Au Sénat, un projet de loi pour faire plier Apple, Google et les autres GAFA

Mickaël Bazoge |

Aux États-Unis et en Europe, la puissance des plateformes en ligne, qu'il s'agisse des réseaux sociaux, des e-commerçants ou des boutiques d'applications, commence à intéresser et inquiéter les régulateurs. Des enquêtes sont en cours des deux côtés de l'Atlantique concernant leurs pratiques commerciales, leurs entourloupes fiscales, les relations avec les vendeurs et les développeurs. Et de leur côté, les principaux acteurs fourbissent leurs argumentaires.

En France, la commission des affaires économiques du Sénat phosphore sur un projet de loi dont l'objectif est de « garantir le libre choix du consommateur dans le cyberespace », rapporte Le Figaro. Le texte en cours de gestation vise tout d'abord à offrir aux utilisateurs le libre choix des services désirés. Une manière de forcer l'ouverture des appareils mobiles, et tout particulièrement l'iPhone, à des boutiques alternatives.

Sophie Primas, présidente Les Républicains de la commission, donne l'exemple des tickets de transport dématérialisés en Ile-de-France, qui sont disponibles sur une poignée de smartphones Samsung. Pour des raisons techniques (et manifestement commerciales aussi), Apple et la région ne sont pas encore parvenus à s'entendre pour permettre aux possesseurs d'iPhone de se servir de ces tickets.

La loi permettrait à l'Arcep, le gendarme des communications électroniques, de sanctionner les entreprises qui empêcheraient leurs utilisateurs de profiter de ces services. En cas d'infraction constatée, l'amende pourrait se monter à 4% du chiffre d'affaires mondial du constructeur…

Le texte élaboré au Sénat veut également mettre sur pied une plateforme commune à tous les réseaux sociaux, sorte de « réceptacle commun » pour en assurer l'interopérabilité. L'idée est de pouvoir quitter un réseau social, tout en conservant les contacts engrangés au fil des ans. Malheureusement, c'est pour le moment un vœu pieux : une telle plateforme n'existe pas à l'heure actuelle, les Facebook, Instagram, Pinterest et autre Twitter de ce monde n'ayant aucune envie de partager leurs précieuses données avec leurs camarades.

Là aussi, c'est l'Arcep qui serait chargé de tordre le bras aux réseaux sociaux récalcitrants. Une autorité qui, si elle est chargée de ces deux missions, devra certainement muscler son attirail législatif et obtenir les moyens indispensables pour tenir tête aux géants du web. Le dernier point permettrait à l'Autorité de la concurrence d'être mise au courant du moindre projet d'acquisition d'entreprises, y compris lorsque le chiffre d'affaires est inférieur à 50 millions d'euros. Actuellement, c'est la limite à partir de laquelle l'Autorité doit donner son aval.

À moins que le texte soit repris par le gouvernement ou l'Assemblée nationale, il semble difficile que le texte puisse en l'état devenir une loi. Sophie Primas espère néanmoins qu'il pourra servir de base à une réflexion plus large, en particulier au niveau européen où il aurait beaucoup plus de poids et de mordant qu'à l'échelon national.

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avatar CRonoS007 | 

Ils comprennent toujours rien...

avatar NestorK | 

@CRonoS007

Te prive pas de nous expliquer ☝🏻

avatar CRonoS007 | 

@NestorK

Apple vends ses tel avec leurs store, les dev sont content j’imagine.. c le store qui gère le plus d’argent et le moins de piratage.. pourquoi vouloir tirer vers le bas un système qui marche bien et où les dev sont content? Ca fais partie de l’argument de vente d’Apple également..

Pour Google, il propose des services notamment pour la presse qui leurs fais générer du trafic et ils ne sont pas content.. faudrais que Google les paient..Ils comprennent rien de rien.. au lieu d’améliorer leurs contenu ou offre, ils essaient de gratter Google..
Et le gouvernement s’en mêle.. je serrais Google je couperais le service en France.

