les possibilités de réparation de leurs appareils
Après s'être intéressé de près aux pratiques de l'App Store, les autorités américaines pourraient trouver un autre angle d'attaque contre Apple : le droit à la réparation.
La FTC, la commission fédérale en charge du commerce, a produit un rapport sur le sujet qui n'est pas tendre avec le constructeur de Cupertino. Il est vrai que ce dernier exerce un lobbying agressif envers les États américains qui cherchent à faciliter la vie des utilisateurs voulant réparer eux-mêmes leurs appareils, ou en remplacer des composants.

Beaucoup de produits de grande consommation sont de plus en plus difficiles à réparer, déplore la FTC : « Les réparations demandent aujourd'hui des outils spécialisés, des composants difficiles à obtenir, et l'accès à des logiciels de diagnostic propriétaire. Le choix des consommateurs est limité quand ils ont besoin de faire réparer leurs produits ».
De plus, le fardeau financier des réparations de certains appareils, comme les smartphones, est plus lourd pour les communautés de couleur : ces dernières sont souvent moins bien loties financièrement, toutes n'ont pas nécessairement accès à une connexion internet à la maison alors qu'elles sont souvent plus dépendantes de leurs smartphones. À cela s'ajoute la problématique de la pandémie : les appareils sont beaucoup plus sollicités.
La FTC relève que même lorsque la garantie des produits n'exige pas explicitement une réparation réalisée par leurs constructeurs, beaucoup d'entre eux s'arrangent pour restreindre les possibilités de réparations indépendantes : la conception des appareils complique la réparation et la rend moins sécuritaire, les pièces nécessaires ne sont pas disponibles, il y a des verrous logiciels, la réparation annule la garantie…
Les constructeurs répliquent que ces restrictions ont été mises en place pour protéger leur propriété intellectuelle, et éviter les accidents. Apple sort régulièrement l'argument de la sécurité de l'utilisateur, non sans raison : même une opération relativement banale comme le remplacement d'une batterie demande de l'expertise (lire : 🔥 Chaud chaud le remplacement de batterie de l'iPhone 🔥 et Après la Suisse, l'Espagne : nouvelle évacuation d'Apple Store après l'incendie d'une batterie).
Apple apparait à plusieurs reprises dans le document, par exemple via iFixit, principal avocat du droit à la réparation, qui a expliqué à la FTC que les tactiques mises en place par le constructeur entravent les réparateurs indépendants et les consommateurs qui veulent effectuer des réparations basiques. Remplacer l'écran d'un iPhone par une dalle provenant d'un smartphone identique empêchera des fonctions comme True Tone de marcher correctement. Ces composants ne peuvent être réparés que par Apple ou son réseau agréé.

Le rapport de la FTC a été transmis au Congrès américain. La Commission estime ces restrictions « injustes » et demande que des mesures législatives soient prises pour rééquilibrer le rapport entre les consommateurs et les constructeurs. Apple cherche à faire bonne figure via son programme destiné aux réparateurs indépendants, récemment étendu au monde entier.
Néanmoins, Apple et les constructeurs n'ont pas fini de faire pression sur les législateurs. Dans le cadre du Pacte vert dévoilé en mars 2020, l'Union européenne veut en effet mettre en place un droit à la réparation pour les produits électroniques.
@House M.D.
Imaginons la même chose pour un véhicule : impensable pour certaines pièces
@CorbeilleNews
Impensable maintenant. Il y a une vingtaine ou trentaine d’années…
@House M.D.
> Impensable maintenant. Il y a une vingtaine ou trentaine d’années…
Et la seule chose qui a changé entre temps, c'est que le régulateur à mis son nez dans le sujet. La sécurité des véhicules n'a pas sombré pour autant, les accidents n'ont pas explosés, les taux de panne non plus.
@byte_order
Ce qui est amusant c’est finalement vous voir me sauter systématiquement à la gorge maintenant.
Dans le cas présent, j’ai juste fait remarquer des incohérences dans la logique du discours.
Vous pensez probablement que je suis donc contre l’idée de desserrer l’étau des réparations, ce principe allant à l’encontre des envies d’Apple…
Bah je vais vous surprendre, mais non. Au contraire, ça m’arrange. Si Apple proposait des pièces d’origine plus facilement, je pourrai étendre mon champ d’action en tant que dépanneur indépendant et consciencieux. D’autant que ça fidéliserait encore plus les clients, étant bien au courant des process et ayant une conscience professionnelle que n’ont pas la grande majorité des petits dépanneurs qui fleurissent dans les villes…
@House M.D.
