La commission antitrust veut employer les grands moyens pour réguler Apple, Amazon, Google et Facebook

Stéphane Moussie |

Tim Cook, Jeff Bezos, Sundar Pichai et Mark Zuckerberg n'ont pas réussi à convaincre le président de la commission antitrust lors de l'audition qui s'est tenue fin juillet. « [Apple, Amazon, Google et Facebook] adoptent tous des pratiques profondément dérangeantes et qui obligent le Congrès à agir », a déclaré hier David Cicilline à Bloomberg.

Tim Cook, Sundar Pichai, Mark Zuckerberg et Jeff Bezos durant l'audition antitrust

Si le contexte entourant chaque entreprise est différent, « il y a un dénominateur commun qui est l'abus de leur pouvoir sur le marché pour maintenir une domination, écraser les concurrents, exclure les gens de leur plateforme et créer des rentes de monopole », tonne le représentant démocrate.

Le président de la commission réfléchit à des mesures drastiques pour réguler les business de ces quatre entreprises. Une piste jugée intéressante serait une séparation de leurs activités dans le but de limiter les conflits d'intérêt. Par exemple, Amazon devrait mettre un mur entre la gestion de sa place de marché et sa vente en direct. Pour Apple, cela reviendrait à disloquer l'administration de l'App Store du reste.

Le rapport de la commission antitrust est attendu pour septembre.

avatar Cactaceae | 

Microsoft se frotte les mains

avatar en chanson | 

@Cactaceae

En tant que client final, tu devrait de frotter aussi les mains

avatar minarey | 

Petit exercice,
Chez Amazon, on peut séparer activité Retail et AWS et éventuellement Prime.
Chez Google, on peut rendre YouTube et/ou Android indépendant il leur resterait la recherche et les services web
Chez Facebook, on peut rendre Instagram et/ou WhatsApp indépendants
Mais Chez Apple je ne vois pas qu’est qu’on pourrait isoler. L’App Store ?

avatar foxot | 

@minarey

Pour Apple tu peux démanteler la partie hardware/software de la partie services.
Du coup t’aurais Apple qui continuerait à s’occuper de la fabrication et la conceptions de l’OS de leurs produits, et une autre entité pour gérer tous les système d’abonnement : iCloud, Apple Music, TV+, News et Arcade.
Et comme tu le dis si bien, l’App Store/iTunes Store peut former une troisième société.

avatar huexley | 

Chez Apple, c'est l'AppStore et ceux qui est médias comme itunes / AppleTv

avatar MedMATN | 

@minarey

En fait la nuance est plus subtile que ça..il faut comprendre que les reproches sont de l’ordre de l’anti Trust ce qui veut dire qune entreprise abuse de sa position pour écraser un marché par des manœuvres considérés comme déloyales donc par essence les activités à séparer doivent consiturer une suite bloc ante a l’intérieure d’un seul écosystème. Pour mieux comprendre prenant le cas d’Amazon, il ne s’agit pas de séparer AWS du retail car ses activités ne sont en confrontation mais il s’agit de démanteler le business retail d’Amazon en séparant son activité de Marketplace de celle de sa propre boutique en tant que vendeur, pareil pour Google dans le marché de la publicité (je suis moins convaincu par cette histoire vis à vis de Google ou d’Apple concernant le modèle OS/Store) également Facebook dans les publicités (ce n’est pas question de séparer les différentes applications, ce n’est pas la question ici)

avatar Ducletho | 

@MedMATN

Effectivement, il est question de réguler pas de démanteler.
Démanteler ça prend des années voir ça n’aboutit pas.
Quand internet explorer dominait le marché et avait écrasé Netscape, le régulateur avait agi sur un point bien précis et rapidement.
Pour Apple : ça peut être de les obliger à accepter les app ne provenant pas de leur boutique qui réglerait le différent avec spotify / Netflix et epic.
Pour l’ouverture du système de paiement, ils ont le temps, mais s’ils viennent à pèser lourd et qu’il y a des plaintes —>ils seront regulés.

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

"mais s’ils viennent à pèser lourd et qu’il y a des plaintes —>ils seront regulés."

L’évidence de la chaîne de causalité est osée.