Les gens qui veulent du Google acheter les smartphone androïde et ceux qui veulent du apple achète la pomme!

La région fais tous un caca avec leurs solution sans contact du métro, mais derrière tous ça et elle sécuriser ou répond t’elle à celle d’Apple? bas non sûrement.. et les données utilisateur doivent être ponctionner.. c la même histoire que celle des banques.

avatar Paquito06 | 

@CRonoS007

Et j’ajouterais, pour la partie “leurs entourloupes fiscales”, le double language des politiques qui laissent volontairement la porte ouverte a toute sorte de montage financier, presque une incitation a l’evasion fiscale, au sein meme de l’Europe, et qui se permettent d’enqueter ensuite.

avatar marenostrum | 

les devs ne sont pas contents. leurs apps ils pouvaient les distribuer par leur site. ils n'ont pas besoin de App Store et surtout ils veulent pas payer 99€ par an.

avatar fousfous | 

@marenostrum

Et du coup les devs n'en vendent pas beaucoup parce que pour faire la promo c'est compliqué.
Là où l'app store met en avant les devs indépendant avec les mêmes avantages et limites que les plus gros. J'aime bien ce côté égalitaire moi, et les 99€ c'est juste pour éviter les spams (chez Google c'est par centaine de millier que les apps sont retirés quand même).

avatar marenostrum | 

App Store n'aide pas découvrir. j'y vais jamais là bas chercher des apps. je les cherche en dehors de App Store, mais je suis obligé de passer par eux les télécharger, quand je pouvais le faire direct par n'importe quel autre biais.

avatar MaxN23 | 

En grossissant un peu le trait, je ne comprends toujours pas qu'on puisse envisager de contraindre une entreprise à vendre tel ou tel service... en cas de gratuité je comprendrais, mais là on sait à l'avance ce qu'on achète ! Pourquoi ne pas contraindre Lamborghini à commercialiser des 1,6L TDi aussi ?

avatar byte_order | 

@MaxN23

Cela n'est pas contraindre Lamborghini à commercialiser des 1.6L TDi.
C'est contraindre Lamborghini à ne pas empêcher les propriétaires de Lamborghini d'aller faire le plein ailleurs que chez Lamborghini s'ils le veulent, de ne pas les empêcher d'installer telle fonction supplémentaire proposée par un tiers, sans que ni le propriétaire ni le tiers en question n'aient besoin d'obtenir l'autorisation préalable (et intéressée financièrement) de Lamborghini.

En gros, c'est de contraindre un constructeur vendant ses produits de ne pas considérer qu'il en reste propriétaire et qu'il peut contrôler *après* la vente ce que l'acheteur peut et veut pouvoir faire avec son bien.

Apple ne vend pas un abonnement à un usage d'un terminal iOS.
Elle vend le terminal iOS. Elle ne vent pas un service ainsi, elle vend un bien.
Qu'elle ne peut donc pas légitiment garder sous son contrôle unilatéral ensuite.
Si elle louait l'accès à des terminaux iOS (et en gros un accès à son ecosystème iOS), là elle vendrait effectivement un service, et votre position se tiendrait.

Mais ce n'est pas ce qu'elle fait.

avatar L.Fire | 

@byte_order

Apple vend un appareil qui est un ensemble de composants. Le propriétaire est libre d’en faire se qu’il veut dans la limite des conditions d’utilisation auquel cas la garantie ne sera plus assurée.

Maintenant, pour fonctionner, l’appareil a besoin d’un logiciel et ce logiciel n’appartient pas à l’utilisateur, il est seulement autorisé à le faire car il a signé un contrat de licence.

A partir de là tout est dit.

avatar marenostrum | 

Apple doit permettre de installer les apps en dehors de leur boutique. comme le permet encore pour les Mac.

avatar byte_order | 

@L.Fire

La licence d'utilisation, et non le logiciel, fait bien l'objet d'un achat, qui est inclus dans le prix d'achat global.