> Ce qui est amusant c’est finalement vous voir me sauter systématiquement
> à la gorge maintenant.
C'est ma première réaction à l'un de vos commentaires ici. Ne faut-il pas un échantillon supérieur pour qualifier quelque chose de systématique !?
Attention au syndrome d'égocentrisme.
> Dans le cas présent, j’ai juste fait remarquer des incohérences dans la logique du discours.
Et j'y participe en soulignant que si certaines situations sont impensables maintenant, c'est suite à la régulation de ces situations, c'est pas venu par magie.
J'ai encore le droit de participer à une discussion sans que vous pensiez que cela tourne autour de vous ?
@Silverscreen
Il y a un autre problème. Le stockage des pièces de rechange non utilisées. Ça veut dire que ces pièces vont être produites, transportées et à la fin détruite. Si le ratio, exploitées / acheté est faible tout va bien, la mesure aura été écologique. Si ce n’est pas le cas…
C’est loin d’être aussi simple que les recettes simples et miracles dont on nous abreuve.
Il y a un autre problème. Le stockage des pièces de rechange non utilisées.
Ce n'est pas un problème, le coût du stockage est compris dans le prix des pièces (pourquoi penses-tu qu'elles sont si chères).
Ça veut dire que ces pièces vont être produites, transportées et à la fin détruite.
Bah non pourquoi détruites ?
@Nesus
> Il y a un autre problème. Le stockage des pièces de rechange non utilisées.
> Ça veut dire que ces pièces vont être produites, transportées et à la fin détruite.
La production des pièces de rechange fonctionne en flux tendu elle aussi.
Moins tendue que pour la chaine d'assemblage de produits vendus, parce que l'on peut mieux connaitre à l'avance les volumes à produire, mais faut pas croire pour autant que l'on fabrique des pièces de rechange en sur-quantité "au cas où" sans aucune visibilité.
Le stockage coute cher. Tout ce qui est produit mais pas encore amorti coute cher.
Personne n'est assez idiot pour avoir des couts de stock énormes alors qu'il suffit de dire au consommateur qu'on aura la pièce de rechange d'ici 1 semaine. Son produit est en panne, la réparation lui coute nettement moins que de devoir racheter, il acceptera facilement d'être un peu patient.
C'est pas la même chose pour un consommateur qui veut acheter un truc là maintenant. Si c'est pas dispo rapidement, il risque nettement plus de passer à la concurrence.
Je serais curieux de connaitre certains taux, comme celui des consommateurs qui tentent de reparer leur produit electronique par eux memes, et finissent au SAV par manque de succes.
@Paquito06
Je serai aussi curieux de connaître les raisons pour lesquelles ils n’ont pas pu aller plis loin faute aux barrières volontairement mis en place par les constructeurs (je ne parle pas que d’Apple)
@Paquito06
"Je serais curieux de connaitre certains taux, comme celui des consommateurs qui tentent de reparer leur produit electronique par eux memes, et finissent au SAV par manque de succes."
- Les taux de panne au fil du cycle d’exploitation des produits
- Les taux de répartition quand cette répartition est totalement possible
Cette mode me semble tenir du gros bullshit spectaculaire
@YetOneOtherGit
"Les taux de panne au fil du cycle d’exploitation des produits"
Ces taux suivent généralement une distribution de Weibull (sauf de très rares exceptions).
La distribution de Weibull peut être généralisée sous forme de distribution gamma. Sa fonction de densité peut alors être représentée (et interprétée) dans un espace bayésien. Avec vecteurs d’analyse compositionnelle à la clé.
Par conséquent, les taux de pannes des composants comme des ensembles sont parfaitement modélisables, en grande partie prévisibles, à un degré tel que l’on peut faire des paris bayésiens informés dessus.
@occam
C’est fort beau et intéressant mais cela ne permet pas de mesurer l’ampleur et la réalité du pb qu’il faudrait absolument adresser.
Je ne suis pas d’un naturel sceptique sur bien des enjeux environnementaux mais là je me demande si nous ne sommes pas sur un faux pb qui a l’avantage d’être facile à vendre en terme de com puisque il cible les méchantes entreprises.