Un “peut-être” ne serait pas de trop 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

", il est question de réguler pas de démanteler."

Nope, le dementellement est évoqué régulièrement par de nombreux membres du pari démocrate car c’est la seule mesure pouvant avoir un réel impact.

Les regulation sont au final en général de portée symbolique et n’affecte t que très marginalement la puissance des entreprises.

Au mieux elles déplacent à moyen terme les frontières la domination d’une major à une autre.

L’exemple que tu prenais de la procédure contre MS qui avaient accouché au final de mesures très symboliques fort éloignées des objectifs initiaux est symptomatique: la domination est passée étape par étape des mains de MS à celles de Google 😎

avatar Ducletho | 

@YetOneOtherGit

Le régulateur n’est pas allé plus loin à partir du moment où une mesure suffit.
La condamnation maximale est toujours annoncé au début d’une procédure... c’est pas nouveau.
Pour Microsoft ibm... la procedure anti trust a fait naître des concurrents : c’est finalement la mission : ne pas étouffer la concurrence. Anti trust c’est juste éliminer un comportement nuisible au développement d’autres talents. La destruction c’est l’arme atomique pour celui qui veut pas comprendre

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

Lecture assez étrange de l’histoire 😳

Non la procedure antitrust contre IBM n’est pas à l’origine de la montée en puissance de concurrents.

Pour le reste je n’adhère nullement à ta vision des enjeu d’application du Sherman Act, de son histoire, de ses raisons d’être, des éléments de doctrine...

avatar Ducletho | 

@YetOneOtherGit

Ça tombe bien. Je n’adhère pas à la tienne

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

"Ça tombe bien. Je n’adhère pas à la tienne"

C’est on ne peut plus,logique 😄😏

Je respecte tes ressentis sur ces questions 😎

Mais je préfère le rationalisme des spécialistes de ces questions 😜

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

Juste pour rigoler la décision initiale de la procédure contre MS

https://law.justia.com/cases/federal/district-courts/FSupp2/97/59/2339529/

Nous sommes très loin de l’accord symbolique négocié avec le DoJ durant la procédure d’appel.

Et ce type de négociation est un élément portant à considérer qu’il y a peu de chances que les choses bougent fondamentalement: le pouvoir fédéral n’a aucun intérêt à affaiblir les fers de lance de la puissance économique des USA 😎

Il est toujours dangereux d’explorer le champ des potentiels avec les œillères de ses désires.

À titre personnel je considère qu’il y a urgence à mettre un coup d’arrêt à l’incroyable puissance des GAFAM, mais il y a pourtant fort peu de chances que cela advienne.

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

un petit extrait de la décision de justice initiale contre MS qui elle aurait effectivement changé la face du business:

“1. Divestiture

a. Not later than four months after entry of this Final Judgment, Microsoft shall submit to the Court and the Plaintiffs a proposed plan of divestiture. The Plaintiffs shall submit any objections to the proposed plan of divestiture to the Court within 60 days of receipt of the plan, and Microsoft shall submit its response within 30 days of receipt of the plaintiffs' objections.

b. Following approval of a final plan of divestiture by the Court (the "Plan")[1] (and the expiration of the stay pending appeal set forth in section 6.a), Microsoft shall implement such Plan.

c. The Plan shall provide for the completion, within 12 months of the expiration of the stay pending appeal set forth in section 6.a., of the following steps:

i. The separation of the Operating Systems Business from the Applications Business, and the transfer of the assets of one of them (the "Separated Business") to a separate entity along with (a) all personnel, systems, and other tangible and intangible assets (including Intellectual Property) used to develop, produce, distribute, market, promote, sell, license and support the products and services of the Separated Business, and (b) such other assets as are necessary to operate the Separated Business as an independent and economically viable entity.

ii. Intellectual Property that is used both in a product developed, distributed, or sold by the Applications Business and in a product developed, distributed, or sold by the Operating Systems Business as of April 27, 2000, shall be assigned to the Applications Business, and the Operating Systems Business shall be granted a perpetual, royalty-free license to license and distribute such Intellectual Property in its products, and, except with respect to such Intellectual Property related to the Internet browser, to develop, license and distribute modified or derivative versions of such Intellectual Property, provided that the Operating Systems Business does not grant rights to such versions to the Applications Business. In the case of such Intellectual Property that is related to the Internet browser, the license shall not grant the Operating Systems Business any right to develop, license, or distribute modified or derivative versions of the Internet browser.

iii. The transfer of ownership of the Separated Business by means of a distribution of stock of the Separated Business to Non-Covered Shareholders of Microsoft, or by other disposition that does not result in a Covered Shareholder owning stock in both the Separated Business and the Remaining Business.”

