"Ne vous demandez jamais ce que Steve aurait fait"

Christophe Laporte |
Phil Schiller n'ayant pas pu faire le déplacement à Hong-Kong pour la conférence AsiaD (lire : Pas de conférence AsiaD pour Phil Schiller), Al Gore qui était également l'un des invités de ce colloque, s'est longuement exprimé au sujet d'Apple. Alors qu'il joue un rôle moteur au CA d'Apple, le candidat malheureux à l'élection présidentielle en 2000, ne s'exprime que rarement dans les médias au sujet d'Apple. Ce qui rend son témoignage d’autant plus intéressant...



Invité à évoquer la cérémonie en hommage à Steve Jobs (lire : Apple : ultime hommage à Steve Jobs), organisée par Apple la veille à laquelle il a assisté et qu'il a qualifiée de "belle et émouvante", la discussion s'est logiquement rapidement portée sur "l'après Steve Jobs". Walt Mossberg qui menait l'entretien n'a pas tourné longtemps autour du pot et lui a demandé s’il fallait s'inquiéter pour l'avenir de la firme de Cupertino.

Reprenant une idée qui circule beaucoup en ce moment, Al Gore estime que la plus belle création de Steve Jobs, ce n'est pas le Macintosh, l'iPhone ou l'iPad, mais l'entreprise Apple en tant que telle. Pour lui, l'ADN d'Apple consiste à “créer de la technologie que les gens aiment” et cela n'est pas près de changer selon lui. Et d'ajouter en substance qu'il y a beaucoup de choses dans les tuyaux et que l'équipe en place qu'il a constituée tourne à plein régime. À plusieurs reprises, il s'est montré dithyrambique au sujet de l'équipe dirigeante d'Apple, précisant que chacun d'eux ferait d'excellents PDG dans de nombreuses entreprises. Il a d'ailleurs rappelé que l'un des objectifs du conseil d'administration était de faire en sorte de conserver ses meilleurs éléments.

Walt Mossberg, qui l'espace de quelques instants a quitté son rôle d'interviewer, a affirmé qu'Apple avait sans doute une vision à plus long terme que la plupart de ses concurrents et probablement plus de produits en gestation pour le moyen terme que ses rivaux. Mais que se passera-t-il ensuite ?

Là encore, Al Gore s'est voulu montré optimiste. Il a révélé que le sujet de "l'après Steve Jobs" occupait les réunions du conseil d'administration depuis de nombreuses années. Et que le cofondateur d'Apple était très impliqué pour préparer "sa succession".

À ce sujet, Jobs a été en quelque sorte mis en garde par Disney, société dont il a été au conseil d'administration après le rachat de Pixar. "Que ferait Walt à ma place ?" Peu après la mort du fondateur, la question revenait souvent à la bouche des dirigeants, et Disney ne tarda pas à décliner.

Steve Jobs a été très clair à ce sujet avec Tim Cook et ses autres collaborateurs. "Ne vous demandez jamais ce que Steve aurait fait. Écoutez votre propre voix", leur a-t-il répété à plusieurs reprises.

S’il reconnait volontiers que Steve Jobs est unique et irremplaçable, Al Gore a insisté sur le fait qu'il a insufflé cet esprit d'innovation, la créativité, l'obligation de l'excellence à ses équipes. Ce thème était récurrent dans les réunions du conseil d'administration où ils réfléchissaient à comment faire en sorte que cet esprit demeure intact. Apple a d’ailleurs créé une université en interne pour véhiculer les valeurs maison.

Al Gore a également profité de l'occasion pour défendre le conseil d'administration qui a été critiqué à plusieurs reprises sur la question de la succession de Jobs (lire : Des actionnaires veulent préparer l'après Steve Jobs). Plusieurs investisseurs avaient manifesté le désir l'année dernière que le CA établisse une stratégie en vue de recruter un éventuel successeur à Steve Jobs, stratégie qui serait revue annuellement et surtout qui serait rendue publique.