@YetOneOtherGit
> "là je me demande si nous ne sommes pas sur un faux pb qui a l’avantage d’être facile à vendre en terme de com"
Les entreprises visées pourraient aisément contrer la mauvaise com en publiant des données explicites.
Les équations sont toutes prêtes, nous n’attendons que des chiffres solides pour calculer les courbes. Si elles donnent raison à Apple et aux autres, on pourra le démontrer.
Mais j’ai comme un doute.
(Mon premier job en statistique industrielle a été un modèle numérique de survie de moteurs de locomotive électrique. Les ingénieurs estimaient leur durée moyenne « conservatively » à 30-35 ans. Mon modèle — rudimentaire et probabiliste, à l’époque — leur donnait 15-20 ans de plus. Ils se battaient contre un concurrent asiatique dont les moteurs tournaient à dessein en surcharge permanente. Bons pour la ferraille en 8-10 ans. Mais beaucoup moins onéreux à l’achat initial. Problème : ces chiffres étaient confidentiels. Mon employeur ne pouvait pas les utiliser ouvertement. Résultat : suivant les préceptes du New Public Management, l’offre cheap l’emporta. Mon employeur fut repris puis liquidé. Comme escompté, au bout d’une dizaine d’années, les locos se mourant, irréparables, la ligne ferroviaire en question fut remplacée par un service privé d’autocars.)
C’est pourquoi je veux voir des chiffres. S’ils sont à décharge, ça se saura. Faute de quoi, et en attendant, « I dont’t buy it. »
@occam
"C’est pourquoi je veux voir des chiffres"
moi aussi et j’espère vraiment que les différents mouvements en cours permettront dans avoir pour évaluer l’étendue du pb.
Je déteste n’avoir que des feeling plus où moins vaguement étayés pour essayer de comprendre une situation 😵💫
@occam
+1000
@occam
« Problème : ces chiffres étaient confidentiels. Mon employeur ne pouvait pas les utiliser ouvertement. »
Pourquoi une étude serait confidentielle ? A moins qu’elle ne soit basée sur des éléments venant de l’intelligence économique (le nom politiquement correct de l’espionnage industriel), il n’y a pas de raisons pour ne pas la communiquer aux clients, surtout sur un sujet aussi sensible. D’ailleurs si j’ai bien compris, ce client a fait faillite par la suite, à cause de cette histoire.
@occam
"un degré tel que l’on peut faire des paris bayésiens informés dessus."
Heureux de te voir adhérer au Bayésianisme 👍🖖
@YetOneOtherGit
""Je serais curieux de connaitre certains taux, comme celui des consommateurs qui tentent de reparer leur produit electronique par eux memes, et finissent au SAV par manque de succes."
- Les taux de panne au fil du cycle d’exploitation des produits
- Les taux de répartition quand cette répartition est totalement possible
Cette mode me semble tenir du gros bullshit spectaculaire"
Oui, aussi!
Je touche du contre plaqué mais le seul probleme materiel que j’ai eu avec Apple en 15 ans, c’etait avec un MBP autour de 2008, le haut parleur gauche ou droit qui deconnait. Et j’en ai eu des produits… 😓
@ Paquito06:
Perso c'est l'inverse... Des produits Apple depuis 1999... 8 ordis, 11 retours en SAV. Seul mon mac mini G4 et mon mbp 2015 n'y ont jamais eu droit.
Heureusement que l'on ne base pas la statistique sur sa propre expérience... ;)
@debione
"Heureusement que l'on ne base pas la statistique sur sa propre expérience... ;)"
C’est en général le grand biais ici : extrapoler des conclusions de portée macroscopique à partir d’observations microscopiques.
@debione
"Perso c'est l'inverse... Des produits Apple depuis 1999... 8 ordis, 11 retours en SAV. Seul mon mac mini G4 et mon mbp 2015 n'y ont jamais eu droit.
Heureusement que l'on ne base pas la statistique sur sa propre expérience... ;)"
Exact. P’tain la vache, j’aurais quitté Apple depuis longtemps avec une experience pareille.
Ces retours SAV sont apparus avec des produits recents ou ancien?