Un dementellements pure et simple 😎

avatar Major Grubert | 

@YetOneOtherGit: "la domination est passée étape par étape des mains de MS à celles de Google"

Oui pendant 8 ans environ, puis Microsoft est revenu sur son trône et a terrassé Google qui est maintenant loin derrière sur les solutions cloud qui devaient lui éviter d'être trop dépendant des revenus de la publicité.
La bourse ne s'y est pas trompée, Microsoft a dépassé à vitesse grand V (en 10 mois) la capitalisation de Google (ce soir Google vaut 1,1 milliards USD, Microsoft 1,7 milliards USD). Google s'est fait "Netscaper" du cloud en entreprises, s'est fait "Lotuser" des suites office en ligne, etc.

Satia Nadella n'est pas un tendre (malgré son aspect bonhomme), l'ADN de Microsoft est bien toujours là dans le management actuel. Et c'est ça qui est très inquiétant: on tape aujourd'hui sur un quatuor qui ne peut pas prétendre à l'hégémonie sur le monde informatique, alors que le "M" de GAFAM peut lui tout à fait rêver à nouveau à sa domination totale qu'il a connu de 1995 à 2008.

avatar YetOneOtherGit | 

@Major Grubert

Oui la réorientation de MS sur le Cloud est remarquablement menée.

Là nous parlions de la domination grand public 😉

Pas B2B où MS a quasiment toujours été capable de défendre ses positions économiques 👍

avatar hdam1959 | 

@Major Grubert

Je crois qu’il manque un facteur 1’000 dans vos capitalisations boursières …

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

"Quand internet explorer dominait le marché et avait écrasé Netscape, le régulateur avait agi sur un point bien précis et rapidement."

Non ce n’était nullement sur un point bien précis et rapidement.

La procédure a démarrée en 92 sur des enjeux globaux de position dominante de MS.

Et c’est conclus par un accord négocié entre les partie en 2001 alors que la procédure d’appel n’était pas finie.

La décision de justice en 99 était de démanteler MS rien de moins.

La négociation et la conclusion d’un accord avec le DoJ à portée sur des enjeux aux conséquences bien moins grave pour MS et c’est un euphémisme.

Au passage beaucoup d’analystes s’accordent à considérer que l’incapacité de MS à profiter de la révolution internet est très peu lié à l’accord passé avec le DoJ.

La prise de contrôle de Google, FB, Amazon sur de vastes pan de l’économie du net n’aurait pas été fortement différente sans cela.

Et des années plus tart MS se porte mieux que jamais.

avatar Ducletho | 

@YetOneOtherGit

« Au passage beaucoup d’analystes s’accordent à considérer que l’incapacité de MS à profiter de la révolution internet est très peu lié à l’accord passé avec le DoJ. »

Non.
Microsoft avait raté le début de la révolution internet et Netscape s’était imposé. MS a propulsé IE avec des moyens que l’anti trust n’a pas apprécié: ça a écrasé Netscape et remis MS sur les rails.
Le jugement qui a suivi a rendu plus frileux les tentations d’hégémonie. Ça a laissé de l’espace. Chrome n’est serait pas là ( et Google ) avec la disparition de l’intervention softien.
Limitant Les rachats des techno naissantes

Et la leçon de l’histoire c’est que MS vend mieux et conçoit mieux depuis qu’il est en concurrence en gérant mieux les lois anti trust.

Pour IBM la procédure anti trust « a forcé « à se diviser en deux branches et à donner sa chance dans les microprocesseurs au très connu Intel. Et d’être sous le viseur sur tant d’années a pour le coup fini cette société qui n’a pas su gérer son orgueil.