Par ailleurs, le fait qu'un éditeur d'un logiciel reste légitimement propriétaire de son logiciel malgré la vente de licence d'utilisation de ce logiciel ne lui donne pas le droit de verrouiller les usages pour autant, dès lors que cela créer une entrave à la libre concurrence.

> A partir de là tout est dit.

La loi est faite par les législateurs, pas les entreprises.
A partir de là, si le législateur doit rappeler ou renforcer des lois pour qu'elles soient respectées, c'est ce qui se passera, parce que les entreprises ne sont pas au dessus des lois.

En particulier celles protégeant la libre concurrence.

Ah, au passage, en UE, y'a une loi qui dit que tout consommateur doit pouvoir remettre en état sortie d'usine tel qu'il a acheté un produit.
Est-ce qu'Apple respecte cette loi ?
Non. Impossible de réinstaller des anciennes versions de iOS, Apple s'octroyant le droit de décider de vous interdire de vouloir revenir en arrière, y compris dans la version de départ, celle au moment de l'achat.

Ce n'est pas parce que des entreprises utilisent leur poids et que les consommateurs sont soit mal renseignés soit trop dociles pour défendre leurs droits que c'est légal pour autant qu'elles le fassent.

Rien n'est définitivement dit, les choses changent *tout* le temps, il suffit que des gens se mobilisent pour que cela se fasse, ou pas. Y'a rien d'immuable, et aucun rapport de force n'est éternel.

avatar Droliv | 

@L.Fire

Faux, Apple ne permet pas d’installer un autre logiciel que le sien sur nos iPhones. Elle impose donc son logiciel et ses conditions... à du matériel qui nous appartient.

avatar reborn | 

@Droliv

Pareil pour Sony, Nintendo etc..

avatar byte_order | 

@reborn

Et ?
D'autres entravent eux aussi la libre concurrence, c'est ça votre argument pour la justifier !?

avatar reborn | 

@byte_order

Ça fait des décennies que c’est comme ça. J’attend une réaction des politiques :)

En espérant que Nintendo nous explique comment changer d’OS sur la game Cube.🙏

avatar byte_order | 

@reborn
> Ca fait des décennies que c’est comme ça. J’attend une réaction des politiques :)

C'est ballot, vous auriez eu la bonne réaction du consommateur - ne pas acheter ce qui ne vous convient pas - le résultat aurait eu plus de chance d'avoir un effet.

Et encore une fois, ce n'est pas parce qu'Apple n'est pas la seule à abuser que c'est une preuve que c'est pas un abus et que c'est parfaitement légal.

Le nombre de trucs qui sont interdit mais qui sont violés pendant des décennies en toute impunité faute d'une volonté réelle de faire respecter la loi, c'est ahurissant.
Mais c'est pas une raison pour dire "bah, de toute façon personne ne respecte les lois, donc...".
Parce qu'en suivant cette logique, cette attitude, vous cautionnez de facto, passivement, la poursuite de cette situation.
Alors que vous pourriez utiliser votre pouvoir, celui d'achat. Put your money where is your mouth, comme disent les américains.

Alors que vous pourriez participer à dénoncer la situation, à la rendre plus audible.
Le renoncement n'est pas une solution. C'est juste un renoncement.

avatar reborn | 

@byte_order

C'est ballot, vous auriez eu la bonne réaction du consommateur - ne pas acheter ce qui ne vous convient pas - le résultat aurait eu plus de chance d'avoir un effet.

Et c’est ce que je fais acheter en connaissance de cause. Et c’est ce que les utilisateurs d’iPhone ont l’air d’avoir compris en France.

Résultat Google est à 85% de PDM

C’est drôle que tu utilise maintenant l’argument du pouvoir d’achat et du choix de l’acheteur/utilisateur.

Donc en gros il suffit de choisir le produit/solution qui convient à nos besoins. C’est ce que Google répond à chaque fois qu’on lui reproche le monopole de son moteur de recherche. La concurrence n’est qu’à un clic

Sauf qu’apparement des gens achètent un iPhone sachant qu’il est verrouillé, pour ensuite s’en plaindre 🤣

Pourtant il y a Android qui est largement moins cher et plus ouvert

avatar byte_order | 

@reborn

> Et c'est ce que je fais acheter en connaissance de cause.