@Paquito06:
C'est une des raisons pour lesquels je l'ai assez mauvaise avec Apple, problème, j'ai dix ans de création via Logic... Mais je me suis mis doucement à Live, qui a l'avantage d'être multiplateforme lui. Je déciderai si je reste chez la pomme quand mon mbp rendra l'âme.
Sinon, ceux qui sont reparti en SAV depuis que je suis chez Apple: iMac premier du nom, l'usb merdait, iBook palourde cd-rom + carte mère, mbp 2006 carte mère + carte graphique, iMac 24" 2008 carte mère (mort 3 mois après la garantie), iMac 27" 2010 écran + DD + carte mère 2X, iMac 21" 2011 carte mère, iPad Air écran, iPad Air2 batterie qui gonflait. Je peux rajouter à cela le MBA de mon père 2X pour le clavier.
Bref, c'est mon expérience perso, mais j'ai un Inspiron de 2005 qui tourne encore parfaitement sans jamais une panne... Mais je touche du bois, car lors de mon dernier achat en 2016 j'avais sauté sur les derniers modèles de 2015 tellement les modèles de 2016 me semblaient de la merde... Et qu'est ce que j'ai bien fait, sinon j'aurais encore sans doute allongé la liste.
@debione
Je comprends. Dingue, c’est rageant. Je dois revendre mes produits Apple apres quelques annees car ils sont juste depassés technologiquement. J’ai revendu un mbp mid 2012 retina 15’ par exemple $500 y a 6 mois car j’ai opté pour un M1.
Le sujet ne concerne pas que le seul segment des produits électroniques.
Si on en parle ici, c'est surtout parce que Apple est l'entreprise qui est la plus visible dans le lobbying des constructeurs pour convaincre le régulateur de ne pas venir les faire chier avec le droit à la réparabilité parce que cela menace leurs intérêts économiques.
Mais c'est pas une raison d'aborder le débat autour des produits d'Apple uniquement.
Encore une fois ils sont en avance... aller go go.. cours le député européen pour placer une mesure à Bruxelles en disant que c'est une idée à lui hehe.. Gringos the Best
C’est la mode d’accuser Apple.
Je vais finir par penser qu’Apple pourrait peut-être avoir un truc à se reprocher si ça continue. C’est impensable.
On va encore avoir des polémiques à n’en plus finir sur l’obsolescence programmée qui soi-disant n’existe pas, puis dans une demi-douzaine d’années, on mesurera que la durée de vie des produits a pris +50 % :-)
puis dans une demi-douzaine d’années
6 ans donc...
on mesurera que la durée de vie des produits a pris +50 %
Par rapport à quand ? Par rapport à une époque où le frigo tenait 40 ans ou par rapport à maintenant où le frigo tient 5 ans ?
@ bibi81:
Non par rapport au temps ou les casques audio n'avaient pas de batterie dedans indémontable, ou les enceintes n'étaient pas dépendante des mises à jour...
J'ai retrouvé l'année passée mon vieux walkman de ma jeunesse dans la cave de mon père (reçu pour mes 7 ans, donc 41 ans que le truc est sorti). J'ai mis des piles, mis une cassette dedans (un pote qui enregistre des Live via ce média) et... ben il tourne comme à l'époque, casque compris.
Pendant le même temps j'ai grillé 4 iPod dont plus un ne fonctionne aujourd'hui et dont il est impossible de réparer quoique ce soit.
C'est sur aujourd'hui on construit plus solide... et ça dure tellement moins longtemps.
> le fardeau financier des réparations de certains appareils, comme les smartphones, est plus lourd pour les communautés de couleur
Cette propagande basé sur strictement rien de concret et qui essaie de nous faire que les gens qui n'auraient aucune couleur (c'est qui concrètement ? les 0.00001% de la population que représente les albinos ?) seraient tous millionnaires et que tout les colorés seraient des pauvres qui sont aussi pauvres que les gens qui vivent dans les pays du 1/3 monde.
D'ailleurs aux USA il est de notoriété publique n'y a aucun non colorés qui serait tellement pas riche qu'aucun d'entre eux ne vie dans les égouts, comme c'est de la dans la réalité, et qu'on trouvent par milliers dans ceux de Las Vegas...
@Ecrapince
> Cette propagande basé sur strictement rien de concret
Y'a plein de statistiques aux USA qui démontrent depuis des décennies que les communautés de couleur continuent d'avoir un pouvoir d'achat inférieur à celui du reste de la population.