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

"Non.
Microsoft avait raté le début de la révolution internet et Netscape s’était imposé. MS a propulsé IE avec des moyens que l’anti trust n’a pas apprécié: ça a écrasé Netscape et remis MS sur les rails."

Là encore c’est ta vision et elle est respectable.

D’aucun considère que la véritable bataille de la domination du net ne reposait que très marginalement sur le contrôle du browser mais sur celui du point d’entré qu’est le moteur de recherche.

D’où la position éclatante de Google qui à partir de cette domination sur le moteur de recherche à petit à petit conquis les autres pans dont le browser.

Mais bon ils n’ont sans doute pas ta hauteur de vue pour explorer des chaînes de causalité moins triviale que celles qui te semblent évidentes 😎

avatar oomu | 

"D’aucun considère que la véritable bataille de la domination du net ne reposait que très marginalement sur le contrôle du browser mais sur celui du point d’entré qu’est le moteur de recherche.'

c'est une vision tardive.

Au moment de windows 95/98, le navigateur web était devenu central

et il a fallu à microsoft un virage total pour corriger leur négligence d'internet.

Bill Gates parlait plutôt de réseaux privés et commerciaux à la COMPUSERVE ou AOL.

Et y a eu effectivement des entraves assez limites posées à Netscape lors du développement de Netscape 5.0 (jamais sorti, ça devint la base de l'ouverture du code pour Mozilla).

https://www.nytimes.com/1997/09/29/business/microsoft-vs-netscape-the-border-war-heats-up.html
Cet article donne le ton de l'époque. La BROWSER _wars_

bien sur, plus tard, la browser wars est devenu qu'une ridicule dispute entre colons face aux enjeux de la PAGE D'ACCES AU NET (le "portal", hiiiii me faut un portal ! vite un business plan portal !)

qui a muté en "recherche internet".

Bref, mon point : ne réécrivons pas l'histoire à l'aune de nos préoccupations actuelles. Ou sinon je vais tout poser sous l'angle du "jeu de batte royale" pour expliquer qu'en 90s Microsoft et Apple avaient rien compris à la vie (y a aucune fonctions battle royal dans Macos 7... les nuls !)

Les considérations antitrust des années 90s se sont rapidement penchés sur le navigateur. D'où l'obligation pour Microsoft de proposer le choix du navigateur par défaut plutôt que pré-configurer IE.

Et en Europe, ce fut aussi le navigateur ET le format des documents Office qui était un gros enjeux pour limiter le contrôle de MS . Y a même eu des livres sur le sujet , pour le grand public.

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

"Pour IBM la procédure anti trust « a forcé « à se diviser en deux branches et à donner sa chance dans les microprocesseurs au très connu Intel. Et d’être sous le viseur sur tant d’années a pour le coup fini cette société qui n’a pas su gérer son orgueil."

Là c’est tout simplement du délire ne reposant sur strictement aucune vérité 😳😳

Du grand n’importe quoi, désolé🤯

Strictement aucune historicité 😳😳

avatar oomu | 

ici, je vous donnerais raison.

Faudrait que je me repenche , mais je n'ai aucun souvenir que l'antitrust IBM ait été le moteur du succès d'intel.

avatar YetOneOtherGit | 

@oomu

"mais je n'ai aucun souvenir que l'antitrust IBM ait été le moteur du succès d'intel. "

Elle est effectivement assez couillue celle-ci 😂

avatar jcp25 (non vérifié) | 

@YetOneOtherGit

IBM

Aux États-Unis

En 1969 IBM occupe une position quasi-monopolistique dans le marché des ordinateurs. Une action est entamée sur base du Sherman Antitrust Act. La procédure est très lente et IBM décide spontanément de se réorganiser en deux entités : l’une pour les grands systèmes, et l’autre pour les mini-systèmes. A partir de 1973, la vente des matériels et celle des logiciels sont séparées. Puis les services sont à leur tour divisés en deux entités. Si bien que, en 1982, au moment où le procès proprement dit doit débuter, les poursuites sont abandonnées.

En Europe

En 2010, la Commission européenne ouvre une enquête sur un possible abus de position dominante d’IBM dans le domaine de la maintenance des grands systèmes. La firme refuse à ses concurrents l’accès à des pièces de rechange essentielles.