Et pourtant vous vous plaignez de ce lock-in de Nintendo. Comme quoi acheter en connaissance de cause ne rend pas une situation abusive, même connue à l'avance, plus tolérable pour autant.

Et y'a pas que le consommateur dont la liberté est entravée, y'a les éditeurs d'applications et de contenus aussi. Sans oublié les tiers de SAV, les vendeurs d'accessoires, etc.

> Donc en gros il suffit de choisir le produit/solution qui convient à nos besoins.

Oui, il suffit.
Mais hélas beaucoup de gens n'achètent pas ce qui leur convient, mais ce qu'on les convaincs d'être ce qui convient à leurs besoins. Nuance.

> Sauf qu’apparement des gens achètent un iPhone sachant qu’il est verrouillé,
> pour ensuite s’en plaindre

Ce qui tendrait donc bien à prouver qu'ils ne savaient pas tous qu'il était verrouillé, ou du moins à quel point, ou à quel point cela ne correspondait pas à leur besoin.
Sinon, y'aurait personne pour s'en plaindre.

Et encore une fois, y'a pas que consommateur concerné ici, y'a également les tiers, tout autant si ce n'est pas plus entravé par la présence imposée entre eux et le consommateur - qui n'appartient nullement à Apple, vu que ce n'est pas un abonné d'Apple.

> Pourtant il y a Android qui est largement moins cher et plus ouvert

Ce n'est pas parce qu'il existe des situations moins abusives ailleurs que cela rend une situation abusive légitime pour autant.
Ce n'est pas ainsi que fonctionne la régulation ni la loi.

avatar reborn | 

@byte_order

Mais hélas beaucoup de gens n'achètent pas ce qui leur convient, mais ce qu'on les convaincs d'être ce qui convient à leurs besoins. Nuance.

Retour produit sous 15 jours

Ce qui tendrait donc bien à prouver qu'ils ne savaient pas tous qu'il était verrouillé, ou du moins à quel point, ou à quel point cela ne correspondait pas à leur besoin.
Sinon, y'aurait personne pour s'en plaindre.

Retour produit sous 15 jours.

avatar byte_order | 

@reborn
Le consommateur lambda mettra bien plus que 15j pour découvrir qu'une maj de iOS a réduit les performances de son iPhone pour dissimuler un problème de dimensionnement de la batterie intégrée, découvrir qu'il est impossible d'utiliser un autre moteur Web que Safari, de mettre Google Maps, Waze, Nokia Here comme navigateur GPS par défaut, de sélectionner une méthode de paiement par défaut autre que Apple Pay, de changer la mémoire RAM de leur Mac parce qu'elle est désormais soudée et qu'il va devoir racheter un autre appareil complet, l'usage de tête de vis spéciale, les connecteurs spéciaux, l'impossibilité de remettre une vieille version de iOS qui était plus performante et/ou moins buggée ou permettait telle fonctionnalité supprimée unilatéralement ensuite par Apple, etc.

Nous, nous sommes au courant parce que, nous, une minorité, nous nous tenons très au courant sur les détails très pointus autour de ces problématiques.
Et pourtant, même dans cette minorité, on continue de découvrir ce type de limite longtemps après les 15j d'achat du produit.

Alors un consommateur lambda, imaginez.

Enfin, quand bien même vous réalisiez les limites de la prison avant la fin de ces 15j, cela ne rend pas pour autant ces limites compatibles avec les règles de libre concurrence et de protection des consommateurs .

avatar Krysten2001 | 

@byte_order

Pourquoi utiliser autre chose que Apple Pay? Les MAJ renforcent les iPhone, dommage pour toi et on peut changer la ram des mac. Connecteurs spéciaux ? Appart le lightning sur les iPhone 🤷‍♂️

avatar yuccieboy | 

@byte_order

Je suis d’accord avec votre position, mais dans ce cas, il ne faut pas qu’un renforcement de la loi visat exclusivement Apple, mais tout type de matériel (playstation store, tesla...).

