Un beau et doux Noël à vous tous !

Vincent Absous |
Ne cherchons pas à faire semblant : cette année encore, Noël ne se déroule pas dans le meilleur des climats, crise économique et crise financière obligent et peut-être surtout crise humaine avant tout. Quel étrange sentiment que de penser à être joyeux, à placer sous le sapin des cadeaux pour ceux qu'on aime quand on sait que dans le monde, dans notre quartier, dans notre immeuble peut-être des êtres humains sont inquiets pour leur avenir, souffrent de ne pouvoir offrir, eux aussi, à ceux qu'ils aiment les cadeaux qu'ils voudraient tant leur donner. Le propos est certainement empreint de naïveté, mais qu'on nous permette une fois dans l'année cette naïveté. Et pourtant, le temps de ces quelques heures, s'il est possible, tâchons d'être heureux ou, au moins, d'être le moins malheureux possible.

Enfant, je me souviens, et je ne dois pas être le seul, de cette attente délicieuse (délicieuse, elle ne l'était pourtant pas vraiment alors). Cette longue journée du 24 décembre. Ce long repas de réveillon qui n'en finissait pas (on avait juste le droit de tremper nos lèvres dans une coupe de champagne que les "grands" se gardaient bien de "consommer avec modération"). Il n'était pas question alors de savoir ce que mes parents allaient offrir, mais je me souviens qu'avec mon frère nous savions nous faire très discrets et descendre sans jamais en faire grincer les marches l'escalier pour observer ces grands adultes s'amuser à trouver le meilleur emplacement pour tel ou tel présent sous le sapin (je n'ai pas cru très longtemps au Père Noël). Il y avait là quelque chose d'infiniment beau : le sourire de ma mère et de mon père déjà heureux de l'effet qu'ils allaient produire. Nous remontions tout aussi discrètement l'escalier, nous nous recouchions, nous finissions par nous endormir. Le matin, nous faisions mine d'être ébahis et épatés que le père Noël fût passé sans même qu'on ne l'eût entendu. Je n'ai pas toujours eu ce que je souhaitais alors, mais qu'importe ? Ce que je garde de ces années-là, et peut-être est-ce également votre cas, ce sont ces sourires de ces grandes personnes arrachant presque pour nous, parce que nous étions trop lents, les paquets-cadeaux. Cette impatience-là, c'est souvent moi qui la ressens aujourd'hui.

Oui, cette année, Noël se déroule dans un climat particulier. Et pourtant, que cela ne nous empêche pas de penser à être joyeux, de regarder sur le visage de nos proches leurs sourires, d'en faire nous-mêmes. Un moment de répit pour beaucoup. C'est toujours ça de pris.

Toute la rédaction de MacGeneration, toute l'équipe des forums aussi vous souhaitent un très bon et un très joyeux Noël.

Photo de Zach Schwoebel, publiée sur Flickr.
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avatar jacjac | 
Même si c'est un peu tard, merci Vincent pour ce joli texte ; joyeuses fêtes de fin d'année à tous
avatar marctiger | 
Bravo Vincent, et merci pour texte beau comme tout, digne d'un grand écrivain... à toutes et tous je souhaite une année 2009, mais aussi les suivantes, pleine de paix, de bonheurs simples, comme celui de se retrouver en Famille, et surtout de rester en bonne santé. Merci encore à MacGé de nous offrir ce site fabuleux qui est une référence dans le monde Mac. "Alléï maske en kadei" comme on dit en Bruxellois... pour une fois je vous embrasse bien fort, qui que vous soyez, et ne soyez pas "krimineilestrondzat" (extrêmement saoul) en rentrant !
avatar Anonyme (non vérifié) | 
Superbe édito! Bonne fêtes.
avatar bugman | 
"et ne soyez pas "krimineilestrondzat" (extrêmement saoul) en rentrant !" En ce qui me concerne il me faut l'être pour prononcé ce mot à peu prêt convenablement. ;)
avatar ispeed | 
Avec ma copine le 1er janvier on va s'aimer comme des bêtes. C'est gratuit et ça mange pas de pain Faîtes l'amour et pas la dépense

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