IBM s’engage par la suite à rendre accessible aux autres firmes de maintenance ses pièces de rechange et ses informations techniques. En décembre 2011, la Commission européenne rend les engagements d’IBM contraignants et met fin à son enquête.

avatar YetOneOtherGit | 

@jcp25

"En 1969 IBM occupe une position quasi-monopolistique dans le marché des ordinateurs. Une action est entamée sur base du Sherman Antitrust Act. La procédure est très lente et IBM décide spontanément de se réorganiser en deux entités : l’une pour les grands systèmes, et l’autre pour les mini-systèmes. A partir de 1973, la vente des matériels et celle des logiciels sont séparées. Puis les services sont à leur tour divisés en deux entités. Si bien que, en 1982, au moment où le procès proprement dit doit débuter, les poursuites sont abandonnées."

Et où veux-tu en venir avec ce résumé extrêmement bref de la très longue procédure?

La séparation interne des activités hard et soft qui n’est en rien un dementellement ?

Il est plus intéressant de connaître la façon dont IBM à intelligemment manœuvré pour réduire ses PDM sur le marché intérieur et pour les remonter quasiment instantanément après l’abandon de la procédure.

Tu veux montrer quoi en fait avec ça?

Que la procédure a eu un impact fort sur la position d’IBM ?

Si c’est cela c’est mal barré avec ça 😳

avatar YetOneOtherGit | 

@jcp25

"En 2010, la Commission européenne ouvre une enquête sur un possible abus de position dominante d’IBM dans le domaine de la maintenance des grands systèmes. La firme refuse à ses concurrents l’accès à des pièces de rechange essentielles.

IBM s’engage par la suite à rendre accessible aux autres firmes de maintenance ses pièces de rechange et ses informations techniques. En décembre 2011, la Commission européenne rend les engagements d’IBM contraignants et met fin à son enquête."

Alors là c’est carrément comique nous sommes sur des enjeux de potentiels dementellement de la puissance des GAFAM et tu nous ramènes une histoire de SAV sur IBM dans les années 2000 qui concerne un marché famélique 😳

L’opération de démantèlement de cartels contre Apple sur le marché du livre par le DoJ est bien plus significative économiquement mais concerne elle aussi des enjeux de marché intérieur.

C’est étrange chez certains ce besoin de contester des évidences factuelles par les moyens les plus spécieux.

Et pour info: l’analyse de l’évolution de la doctrine d’application du Sherman Act n’est en rien une analyse personnelle, elle est très largement consensuelle et documentée. 😎

avatar jcp25 (non vérifié) | 

@YetOneOtherGit

tu nous ramènes une histoire de SAV sur IBM
--
Tu sais lire ducon ? Ou tu as la tête tellement gonflée que tu ne vois rien ?
Et tu te prends pour qui pour insulter et critiquer ?
Un grand journaliste comme celui qui a écrit ce que j'ai mis ou une petite merde pedante ?

avatar YetOneOtherGit | 

@jcp25

"Tu sais lire ducon ? "

le vrai visage des cuistres 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@jcp25

"Un grand journaliste"

Beaucoup de grands journalistes écrivent de grandes bêtises sur des sujets qu’ils maîtrisent mal c’est un classique.

En général tout article de presse traitant d’un sujet qu’on connaît vraiment bien à titre personnel donne des hauts le cœur devant ses approximations, ses erreurs factuelles, ses raccourcis, ses contresens...

Et cela n’enlève rien au talent du journaliste, c’est le format même de l’exercice qui veut ça 😎

avatar YetOneOtherGit | 

@Ducletho

"Et la leçon de l’histoire c’est que MS vend mieux et conçoit mieux depuis qu’il est en concurrence en gérant mieux les lois anti trust.
"

Sur quoi appuie tu cette assertion étrange?

avatar oomu | 

Microsoft est à nouveau sur un développement vertueux avec le succès de Azure, leur implication croissante dans l'industrie Linux, etc

Mais est-ce suite aux conséquences des limites qui leur ont été ordonnées ? je doute.

Microsoft s'est adaptée à une industrie changeante, aux réalité et l'échec de leur présence sur le marché du Mobile, etc. Et elle a retrouvé une place où sa compétence fait sens.

avatar YetOneOtherGit | 

@oomu

"Mais est-ce suite aux conséquences des limites qui leur ont été ordonnées ? je doute."