En tant que cofondateur d'un fonds d'investissement, Al Gore comprend parfaitement que les actionnaires désirent plus de transparence sur certains sujets sensibles. Mais est-ce dans l'intérêt de la société et même le leur qu'une société comme Apple dévoile sa stratégie en ce qui concerne notamment la gestion de ses hommes clés. Al Gore en doute fortement.

Ne voulant pas trahir les secrets du CA, il a tout de même affirmé que les différents membres qui le constituaient formaient une petite équipe, un groupe d'amis même qui s'entendaient très bien, qui étaient très impliqués et qui ne devaient pas faire du si mauvais boulot que cela, faisant allusion au cours de l'action qui valait 7 $ lors de sa nomination au sein du conseil d'administration en 2003 (lire : Al Gore rejoint Apple).
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avatar Ali Baba | 

Très intéressant effectivement. Et très juste remarque.

(par contre, pitié, c'est "n'est pas près de" ; "prêt de", ça ne veut rien dire)

avatar Gullyver | 

ou "prêt à"??

avatar Macuserman | 

7$ en 2003?! Oh punaise. Ahh ouai quand même.
7 ----> 390$. x6. ^_^

avatar zearnal | 

"Ne vous demandez jamais ce que Steve aurait fait. Écoutez votre propre voix"
Effectivement, c'est tout simple, mais c'est un conseil en or à suivre absolument.

avatar 6nema | 

non x60 !

avatar Lemmings | 

Macuserman : x56 tu veux dire ? :)

avatar manu1707 | 

@zearnal :
exactement c'est finalement la seule chose qu'il faut retenir de cet article !

Et ça devrait faire taire beaucoup de grincheux aussi

avatar contactezmatt | 

@6nema et @macuserman. Non, pas x56. x112 si ces chiffres sont exacts. Il y a eu un split en janvier 2005. L'action vaudrait donc 780 euros aujourd'hui...

avatar mfam | 

En même temps, c'est Scott Forstall qui disait souvent "Steve n'aimerait pas ça".

avatar 6nema | 

@contactezmatt

non, pas 112, mais 114 avec le split et si on compte une action a 400$ (car elle n'est pas à 392)
(avec le split de 2005, elle aurait pu être à 800$ (peu probable dans les faits car plus l'action est haute, moins y'a d'acquereurs..., d'ou le split )

avatar Francis Kuntz | 

"Ne vous demandez jamais ce que Steve aurait fait. Écoutez votre propre voix"

C'est marrant d'entendre ce genre de phrase venant de SJ. Je croyais que c'était un ego centrique mégalomane comme le dise constamment les fandroids.

avatar stéphane83 | 

7 dollars en 2003? Si peu?
Ils se sont pas trompés d'année?

avatar Dan DT | 

L'action devait être dans les 14$ dans les années 90 et il y a eu 2 splits depuis si je ne m'abuse

avatar florian1003 (non vérifié) | 

Quelle est cette "université en interne" ?

avatar nibelung | 

[NDLR : les consignes, elles sont la pour être lues et respectées]

avatar joneskind | 

@nibelung

Ta gueule.

J'ai rien trouvé de plus intelligent à dire qui vaille le coup. Va geindre sur frandroid.

avatar macbookeur75 | 

y a eu aucune diffusion de cet événement, comment MacGé peut il rapporter les propos d'Al Gore ???

avatar havox79 | 

@nibelung :

Ta geule.

J'ai rien trouvé d'autre non plus. Par ailleurs cet article est très bon et je vois pas oú est la vénération... Mais bon il faut lire les articles aussi avant de se plaindre hein !

avatar sekhmet | 

réaction totalement débile de Nibelung et complètement à côté de la plaque. on rapporte les parole d'un haut dirigeant d'Apple depuis des années. il n'y a aucune polémique la-dedans, tente d'aller foutre ton bordel ailleurs.

avatar Manueel | 

Un des plus grand risque pour Apple
sinon le plus grand risque
ce sont les actionnaires et leurs idées étroites
S'ils réussissent à corriger Apple et à en faire une société conforme au XXI eme siècle
Ce sera la fin d'Apple.
Comment ne pas faire "ce qu'e Steve aurait fait"
et pourtant laisser aux chiottes les boursicoteurs (pour leurs propre intérêt)
Ca va va être la pierre d'achoppement d'Apple (ou du moins c'est mon inquiétude)

avatar Jean Claude Dusse | 

@ Ali Baba [21/10/2011 15:51]