Après il me semble qu’il y a peut-être des sujets de société plus importants à traiter aujourd’hui.

avatar byte_order | 

@yuccieboy

Tout à fait.
Une loi visant exclusivement une entreprise serait de toute façon discriminatoire, créant de facto une distorsion de la concurrence, un comble pour une loi qui serait censé lutter contre.
Elle serait retoquée, à ce titre.

Par ailleurs, il est fort peu probablement que ce projet de loi dépasse le stade de projet pour l'instant, mais elle alimente une tendance de fond de prise de conscience des mécanismes d'emprise sur nos vies et usages numériques par des multinationales qui ont et font tout pour l'augmenter encore et encore, en violation de plusieurs mécanismes de protection des citoyens, des consommateurs et de la libre concurrence.

> Après il me semble qu’il y a peut-être des sujets de société plus importants
> à traiter aujourd’hui.

Certes. Chacun trouvera toujours un sujet plus important que celui de l'autre.
C'est donc à chacun de défendre son intérêt à ce que le sien soit jugé plus important.

avatar malcolmZ07 | 

@byte_order

Apple vend une licence d'utilisation de son os encadrée par certaines limites

avatar byte_order | 

@malcolmZ07
Toute clause d'une licence d'utilisation logicielle n'est pas automatiquement valide juridiquement. Les clauses abusives, c'est assez fréquent.

Ensuite, la consommateur lambda lit rarement l'intégralité de cette licence qui, à l'instar de tout document contractuel est volontairement rédigé pour être particulièrement peu clair et incitant à signer rapidement.

C'est bien pourquoi il y a des protections juridiques supplémentaires des consommateurs, quand bien même ceux ci auraient signer sans lire ou incorrectement. L'abus de faiblesse, la manipulation, la dissimulation, les clauses déséquilibrées, etc, tout cela cela existe juridiquement justement parce que le législateur estime qu'un contrat, même signé, n'est jamais signé dans le "sang".

Par ailleurs, merci d'indiquer où dans l'EULA de iOS il est indiqué que le moteur Web sera forcément celui d'Apple. Qu'il ne sera pas possible de modifier les applications par défaut pour certains usages principaux, celles d'Apple préinstallées seront toujours celles qui se lanceront ?
Où est écrit qu'il sera impossible de réinstallé la version installée à l'origine de iOS sur l'appareil ?

Toutes les limites, sans parler de celles ajoutées *après*, ne sont pas indiquées dans la licence.

avatar tbr | 

@byte_order

"Apple ne vend pas un abonnement à un usage d'un terminal iOS.
Elle vend le terminal iOS. Elle ne vent pas un service ainsi, elle vend un bien."

Vendre un bien sans le ou les services qui vont avec, actuellement, est une garantie absolue d’échec.

avatar SyMich | 

Les mêmes réflexions sont en cours dans un nombre de pays grandissant.
Sur les rachats d'entreprises, aux Etats-Unis, l’association des procureurs des Etats a suggéré, en juin, à l’autorité de la concurrence américaine (FTC) d’imposer aux géants du numérique de notifier toutes leurs acquisitions ou tout rachat d’une jeune entreprise. L’idée est d’éviter que des deals passent sous les seuils de notification, formulés en chiffre d’affaires. Certains proposent de plutôt regarder le montant du rachat.

avatar fousfous | 

Quand on comprend rien à la technologie...
Et ça ne peut pas bénéficier au consommateur, parce que les grosses apps partiraient de l'app store pour ne plus avoir à respecter les règles d'Apple visant à protéger les utilisateurs (exploitations des données, arnaques pures et simples...).
Et puis surtout c'est pas comme si on était pas au courant de ce qu'on achète et que passer d'une plateforme à l'autre était difficile.