Ce qui ne signifie nullement que *seuls* les individus de ces communautés seraient pauvres. Cela signifie juste qu'il est plus probable qu'un individu pris au hasard dans ces communautés soit plus pauvre qu'un individu pris au hasard en dehors de ces communautés.
Vous êtes dans une rhetorie démagogique qui viole toute compréhension des principes des des statistiques.
« sécuritaire »
Ce québécisme est horripilant.
En bon français, en trois lettres : sûr (féminin : sûre)
@bibi81
> « Un produit réparable est durable, pourquoi les opposer ? »
> « Si aujourd'hui c'est dangereux de changer une batterie c'est parce que cela a été fait pour. »
Exemple bête : un appareil dont la carte mère est un seul et même chipset, est-il plus ou moins fragile, étanche etc qu’un appareil qui contient plusieurs connecteurs internes, une ou plusieurs cartes filles, des barrettes de mémoires installables par l’utilisateur plus ou moins averti (se relier à la terre, bah pourquoi faire ?).
Quelqu’un veut comparer la fiabilité d’un iPad avec un MBP pré-Retina dont on pouvait changer DD, RAM et batterie ?
Pour ce qui est de la batterie; l’explication est facile : enveloppe souple. Fini la coque rigide (er volumineuse) des batteries amovibles. ça veut aussi dire des ordis plus légers et plus fins, des batteries plus importantes (formes complexes). Et encore, j’avais eu une batterie gonflée sur mon MBP15 2011.
Pour ce qui est de laisser l’utilisateur manipuler la batterie, j’ai vu au moins 2 incidents de batterie de smartphone (un feu suite à un emballement thermique et un dégagement de gaz sur une batterie percée par un tournevis ayant rippé) : je ne souhaite à personne que ça arrive à leur domicile…
Maintenant, oui, Apple a d’énormes progrès à faire (Airpods, durabilité des câbles, des coques silicone, des revêtements des Smartcovers, batteries collées inutilement) mais elle recycle tous les produits qu’elle mets au rebut. Mme Michu ? La boutique Aïe Phone du coin ? À peu près sûr que non.
Le lobbying pour la réparabilité est ultra démago : on devrait plutôt parler du cycle de vie des appareils et sanctionner les fragilités volontaires+l’absence de filière de recyclage. Perso ça me choque pas de devoir payer 50 € pour qu’Apple me change ma batterie d’iPhone après 3 ans et récupère l’ancienne mais ça me choque plus une batterie à changer après 1 an et demi mais que l’utilisateur peut swapper lui même.
Mon fils vient de changer mon 5S après 2 batteries changées. A l’inverse, le Weego de ma fille avec batterie amovible acheté au même moment (il y a 7 ans) a ténu 1 an 1/2 (la coque arrière s’est tellement de fois délogée que ma fille a fini pas perdre sa batterie. On n’a jamais retrouvé où acheter la batterie de rechange, game over).
Réparable, ouvrable, remplaçable ≠ durable
Exemple bête : un appareil dont la carte mère est un seul et même chipset, est-il plus ou moins fragile, étanche etc qu’un appareil qui contient plusieurs connecteurs internes, une ou plusieurs cartes filles, des barrettes de mémoires installables par l’utilisateur plus ou moins averti (se relier à la terre, bah pourquoi faire ?).
C'est quoi l'utilité d'une carte mère unique (sans connecteur/cartes fille) "étanche" et solide pour un frigo ?
Pour ce qui est de la batterie; l’explication est facile : enveloppe souple. Fini la coque rigide (er volumineuse) des batteries amovibles. ça veut aussi dire des ordis plus légers et plus fins, des batteries plus importantes (formes complexes). Et encore, j’avais eu une batterie gonflée sur mon MBP15 2011.
La batterie de mon laptop est souple et elle est simple à changer. Parce que ça été pensé pour dés le début.
La finesse est la lubie d'Apple (qui permet accessoirement en plus de justifier la faible réparabilité comme tu viens de le faire). Les smartphones avec batterie remplaçable sont à peine plus épais que ceux avec batterie collée/soudée.