Si si, dire "prêt de" est correct. Remplace le masculin par un féminin et tu verras que ça passes. On dit par ex : "
il est prêt d'arriver. Elle n'est pas prête d'arriver." Au contraire, le "Près de " n'a pas de sens.

avatar ce78 | 

@ nibelung. Cet article est un compte rendu de ce qu'a dit Al Gore, et non pas un exposé de ce que pense Macgeneration. Evidemment qu'il est positif à l'égard d'Apple. Quand on ne sait pas lire, on ne critique pas.
Sur le fond, il est plutôt rassurant de savoir que le CA a parfaitement envisagé tous les scenari possibles.
Comme disait Paul Valéry, "il ne faut pas refaire les grandes choses, mais retrouver l'esprit qui les a faites, et qui en ferait de toutes autres en d'autres temps".

avatar AirForceTwo | 

@Jean-Claude Dusse

Ali Baba a raison. "Elle n'est pas prête d'arriver" n'existe pas en français.

Être prêt [u]à[/u] faire quelque chose (et non pas "prêt de faire quelque chose"), c'est avoir terminé de se préparer pour faire cette chose (en anglais, "to be ready").

Par contre, si quelqu'un est sur le point d'arriver, on dira bien "elle est près d'arriver". Par contre, on pourra dire "elle est prête [u]à[/u] tout pour y arriver".

MacG aurait dû écrire "Ce n'est pas près de changer" (= ce n'est pas sur le point de changer).

http://grammaire.reverso.net/2_1_77_pres_pret.shtml

avatar Rototo104 | 

@joneskind 1 (mais faut rester poli quand même :P)

avatar tbr | 

Do NOT feed the troll !

avatar tbr | 

Ce mec est un jaloux, c'est tout.

Et quoi de plus normal de converser sur l'avenir d'une entreprise dont le fondateur vient de disparaître SURTOUT si cette entreprise a une telle puissance que, malgré son si "faible" (et néanmoins grandissant) pourcentage de produits vendus dans certains secteurs (Lion vs Seven), fort dans d'autres (iPod, iPhone et iPad), même les plus aveuglés par leur haine primaire ne peuvent s'empêcher d'en parler.

avatar ispeed | 

De la com tout ça. Il en faut bien pour la bourse en ce moment :)

avatar simnico971 | 

"Là encore, Al Gore s'est voulu montré optimiste"
Gné ?

avatar norman | 

@nibelung

exemple type de la crise d'urticaire qui atteint tout anti Apple pour peu que l'on ne dise pas du mal de la Pomme.
A ce stade de déchéance, il ne sert plus à rien de consulter. Peut être un bon Galaxy par voie anale 2 fois par jour ;-)

avatar MarQus | 

Il faudra voir si l'equipe en place pourra perpétuer la vision unique de Jobs

avatar Marc Duchesne | 

Tant qu'à moi, les actionnaires n'ont qu'à fermer leurs gueules et laisser pousser leurs actions. Ils n'ont aucunement affaire à la gestion interne. C'est précisément la plus grosse erreurs souvent de laisser ceux-ci foutre le bordel dans la haute gestion des entreprises...

avatar Eazy7 | 

^ +1.
Il n'y a qu'à voir comment ça se passe chez HP.

avatar hb222222 | 

Quel terrible gâchis, humain et économique, que Al Gore n'ait pas été élu Président des Etats-Unis en 2000.

Résultat des dizaines de milliers de morts pour rien, et tous les mutilés, orphelins, veuves et veufs, tout un pays ravagé (Irak), sans compter les milliers de familles US brisées elles aussi. Et puis ces centaines de milliards de dollars partis en fumée, avec au bout du compte une Amérique en faillite, à genoux.
Et tout ça en outre à cause d'une incroyable escroquerie, cette élection volée par G. W. Bush, son frère (gouverneur de Floride) et leur sinistre clan.

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