Et puis bon cette mode de s'attaquer aux gafa c'est complètement con, déjà ce ne sont pas les mêmes boites avec le même fonctionnement (pensez Apple et Facebook déjà), et puis il y a pleins d'autres boites qui posent problèmes (Sony, nordVPN par exemple)

avatar oomu | 

si vous forcez le Marché à être régulé, les commerçants suivront là où sont les clients.

comme toujours.

avatar vince29 | 

Ah merde les consommateurs auraient le choix. C'est mauvais ça.

avatar reborn | 

L'idée est de pouvoir quitter un réseau social, tout en conservant les contacts engrangés au fil des ans

Qu’est-ce qui empêche de retrouver ses amis sur un autre réseau ?

avatar fousfous | 

@reborn

Ils sont pas sur l'autre réseau, c'est pas vraiment des amis en fait, pour garder ses centaines "d'amis".
En fait j'ai plus l'impression que c'est pour ceux qui veulent se faire passer pour populaire!

avatar reborn | 

Google a le monopole sur les applications ? Je pensais qu’il y avait des boutiques alternatives.. 🤔

avatar byte_order | 

@reborn

Google a un monopole sur la distribution d'applications pour terminaux mobiles, mais celui-ci n'est pas aussi absolu que celui d'Apple. Parce qu'ils autorisent, en effet, l'usage de boutiques alternatives, ou même aucune via le side-load.
Mais, clairement, ce monopole est une position ultra dominante et source de distorsion de la concurrence quand même, à défaut d'être une entrave simple et directe.

avatar yorick | 

L'idée est de pouvoir quitter un réseau social, tout en conservant les contacts engrangés au fil des ans

C pas déjà le cas ?

avatar oomu | 

ben non.

et par exemple il n'existe pas de standard de transfert entre les différents opérateurs d'applications similaires.

avatar oomu | 

"forcer l'ouverture des appareils mobiles, et tout particulièrement l'iPhone, à des boutiques alternatives.
"

OUI !

avatar malcolmZ07 | 

@oomu

Il en faut aussi sur Xbox et sur PlayStation et une interoperabilité des cd aussi ...

avatar byte_order | 

@malcolmZ07
Ya déjà des boutiques alternatives : la vente physique de jeux vidéos existent encore.

Après, oui, la tendance des vendeurs de consoles à vouloir imposer leurs stores uniques va dans le même sens, mais également le refus pendant des années du crossplay, cela rentre dans le cadre de ce projet de loi selon moi.

L'interoperabilité des CD ? Vous voulez dire quoi ainsi ?!

avatar broketschnok | 

Encore une preuve que ces personnages politiques sont complètement à côté de leurs pompes

avatar bhelden | 

@broketschnok

Expliquez merci

avatar reborn | 

Ma main à couper que cette loi, comme le RGPD va servir les GAFAM.

avatar L.Fire | 

Juridiquement le Sénat va avoir du mal. A aucun moment ni Samsung, ni Google, ni Apple n’obligent les utilisateurs à acheter exclusivement leurs produits. A partir du moment où les consommateurs sont libres de choisir un écosystème ou un autre alors il n’y a pas moyen d’obliger son concepteur à le modifier. Même Microsoft avec plus de 95% de parts de marché ne peut être obligé de rien. L’AppStore est un canal sécurisé qui constitue le cœur de l’écosystème Apple. Ouvrir cela aux autres serait un acte autodestructeur sans précédent pour la marque et ses utilisateurs. Si d’aventure une telle folie devait être votée il y a fort à parier que Apple quittera la France plutôt que de s’asseoir sur ses valeurs.

avatar byte_order | 

@L.Fire

Aucun ne vendent l'accès à un écosystème.
Ce qu'ils vendent, ce sont des produits matériels et une licence à vie d'utilisation du logiciel préinstallé dessus.

Les règles applicables à la vente de biens matériels et aux licences d'utilisation s'appliquent donc et le fait de pouvoir choisir d'acheter un autre produit ne change rien à l'affaire.