Pour ce qui est de laisser l’utilisateur manipuler la batterie, j’ai vu au moins 2 incidents de batterie de smartphone (un feu suite à un emballement thermique et un dégagement de gaz sur une batterie percée par un tournevis ayant rippé) : je ne souhaite à personne que ça arrive à leur domicile…
Ben oui mais comme il n'est pas simple de changer la batterie, forcément on augmente le risque de problème...
Combien de problème de batterie à l'époque des batteries remplaçables, combien de problème maintenant que la batterie est collée/soudée ?
Mme Michu ? La boutique Aïe Phone du coin ? À peu près sûr que non.
Prix de vente de la batterie amovible 100€, rachat de la batterie usagée 80€. Tu vas voir les batteries vont être recyclées en moins de 2. De plus une batterie amovible peut-être remplacée par le client sur place garantissant ainsi le recyclage.
Mon fils vient de changer mon 5S après 2 batteries changées. A l’inverse, le Weego de ma fille avec batterie amovible acheté au même moment (il y a 7 ans) a ténu 1 an 1/2 (la coque arrière s’est tellement de fois délogée que ma fille a fini pas perdre sa batterie. On n’a jamais retrouvé où acheter la batterie de rechange, game over).
Réparable, ouvrable, remplaçable ≠ durable
Prendre un exemple pour tirer une telle conclusion, non franchement...
@Silverscreen
Très bon discours, mais vous allez voir qu’il y en aura encore pour tirer sur Apple… (ah, j’avais pas scrollé, mais la suite m’a donné raison. En même temps, c’était tellement prévisible que ce serait un membre du trio…)
@Silverscreen
> Le lobbying pour la réparabilité est ultra démago : on devrait plutôt parler
> du cycle de vie des appareils
Pourquoi exclure la réparation, c.a.d. la maintenance, du cycle de vie des produits ?
Quand on tombe malade, notre cycle de vie est forcément fini !?
Et, pour rappel, le droit à la réparabilité ne concerne pas que les produits d'Apple, ni le seul segment de produits dans lequel Apple est présente. Si on parle d'Apple ici, c'est uniquement parce que Apple fait partie des anti-réparabilité, mais le sujet est loin, très loin, de concerner que son secteur d'activité.
@byte_order
"Pourquoi exclure la réparation, c.a.d. la maintenance, du cycle de vie des produits ?"
Pas l’exclure mais analyser le rapport coûts / bénéfices global pour le consommateur.
Et pour l’instant je suis loin d’être certain qu’il soit globalement si intéressant.
@YetOneOtherGit
> Pas l’exclure mais analyser le rapport coûts / bénéfices global pour le consommateur.
> Et pour l’instant je suis loin d’être certain qu’il soit globalement si intéressant.
Mais on a pas de chiffres.
Par contre, l'analyse du rapport coûts / bénéfices global pour les constructeurs, ces chiffres là, les constructeurs les ont.
Il est plus que temps que l'on ne base pas notre modèle de développement sur les seules affirmations d'acteur, par définition partial, de ce modèle sans jamais les vérifier.
@byte_order
"Mais on a pas de chiffres."
C’est ce qui me fait profondément chier 😉😀
@byte_order
"Par contre, l'analyse du rapport coûts / bénéfices global pour les constructeurs, ces chiffres là, les constructeurs les ont."
On n’a pas plus de chiffres sur ça 😉
@YetOneOtherGit
Nous, non.
Mais chaque constructeur sérieux à le résultat de ses propres analyses sur ce sujet. Ne soyons pas naïf. Il le garde juste pour eux pour, comment on dit déjà... raison d'intérêt économique supérieure ?
@byte_order
"Mais chaque constructeur sérieux à le résultat de ses propres analyses sur ce sujet."
Sur bien des secteurs les acteurs sérieux savent que le premier vecteur d’obsolescence est le marketing.
Les choix qui conduisent à des machines moins facilement réparables ne sont pas forcément le fruit d’une machination :
- Des Design désirables impliquent souvent des difficultés choix ne facilitant pas la réparation
- La réalités des usages n’invite pas à faire des efforts inutiles
Pas certain du tout que des machines plus facilement réparables changeraient en profondeur le taux de renouvellement, une part écrasante des renouvèlements étant effectués bien avant la fin de vie du produit remplacé.
Pas certain que des systèmes plus maintenable soit plus désirable à l’achat
…
Comme souvent j’ai le sentiment que tu ne vois le business que sur une petite partie de sa complexité ce qui biaise ton jugement.