Pour le moins ;-)

C’est établir une chaîne de causalité un rien trivial que de le croire, pour moi aussi 😉

avatar Ali Baba | 

@Ducletho

Sauf que le fait qu’Apple régule les apps installables sur un iPhone participe de la qualité générale de son produit.

Sans cela, les développeurs auront tôt fait de partir de l’App Store dès qu’une règle ne leur conviendra pas. Au hasard : l’abus de données personnelles, contre lequel lutte Apple et qui se manifeste par un bannissement de l’App Store en cas de violation du consentement utilisateur.

Je pourrais citer également tous les indicateurs qu’Apple met en place pour inciter les développeurs à la vertu. J’espère par exemple dans un futur proche un indicateur de sobriété énergétique, qui ne plaira pas non plus à Facebook.

Bref, je crois que cette séparation fera plus de mal que de bien, et que ce sont les consommateurs qu’il faut protéger des abus des multinationales et pas les multinationales entre elles.

Quand Apple lèse un consommateur, c’est la que le régulateur devrait intervenir. Pas quand Apple empêche Facebook de faire la loi.

avatar vince29 | 

Je ne mets pas de fourrure leopard sur mes sièges de voiture mais en même temps je ne comprendrai pas qu'on me l'interdise.
Je ne vois pas le problème avec l'ouverture de stores alternatifs.t'en veux pas ? Très bien et bien n'y va pas tout simplement.

avatar oomu | 

"Je ne mets pas de fourrure leopard sur mes sièges de voiture mais en même temps je ne comprendrai pas qu'on me l'interdise."

c'est un biais cognitif classique, on a à foutre de quelque chose que si on nous l'interdit, car on le ressent comme une agression à notre liberté.

Mais sur ipad et ziphon, cette "liberté" n'a jamais existé, donc tout un pan du public ne le vit pas comme une PERTE.

Mais pour d'autre voyant très bien les apports que furent le PC et le MAC et qu'on pourrait transfuser aux zipads pour en faire des Merveilles, c'est une ENTRAVE.

--
" Je ne vois pas le problème avec l'ouverture de stores alternatifs.t'en veux pas ? Très bien et bien n'y va pas tout simplement."

du point de vue du consommateur, c'est une évidence : oui c'est un GAIN et chacun fait son choix.

du point de vue de l'industriel, Carrefour devrait avoir le monopole de la distribution de pate sur le territoire pour "le bien du consommateur et inciter les producteurs et agriculteur à des pratiques saines"...

etc etc etc etc et encore ETC. l'éternel recommencement du baratin.

qu'on cesse d'être dupe, ici, sur ce forum, nous sommes des consommateurs d'Apple. et c'est ainsi qu'on doit raisonner vis à vis d'elle

(jusqu'au jour où vous êtes investisseur Apple, à ce moment là, on retourne notre veste d'un geste méprisant envers la plèbe)

avatar MGA | 

@oomu

Nous savons déjà que vous souhaitez que les smartphones soient livrés sans OS pour laisser le choix au propriétaire 😀
Perso je trouve le modèle de simplicité d’Apple iOS très confortable et rien absolument rien ne m’oblige à rester client de ce modèle, quelques licences à acheter tout au plus... mais avec la tendance détestable de l’abonnement une partie du problème est réglé.

avatar oomu | 

"Sauf que le fait qu’Apple régule les apps installables sur un iPhone participe de la qualité générale de son produit. "

Qu'on laisse le CHOIX à l'ACHETEUR d'un ZIPHON de profiter OU NON de cette "boutique apple" qui "participe de la qualité générale de son produit".

