Après des années de contrariétés, Proton se décide à attaquer frontalement Apple en justice. L’organisation suisse annonce rejoindre un recours collectif aux États-Unis visant la Pomme pour pratiques anticoncurrentielles. Intentée par des développeurs en mai, cette plainte vise à assouplir les règles de l’App Store ainsi qu’à obtenir des dommages et intérêts pour les préjudices commerciaux subits. En cas de victoire, Proton assure que sa part sera reversée à des organisations de défense des droits humains.

L’éditeur dénonce en particulier la commission de 30 % imposée par Apple sur les achats dans l’App Store ainsi que son monopole sur la distribution des apps iOS. Autant de choses qui sont en train d’être remises en cause par le DMA en Europe, mais qui restent en vigueur aux États-Unis et dans la plupart des autres pays.
Proton se plaint par exemple d’avoir dû retirer la mention « débloque les sites censurés » de la description de son VPN, sous peine de le voir rejeté. « Le contrôle total d’Apple sur l’App Store lui a donné un pouvoir dangereux sur la distribution des applications, lui permettant de décider quelles apps peuvent ou non être distribuées dans différents marchés », déclare l’éditeur.
Apple est déjà contrainte de revoir ses pratiques aux États-Unis sous la pression du procès intenté par Epic. Et bientôt, c’est le département de la Justice qui pourrait l’obliger à desserrer davantage son emprise.

États-Unis : Apple n’échappera pas au procès pour abus de position dominante