Ce n'est pas parce que vous pouvez acheter un autre véhicule que cela autorise un constructeur de voitures de vendre des véhicules interdisant aux garagistes tiers d'intervenir dessus sans devoir lâcher une commission au constructeur, interdisant aux fabricants de pièces détachées tiers d'en vendre, obligeant à faire le plein uniquement dans les concessions de la marque.

> L’AppStore est un canal sécurisé qui constitue le cœur de l’écosystème Apple.
> Ouvrir cela aux autres serait un acte autodestructeur sans précédent pour la marque

Ca c'est son problème, si elle a tout misée sur la mise en captivité des acheteurs d'un produit et que le législateur lui rappelle qu'elle n'a pas le droit de le faire car c'est contraire à la libre concurrence, c'est un risque qu'elle a pris, c'est son problème.

> et ses utilisateurs.

*Propriétaires*. Ce ne sont pas *ses* utilisateurs. Ils ne sont pas des abonnés à un service.
Par ailleurs, ce n'est pas à Apple de dire si c'est bon ou pas bon pour ces propriétaires de produits Apple, c'est à eux et uniquement eux de choisir ce qu'ils pensent bon pour eux ou pas.

Si une ultra majorité d'entre eux préfèrent uniquement utiliser l'AppStore, il n'y aura pas la destruction d'écosystème sans précédent dont vous faites pourtant la Cassandre, tout en laissant la minorité que le lock-in gène pouvoir librement bénéficier du choix d'utiliser d'autres canaux de distributions de fonctionnalités et contenus pour *leur* produit.

> Si d’aventure une telle folie devait être votée il y a fort à parier que Apple
> quittera la France plutôt que de s’asseoir sur ses valeurs.

Vu comment elle s'assoit sur ses "valeurs" pour conserver les 50 milliards de CA en Chine, j'ai un très gros doute sur ce point. Vous surestimez largement les "valeurs" d'Apple. C'est l'argent la valeur qui l'intéresse, et si pour continuer à en faire elle doit se faire à l'idée que la fête de son système lock-in hyper lucratif se termine, elle se fera une raison plutôt que de boycotter une clientèle potentielle. Parce que derrière c'est également une clientèle d'Apple Music, Apple TV+, de l'AppleWatch qu'elle perdrait, hors ce sont les relais de croissance sur lequel elle fonde son avenir.

avatar jcp25 (non vérifié) | 

@byte_order

Ce n'est pas parce que vous pouvez acheter un autre véhicule que cela autorise un constructeur de voitures de vendre des véhicules interdisant aux garagistes tiers d'intervenir dessus...
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Je viens de changer de voiture et j'ai demandé au vendeur si je devais faire les révisions dans leur réseau ou...
Réponse : chez NOUS ! Alors que c'est terminé depuis la loi de 2002 et la loi Harmon de 2012. C'est même marqué en toutes lettres dans le carnet d'entretien !
Tout cela pour dire que les grandes entreprises essaient toujours de "magouiller". Ce n'est pas une critique mais une constatation. Et que le législateur est celui qui a le pouvoir.
Si un jour Apple ou un autre dépasse les bornes dans L'UE ou ailleurs, il y aura retour de bâton. Rappellez vous la Bell Company (ils avaient vraiment dépassé les bornes !).
Et tu as tout à fait raison, Apple respectera les règles et lois, si besoin, pour ne pas perdre le marché européen ou chinois etc
La morale d'Apple est très élastique.... Comme on a encore pu voir, récemment avec la Chine....

avatar byte_order | 

> Réponse : chez NOUS ! Alors que c'est terminé depuis la loi de 2002 et
> la loi Harmon de 2012. C'est même marqué en toutes lettres dans le carnet d'entretien !

Ils continuent à le dire, évidement. Dès fois que le consommateur les prendrait comme des tiers neutres dans leur conseil de venir dépenser de l'argent que chez eux.

La nuance, c'est qu'ils ne peuvent pas interdire à des garagistes tiers d'accéder à la doc, les outils spécifiques et au marché des pièces détachées, de faire de la publicité indiquant qu'ils savent entretenir telles marques de véhicules et d'attirer donc des consommateurs ailleurs que chez eux.