@YetOneOtherGit
Dieu merci tu es là pour nous expliquer, à nous autres simples mortels « bas de plafond » la complexité du business, voir de la Vie.
#jesuislautorité
😘
@Steekus
" à nous autres simples mortels « bas de plafond »"
Comme toujours: ne prends pas ton nombril pour le centre du monde.
Fort heureusement tout le monde n’a pas ta bêtise et ta vacuité intellectuelle🤢
Quand à réussir à t’expliquer quoi que ce soit, je ne surestime jamais mais force. Le crétin fier de sa bêtise inculte n’est pas en demande de connaissance, il vit fort bien sans elle et cela ne l’empêche nullement de se croire malin 🤮
@Steekus
Ça pour être là, il est bien là...😜
Incontournable...
La signature d’igen! ...
@YetOneOtherGit
> Pas certain que des systèmes plus maintenable soit plus désirable à l’achat
Le problème, c'est que les enjeux d'une société ne se limitent pas au seul consumérisme.
La lutte contre la dégradation de notre environnement, par exemple.
Même le meilleur circuit de recyclage d'un produit à un coût (économique comme écologique) supérieur à celui d'une durée de vie supérieure du même produit.
Ce qui me gène c'est que le débat est surtout porté coté constructeurs, et c'est pas par hasard, par le constructeur dont le type de produits est globalement celui dont les contraintes techniques sont largement la raison d'une réparabilité faible (bien que Apple y ajoute des contraintes plus artificielles, mais c'est loin d'être la pire dans ce domaine). Et que cela donne l'impression fausse aux gens sensibles à ce lobbying que ses arguments sont tout autant valable pour tout autre constructeur, quelque soit le type de produit, quelque soit leur niveau de complexité, leur taille, leur cout, etc.
Apple utilise les arguments de son propre cas pour apporter une caution générale à tous les cas possibles, et ça cela me gène.
Constater en 2021 que la pauvre petite société Apple livre un Mac Book Pro 16’’ vendu 3200€ avec des barrettes de RAM et d’autres éléments clés soudés ne permet plus de dissimuler la mentalité de merde qui règne en ses murs.
Vous avez un bel ordinateur portable fin et profilé à un point que pour y arriver, Apple a supprimé les ports USB et RJ45. Résultat, cette machine est décorée d’un hub non fourni, signe de progrès ergonomique et stylistique en marche arrière, pour permettre toutes les connections souhaitées.
Apple est la société qui agit le plus pour décourager les clients Apple de racheter Apple.
@Castio
"Apple est la société qui agit le plus pour décourager les clients Apple de racheter Apple."
Toutes les sociétés de produits travaillent à cibler leur clientèle cible, et toutes les sociétés découragent les clients qui ne sont pas ciblés en ne les ciblant pas et en ne s’intéressant pas à eux. Les produits Apple sont polarisants, ce que renforce cet effet.
Les sociétés ont autre chose à faire que travailler à décourager les clients qui ne les intéressent pas.
@fte
"Toutes les sociétés de produits travaillent à cibler leur clientèle cible, et toutes les sociétés découragent les clients qui ne sont pas ciblés en ne les ciblant pas et en ne s’intéressant pas à eux. Les produits Apple sont polarisants, ce que renforce cet effet.
Les sociétés ont autre chose à faire que travailler à décourager les clients qui ne les intéressent pas."
Tu pointes du doigt une évidence qui a du mal à passer.
- Bien des entreprises ne cherchent surtout pas à cibler tout le monde
- Avoir des produits clivants est un ressort marketing puissant puisque bien manipulé cela créé un sentiment d’apparence et de différenciation
- Viser un taux d’adhésion et de satisfaction de 100% sur ça clientèle est une grande erreur : cela coûte bien plus que cela rapporte. Un taux raisonnable de mécontents et de départ est un signe de bonne gestion
- Croire au fait que « le client est roi » est une grave erreur de gestion dans quasiment tous les business, au mieux le client doit croire qu’il est roi
…
Et c’est une force d’Apple d’identifier les cibles intéressante, de savoir en changer dans le temps, d’instrumentaliser le besoin de clivage pour obtenir de l’adhésion et de la fidélité.
Et ça marche de façon extrêmement impressionnante. 😉
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