!

avatar oomu | 

"Je pourrais citer également tous les indicateurs qu’Apple met en place pour inciter les développeurs à la vertu. J’espère par exemple dans un futur proche un indicateur de sobriété énergétique, qui ne plaira pas non plus à Facebook. "

Je suis d'accord, Monoprix doit interdire les aliments gras, non nutritifs et carnassier pour inciter les industriels agro-alimentaire à la vertu (la Mienne). J'espère par exemple dans un futur proche un indicateur de bien être animal qui ne plaira pas non plus à Charal.
(j'adore faire mon épouvantail https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89pouvantail_(rh%C3%A9torique) )

Mon point, c'est que c'est très gentil ce que propose Apple comme PROPOSITION aux consommateurs, mais en tant que CONsommateur je pourrais vouloir une AUTRE proposition sans devoir jeter par la fenêtre de profiter (en payant hein, je paie hein) de la qualité du matériel Apple.

c'est tout le problème des "offres tout en un", des "bundles". C'est LOURDINGUE et une entrave à mon choix.

Alors bien sur que je peux aller m'acheter un Zandroid, hein , mais ho hé, minute papillon, ho.

Je m'en fous du bien être d'Apple, Danone, Google et Honda Motor, en tant que GROSCONsommateur (et je le pense sincèrement malgré mon jeu de mot outrancier) je veux avoir la flexibilité de mes choix et investissements.

En clair: quand je mets le doigts dans une offre Apple ce n'est pas nécessairement en adorant y mettre tout mon cul au passage.

Je le fais en sachant que je profite d'un BON coté des choses tout en devant COMPOSER avec des défauts que j'espère disparaîtront ou que je sais que je peux HACKER (contourner).

Et si l'équilibre devient trop chiant, ben je passe à autre chose, tant pis.

Mais arrêtons de chercher des excuses à Toyota, IBM, ma boulangère, Apple et Microsoft. Ils ne sont pas nos amis, uniquement des vendeurs de solutions qu'on PAIE.

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@ oomu
J'apprécie que les distributeurs bio me protègent des produits frelatés et que l'appstore me protège des spywares. Je choisis les produits Apple essentiellement pour bénéficier de cette protection.

avatar en chanson | 

@J'en_crois Pas_mes yeux

Ben tu es bien naïf. Reste attentif à tous les spywares présents sur l app store

avatar J'en_crois Pas_mes yeux | 

@en chanson "Ben tu es bien naïf"
J'éviterai donc de répondre à cet argument imparable.

avatar Brice21 | 

@oomu

"c'est tout le problème des "offres tout en un", des "bundles". C'est LOURDINGUE et une entrave à mon choix."

Je pense que la solution est de laisser le consommateur insatisfait d’iOS, de sa licence et de ses contraintes, installer Android sur son iPhone. Pour cela Apple devrait juste fournir la documentation technique de ses puces afin que la communauté puisse écrire les drivers nécessaires.

Comme ça tous auraient le choix de faire ce qu’ils souhaitent du matériel qu’ils ont achetés, sans pour autant compromettre la sécurité d’iOS pour ceux qui ont fait le choix d’accepter la licence d’Apple et ses contraintes.

avatar YetOneOtherGit | 

@Brice21

"Je pense que la solution est de laisser le consommateur insatisfait d’iOS, de sa licence et de ses contraintes, installer Android sur son iPhone."

Tu crois que cela changerait quoi que ce soit aux conflits actuels ?

J’ai de gros doute.

Tu vois cela faire évoluer la donne sur quels fronts ?

avatar Brice21 | 

@YetOneOtherGit

"Tu vois cela faire évoluer la donne sur quels fronts ?"

La liberté de disposer à sa guise du matériel dont on est propriétaire. Un moyen d’y accéder à xCloud, Stadia, GeForce Now, Fortnite, etc.
Et ceci sans affaiblir l’oasis de sécurité qu’est iOS. On pourrait même imaginer un dual boot au cas où tu aurais des regrets.

avatar byte_order | 

@Ali Baba

Si la seule façon de faire du contrôle de qualité c'était d'imposer un seul distributeur, cela se saurait : nous n'aurions qu'un seul magasin distribution des produits alimentaires, une seul pharmacie, une seule entreprise de contrôle technique des véhicules, etc.

Lier contrôle qualité et distribution n'a rien d'obligatoire.
On peut très bien imaginé un mécanisme de certification imposée (y compris à plusieurs niveau) par Apple, vérifié par iOS, mais débrayable par l'utilisateur final au besoin, tandis que la distribution, elle, ne fait alors plus que distribution, les apps non certifiées ou à la certification faibles étant alors indiqués comme telle à l'utilisateur final, à lui ensuite de faire ses propres choix.