C'est sacrément différent de la situation dénoncée des lock-in dans l'univers numérique, celui d'Apple en ce qui concerne cet article.

avatar L.Fire | 

@byte_order

Il n’y a pas moyen, le dossier est trop bancal pour être viable juridiquement.

On pourra toujours trouver 1000 arguments pour dire que Apple, Google, Microsoft... dont le mal absolu et inversement. Du fait que les règles sont énoncées dès le début, le consommateur ne peut pas faire mine d’avoir été trompé. Les cas de jurisprudence vont dans les 2 sens.

Pourquoi vouloir un iPhone absolument si c’est pour ne pas utiliser ce pourquoi il a été conçu au départ ? On peut craquer un iPhone et installer un autre OS dessus mais le résultat est juste misérable au regard des efforts consentis pour y arriver. En même temps c’est normal, le produit n’a pas été créé pour ça. C’est comme vouloir mettre du café Tassimo dans une machine Nespresso. C’est con !

Alors oui, on se retrouve un peu piégé dans une prison dorée et après ? L’ensemble des infos peuvent être récupérées et transférées ailleurs. La liberté de partir chez un concurrent est toujours là, quoi d’autre ?

Les développeurs qui veulent passer par une boutique alternative ? Parce que 99€ par an c’est beaucoup trop, c’est pas possible ? Et que 30% de redevance pour maintenir le système c’est abusif ? On est sérieux là ?

Le cœur du problème c’est surtout l’aspect verrouillé de l’écosystème qui empêche la diffusion de nombreuse données. Cette valeur échappe à toute une bande de minables sans scrupules qui crient aujourd’hui au loup car la plateforme a du succès.

Apple n’ouvrira jamais son système. Dans l’absolu, la seule chose qu’elle peut éventuellement faire c’est proposer un équivalent à BootCamp et regarder le résultat en comptant ses billets.

avatar byte_order | 

> Même Microsoft avec plus de 95% de parts de marché ne peut être obligé de rien.

Ben tiens.
Et hop, on refait l'histoire.

Microsoft s'est vu imposé des centaines de millions de dollars d'amende et d'astreinte pour qu'ils n'utilisent pas leur monopole Windows pour entraver la libre concurrence des navigateurs web, des lecteurs multimédia, des suites bureautiques...

Bien sur que si Microsoft a été obligé à des trucs qu'ils ne voulaient pourtant pas !
Votre fatalisme n'est même pas justifiable sur la base de la réalité historique, observable, ce n'est pas du fatalisme en fait, c'est du renoncement d'emblée, de la docilité quoi.

Libre à vous d'accepter que d'autres décident à votre place, c'est votre choix, il vous appartient.

Mais ce n'est pas forcément le choix de tous, et les entreprises ne peuvent pas imposer le leur comme bon leur semble, non. Qu'ils soient rappelé à l'ordre sur la libre concurrence ne vous retirera rien, vous pourrez continuer de leur céder votre libre arbitre si cela vous chante.
C'est pour ceux qui ne le veulent pas que cela changera quelque chose, cela ne réduira nullement votre liberté de ne pas l'exercer par vous même.

Mais bon, c'est pas la première fois qu'on entend des gens ravis de leur prison justifier étrangement leur opinion en disant qu'il faut défendre cette prison pour tous plutôt que la liberté pour tous, y compris, donc, de choisir, librement, la prison.

A croire qu'a force d'être en prison, on oublie ce qu'est la liberté., qu'on en a peur.

avatar Bigdidou | 

@L.Fire

«  Si d’aventure une telle folie devait être votée il y a fort à parier que Apple quittera la France plutôt que de s’asseoir sur ses valeurs. »

J’imagine que c’est du second degré, parce que être autant à côté de la plaque, c’est difficile.
D’une part, la France est un marché très important pour Apple, d’autre part qu’Apple renonce à quelque chose selon « ses valeurs », comment dire...
Tu as entendu parler de la Chine ?
C’est un grand pays, pourtant.

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