Se faire certifier 100% sûr, expérience utilisateur parfaite, compatibilité avec toutes les versions de plateformes parfaites pouvait très bien être facturé plus cher que la simple certification "app signée par le développeur qui a soumis la demande de certification".

Par ailleurs :
> Sauf que le fait qu’Apple régule les apps installables sur un iPhone participe de la
> qualité générale de son produit.

Ce qui la place en position de juge *et* partie. Ce qui en soit pose déjà problème.

Et je ne vois pas ce qui empêcherait un magasin alternatif de proposer un niveau d'assurance qualité tout aussi comparable, tout comme on trouve des magasins de produit de luxe et d'autres magasins proposant le même genre de produits mais de moins bonne qualité.

La qualité n'a pas besoin d'être imposé, il suffit qu'il y ait une demande tout simplement.
La réalité, c'est qu'Apple sait parfaitement que la demande d'apps de qualité n'est pas aussi haute que ça et qu'une bonne part des utilisateurs iOS se contenterait très bien d'apps de moins bonne qualité, sauf que ça cela dégrade l'image de marque de sa plateforme et de ses produits.

Elle ne fait pas ça dans l'intéret des utilisateurs, mais dans l'intérêt de sa rente.

avatar Brice21 | 

@byte_order

"La qualité n'a pas besoin d'être imposé, il suffit qu'il y ait une demande tout simplement."

C’est le contrôle de l’app store et le fait qu’Apple impose des contraintes aux développeurs pour y figurer qui permettent à Apple de faire évoluer ses terminaux. Ils ont imposé la compilation en 64bits, le support de tous les formats d’écrans, le supporte du login Apple, des contraintes de privacy, etc.

Si un autre store permet de distribuer ses apps, sans se faire chier a les mettre à jour, la nature humaine étant paresseuse, les devs y mettront leur apps. Puis on y trouveras de apps infectées par des vers qui se propageront vers les iPhone sains par FaceTime, iMessage, sms, le réseau opérateur, comme sous Android. Puis on y trouveras des mineurs de bitcoin, des relais de spams email, de spams sms, comme sous Android (peu dans le play storemais les Store chinois en sont infectés), puis des apps connues vérolées (genre WhatsApp pour votre second numéro de tel secret pour tromper votre femme) puis on y trouveras du cul, de la traite des personnes, du jeu d’argent, du piratage, de l’esclavage, des messageries sécurisée pour dealers, pour tueurs et assassins, ... que sais-je d’autre de la perversité humaine.

Je préfère qu’on laisse les consommateurs installer Android sur leur iPhone (dont ils sont propriétaire), plutôt qu’iOS (dont ils n’ont qu’une licence) degenere comme Android.

avatar byte_order | 

@Ali Baba
> Bref, je crois que cette séparation fera plus de mal que de bien,
> et que ce sont les consommateurs qu’il faut protéger des abus des multinationales

Et leur interdire d'avoir le choix du moteur web utilisable c'est pas un abus sur les consommateurs ? Dissimuler un problème généralisé de coupure inopinée d'appareils dont la batterie est pourtant toujours dans les critères de garantie en bridant les performances de l'appareil au point d'en inciter certains à préférer racheter un nouvel appareil tandis que le constructeur échappe à une campagne de garantie des batteries très couteuses, c'est pas de l'abus ?

Le régulateur est-il intervenu ? Cela dure depuis combien de temps ces abus ?
Voilà.

La réalité, c'est que la meilleure régulation possible, la plus efficace, c'est le consommateur lui même qui doit la faire. Mais pour cela, il faut qui accepte de reprendre ses responsabilités, plutôt que continuer à renoncer à garder un minimum de contrôle et donc cautionner de facto les abus qu'il subit.

> et pas les multinationales entre elles.

Euh, les multinationales qui publient quelque chose sur l'AppStore sont une extrème minorité, l'essentiel des apps proviennent d'éditeurs qui sont loin, très loin d'être des grosses entreprises, une large majorité est même probablement un développeur seul en pratique.

avatar iPop | 

@minarey

Rendre Instagram et Whatapp indépendants ?
Je pense qu’ils le sont encore puisque chacun gère leur application et service leur façon.

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